
L’initiative relance le débat global sur la productivité des développeurs de logiciels
Sur les 61 organisations qui ont participé à un projet pilote de six mois au Royaume-Uni en 2022, 54 (89 %) appliquent toujours la politique en 2024, et 31 (51 %) ont rendu le changement permanent. Le tableau vient raviver l’attention sur ce mouvement mondial croissant en faveur d’une semaine de travail à 4 jours. Il relance surtout le débat global sur les avantages de l’approche sur divers axes dont celui de la productivité des développeurs de logiciels.
L’un des objectifs de l’approche est d’aider les entreprises à ne plus se contenter de mesurer le temps que les gens passent au travail, mais à se concentrer davantage sur les résultats obtenus. Ainsi, Plus de la moitié (55 %) des chefs de projet et des directeurs généraux déclarent dans le cadre de cette mise à jour que la semaine de quatre jours - au cours de laquelle le personnel travaille à 100 % de sa production en 80 % de son temps - a un impact positif sur leur organisation.
Pour 82 % de ce lot d’intervenants, il s'agit d'effets positifs sur le bien-être du personnel, pour 50 % d'une réduction de la rotation du personnel et pour 32 % d'une amélioration du recrutement. Près de la moitié (46 %) soulignent une amélioration de la productivité.
Le Royaume-Uni vient ainsi allonger la liste des pays lancée sur ladite expérience. Le gouvernement espagnol par exemple a accepté de faire passer la semaine de travail à 32 heures sur trois ans sans réduire l'indemnisation des travailleurs. Le programme pilote, similaire à celui de l'Écosse, vise à réduire le risque pour les employeurs en faisant en sorte que le gouvernement compense la différence de salaire lorsque les travailleurs passent à un horaire de quatre jours.
Le Japon est dans la même mouvance. Le pays envisage de mettre en place une semaine de travail de quatre jours. Le gouvernement japonais mène la charge. L'effort fait suite à la décision de Microsoft Japon d'essayer un programme de semaine de travail plus courte. L'objectif de la direction était de voir s'il y aurait une augmentation correspondante de la productivité et du moral lorsque les heures sont réduites. Les retours relatifs aux résultats de l'expérience font état d’une amélioration de l’équilibre psychique des travailleurs et de plus de productivité.
Le gouvernement belge a de même procédé à l'annonce d'une série de réformes qui devraient transformer la façon dont les gens travaillent. Le changement majeur est l'approbation de la semaine de travail à quatre jours. En vertu de ces dernières, les travailleurs ont le droit de demander à s’arrimer à une semaine de travail à quatre jours pour une période de six mois. Passé cette période, ils peuvent choisir de poursuivre selon la même formule ou de revenir à une semaine de cinq jours sans conséquences négatives.
Le professeur Adam Grant de Wharton School, une école de commerce américaine, fait partie des défenseurs de l’approche. Il préconise depuis longtemps une semaine de travail plus courte que le minimum de 40 heures auquel la plupart des professionnels sont encore astreints : « Je pense que nous avons de bonnes expériences qui montrent que si vous réduisez les heures de travail, les gens sont capables de concentrer leur attention plus efficacement, ils finissent par produire tout autant, souvent avec une meilleure qualité et créativité, et ils sont aussi plus fidèles aux organisations qui sont prêtes à leur donner la flexibilité nécessaire pour s'occuper de leur vie hors du travail. »
Source : Rapport
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