France : la ministre du travail Elisabeth Borne annonce la fin du nombre minimal de jours de télétravail fixé par l'État
Qui laisse le soin aux entreprises de définir les règles en la matière
Le 2021-08-30 17:25:29, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités
Il n’y aura plus de nombre de jours minimal de télétravail fixé par l’État français dans les entreprises. La mesure prend effet dès le mardi 31 août au soir. Les directions des entreprises, en discussion avec les représentants des salariés, définiront les règles en matière de télétravail.
Cette mesure fait suite à un précédent assouplissement des règles concernant le travail à distance : les entreprises avaient déjà la possibilité de faire revenir plusieurs jours par semaine leurs employés au bureau. Toutefois, un nombre minimal de jours de télétravail fixé par l’État devait être respecté. La dernière sortie de la ministre du Travail marque la levée de cette exigence pour les entreprises. Si nombre de jours de télétravail il y a dans une entreprise, ce sera suite à une décision des responsables. Celle-ci devra néanmoins prendre en compte l’avis des représentants des salariés.
Cette annonce fait suite à un sondage sur developpez.com qui a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. Une autre enquête publiée à mi-parcours de l’année précédente par OnePoll en collaboration avec GoTo mettait en avant des tendances similaires. Le sondage réalisé auprès de 1000 employés de bureau aux USA, 250 employés de bureau en Inde, au Royaume-Uni, au Brésil et en Allemagne, 125 employés de bureau en Australie et 125 employés de bureau en Nouvelle-Zélande avait révélé que :
Ces tendances laissent penser que l’avenir se jouera sur un rapport de forces : si les salariés ne veulent pas revenir au bureau et qu'ils sont sur des métiers en tension, leur entreprise va devoir mettre de l'eau dans son vin. Dans certains cas, les efforts à fournir dans ce sens pourraient s’avérer modiques pour les entreprises. En effet, les sondages se multiplient et font état de ce que les employés sont prêts à accepter des baisses de salaire pour demeurer en télétravail après la pandémie. Les chiffres révèlent des baisses de paie de 10 à 50 % admissibles par les employés désireux de poursuivre selon l’approche travail à distance.
Les employés en télétravail justifient leur positionnement par les avantages de l’approche : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement. Une récente publication met en avant un nouvel inconvénient : les employeurs pourraient retourner l’option télétravail en leur faveur et exiger plus d’heures de travail de leurs employés lancés sur cette option.
Et vous ?
Que pensez-vous de la décision de la ministre qui laisse carte blanche aux entreprises dans le secteur privé pour décider du nombre de jours de télétravail par semaine après un dialogue avec les employés ?
Êtes-vous en télétravail ? Que sacrifieriez-vous pour y rester après la pandémie ? Que pensez-vous de l’approche travail à distance de façon générale ?
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Cette mesure fait suite à un précédent assouplissement des règles concernant le travail à distance : les entreprises avaient déjà la possibilité de faire revenir plusieurs jours par semaine leurs employés au bureau. Toutefois, un nombre minimal de jours de télétravail fixé par l’État devait être respecté. La dernière sortie de la ministre du Travail marque la levée de cette exigence pour les entreprises. Si nombre de jours de télétravail il y a dans une entreprise, ce sera suite à une décision des responsables. Celle-ci devra néanmoins prendre en compte l’avis des représentants des salariés.
Cette annonce fait suite à un sondage sur developpez.com qui a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. Une autre enquête publiée à mi-parcours de l’année précédente par OnePoll en collaboration avec GoTo mettait en avant des tendances similaires. Le sondage réalisé auprès de 1000 employés de bureau aux USA, 250 employés de bureau en Inde, au Royaume-Uni, au Brésil et en Allemagne, 125 employés de bureau en Australie et 125 employés de bureau en Nouvelle-Zélande avait révélé que :
- 48 % étaient prêts à accepter une baisse de salaire pour rester en télétravail ;
- 77 % des répondants estimaient que la formule télétravail est le meilleur moyen d’aider l’environnement en raison d’une baisse importante des trajets domicile-travail.
Ces tendances laissent penser que l’avenir se jouera sur un rapport de forces : si les salariés ne veulent pas revenir au bureau et qu'ils sont sur des métiers en tension, leur entreprise va devoir mettre de l'eau dans son vin. Dans certains cas, les efforts à fournir dans ce sens pourraient s’avérer modiques pour les entreprises. En effet, les sondages se multiplient et font état de ce que les employés sont prêts à accepter des baisses de salaire pour demeurer en télétravail après la pandémie. Les chiffres révèlent des baisses de paie de 10 à 50 % admissibles par les employés désireux de poursuivre selon l’approche travail à distance.
Les employés en télétravail justifient leur positionnement par les avantages de l’approche : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement. Une récente publication met en avant un nouvel inconvénient : les employeurs pourraient retourner l’option télétravail en leur faveur et exiger plus d’heures de travail de leurs employés lancés sur cette option.
Et vous ?
Voir aussi :
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Ryu2000Membre extrêmement actifJe ne sacrifierai rien pour rester en télétravail, je suis déjà suffisamment sous payé comme ça. (quoi qu'il y a un collègue qui disait qu'on perdait 6€ par jour quand on travaillait à la maison, il doit y avoir une prime de déplacement ou une connerie comme ça)
Si il fallait repartir à 100% en présentiel, je me mettrai sérieusement à chercher un nouvel emploi.
3 jours de télétravail par semaine pour ceux qui veulent c'est le minimum que devrait proposer les entreprises.
Il n'y a aucun intérêt à aller au bureau chaque jour, quand tu travailles sur un PC portable. Il n'y a pas d'histoire de banc d'essai, ou de prototype, le travail peut être fait n'importe où, donc pourquoi le faire au bureau ? Ce n'est pas un bon environnement de travail (les open space c'est l'enfer, c'est pratique pour mettre beaucoup de monde dans peu d'espace, mais à part ça, ça n'a aucun intérêt).
Certaines personnes préfèrent le télétravail, d'autres préfèrent le bureau, les entreprises peuvent accommoder tout le monde.
"Ce serait un élément déclencheur de ma démission": la fin du télétravail s'approche au grand dam de nombreux salariés
Le retour au bureau après les vacances, pas pour tout le monde. Certaines entreprises qui souhaiteraient revenir à 100% en présentiel ont du mal à convaincre tous leurs salariés séduits par ces mois de télétravail.le 31/08/2021 à 10:33 -
PBernard18Membre habituéPourquoi chercher à diminuer le salaire en télétravail ? Toujours surprenant ces sondages qui cherchent à démolir la société plutôt que de l'aider à se hisser au meilleur niveau.le 04/09/2021 à 3:33
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grunkModérateurUne fois de plus on "oblige" les entreprises sans aucun moyen de pression.
Dans mon service quasi la totalité pourraient télétravailler, sauf que ce n'est pas du gout de la direction et les "obligations" de l'état il s'en contre fiche puisque
- Personne ne viendra controler
- Si sur un malentendu un controle avait lieu , il suffirait de dire que X à besoin du document Y qui n'est pas numérisé pour s'en sortir sans pb.
L'inspection du travail et la médecine du travail sont une vaste blague. Au boulot de ma femme il ont interdiction de déclarer des collègues cas contact (sous peine de sanction) pour pas trop réduire les effectifs. Réponse des autorités compétentes : "Oh ba vous savez nous on peut rien faire"
Bref sans une modification claire du code du travail pour gérer ca correctement ces pseudos obligation ne serviront que pour les très grosses boites. Les T/PME passent au traversle 03/01/2022 à 13:44 -
6h0u1Nouveau membre du ClubJe suis dev dans une TPE, le patron refuse de nous passer en télétravail sous prétexte qu'il n'a aucune organisation ni aucune volonté de s'intéresser aux pratiques en vigueur (pour le travail collaboratif ou la virtualisation de nos espaces de travail)et que personne ne va venir contrôler quoi que ce soit. Encore une vaste fumisterie du gouvernement cette mesure "obligatoire sous réserve que ..." du coup on bosse avec des certains qui ne sont pas vaccinés (c'est leur choix, pas de soucis, et ce n'est aps obligatoire contrairement au télétravail) donc cette pseudo mesure est complétement caduque.
C'est absurde, comme toute la gestion de cette crise sociétale.le 03/01/2022 à 9:52 -
Ryu2000Membre extrêmement actif38% des employés prêts à quitter un employeur refusant le télétravail
Le travail hybride présentiel / télétravail est aujourd'hui la norme : 50 % des entreprises françaises l'ont adopté. Un refus de cette évolution est durement sanctionné : 38% des répondants sont prêts à changer d'employeur si celui-ci venait à imposer le retour à du 100% présentiel, ce chiffre montant à 57% chez les moins de 35 ans. Le mode 100% présentiel ne concerne plus que 34% d'entre eux même si seulement 14% ont pris le virage du 100% télétravail. Les proportions varient avec la taille de la firme, le télétravail étant plus fréquent dans les grandes structures.
Entre le 100 % télétravail et le 100 % présentiel, il reste à inventer une forme hybride, flexible, presque à la carte, mêlant présence au bureau et plusieurs jours en télétravail. C’est d’ailleurs ce que montre la dernière étude Malakoff Humanis réalisée cette année. Le travail à distance emporte l’adhésion des salariés, puisque 86 % des télétravailleurs en sont satisfaits et fixent le nombre idéal de jours télétravaillés à 2 jours par semaine (contre 1,4 jour en novembre 2019). Seuls 14 % des salariés affirment ne pas souhaiter la mise en place du télétravail au sein de leur société. Quant aux chefs d’entreprise, ils sont 67 % à être favorables à la mise en place du télétravail. Mais attention, 26 % des salariés estiment que le télétravail pratiqué ces derniers mois a eu un impact sur leur santé psychologique (contre 12 % en 2019) et 40 % des managers ont souligné la difficulté de diriger les équipes à distance. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles certaines grandes entreprises de la tech aux Etats-Unis, qui envisageaient le 100 % télétravail, reviennent sur leur décision.
Selon une étude menée par YouGov pour le cabinet de recrutement Nicholson Search & Selection, début juillet auprès de 1000 personnes, 61% des 18-34 ans se déclarent pour le 100% travail à distance. souligne Le Figaro.
- Une pièce dédiée
- Un bureau adapté
- Un fauteuil adapté
- Une bonne connexion internet (et encore il n'y a pas besoin d'une connexion de fou pour se connecter à l'entreprise étendue et à Teams)
Pour que le télétravail fonctionne il faut être installé au moins aussi bien qu'au bureau.le 31/08/2021 à 12:25 -
chrtopheResponsable SystèmesSauf qu'à Paris ou en région parisienne, pas forcément facile d'avoir une pièce dédiée.
Pour Internet, c'est à la campagne que ça peut être problématique.
En plus ça coute de l'argent au salarié ne serais-ce qu'en électricité. L’avantage : pas de frais d'essence, mais pour les gens utilisant les transports en commun, qui sont pris en charge à 50% en région parisienne, ils sont pas gagnants.
C'est sûr que travailler en openspace c'est atroce.
Le télétravail partiel ça peut être pas mal.
La problématique, c’est surtout le télétravail subi.le 03/09/2021 à 16:42 -
PBernard18Membre habituéC'est vraiment n'importe quoi. Si on passe du temps dans les transports c'est bien parce que la conception de la ville n'est pas adaptée au travail d'aujourd'hui et que le coût d'hébergement est devenu prohibitif.
A Paris, la vitesse est passée à 30 km/heures. Je comprends que certain politicien se masturbe l'esprit avec ça en ayant le sentiment confortable de bosser pour la planète ou en donnant ce sentiment. On réduit le nombre de voies de circulation aussi et on limite par vignette interposée le nombre de véhicules. Conséquence, avant c'était 2h et maintenant, c'est deux heures trente. Donc selon certain, il faudrait encore réduire les salaires parce qu'en bossant chez soi, on gagne 30 mn de plus. Et vraiment pas de pot pour ceux qui ont choisi d'habiter à Lille en travaillant à Paris parce que avec le TGV, en une heure on y est. Pour eux, on va leur retirer l'abonnement SNCF et l'heure de transport, sans compter qu'en habitant à Lille à la place de Paris, on gagne aussi de l'argent en impôt locaux, en taxe foncière et en loyer.
Bientôt, selon certain, il faudra payer pour bosser...
Je vois d'ici le MEDEF :et par ricochet l'employé : le 04/09/2021 à 10:08 -
chrtopheResponsable SystèmesEn réalité les endroits avec une mauvaises connexion sont extrêmement rare
Mais je pense que le télétravail partiel concerté est une bonne solution qui peut arranger tout le monde. Mais ça me parait quand-même difficile de faire du 100% télétravail.le 04/09/2021 à 12:04 -
destroyedloloMembre actifSauf qu'à Paris ou en région parisienne, pas forcément facile d'avoir une pièce dédiée.Pour Internet, c'est à la campagne que ça peut être problématique.
Les seuls moment ou ca a claché, c'est lorsque les gamins devaient suivre en meme temps des vidéo pour les cours ... mais bon, 4G.
N'empeche que vivement la fibre
Bref, perso, je suis très content d'etre en full télétravail et je ne suis pas spécialement pressé que ca change : passé de 30 000 km/ans a ... 6000 km (et encore, majoritairement pour les vacances et le ski), ca fait une sacrée différence sur le budget. Et ne pas perdre 1h30 par jours en transport, on ne fait pas mieux pour la vie familiale.
La boite y est aussi gagnante car lors des (trop nombreux) coup de bourre, c'est plus facile de gérer son temps quand on n'a pas a le perdre en transport.
Y'a bien que les managers poussiéreux qui n'y trouvent pas leur comptele 04/09/2021 à 12:54 -
chrtopheResponsable SystèmesQui les oblige a y habiter, hein ? Ma boite a des dizaines de postes ouverts dans toute la France
Pour les postes ou il y a une tension (demande> à l'offre), le choix du télétravail va devenir un avantage en nature.le 04/09/2021 à 15:21