
en comparaison avec la semaine à 5 jours
Les travailleurs sont-ils plus productifs en travaillant 4 jours au lieu de 5 par semaine ? Qu'en est il des acteurs de la filière de développement de logiciels en particulier ? C’est à un jeu de questions parmi lesquelles on retrouve les précédentes que le Royaume-Uni veut tenter de répondre en lançant un programme pilote de semaine de travail à 4 jours sur une période de 6 mois. Le pays rejoint un mouvement mondial croissant en faveur d’une semaine de travail à 4 jours.
Plus de 3000 travailleurs de 60 entreprises britanniques vont participer à un programme pilote de semaine de travail à quatre jours. Des employés d'un large éventail d'entreprises et d'organisations caritatives devraient participer à ce projet, qui se déroulera initialement de juin à décembre, notamment la Royal Society of Biology, la brasserie londonienne Pressure Drop, une société d'appareils médicaux basée à Manchester et un magasin de poissons et de frites dans le Norfolk. Les entreprises suivront le modèle 100:80:100 selon lequel les travailleurs reçoivent 100 % de leur salaire pour 80 % du temps de travail, ce, en échange d'un engagement à maintenir 100 % de leur productivité antérieure.
Le programme veut se démarquer en aidant les entreprises à ne plus se contenter de mesurer le temps que les gens passent au travail, mais à se concentrer davantage sur les résultats obtenus. Il est géré par des chercheurs des universités de Cambridge, d'Oxford, du Boston College, ainsi que par les organisations à but non lucratif 4 Day Week Global, 4 Day Week UK Campaign et le groupe de réflexion britannique Autonomy. Il entend recruter 30 entreprises britanniques d'ici son lancement en juin de l’année en cours.
Cette initiative intervient alors que la pression exercée sur les entreprises pour qu'elles adoptent une semaine de travail plus courte - sans perte de salaire tout en visant une meilleure productivité - gagne du terrain en tant que moyen d'améliorer les conditions de travail.
Le Royaume-Uni vient ainsi allonger la liste des pays lancée sur ladite expérience. Le gouvernement espagnol par exemple a accepté de faire passer la semaine de travail à 32 heures sur trois ans sans réduire l'indemnisation des travailleurs. Le programme pilote, similaire à celui de l'Écosse, vise à réduire le risque pour les employeurs en faisant en sorte que le gouvernement compense la différence de salaire lorsque les travailleurs passent à un horaire de quatre jours.
Le Japon est dans la même mouvance. Le pays envisage de mettre en place une semaine de travail de quatre jours. Le gouvernement japonais mène la charge. L'effort fait suite à la décision de Microsoft Japon d'essayer un programme de semaine de travail plus courte. L'objectif de la direction était de voir s'il y aurait une augmentation correspondante de la productivité et du moral lorsque les heures sont réduites. Les retours relatifs aux résultats de l'expérience font état d’une amélioration de l’équilibre psychique des travailleurs et de plus de productivité.
Grosso modo, ces initiatives arrivent dans un contexte où des études font état de ce que les travailleurs sont plus productifs en travaillant 4 jours par semaine au lieu de 5. Le professeur Adam Grant de Wharton School, une école de commerce américaine, fait partie des défenseurs de l’approche. Il préconise depuis longtemps une semaine de travail plus courte que le minimum de 40 heures auquel la plupart des professionnels sont encore astreints : « Je pense que nous avons de bonnes expériences qui montrent que si vous réduisez les heures de travail, les gens sont capables de concentrer leur attention plus efficacement, ils finissent par produire tout autant, souvent avec une meilleure qualité et créativité, et ils sont aussi plus fidèles aux organisations qui sont prêtes à leur donner la flexibilité nécessaire pour s'occuper de leur vie hors du travail. »
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