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Amazon a accusé l'IA d'être responsable des licenciements, puis a embauché des travailleurs H1-B bon marché, affirment les sénateurs
Les entreprises technologiques sont sous enquêtes

Le , par Jade Emy

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Amazon a accusé l'IA d'être responsable des licenciements, puis a embauché des travailleurs H1-B bon marché, affirment les sénateurs, les entreprises technologiques sont sous enquêtes

Les sénateurs Grassley et Durbin accusent Amazon et d'autres géants de la technologie tels que Meta, Apple, Google et Microsoft d'invoquer l'IA pour licencier massivement des travailleurs américains, dans le seul but d'embaucher des titulaires de visas H-1B moins chers. Ils exigent des données sur les embauches et des détails sur les salaires, dans un contexte de craintes de pression sur les salaires. Cette enquête pourrait donner lieu à des réformes du programme H-1B.

Un rapport de mars 2025 indique que le géant du commerce électronique Amazon prévoit de licencier jusqu'à 14 000 manageurs. Cette réduction représente une baisse de 13 % de l'effectif mondial de manageurs d'Amazon, dont le nombre passera de 105 770 à 91 936. Cela permettrait à Amazon d'économiser 3,6 milliards de dollars par an. En juin dernier, le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a confirmé que les effectifs d'Amazon vont diminuer dans les années à venir à mesure que l'IA générative s'imposera. "Nous aurons besoin de moins de personnes pour effectuer certaines tâches qui sont réalisées aujourd'hui, et de plus de personnes pour effectuer d'autres types de tâches", a-t-il déclaré.

Dans le cadre d'une initiative bipartisane qui souligne les tensions croissantes autour de l'immigration et des pratiques de travail dans le secteur technologique, les sénateurs Chuck Grassley (R-Iowa) et Dick Durbin (D-Ill.) ont accusé Amazon.com Inc. d'utiliser l'intelligence artificielle (IA) comme prétexte pour procéder à des licenciements massifs, dans le seul but de remplacer les travailleurs américains par des titulaires de visas H-1B moins bien rémunérés.

Le H-1B est un type de visa non immigrant aux États-Unis qui permet aux employeurs américains d'embaucher des travailleurs étrangers dans des professions spécialisées, ainsi que des mannequins ou des personnes participant à des projets du ministère de la Défense qui remplissent certaines conditions. Les titulaires d'un visa H-1B ont généralement un séjour initial de trois ans aux États-Unis. Ils ont droit à un maximum de six ans de présence physique avec le statut H-1B.

Les allégations des sénateurs, détaillées dans des lettres envoyées à Amazon et à d'autres grandes entreprises technologiques, mettent en évidence une tendance selon laquelle les entreprises invoquent les gains d'efficacité liés à l'IA pour justifier des suppressions d'emplois, puis se tournent vers la main-d'œuvre étrangère pour pourvoir des postes similaires à moindre coût. Cet examen minutieux intervient dans un contexte de préoccupations plus générales concernant la suppression des salaires et le remplacement des travailleurs américains dans un secteur qui dépend de plus en plus des réservoirs de talents mondiaux.


L'enquête des sénateurs exige des données détaillées sur le recrutement, les pratiques d'embauche et les comparaisons salariales entre les employés nationaux et les travailleurs H-1B. Amazon a licencié des milliers d'employés ces dernières années, attribuant ces réductions aux progrès de l'IA qui ont automatisé des tâches dans des domaines tels que le codage et le service à la clientèle. Pourtant, peu après ces suppressions d'emplois, l'entreprise a déposé de nombreuses demandes de visas H-1B, ce qui soulève des questions quant à savoir si ces visas sont utilisés pour réduire les salaires américains plutôt que pour pallier une véritable pénurie de compétences.

Pourtant, en août, Matt Garman, PDG d'Amazon Web Services (AWS), a vivement condamné l'idée selon laquelle l'intelligence artificielle (IA) devrait remplacer les employés débutants. Garman a exprimé sa consternation face aux chefs d'entreprise qui pensent que les outils d'IA peuvent remplacer efficacement leurs jeunes employés. Il a souligné que les employés juniors sont « probablement les employés les moins coûteux » et qu'ils sont souvent les plus habiles et les plus engagés dans l'utilisation des outils d'IA. Sa principale préoccupation concerne les implications à long terme.

Grassley et Durbin, figures clés de la commission judiciaire du Sénat, ont étendu leur enquête à d'autres géants, notamment Meta Platforms Inc., Apple Inc., Alphabet Inc. (la société mère de Google) et Microsoft Corp. Les lettres demandent des précisions sur le nombre de travailleurs H-1B embauchés après les licenciements et sur le fait de savoir s'ils reçoivent une rémunération inférieure à celle de leurs homologues américains. Cette demande fait suite à la publication de données montrant que ces entreprises ont collectivement parrainé des dizaines de milliers de visas H-1B au cours de l'exercice 2024, alors même qu'elles ont supprimé plus de 100 000 postes nationaux depuis 2022.

Les initiés du secteur soulignent que les visas H-1B, destinés aux professionnels étrangers hautement qualifiés, sont depuis longtemps un sujet sensible. Les détracteurs affirment que ce programme permet aux entreprises d'importer des talents à des tarifs inférieurs à ceux du marché, en exploitant les lacunes des exigences salariales en vigueur. Amazon, en particulier, a fait l'objet de vives critiques pour son utilisation agressive des visas ; l'opinion publique sur des plateformes telles que X reflète la frustration des travailleurs licenciés qui affirment avoir formé leurs remplaçants H-1B avant de quitter l'entreprise, bien que ces anecdotes restent non vérifiées et soulignent un mécontentement général plutôt que des faits avérés.

Les sénateurs exigent notamment une ventilation des offres d'emploi, des candidats et des raisons pour lesquelles des Américains qualifiés n'ont pas été embauchés pour des postes pourvus par des titulaires de visas. Cette enquête intervient à un moment où l'IA est en train de remodeler le marché du travail, des entreprises comme Amazon investissant massivement dans des outils qui automatisent les tâches routinières, ce qui risque d'aggraver le chômage parmi les techniciens de niveau intermédiaire. Les réponses doivent être fournies avant le 10 octobre, et tout manquement à cette obligation pourrait entraîner des assignations à comparaître ou d'autres mesures législatives.

Pour Amazon, qui emploie plus de 1,5 million de personnes dans le monde, ces allégations viennent s'ajouter aux pressions existantes liées à la surveillance antitrust et aux syndicats. Les dirigeants ont défendu leurs pratiques, affirmant que les employés H-1B apportent une expertise spécialisée dans des domaines émergents tels que l'apprentissage automatique, mais les sénateurs rétorquent que ces affirmations sonnent creux dans un contexte de licenciements généralisés. Faisant écho à cela, un rapport souligne la détérioration des perspectives d'emploi pour les Américains, avec des taux de chômage en hausse dans le secteur technologique malgré les bénéfices solides des entreprises.

Cette enquête pourrait catalyser des réformes du système H-1B, telles que des salaires minimums plus stricts ou des plafonds sur le nombre de visas par entreprise. Grassley, qui se montre depuis longtemps sceptique à l'égard du programme, a déjà parrainé des projets de loi visant à donner la priorité aux travailleurs américains, tandis que Durbin met l'accent sur la protection des employés vulnérables contre l'exploitation. Les entreprises technologiques, quant à elles, affirment que la restriction des visas étoufferait l'innovation, car les talents internationaux sont essentiels pour rivaliser avec leurs concurrents en Chine et en Europe.

Cette enquête intervient alors que l’administration Trump envisage d’ajouter un nouveau frais de 100 000 USD par année pour chaque visa H-1B. Ce montant s’appliquerait à chaque H-1B – aussi bien pour les nouvelles demandes que pour les renouvellements. Une mesure qui a incité certaines grandes entreprises technologiques à avertir les titulaires de visas de rester aux États-Unis ou de revenir rapidement. Ce changement pourrait porter un coup dur au secteur technologique, qui dépend fortement des travailleurs qualifiés originaires d'Inde et de Chine.

À l'approche de la date limite, les observateurs du secteur s'attendent à des divulgations détaillées qui pourraient révéler des écarts de rémunération et des préjugés en matière d'embauche. Pour les initiés, ce moment souligne un changement crucial : l'IA ne se contente pas d'automatiser les emplois, elle remodèle la manière dont les entreprises équilibrent la rentabilité et les pratiques éthiques en matière de travail, ce qui pourrait les obliger à se demander si la croissance du secteur technologique doit se faire au détriment des travailleurs américains.

Source : Sénateurs Chuck Grassley (R-Iowa) et Dick Durbin (D-Ill.)

Et vous ?

Pensez-vous que cette enquête est crédible ou pertinente ?
Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi :

Plus de 20 000 offres d'emploi de Développeur ou en Informatique

Trump déclare que le programme de visas H-1B est « formidable » dans le cadre de la querelle des partisans du MAGA au sujet des travailleurs du secteur technologique. La question suscite des divergences

Les chefs d'entreprises prétendent que l'IA n'est qu'un outil d'assistance pour les travailleurs, mais en coulisses, elle sert déjà à réduire massivement les effectifs, chez Shopify, Amazon et Microsoft

Déjà plus de 80 000 licenciements dans le secteur tech en 2025 : Intel, Microsoft, Meta et d'autres suppriment des milliers d'emplois sous l'effet de facteurs économiques et de l'intégration de l'IA
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Avatar de tatayo
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 29/09/2025 à 10:54
Bonjour,
Je résume:
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Le directeur financier d'une entreprise de logiciels pesant 320 milliards de dollars déclare : « l'IA nous aidera à réduire nos effectifs sans perte financière, mais ce sera une catastrophe »
Vous pouvez reprendre une activité normale

Tatayo.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/12/2025 à 22:37
Promouvoir l'IA comme un "collègue" est une hérésie. Elle doit être présentée comme un "outil". Déjà parce qu'on ne peut pas attendre de cet outil qu'il fasse ce que fait un humain, aussi handicapé soit-il, ensuite parce que cet outil n'est, lui, jamais responsable de ce qu'il génère, contrairement à l'humain.
5  1 
Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 29/09/2025 à 10:55
Des humains embauchés pour nettoyer le code écrit par l'IA
Un beau résumé de bêtise technique en plus de l'énormité sociétale dont ils se moquent probablement totalement.

Je me demande si le seul vrai avantage de l'IA n'est pas justement de pouvoir nettoyer du code écrit par l'humain, tout l'inverse donc.
3  0 
Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 11/12/2025 à 18:27
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
Un salarié n'est il pas un outil ?
ah bon ? Vous avez une façon singulière de voir les choses.
Et les membres de votre famille c'est aussi des outils ?
Dites-moi
3  0 
Avatar de urumaru
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 02/10/2025 à 11:03
Pourquoi un DAF ?

Parce que le DAF parle chiffres et ça, ça parle parle aux investisseurs.

Et que lorsqu'on demande un ROI à un DSI / RSI, on obtient très souvent : euh.... je ne sais pas... il faut que j'en discute.... avec la DAF

Et oui, le DSI/RSI n'a pas les chiffres qui permettraient de faire une analyse complète de leur coté, donc très souvent (80% des cas) le PDG explique la stratégie et le DAF les chiffres

Quand un DAF ou PDG dit que 2000 emplois vont être supprimés, les investisseurs pensent diminution des charges et donc meilleure rentabilité (moins de surface de bureau, d'obligations règlementaires - frais de transport/cantine/mutuelle/abondements divers/CSE et évidemment masse salariale - moins de postes à renouveller/licences,etc.).

Que va dire un DSI aux investisseurs ? qu'il va mettre en place une IA ?

et que vont penser les investisseurs ? encore un incapable d'élever le débat

et ils n'ont que faire de ce que le DSI/RSI va mettre en place dans la boite, c'est du niveau tactique, et ça n'intéresse surement pas les investisseurs.

Et les investisseurs c'est peut être toi au travers de PEA, d'ETF, fonds d'investissements divers, etc.
3  1 
Avatar de CaptainDangeax
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/10/2025 à 13:57
Je souhaite que ça se passe mal, très mal, parce que sans salarié, il n'y a pas de consommateur pour acheter les produits créés par les utilisateurs de ces logiciels
2  0 
Avatar de Fuzz info
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 30/09/2025 à 22:03
C’est frappant de voir que ce sont toujours des financiers qui parlent de ‘valeur’ en réduisant les effectifs grâce à l’IA. On aimerait plutôt entendre les DSI sur cette course biaisée : remplacer l’humain par une IA, au lieu d’exiger désormais une meilleure qualité et des délais réduits.
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/12/2025 à 12:55
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Le vrai problème, c'est que les ingénieurs et assimilés sont incultes concernant l'économie et la finance, alors qu'en entreprise 90% des décisions en découlent.

Dans le contexte actuel, il a été décidé qu'il fallait sabrer les postes administratifs et les fonctions connexes, que cela représentait une dépense inutile. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir : IA, automatisation, outsourcing, etc... Ça n'a rien de rationnel mais c'est comme ça.

Or les ingénieurs sont trop rationnels, ils ne peuvent juste pas comprendre. Les plus imbéciles d'entre-eux pensent que même s'ils sont virés maintenant, les décideurs reconnaîtront leur erreur, et les entreprises les ré-embaucheront plus tard. Ça n'est vraiment pas comme ça que ça marche !

Et vous ce que vous ne comprenez pas c'est qu'une entreprise gérée au moyen du tableur excel finit immanquablement par se casser la gueule!
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Avatar de tatayo
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 12/12/2025 à 5:30
Et pourtant...
Certaines boîtes mettent une bonne pression psychologique sur un salarié dont elles veulent se débarrasser pour le pousser à la démission.
Pas de prime au licenciement, pas de prud'hommes puisque il s'agit d'une démission.
Simple et efficace. Malheureusement.

Dans ma boîte actuelle ça s'est traduit en plusieurs burn-out (mon second pointe gentillement le bout de son nez) qui ont conduit à plusieurs démissions, et un turn-over impressionnant.
Avec les "anciens" on en vient à en "plaisanter" (pas de départ cette semaine ?! Zut, pas de croissant).

Tatayo
2  1 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/12/2025 à 8:27
Citation Envoyé par shenron666 Voir le message
Les champions du monde ne semblent pas au courant qu'on ne peux se "débarrasser" d'un salarié comme d'un outil.
Le salarié a des droits, un employeur qui licencie un employé malade se retrouve direct aux prud'hommes.
Mon marteau, mon PC, ma chaise de bureau, aucun n'a de "droit du travail" ni aucune protection sociale.
alors de 1, c'est pas le cas partous, en suisse ou singapour ou usa c'est bien plus flexible que cela.
et de 2, en france il y'a pleins de technique pour t'inciter a te casser, te mettre au placard, geler ton salaire, rendre ton travail infernal...etc. On va te pourrir en validant pas tes congés, en changeant tes horaires, en te donnant un taff pas intéressant/le plus chiant possible...etc. Il vaut mieux je pense se faire virer que de subir pendant des mois cela jusqu’à ce que tu comprenne toi même que tu n'est plus désiré ici. Évidement, tous ce fait sans trace/preuve, afin que tu ne puisse pas porter l'affaire au prud homme.
C'est bien plus toxique en france, le CDI n'est en aucun cas une sécurité.

Pour l'avoir vu quand j'étais encore en france y'a 1.5ans, les esn française ont abondamment pratiquer les ruptures conventionnelle pour dégager les consultants en inter contrat.

Une de mes ancienne boite (une grosse du cac40) ou j'ai encore des contact, fait bien comprendre aux salariés qu'ils sont trop nombreux. Ils ont réduit de moitié les bureaux avec le télétravail et vont désormais changer les avenants télétravail, 1j max au lieu de 3. Ce qui fait que les salariés ont pas tous de la place et doivent se foutre dans les salles de réunions.
Leurs locaux sont en plus dans une banlieue de merde à paris, ou les agents de sécurités sont obligé d'escorter les salariés femmes jusqu'au métro pour pas qu'elles se fassent agresser par les chances pour la france... Le gèle des salaires depuis 3ans (alors que la boite se porte bien), la suppressions de toute les primes, et une prime obligatoire d’intéressement le minimum légale (ce qui n'était pas le cas, largement au dessus) , au niveau national les effectifs baissent naturellement et sans faire de mauvaise pub avec un plan social ou des licenciements.
Du coup, entre un amazon qui dit cash qu'on dégage 20000 salariés dans les 3mois, ou ça, je préfère amazon qui est au moins transparente et honnete.

En parlant des chances pour la france, c'est d’ailleurs pas un cas isolé, je vois que de plus en plus de boite dans les journaux qui osent prendre la parole et dénoncer cela, ici ou la par exemple.
Même aller bosser désormais c'est un risque pour sa vie en France... ca devient du n'importe quoi.
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