Milo Rignell
La pénurie de talents dans les métiers du numérique constitue aujourd'hui l’un des principaux freins au développement économique de notre pays. En 2022, près de 10% de ces emplois n’étaient ainsi pas pourvus. Avec une croissance de plus de 6 % par an du nombre d’emplois dans le secteur entre 2018 et 2021 - soit près de trois fois plus que la moyenne - ce problème risque de devenir structurel. Pour y faire face, l’Institut Montaigne estime que 845 000 personnes doivent être formés entre 2023 et 2030 ; et au moins 130 000 personnes par an en 2030. Or en 2022, seules 70 000 personnes ont rejoint les métiers du numérique.
L’offre de formation doit donc doubler à horizon 2030. Le gouvernement s’est déjà fixé l’objectif de former au moins 400 000 talents du numérique sur la durée du quinquennat. Pour y parvenir, il faut en priorité attirer plus de candidats vers les parcours de formation et de reconversion avec une campagne de communication nationale adressée aux « talents cachés » du numérique, notamment féminins. En parallèle, il faut développer l’offre de formation à tous les niveaux : dès l’école, en introduisant un enseignement du numérique à part entière dans tous les collèges et lycées dès la 5ème ; dans l’enseignement supérieur, en associant une formation au numérique à toutes les disciplines ; au sein de la formation professionnelle, en facilitant l’évolution et le passage à l’échelle des initiatives qui répondent aux besoins du marché. Enfin, l'État doit être en capacité d’anticiper les évolutions du marché du travail et de piloter l’appareil de formation en conséquence, c’est-à-dire d'effectuer un exercice annuel de gestion stratégique des emplois et compétences (GSEC) de la nation, suivi au plus haut niveau de l’Etat.
L’offre de formation doit donc doubler à horizon 2030. Le gouvernement s’est déjà fixé l’objectif de former au moins 400 000 talents du numérique sur la durée du quinquennat. Pour y parvenir, il faut en priorité attirer plus de candidats vers les parcours de formation et de reconversion avec une campagne de communication nationale adressée aux « talents cachés » du numérique, notamment féminins. En parallèle, il faut développer l’offre de formation à tous les niveaux : dès l’école, en introduisant un enseignement du numérique à part entière dans tous les collèges et lycées dès la 5ème ; dans l’enseignement supérieur, en associant une formation au numérique à toutes les disciplines ; au sein de la formation professionnelle, en facilitant l’évolution et le passage à l’échelle des initiatives qui répondent aux besoins du marché. Enfin, l'État doit être en capacité d’anticiper les évolutions du marché du travail et de piloter l’appareil de formation en conséquence, c’est-à-dire d'effectuer un exercice annuel de gestion stratégique des emplois et compétences (GSEC) de la nation, suivi au plus haut niveau de l’Etat.
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