La revue, dirigée par Charlotte Hall de l’UK Health Security Agency (UKHSA), a examiné 1930 articles universitaires sur le travail à domicile, le télétravail et d'autres types de travail hybride et à domicile. Il en ressort que le télétravail permet de manger plus sainement, d'être moins stressé et d'avoir une tension artérielle plus basse. La publication fait suite à celle de l’entreprise Remote qui a recueilli des données sur plus de six millions d'offres d'emploi de 2022 et a interrogé 3 000 propriétaires d'entreprises, free-lances et employés aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Remote a constaté que les postes de développeur web et d'ingénieur logiciel offrent le plus grand nombre d'opportunités à distance par rapport aux autres professions. Ils représentent respectivement 37 % et 36 % du marché total des emplois à distance. Les développeurs web travaillant à domicile peuvent également gagner 22 508 dollars de plus en moyenne que leurs homologues sur site, soit une différentiel de 37 %.
Néanmoins, attention car télétravail peut impliquer pas de promotion dans certains cas
Le cas Amazon l’illustre. Des documents qui ont fait l'objet de fuite ont révélé qu'Amazon a pris d'autres mesures le mois dernier pour obliger les employés à respecter sa politique de retour au bureau. Selon ces documents, Amazon a fait savoir à ses cadres que les employés destinés à être promus sont tenus de se conformer à la politique de retour au bureau de l'entreprise. Si ce n'est pas le cas, ils devront obtenir l'approbation d'un vice-président, ou leurs promotions seront bloquées.
Lesdites politiques de retour au bureau sont motivées par le fait que les employeurs sont d’avis que le télétravail nuit à la productivité et la créativité
C’est une brèche dans laquelle les dirigeants s’engouffrent en général quand on sait qu’ils sont d’avis que les employés doivent retourner au bureau car cela stimule la créativité. Le dirigeant d’Apple s’aligne sur des avis similaires selon lesquels « la communication marche mieux face à face. » Les recruteurs sont convaincus que les collègues construisent de meilleures relations de travail par exemple quand ils prennent le déjeuner ensemble, prennent le temps de discuter de divers sujets, même les plus banals ou alors participent à des exercices destinés à développer l’esprit d’équipe.
En droite ligne avec ce positionnement, ces derniers évoquent un « impact sur la créativité. » Le mythe selon lequel un manque d’interaction sociale réduit la créativité et l’innovation reste profondément ancré. C’est d’ailleurs l’un des arguments sur lesquels s’appuyait Marissa Mayer pour s’ériger contre le télétravail lorsqu’elle a déclaré que « certaines des meilleures idées et décisions surviennent après des discussions à la cafétéria ou au couloir, après des rencontres avec les gens et des rendez-vous d’équipes impromptus ».
Toutefois, si des recruteurs estiment que les conversations dans le genre « peux-tu s’il te plaît vérifier ceci ? » sont importantes, des contradicteurs pointent le revers de la médaille. Ces derniers indiquent que des « interactions » peuvent se transformer en « interruptions » qui coûtent plus ou moins cher en termes de productivité et flux de créativité. Des tiers en télétravail avancent par exemple que « les distractions sont insupportables. Les téléphones qui sonnent, les gens qui débarquent et ressentent toujours le besoin d’interrompre pour absolument tout (que ça soit relié ou non au travail) et plusieurs appels à propos de projets qui ne sont pas liés qui résultent en changement de contexte. »
Dans bien de pays au monde, la journée de travail a une durée de 8 heures. Pour un employé de bureau, on arrive au lieu de service, s’installe sur un siège devant un ordinateur et se lance dans ses activités. Mais, lesquelles ? De quoi s’agit-il dans la réalité ? De « 8 heures de travail » ou « 8 heures au travail » ? En d’autres termes, pour combien de temps les travailleurs sont-ils productifs sur une journée de travail ? Dans une publication parue il y a 3 ans, Invitation Digital Ltd – une firme de marketing basée au Royaume-Uni – répond aux questions …
L’étude d’Invitation Digital Ltd a porté sur près de 2000 (1989 pour être exact) employés de bureau (à temps plein) âgés de plus de 18 ans et disséminés sur l’ensemble du territoire du Royaume-Uni. En réponse à la question de savoir s’ils se considèrent comme productifs tout au long d’une journée de travail, la grande majorité (soit 79 %) avait répondu non. D’après les résultats de l’étude, seul le cinquième (donc les 21 % restants) a répondu par l’affirmative. Le sondage avait ensuite révélé que la durée moyenne de productivité sur le lieu de service est de 2 h 53 min, soit moins de 3 h.
D’après l’enquête, si les travailleurs se retrouvaient avec moins de 3 h de productivité sur une journée de travail c’est parce qu’ils étaient la plupart du temps distraits par des activités comme : surfer sur les réseaux sociaux - 47 % (des répondants au sondage) ; lire les sites Web d'actualités - 45 % ; discuter des activités en dehors du travail avec des collègues - 38 % ; préparation de boissons chaudes - 31 % ; pauses cigarette - 28 % ; messagerie texte et messagerie instantanée – 27 % ; manger par petits bouts - 25 % ; faire de la nourriture au bureau - 24 % ; téléphoner à son partenaire/à ses amis - 24 % ; recherche d'un nouvel emploi – 19 %.
Sources : Revue (PDF), Remote
Et vous ?
Que pensez-vous des résultats de cette enquête ? Sont-ils cohérents avec la réalité dont vous êtes au fait ?
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