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Le télétravail semble être là pour rester et les employeurs n'en sont pas satisfaits, d'après la Federal Reserve Bank of New York
Qui note une augmentation du nombre d'employés en télétravail

Le , par Patrick Ruiz

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L’enquête de la Federal Reserve Bank of New York donne un aperçu du conflit qui se joue sur le marché du travail. Les employés qui ont gouté au télétravail pendant les confinements dus à la pandémie veulent poursuivre sur cette formule tandis que les employeurs veulent dans leur grande majorité les ramener au bureau. Le télétravail semble néanmoins être là pour rester, car le rapport souligne une augmentation du nombre d’employés qui travaillent à distance en comparaison au prépandémique. Ce sondage s’aligne sur une tendance mise en avant par un précédent rapport du gouvernement américain : plus d’un tiers des travailleurs américains continuent d’exercer depuis leur domicile en dépit des appels de retour au bureau des géants technologiques US.

Environ trois ans après que la pandémie de coronavirus a bouleversé les habitudes de travail aux États-Unis, près d'un tiers (35 %) des travailleurs dont l'emploi peut être exercé à distance travaillent tout le temps à domicile, selon une nouvelle enquête du Pew Research Center. Ce chiffre est certes en baisse par rapport aux 43 % de janvier 2022 et aux 55 % d'octobre 2020, mais en hausse par rapport aux 7 % seulement d'avant la pandémie.

La diminution du nombre d’employés en télétravail permanent est la résultante du rapport de force entre employeurs et employés, lequel a débouché sur le « compromis » du travail hybride. L’enquête du Pew Research Center révèle que 41 % des personnes ayant un emploi pouvant être exercé à distance ont un horaire hybride, c'est-à-dire qu'elles travaillent à domicile certains jours et au bureau, sur le lieu de travail ou sur le site de l'entreprise d'autres jours. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 35 % enregistrés en janvier 2022.

Parmi les employés lancés sur la formule travail hybride, la plupart (63 %) déclarent que leur employeur leur demande de travailler au bureau un certain nombre de jours par semaine ou par mois. Environ six travailleurs hybrides sur dix (59 %) déclarent travailler à domicile trois jours ou plus au cours d'une semaine normale, tandis que 41 % déclarent le faire deux jours ou moins.


Ces tendances représentent plus de télétravail que les employeurs ne sont enclins à permettre. En effet, les résultats de l'enquête de la Federal Reserve Bank of New York indiquent que les entreprises préfèrent en général moins de travail à distance que ce n'est le cas pour le moment. Et donc, dans l'ensemble, elles ont procédé à des changements exigeant davantage de travail au bureau. En effet, environ 25 % des entreprises de services interrogées dans le cadre de l’enquête de la Federal Reserve Bank of New York ont exigé des travailleurs qu'ils soient plus souvent au bureau au cours de l'année écoulée et 17 % déclarent qu'elles augmenteront les exigences en matière de présence au bureau au cours de l'année à venir.

En toile de fond, c’est le débat sur la productivité et la créativité des employés en télétravail qui a cours

Zoom, dont le logiciel de visioconférence a permis de lancer la plus grande expérience au monde de travail à domicile pendant la pandémie de la Covid-19, demande à ses employés de retourner au bureau. Motif : cela permet l’atteinte de leur maximum en capacité d’innovation et une meilleure connaissance les uns des autres. C’est une sortie en phase avec celle d’autres dirigeants comme Tim Cook selon lesquels « les employés doivent retourner au bureau, car cela stimule la créativité. » Le tableau ravive le débat sur la comparaison de la productivité et de la créativité des employés au bureau et ceux en télétravail.

L’on ne saurait penser à l’avènement du télétravail sans faire mention de Zoom. Ironie du sort : l’entreprise privilégie désormais le travail hybride au détriment du travail à distance : « Nous pensons qu'une approche hybride structurée, c'est-à-dire que les employés vivant près d'un bureau doivent être sur place deux jours par semaine pour interagir avec leurs équipes, est la plus efficace pour Zoom. En tant qu'entreprise, nous sommes mieux placés pour utiliser nos propres technologies, continuer à innover et soutenir nos clients internationaux », a déclaré un porte-parole de l'entreprise dans un communiqué.



Zoom est la dernière entreprise technologique à citer le besoin de collaboration en personne pour demander un certain temps de travail au bureau. Les dirigeants de Meta, Salesforce et Google ont avancé les mêmes arguments.



De récentes données du Bureau américain des statistiques du travail comptant pour l’entièreté de l’année 2022 font état de ce que les employés en télétravail à temps plein ont travaillé 2,5 heures de moins par jour que ceux dans les bureaux. En moyenne, ceux qui ont travaillé à distance l’ont fait 5,4 heures par jour contre 7,9 heures par jour pour ceux au bureau. De quoi conclure que le travail à distance rend les employés en télétravail moins productifs que ceux dans les bureaux ? La question divise quand on prend en compte que certaines études font état de ce qu’un employé dans un bureau serait productif sur moins de 3 des 8 heures sur une journée de travail.


Les employés sont-ils plus productifs en télétravail ou dans un bureau ? La question se posait déjà avant la survenue de la pandémie de coronavirus et revient sur la table avec acuité dans l’actuel contexte fait d’appels de retour au bureau par les grandes entreprises. Microsoft a initié un sondage sur un échantillon de 20 000 personnes dans des entreprises disséminées dans 11 pays pour y voir plus clair. Résultat : 87 % des participants à l’enquête disent être plus productifs en télétravail et 88 % des dirigeants émettent des doutes quant à ce que leurs employés en télétravail puissent être plus productifs que dans un bureau.



Les employés de Twitter pouvaient travailler à domicile pour toujours ou de là où ils se sentent le plus productifs et créatifs depuis le mois de mars 2022. C’est l’une des entreprises à avoir adopté l’une des politiques de travail à distance les plus souples en raison de la survenue de la pandémie de coronavirus. Cette donne a changé avec l’acquisition de Twitter par Elon Musk. L’une de ses premières mesures : fin du télétravail pour ceux qui continuent à faire partie des effectifs du réseau social après la suppression de la moitié des emplois. Ce dernier a ensuite confirmé son positionnement dans une sortie selon laquelle « le télétravail est une connerie qui pose un problème moral et est cause de baisse de productivité. »

« Je crois fermement que les gens doivent être plus productifs lorsqu’ils sont lancés sur la formule "présentiel au bureau" », a-t-il déclaré avant d’ajouter entre autres que « le télétravail pose un problème moral, car c’est une formule injuste pour les personnes qui ne peuvent travailler à domicile. »



Pourtant, certaines études font état de ce que le travail à distance n’a pas d’impact négatif sur la productivité des travailleurs

L'équipe de l'université du Texas a travaillé sur des données d’un logiciel fourni par une grande entreprise pétrolière et gazière de Houston. Pendant la période d'étude (de janvier 2017 à décembre 2018), l'entreprise a été contrainte de fermer ses bureaux en raison des inondations provoquées par l'ouragan Harvey, ce qui a obligé les employés à travailler à distance pendant une période prolongée.

Les chercheurs ont examiné les données technologiques des employés (le nombre total d'heures travaillées par employé, le temps de travail actif total, l'utilisation du clavier par minute active, l'utilisation de la souris par minute active, les mots tapés par heure et le nombre d'erreurs typographiques par mot tapé) avant, pendant et après l'ouragan Harvey. Ils ont constaté que, bien que l'utilisation totale des ordinateurs ait diminué pendant l'ouragan, les comportements professionnels des employés pendant la période de sept mois de travail à distance sont revenus aux niveaux d'avant l'ouragan. Cette conclusion suggérait que le travail à distance n'a pas d'impact négatif sur la productivité des personnes lancées sur la formule télétravail.

Néanmoins, le télétravail introduit un facteur « difficulté de collaboration à distance » avec un possible impact sur la productivité

Cette étude fait suite à celle de Hogan Assessments 43 % des travailleurs ont déclaré être plus productifs à domicile, 44 % ont déclaré être aussi productifs et seulement 13 % ont déclaré être moins productifs. Toutefois, le rapport montre que les travailleurs ont trouvé la collaboration à distance plus difficile, de sorte que le fait que la plupart des travailleurs aient déclaré se sentir aussi ou plus productifs est dû au fait qu'ils étaient plus productifs lorsqu'ils travaillaient seuls.



C’est une brèche dans laquelle s’engouffrent les chefs d’entreprise quand on sait qu’ils sont d’avis que les employés doivent retourner au bureau, car cela stimule la créativité : « la communication marche mieux face à face. » Les dirigeants sont convaincus que les collègues construisent de meilleures relations de travail par exemple quand ils prennent le déjeuner ensemble, prennent le temps de discuter de divers sujets, même les plus banals ou alors participent à des exercices destinés à développer l’esprit d’équipe.

En droite ligne avec ce positionnement, ces derniers évoquent un « impact sur la créativité. » Le mythe selon lequel un manque d’interaction sociale réduit la créativité et l’innovation reste profondément ancré. C’est d’ailleurs l’un des arguments sur lesquels s’appuyait Marissa Mayer pour s’ériger contre le télétravail lorsqu’elle a déclaré que « certaines des meilleures idées et décisions surviennent après des discussions à la cafétéria ou au couloir, après des rencontres avec les gens et des rendez-vous d’équipes impromptus ».

Toutefois, si des recruteurs estiment que les conversations dans le genre « peux-tu s’il te plaît vérifier ceci ? » sont importantes, des contradicteurs pointent le revers de la médaille. Ces derniers indiquent que des « interactions » peuvent se transformer en « interruptions » qui coûtent plus ou moins cher en termes de productivité et flux de créativité. Des tiers en télétravail avancent par exemple que « les distractions sont insupportables. Les téléphones qui sonnent, les gens qui débarquent et ressentent toujours le besoin d’interrompre pour absolument tout (que ça soit relié ou non au travail) et plusieurs appels à propos de projets qui ne sont pas liés qui résultent en changement de contexte. »

Un employé dans un bureau serait productif sur moins de 3 des 8 heures sur une journée de travail

L’étude d’Invitation Digital Ltd a porté sur près de 2000 (1989 pour être exact) employés de bureau (à temps plein) âgés de plus de 18 ans et disséminés sur l’ensemble du territoire du Royaume-Uni. En réponse à la question de savoir s’ils se considèrent comme productifs tout au long d’une journée de travail, la grande majorité (soit 79 %) a répondu non. D’après les résultats de l’étude, seul le cinquième (donc les 21 % restants) a répondu par l’affirmative. Le sondage a ensuite révélé que la durée moyenne de productivité sur le lieu de service est de 2 h 53 min, soit moins de 3 h.

Source : Federal Reserve Bank of New York

Et vous ?

Ces statistiques collent-elles avec la réalité dont vous êtes au fait ?
Êtes-vous personnellement plus productif en travaillant à distance ?
Quelles sont pour vous les difficultés majeures qui limitent votre productivité dans ce mode de travail ?
La collaboration entre vous et vos collègues a-t-elle été affectée par le travail à domicile ?

Voir aussi :

Le travail à domicile présente tant d'avantages que 48 % des travailleurs accepteraient une baisse de salaire pour continuer en télétravail, selon une étude

Le travail hybride sera-t-il la nouvelle norme pour les professionnels de la Tech ? une récente étude montre que 86 % de ces professionnels en Europe ne veulent pas rentrer au bureau à plein temps

L'option télétravail pourrait se poursuivre sur 2 ans à cause de la pandémie : motif d'inquiétude valable pour les patrons ? Ramener les employés au bureau pourrait être de plus en plus difficile

Le télétravail a fait grimper la productivité des salariés de 22 %, d'après une étude de l'institut Sapiens, qui souligne en sus que cela a permis une sauvegarde de 9 points du PIB français en 2020

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Avatar de sylsau
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 30/08/2023 à 11:56
Classique ...
Le télétravail, c'est bien uniquement quand ça arrange les employeurs, mais quand il s'agit d'arranger les employés, d'un coup, c'est moins intéressant !
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Avatar de shenron666
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 14/11/2023 à 14:24
Comparer le télétravail en France au télétravail ailleurs dans le monde et plus encore aux Etats-Unis est une aberration dans le sens où la législation est totalement différente.

Si on parle d'employé, en France, il n'est pas légalement possible de cumuler 2 emplois librement.
il y a des contraintes légales à respecter, tant pour l'employeur que pour l'employé

Un freelance par contre peut cumuler plusieurs clients
Tant qu'il ne viole pas une clause d'un contrat qu'il a signé auprès d'un autre client
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Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/10/2023 à 11:22
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
ceux qui n'aiment pas télétravailler à 100 % cela reste une minorité, dans tous les sondage que je vois on est à plus de 90% de je veux travailler en full remote.
Et perso, la plupart des gens que je croise ne veulent pas télétravailler à 100%. Alors bon, minorité... t'es gentil, mais rester isolé toute la semaine chez soi, ça m'étonnerait que ça plaise à tant de monde que ça...
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Avatar de boboss123
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 14/11/2023 à 15:33
Après au final, si la personne est capable d'effectuer les deux taches en 40h, il est où le problème ?
... ce qui est rentable pour une entreprise, c'est le travail fourni et non pas le temps passé.

D’ailleurs ça m'amène à une question : comment faite vous pour déterminer quel est le juste salaire pour une personne ?
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Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/10/2023 à 13:34
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
isolé ? ca fait un peu pitié la personne qui n'a pour seul relation social le travail quand même non ? il faut peut être régler ce problème.
je sépare bien travail et vie perso, des collègues ce sont des collègues, ce sont pas mes potes, je fais mes heures et je rentre chez moi ou je retrouve ma famille et de temps en temps je sors voir des potes.

encore une fois le probleme c'est le célibataire qui vit dans son 9m2 à Paris, il a vie de merde et s'enferme dans le boulot pour pas péter les plombs car quand il rentre chez lui c'est pas la joie je veux bien le croire.
Je crois qu'on ne s'est pas bien compris : je ne parle pas de la vie perso, ce n'est pas le sujet ici, mais de la vie pro : ne pas avoir du tout de contact "en présentiel" avec ses collègues me paraît complètement bizarre et peu naturel.
Le full remote correspond à une partie de la population, mais pas du tout à la majorité de cette population. Ca serait bien que tu ne prennes pas ton cas pour une généralité, au passage.

Par contre, pouvoir passer en télétravail n'importe quel jour en fonction du besoin ou de l'humeur, ça, c'est un sacré confort...
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Avatar de psykokarl
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 9:28
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ben non l'article parle de gens qui ont plusieurs CDI en même temps, alors que c'est illégal.
Ha ! Ben si il n'est question que de légalité, on va s'intéresser aux libertés que prennent certaines entreprises pour augmenter leurs marges. A commencer par les heures sup non payé pour ce qui est du vol ou des descriptions de poste qui différent sensiblement de la réalité pour ce qui est de la tromperie.

Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Si j'ai bien compris, c'est quelqu'un qui a déjà un travail de 40h/semaine et qui accepte un autre travail de 40h/semaine. (sauf qu'il va travailler au maximum 40h/semaine)
Quelque part les 2 entreprises se font baiser.
Il faut juste voir cela comme un job de Schrodinger. Le travail est dans un état indéterminé à moins de regarder au dessus de l'épaule de l'employé. Impossible de savoir ou on en est et a quelle vitesse ça avance en même temps.
Plaisanterie mis à part, si on part du principe qu'un travail est essentiellement de la figuration alors vous avez raison. Ce qui est curieux, c'est que l'on finirait par croire que moralement l'employé devrait avoir les mêmes intérêts que l'entreprise qui l'emploie tout en acceptant qu'il puisse être une variable d'ajustement. D'accord, ça fait bien d'être de cet avis lors d'un entretien, mais qui pense que cela est réellement le cas. Le pauvre type qui pense de la sorte va se faire sévèrement milker. Bienvenu dans le monde du travail ...
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Avatar de virginieh
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/11/2023 à 11:50
Citation Envoyé par psykokarl Voir le message
On parle rémunération du travail. Une heure glandée n'est pas la même chose qu'une heure a 100%.
Non mais c'est un critère trop compliqué à mettre en place.
Comme tu l'as indiqué dans ce même post, une partie du travail des employés ne "produit" rien qui puisse se traduire immédiatement en valeur sans pour autant être des heures glandées et en étant même souvent un préalable ou à coté indispensable.
D'ailleurs il est humainement impossible de vraiment être à 100% sur une journée d'un peu plus de 7H. D'ailleurs plusieurs études récentes tendent à prouver que le taux de productivité horaire est meilleur (et que la productivité hebdomadaire ne baisse pas ou seulement à la marge) si on réduit le nombre d'heures de travail par jour ou le nombre de jour de travail par semaine.
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Avatar de totozor
Membre expert https://www.developpez.com
Le 17/11/2023 à 9:50
Citation Envoyé par psykokarl Voir le message
Bon en même temps les syndicats hein ...
Ouai les syndicats hein...
Je suis passé à deux doigts du burn out, mon directeur et le DRH ont freiner des deux fers pour me prendre du renforts (alors que je suis passé d'une équipe de 2 à 1 en quelques jours sans diminution de la charge).
Les seuls qui se sont battus pour m'éviter le burn out sont les syndicats pour lesquels je ne cotisais même pas.
Donc qu'on attaques les syndicats au niveau national ne me pose sincèrement pas problème, mais au niveau local des syndicats solides sont un énorme plus.
Cela est moins vrai dans le cadre de la production pure. Le salaire horaire se justifie également avec le travail cadencé type travail à la chaîne.
Mais si le travail est cadencé ou à la chaine le salaire à la tâche et horaire sont quasi corrélés donc les différencier est relativement inutile.
Sauf que le salaire à la tâche mène à la chasse aux "pertes de temps" et on fini avec des bouteilles de pisse en bord de ligne. Merci la dignité humaine.
Le problème avec la vision des syndicats, c'est qu'elle est simplifie trop les réalités du monde du travail. Un manutentionnaire au bas et de l'échelle et un directeur général sont tout les deux prolétaires dans la mesure ou les deux dépendent d'une entreprise, qui n'est pas leur propriété, pour travailler et générer des revenus
Pour moi il y a un monde entre les deux : le premier ne vit que de son travail, le deuxième a un revenu qui lui permet de diversifier ses revenus (en plaçant son argent en bourse ou en acquérant des logements à louer).
Le premier est en général peu qualifié et a peu de réserve pour pouvoir se permettre de quitter son travail, le deuxième a un CV bien plus fourni qui lui facilite la mobilité.
Il y a par exemple une différence entre toucher des revenus sur sa production et toucher des revenus de la production d'autres (capitalisme entrepreneurial) et toucher des revenus sur la valeur perçue (capitalisme financier). Je simplifie également mais c'est pour ne pas faire de pavé.
En effet il y a une sacré différence entre toucher un petit salaire pour une tache productive et toucher trois fois plus sur le travail des autres.
Il y a une sacrée différence entre être un productif parmi 100 et avoir du mal à réclamer une augmentation et être le seul à son poste et être, au moins en partie, maitre de sa valorisation.
La toxicité du management est une autre question. On parle rémunération du travail. Une heure glandée n'est pas la même chose qu'une heure a 100%.
C'est en effet différent mais c'est souvent lier, les gens qui ont subi le management toxique se rendent compte de quelques trucs :
1. Quel que soit le travail réaliser tu auras l'augmentation minimale et ton travail ne sera pas reconnu.
2. Quelles que soient les heures faites on te reprochera de ne pas en faire assez (ou d'arriver trop tard/quitter trop tôt/prendre trop de pauses/prendre des pauses trop longues/etc)
3. Quelle que soient la qualité de ton travail on te fera remarquer que tu aurais pu mieux faire.
Ce qui mène aux conclusions:
1. Tu recevras la même chose quoi que tu fasses donc moins tu fais plus c'est rentable (moi aussi je peux être réfléchir en rentabilité)
2. J'arriverais toujours trop tard et partirais toujours trop tôt donc autant le faire vraiment, et se faire engueuler pour quelque chose. (En plus ça me laisse le temps d'avoir des loisirs le soir)
3. Quittes à se faire reprocher la mauvaise qualité du travail autant ne pas trop se fatiguer.

J'ai géré une équipe dune dizaine de personnes quand j'étais à Toulouse :
Je prévoyais un baisse de productivité des gars de 30% les 3 mois qui suivent leur bilan annuel - ce qui m'a permis d'éviter de surcharger les autres pour compenser, ce qui entretien la machine
Je prévoyais qu'un nouvel arrivant était quasi non productif pendant ses 6 premiers mois, parce que se productivité était compensée par la perte de productivité de ceux qui le forment et parce qu'ils arrivaient souvent démotivés à mort après une mission désastreuse et qu'il fallait ce temps pour qu'ils se rendent compte que l'ambiance pouvait être saine chez nous.
Je leur interdisait de faire plus que les 35h prévues parce qu'elles ne leur seraient de toute façon pas payées.

Je ne dis pas que DG est un métier facile
Je ne dis pas que manager est un métier facile
Mais ces personnes ont une bien meilleure maitrise de leur avenir qu'un caissier qu'un usineur ou une femme de ménage

Et ne pas s'en rendre compte est être déconnecter d'une partie de la réalité. (ce à quoi on peut me répondre que je suis déconnecter de la réalité des DG, ce qui est vrai mais on est pas au même niveau de "la chaine alimentaire"
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 05/12/2023 à 15:29
la mise en place d'un bastion et d'un vpn ca n'a rien de bien compliqué
ça peut être un choix politique, et ça peut limiter les risques (sans les anuuler complètement bien entendu) de ne pas ouvrir d'accès extérieur.

a n'a rien de bien compliqué. des centrales nucléaires sont pilotables a distance via internet je rappelle.
ça ça aurait plutôt tendance à m’inquiéter. Mais il n'y a pas forcément de corrélation absolue entre la peur et le danger.


une boite qui est incapable de te faire travailler a distance, c'est pour moi un red flag car ça veut dire que les mecs la bas sont incompétents
ou qui ont ce choix politique. Ca ferme la porte à ta candidature , mais dans l'absolu c'est un faux problème, la plupart des gens voulant ne faire que du télétravail ou du télétravail partiel trouveront une entreprise tout comme une entreprise refusant le télétravail trouvera des candidats.
C'est la loi de l'offre et de la demande, et que tu sois le demander ou l’offreur tu prends le "package" proposé avec ces éventuels avantage et éventuels inconvénients.

la fidélité en entreprise ne paie pas.
Sauf dans quelques cas de figure. Et tout dépend ce que tu cherches. C'est pas la même chose dans une multinationale ou dans une entreprise qu'on appele SARL de famille.
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Avatar de calvaire
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/10/2023 à 20:25
une fintech étrangère m'a proposé une offre en full remote aujourd'hui.

avantage pour elle:
elle peut embaucher des gens compétent et motivé dans toute la France et pas se limiter au profils de la ville
c'est une fintech qui grossit vite, ca lui évite de déménager et de louer des locaux hors de prix.
peu de turn over, avec le full remote les salariés y réfléchissent a 2 fois pour aller ailleurs, en tous cas c'est pas l'esn du coin qui arrivera à l'embaucher
une meilleur sécurité: vu que toute l'infra de la boite est exposé sur internet, ca nécessite un minima de sécurité, je vois encore aujourd'hui des boites ou leurs intranet et infra interne y'a 0 sécurités car on s'en fou c'est pas exposé.
Ca évite aux salariés de mettre en place des mauvaise pratique et la sécurité reste un élément primordial pendant toute les phases de développement des projets, et donc a la fin des applis bien plus sécurisés.
une meilleur communication: tous est écrit, les discussions au café ou en salle de réunion c'est juste des paroles et ca se perd et s'oublie ou se modifie.

le fameux mythe que les idées vienne de la machine a café (propos de la merissa mayer)
Et si les meilleures innovations naissaient à la machine à café ? L'ancienne patronne de Yahoo !, Marissa Mayer, en était si convaincue qu'elle a décidé, en 2013
on se demmande bien qu'elles innovation en 10ans yahoo a apportés au monde... pendant le covid les boites en full remote forcée ont été aussi innovante qu'avant.

et pendant la pause café avec les collegues ont parle pas d'innovation etnecore moins boulot. On parle augmentation qui arrive, que le patron c'est un gros connard qui prends que des mauvaise décision pour la boite, de l'inflation, de la guerre en israel, de l'opération spétiual russe. Du collègue qui est partie rejoindre la startup de londre en full remote et a fais fois 2 avec son salaire. bref que de bonne chose "innovante"

Quand aux grands bureaux super moderne comme le apple park ou le nouveau campus géant de Google perso ca me fait pas rever.
moi ce qui me fais rever c'est la vue sur la montagne depuis ma maison, en pleine campagne.
quand je vois les sado entassé comme des sardines dans le métro de paris, ca me vends pas du reve. et faut vraiment etre sado masochiste pour endurer ce genre de vie.

sans aller à l'extreme avec le télétravailleur qui va vivre sur une plage en thailande, une vie simple à la camapgne en france (la grande diagonale du vide) c'est sympa et ca évite de s'endetter sur 30ans pour acheter un 9m2 dans paris intra muraux.

surtout que en france en ce moment c'est compliqué d'etre mobile, un type voulant aller sur paris ou autres grosses ville risque de devoir se loger au camping pendant quelques temps... le job en vaut t'il vraiement le cout ?

ce que je trouve drole c'est que mes collegues en full remote ce sont dans 90% des cas des boites étrangères qui les ont embauchés, une boite a londre, des boites aux usa, au luxembourg.... les boites francaise ont encore 10ans de retard sur ce sujet et c'est bien dommage car déja qu'en france on perd l'élite qui se casse en suisse/singapour ou autres pour le salaire, si on perd l'élite numéro 2 pour les boites étrangères en full remote, y va pas rester grand chose de compétent dans ce pays
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