
L'Écosse prévoit de lancer un essai de semaine de travail de quatre jours. Cette décision est l'aboutissement d'une promesse de campagne faite par le parti au pouvoir. Les travailleurs verront leurs heures réduites de 20 %, mais ne subiront aucune baisse de salaire. Le programme sera financé par le Scottish National Party grâce à un fonds de 10 millions de livres sterling (13,8 millions de dollars américains).
Le gouvernement s'appuie sur un récent sondage réalisé en Écosse. D’après les chiffres tirés de ce dernier, 80 % des personnes ayant répondu à l'idée étaient très favorables à l'initiative. Les participants ont déclaré que le programme améliorerait considérablement leur santé et leur bonheur.
Certaines entreprises écossaises ont déjà lancé leurs propres semaines de travail sur ledit modèle. Le groupe UPAC, basé à Glasgow, en fait partie. Ses employés bénéficient en principe d'une semaine de quatre jours avec le même salaire. L'adoption de l'approche fait suite à un programme pilote réussi. La société Orocco, basée à Édimbourg, a également choisi de mettre en place un week-end de trois jours avec le soutien de ses employés.
L’Écosse vient ainsi allonger la liste des pays lancée sur ladite expérience. Le gouvernement espagnol par exemple a accepté de faire passer la semaine de travail à 32 heures sur trois ans sans réduire l'indemnisation des travailleurs. Le programme pilote, similaire à celui de l'Écosse, vise à réduire le risque pour les employeurs en faisant en sorte que le gouvernement compense la différence de salaire lorsque les travailleurs passent à un horaire de quatre jours.
Le Japon est dans la même mouvance. Le pays envisage de mettre en place une semaine de travail de quatre jours. Le gouvernement japonais mène la charge. L'effort fait suite à la décision de Microsoft Japon d'essayer un programme de semaine de travail plus courte. L'objectif de la direction était de voir s'il y aurait une augmentation correspondante de la productivité et du moral lorsque les heures sont réduites. Les retours relatifs aux résultats de l'expérience font état d’une amélioration de l’équilibre psychique des travailleurs et de plus de productivité.
Le professeur Adam Grant de Wharton School, une école de commerce américaine, fait partie des défenseurs de l’approche. Il préconise depuis longtemps une semaine de travail plus courte que le minimum de 40 heures auquel la plupart des professionnels sont encore astreints : « Je pense que nous avons de bonnes expériences qui montrent que si vous réduisez les heures de travail, les gens sont capables de concentrer leur attention plus efficacement, ils finissent par produire tout autant, souvent avec une meilleure qualité et créativité, et ils sont aussi plus fidèles aux organisations qui sont prêtes à leur donner la flexibilité nécessaire pour s'occuper de leur vie hors du travail. »
En France, c’est le travail en présentiel à temps partiel qui continue de prévaloir. La semaine de travail réduite n’est pas à l’ordre du jour.
Source : Scotsman
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