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La pénurie de talents reste le principal défi pour les développeurs en 2023~? alors que près de 43~?4 % du temps d'un développeur est consacré au codage

Selon une enquête de Reveal

Le 2023-02-25 13:23:28, par Anthony, Chroniqueur Actualités
Recruter des développeurs possédant les bonnes compétences reste le principal défi à relever en 2023, selon une nouvelle enquête menée par Reveal d'Infragistics auprès de plus de 2 200 développeurs de logiciels et professionnels de l'informatique.

Alors que presque tous les développeurs (88,8 %) travaillent avec un concepteur ou une équipe de conception, près de la moitié du temps d'un développeur (43,4 %) est consacré au codage d'une application, selon l'enquête. Les trois quarts (76,8 %) des entreprises résolvent le problème de la pénurie de développeurs qualifiés en se tournant vers des outils sans code ou à faible code.

"Le secteur continue à avoir du mal à pourvoir les postes de développeurs de logiciels qualifiés, alors que nous sommes en pleine course à la numérisation du monde des affaires ", explique Casey McGuigan, responsable des produits Reveal et Slingshot chez Infragistics. "Les organisations se tournent vers de nouvelles solutions telles que les outils low code/no code qui ne nécessitent que peu ou pas de codage manuel initial pour pallier le manque de compétences, résoudre les problèmes et économiser de l'argent."


Parmi les autres défis auxquels sont confrontées les équipes de développement figurent les difficultés de communication et de collaboration au sein des équipes distantes et hybrides, maintenant que de nombreuses organisations ont adopté des équipes distantes/hybrides et réduit leur présence physique, avec seulement 18,6 % des développeurs de logiciels et des professionnels de l'informatique travaillant entièrement sur place.

Si plus de la moitié des personnes interrogées (57,9 %) déclarent avoir plus de temps pour mener à bien leurs projets professionnels en raison de la réduction du temps de trajet, quatre sur dix (42 %) ont des difficultés à suivre les projets et un tiers (31,9 %) se disent moins productifs dans l'environnement hybride.

Un tiers des développeurs de logiciels (31,5 %) ont intégré un nouveau logiciel pour les travailleurs distants/hybrides en 2022, car ils s'efforcent d'identifier les meilleurs moyens d'assurer une productivité optimale. Plus de la moitié (54,4 pour cent) souhaitent utiliser un seul outil où chacun peut collaborer et résoudre les problèmes. Par ailleurs, 47,5 % souhaitent automatiser les flux de travail et les processus et 43,7 % veulent éliminer le partage manuel des fichiers.

Les développeurs prévoient de mieux utiliser leurs ressources en 2023 en améliorant la gestion de projet (30 %), en améliorant la collaboration concepteur/développeur (30 %), en utilisant des logiciels qui fonctionneront pour les développeurs citoyens (27 %), en utilisant du personnel à distance (25 %) et en intégrant un catalogue de données/analytique (25 %).

"Le lieu de travail à distance/hybride a donné lieu à une myriade de problèmes alors que les développeurs de logiciels installaient de nouveaux outils de collaboration en ligne et cherchaient des moyens d'améliorer la productivité", ajoute McGuigan. "C'est là que les outils de lieu de travail numérique tout-en-un profitent aux organisations en éliminant les changements d'applications qui font perdre du temps, en intégrant des fonctionnalités de gestion de projets et de tâches, de gestion de contenu, de collaboration, d'analyse de données et de catalogue de données, ce qui permet aux équipes de gérer plus intelligemment les charges de travail, de respecter les délais et de prendre des décisions commerciales plus intelligentes, étayées par des faits concrets."

Source : Reveal

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ? Trouvez-vous que les résultats de cette enquête sont pertinents ?
Selon vous, dépenser la moitié de son temps au codage est-il contre-productif ?
Que pensez-vous de l'utilisation des outils de no-code ou low-code ? Peuvent-ils résoudre le problème de pénurie de talent sur le long terme ?

Voir aussi :

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La transformation numérique des entreprises est ralentie par la pénurie de développeurs, 72 % des équipes techniques étant confrontées à une pénurie de compétences, selon Dynatrace
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  Discussion forum
19 commentaires
  • foetus
    Expert éminent sénior
    Envoyé par lvr
    Bref, qu'un développeur ne passe pas plus que 50% de son temps à produire du code ne m'étonne pas.
    Sauf que
    Si le développeur a le temps :
    Ça se documente, pour peaufiner ses connaissances, apprendre de nouvelles technologies.
    Ça documente son code

    Équipe MOA :
    Ça discute avec le client
    Ça participe aux estimations planning/budget/… pour de nouveaux projets, ou des change, …

    Équipe test/ AMOA :
    Ça teste le code.

    Équipe DevOps/ support :
    Ça configure ses systèmes (continuous integration, ...)
    Ça intervient en 3ème ligne de support, pour résoudre ou aider à résoudre des incidents, ... (<- même si le développeur recevra le ticket)

    LOUL, 1 peu utopiste :
    Ça apporte sa connaissance en termes technologiques aux autres équipes (et en fonction de la taille de l'entreprise)

    Donc il reste :
    Ça fait des réunions d'alignement, type Scrum meeting.
    Ça déchiffre le code de son prédécesseur

    Édit : en France, il faut ne jamais, mais jamais dire/ écrire "Analyste/ Programmeur" Sur les grilles de salaire c'est Bac+2, donc tu passes auprès des recruteurs pour 1 gros mauvais
  • Maghin
    Membre régulier
    En effet, si je détaille ma journée type en télétravail ça donne au maximum 53% de temps de développement (4h15 sur 8h00). Par contre c'est beaucoup plus productif car je fais tous les trucs chiants avant et je fais mon dev tranquille en fin de journée sans pression.

    Heure Temps Tache
    09:00:00 00:20:00 Démarrage du poste + Connexion aux VPN + Organisation personnelle
    09:20:00 00:25:00 DSTUM
    09:45:00 00:15:00 Pause café
    10:00:00 00:30:00 1er créneau d'échange (support sur un sujet qui n'est pas le miens)
    10:30:00 00:30:00 Développement / Archi
    11:00:00 01:00:00 2ème créneau d'échange (réunions avec les équipes transverse)
    12:00:00 00:30:00 Organisation personnelle (prise en compte des mails et préparation des réunions à venir)
    12:30:00 01:30:00 Pause déjeuner
    14:00:00 01:00:00 3ème créneau d'échange (réunion avec mon management, pilotage de l'activité)
    15:00:00 00:45:00 Développement / Archi
    15:45:00 00:15:00 Pause
    16:00:00 03:00:00 Développement
    19:00:00 Fin de journée
    Amplitude Total
    10:00:00 08:00:00
  • Glutinus
    Inactif
    Je bosse officiellement dans un pôle data/tech whatever ce que tu veux depuis 3 semaines.

    Je confirme : je fais exactement la même chose que les 15 années précédentes.
  • el_slapper
    Expert éminent sénior
    Je réactualise mon point de vue : ça manque de Kylian Mbappé disponibles au prix de Khalid Boutaïb. Un excellent joueur au demeurant, mais quand même pas Mbappé, hein...
  • lvr
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par smarties
    Selon vous, dépenser la moitié de son temps au codage est-il contre-productif ?
    Euh non, le développeur n'est il pas sensé programmer le logiciel ?
    Un développeur, ça fait du code mais pas que.
    Ça teste son code. Est-ce compris dans le terme "codage" ?
    Ça fait des réunions d'alignement, type Scrum meeting.
    Ça se documente, pour peaufiner ses connaissances, apprendre de nouvelles technologies.
    Ça apporte sa connaissance en termes technologiques aux autres équipes (et en fonction de la taille de l'entreprise)
    Ça déchiffre le code de son prédécesseur
    Ça documente son code
    Ça discuter avec le client (si le développeur est aussi "analyste/développeur"
    Ça configure ses systèmes (continuous integration, ...)
    Ça participe aux estimations planning/budget/... pour de nouveaux projets, ou des change, ...
    Ça intervient en 3ème ligne de support, pour résoudre ou aider à résoudre des incidents,
    ...

    Bref, qu'un développeur ne passe pas plus que 50% de son temps à produire du code ne m'étonne pas.
  • lvr
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par foetus
    Sauf que
    Si le développeur a le temps :
    Ça se documente, pour peaufiner ses connaissances, apprendre de nouvelles technologies.
    Ça documente son code
    S'il a le temps ???? Documenter son code fait partie du boulot. J'ai viré des dev de mes équipes parce qu'ils s’obstinaient à ne pas documenter. A dire "je n'ai pas le temps". Un dev qui ne documente pas est (à mes yeux) un dev qui essaye de se préserver un pré-carré en faisant en sorte qu'il soit le seul à comprendre et à pouvoir intervenir sur son code.
    Donc documenter est une partie importante du boulot d'un développeur et n'est pas du codage.

    Quant à "se documenter", la veille technologique est fondamentale. Le dev ne pourra le faire que si on lui en donnée le temps. Évidemment. Mais une organisation qui ne le prévoit pas n'est pas une organisation qui fonctionnera bien sur le long terme. Car la technologie va avancer (ex. migration Oracle 20c à 21c) mais pas ses développeurs.

    Envoyé par foetus

    Équipe test/ AMOA :
    Ça teste le code.
    Ca dépend de l'organisation dans laquelle le dev travaille. Dans une petite organisation, le dev peut être amené à faire une partie du test lui-même. Dans une plus grande, il y a en effet souvent des équipes dédiées pour le test.
    Mais il reste au minimum à la charge du développeur le Unit Testing, voire le Integration Testing.

    Envoyé par foetus

    Ça intervient en 3ème ligne de support, pour résoudre ou aider à résoudre des incidents, ... (<- même si le développeur recevra le ticket)
    Donc au final, il y a du taf à faire par le développeur. Ne fut-ce que pour comprendre pourquoi son code retourne un message d'erreur et détecter que le problème se situe (par ex) en amont de son code.

    Pour le reste cela dépendra vraiment de la taille de l'organisation. Plus elle est grande, plus en effet le développeur se concentrera sur le boulot de codage, plus elle est petite, plus le développeur devra prendre plusieurs casquette. Et donc faire moins de code au final.
  • Glutinus
    Inactif
    Envoyé par foetus
    Édit : en France, il faut ne jamais, mais jamais dire/ écrire "Analyste/ Programmeur" Sur les grilles de salaire c'est Bac+2, donc tu passes auprès des recruteurs pour 1 gros mauvais
    Il faut écrire quoi alors ?

    Je fais du codage ?

    (Dieux! Que je déteste ce terme de "codage", ça fait tellement "bidouillage"

    Ou alors façon LinkedIn :
    Je fais de vos besoins une réalité !
    (suivi de storytelling racontant une enfance malheureuse et une inadéquation aux systèmes académiques, des conseils expliquant la vie aux chefs de projet de 45 ans, le tout ponctué d'émojis fusée et de liste "la septième va vous étonner"
  • Envoyé par Maghin
    Il y a trois ans j'ai utilisé le terme "spécialiste [truc]", je reçois toujours des appels aujourd'hui .
    À retirer de son cv rapidement !
    J'avais laissé java dans mon cv (j'en avais fait quand même quelques heures ) il y a des années et même si j'étais dba depuis longtemps, il y avait des recruteurs qui me contactaient pour me proposer des jobs de dev java à 50% de mon salaire...
  • smarties
    Expert confirmé
    Quel est votre avis sur le sujet ? Trouvez-vous que les résultats de cette enquête sont pertinents ?
    Moins de 50% du temps à développer ? j'en déduit que le développeur passe du temps en réunion quand je lis ça.

    Selon vous, dépenser la moitié de son temps au codage est-il contre-productif ?
    Euh non, le développeur n'est il pas sensé programmer le logiciel ?
    En revanche, qu'il soit intégré à la conception des application me parait normal aussi donc ça lui diminue son temps global de codage. Cependant, une application bien réfléchie en amont permet d'anticiper un certain nombre de problème et d'avoir une vision globale du projet.

    Que pensez-vous de l'utilisation des outils de no-code ou low-code ? Peuvent-ils résoudre le problème de pénurie de talent sur le long terme ?
    Je suis contre, les gens vont réussir à faire des choses simples mais dès que ça se compliquera, ça deviendra illisible ou les équipes techniques seront dérangées car on n'a pas voulu payer de vrais développeurs de métier pour faire les choses bien dès le début.
    Il faut aussi embaucher et accompagner les débutants/jeunes diplômés afin d'avoir plus de main d’œuvre qualifié disponible.
    Vu les besoins des entreprises avec des infrastructures cloud, je doute que le low code soit très compatible.
    Dans les premiers problèmes que j'imagine avec les outils low code, c'est la conception de la BDD : des doublons partout et des tables mal conçues
  • foetus
    Expert éminent sénior
    Envoyé par Glutinus
    Il faut écrire quoi alors ?
    Analyste/ Développeur est 1 titre/ nom d'emploi. Donc écrire tout le reste qui correspond à 1 Bac+5 consultant, expert truc, développeur machin, … coach agile, SCRUM master, …

    Et si tu aimes jouer tu peux dire le fameux "ingénieur" certains recruteurs te diront que c'est trop générique … ou que ce n'est pas vrai si tu n'as pas fait 1 école d'ingénieur.