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Aux États-Unis, c'est maintenant au tour des employés du Washington Post d'être sommés de retourner au bureau
Pendant cinq jours par semaine, à partir du mois de juin 2025

Le , par Anthony

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Le Washington Post a ordonné à ses employés de revenir au bureau cinq jours par semaine, selon un mémo de William Lewis. Les cadres devront revenir à partir du 3 février 2025, et tous les autres employés seront attendus au bureau à partir du 2 juin 2025.

Cette décision du Washington Post s'inscrit dans un contexte où les entreprises font face à un défi majeur avec les obligations de retour au bureau, à savoir leur mise en œuvre. Après des mois, voire des années, de télétravail, de nombreux employés ont adopté cette nouvelle façon de travailler et sont réticents à revenir à un environnement de bureau traditionnel. Un décalage persiste ainsi entre attentes des employeurs en matière de présence au bureau et comportement des employés.

Le Washington Post, connu localement sous le nom de The Post et, informellement, WaPo ou WP, est un quotidien américain publié à Washington, D.C., la capitale nationale des États-Unis. C'est le journal le plus largement diffusé dans la région métropolitaine de Washington et son audience est nationale. En 2023, le Post comptait 135 980 abonnés à la version imprimée et 2,5 millions d'abonnés à la version numérique, ce qui le place au troisième rang des journaux américains, après le New York Times et le Wall Street Journal.

« Je veux que cette énergie du bureau nous accompagne tous les jours », écrit Will Lewis, éditeur et de directeur général du Washington Post. « Je sais de source sûre que c'est ainsi que les choses se passaient ici avant Covid, et il est important que nous retrouvions cela ».


Le Post a renvoyé ses employés chez eux le 10 mars 2020, lorsque l'ampleur de la pandémie de Covid est devenue évidente. Depuis le printemps 2022, les employés sont tenus d'être au bureau au moins trois jours par semaine.

Il y a une exception : si vous êtes en reportage, cela compte comme si vous étiez au bureau, tout comme si vous faisiez des appels de vente pour les publicitaires. « Le changement, c'est qu'il y a une présomption qu'entre ces rendez-vous professionnels ou personnels clés, vous serez au bureau », écrit Will Lewis, “les mêmes arrangements que ceux que vous aviez avec la règle des trois jours par semaine, mais maintenant pour cinq jours”.

En réponse, la Guilde du Washington Post, le syndicat qui représente de nombreux employés de la publication, a envoyé un courriel à ses membres avec pour objet « RTO (Return to Organizing) ». Dans cette note, les dirigeants du syndicat déclarent que « la direction de la Guilde voit cela pour ce que c'est : un changement qui risque de perturber davantage notre travail que d'améliorer notre productivité ou notre collaboration ». Le long délai avant que les membres de la Guilde ne soient tenus de se présenter cinq jours par semaine, disent-ils, « signifie que nous avons le temps d'organiser une réponse ».

Vous trouverez ci-dessous le mémo de William Lewis :

Bonjour,

Merci beaucoup à tous pour votre travail et votre dévouement au cours de cette semaine importante pour l'Amérique et le monde.

Nous avons produit un excellent journalisme pour nos clients et le bureau était un endroit très vivant. Je veux que cette énergie du bureau nous accompagne tous les jours. J'ai appris de source sûre que c'est ainsi que les choses se passaient ici avant Covid, et il est important que nous retrouvions cela.

Vous savez tout ce que nous devons tous faire pour améliorer notre entreprise, et je ne crois pas que nous puissions y parvenir par le biais de réunions Zoom. Nous sommes vraiment bons lorsque nous travaillons ensemble en personne.

C'est dans cet esprit que nous retournerons au bureau cinq jours par semaine dans les mois à venir.

D'ici le 3 février 2025, nous voulons que tous les cadres retournent au bureau (c'est-à-dire tous les gestionnaires de personnel à tous les niveaux de l'entreprise). Tous les autres collègues devront retourner au bureau cinq jours par semaine d'ici le 2 juin 2025. Ces plans de retour au bureau s'appliquent également aux collègues éloignés qui se trouvent à proximité de nos bureaux de Washington ou de New York.

Toutes les autres modalités de travail à distance, qu'elles soient nouvelles ou permanentes, devront être approuvées par le département et seront basées sur les besoins de l'entreprise, la nature du rôle et d'autres facteurs connexes.

Nous savons que pour certains, ce passage de trois à cinq jours au bureau sera bien accueilli et constituera une transition facile. Pour d'autres, nous savons qu'il s'agira d'un ajustement - vous devrez peut-être adapter vos habitudes et redécouvrir d'anciennes méthodes de gestion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. C'est pourquoi nous donnons plus de six mois à beaucoup de nos collègues pour s'adapter.

Lorsque nous disons « retour au bureau », il y a beaucoup de choses qui ne changeront pas. Si vous êtes un journaliste en reportage, un vendeur en déplacement ou un collègue se rendant à un rendez-vous médical, continuez comme si de rien n'était. Ce qui change, c'est que l'on présume qu'entre ces rendez-vous professionnels ou personnels, vous serez au bureau - les mêmes dispositions que celles que vous aviez avec la règle des trois jours par semaine, mais maintenant pendant cinq jours.

Vous aurez sans doute des questions à poser et vos chefs de service vous en diront bientôt plus. Entre-temps, veuillez adresser vos questions spécifiques à wayne.connell@washpost.com ou à notre équipe RH.

William
Et voici ce qu'en dit la Guilde :

Bonjour à tous

Comme beaucoup d'entre vous, nous sommes bouleversés d'apprendre qu'après quatre années d'accords de travail flexibles couronnés de succès, le Post prévoit d'instituer une politique inflexible et dépassée de travail à partir du bureau qui ne reflète pas la réalité de nos emplois ou de nos vies. La direction de la Guilde voit cela pour ce que c'est : un changement qui risque de perturber davantage notre travail que d'améliorer notre productivité ou notre collaboration.

Voici la bonne nouvelle : Le contrat que vous avez tous approuvé en décembre comprend une lettre d'accompagnement prévoyant un préavis suffisant et la direction admet volontiers que les employés couverts par la Guilde n'auront pas à effectuer de changements avant le 2 juin au plus tôt. Cela signifie que nous avons le temps d'organiser une réponse.
Après plus de trois ans de plans chaotiques pour faire revenir les salariés sur leur lieu de travail, le retour au bureau est-il une erreur stratégique pour les entreprises ? Selon une étude d'Envoy qui a interrogé plus de 1 000 dirigeants et responsables d’entreprise, 80% des patrons regrettent leurs décisions initiales de retour au bureau et disent qu’ils auraient abordé leurs plans différemment s’ils avaient mieux compris ce que leurs employés voulaient.

« Beaucoup d’entreprises se rendent compte qu’elles auraient pu être beaucoup plus mesurées dans leur approche, plutôt que de prendre des décisions audacieuses, très controversées, basées sur les opinions des dirigeants plutôt que sur les données des employés », a déclaré Larry Gadea, PDG et fondateur d’Envoy.

Sources : William Lewis, éditeur et PDG du Washington Post ; Washington Post Guild

Et vous ?

Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Trouvez-vous la décision du Washington Post crédible ou pertinente ?
Selon vous, quel sera l'impact de cette mesure du Washington Post sur la productivité et la satisfaction des employés ?
Pensez-vous qu'un modèle de travail hybride (en partie à distance, en partie au bureau) serait plus bénéfique qu'une politique stricte de retour au bureau ?

Voir aussi :

Plus de 20 000 offres d'emploi de Développeur ou en Informatique

« Toute la boîte est en péril » : à Ubisoft, plus de 700 salariés en grève en France pour protester contre les ordres de retour au bureau, les grévistes réclament également « un vrai effort salarial »

Après avoir tenté d'imposer le retour au bureau, les dirigeants d'entreprises font marche arrière face à la révolte des travailleurs. Une analyse de Flex Index montre qu'ils optent pour la flexibilité

Les patrons imposent les retours au bureau pour provoquer les démissions volontaires des employés en télétravail, d'après une étude qui fait suite à des démissions d'employés forcés à retourner au bureau

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Avatar de fredinkan
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/11/2024 à 10:42
Citation Envoyé par weed Voir le message
Dans ce cas là, autant recruter une personne qui personne qui habite à Casa, ou en Roumanie, il y a moyen de gratter un peu plus. Non ? Ils y a des travailleurs extrèment doué la-bas.
Ca se fait déjà beaucoup.
Mais la plupart du temps ça pète pour un ou plusieurs des facteurs suivants:
  • Ecarts culturels importants qui ne sont pas gérés
  • Pas d'objectifs pouvant être mesurés
  • Barrière de la langue
  • Spec trop foireuses (si t'es sur place tu vas vite voir la personne pour corriger ou compléter - le WFH apporte aussi le souci)
  • Problème de timezone

(Et c'est clairement pas une liste complète)
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Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 11/11/2024 à 10:37
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Il y a un truc génial qui peut arriver, une entreprise parisienne peut trouver des travailleurs extremement doué qui couteront moins cher que des travailleurs parisiens.
La personne vit confortablement dans un petit village paumé loin des grandes villes et elle touchera quasiment un salaire parisien.
C'est gagnant/gagnant.
Dans ce cas là, autant recruter une personne qui personne qui habite à Casa, ou en Roumanie, il y a moyen de gratter un peu plus. Non ? Ils y a des travailleurs extrèment doué la-bas.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/11/2024 à 8:13
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Dans les très grandes entreprises, il y a effectivement des gens très haut placé dans la hiérarchie qui veulent des prestataires au Maroc ou au Portugal.
Les chefs pour qui les prestataires français travaillent préfèreraient continuer de travailler avec des prestataires Français, mais ce sont des gens plus haut qu'eux dans la hiérarchie qui prennent la décision.

Entre le Maroc et la France c'est parfois pas le même fuseau horaire.
Ce ne sont pas les mêmes jours fériés.
Il y a des histoires de ramadan.

Les prestataires marocains les plus doués peuvent quitter le Maroc et aller au Canada par exemple.

=====
Bref, une entreprise parisienne pourrait embaucher un Français qui viendrait dans l'entreprise à Paris 1 jour par mois.
Il serait plus facile de travailler avec lui qu'avec un Marocain ou un Portugais.
et attention aussi, la france devient chaque année un pays pauvre.
beaucoup de boite us délocalise en france par exemple. J'ai un collègue en freelance à Colmar qui travaille pour le reich allemand car les freelances allemand sont plus cher que les freelance francais.
Et plus classiquement le luxembourg et la suisse aiment bien les francais

les salaires des pays pauvres augmente et sont parfois équivalent aux salaires français, en europe la pologne par exemple un fais un énorme boum en 20ans et un ingénieur informatique en pologne ca coute sur google "Le salaire moyen pour un Software Developer est de 12 875 PLN par mois", soit 2952€ par mois.

en chine, l'usine de voiture xiaomi (la su7) à des ouvriers payés 1280 euros/mois, plus très loin d'un smic qui concerne presque 20% des salariés en france.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/11/2024 à 12:25
Citation Envoyé par weed Voir le message
Dans ce cas là, autant recruter une personne qui personne qui habite à Casa, ou en Roumanie, il y a moyen de gratter un peu plus. Non ? Ils y a des travailleurs extrèment doué la-bas.
Personne ne nous empêche aussi d'aller émigré la bas, en inde ou en Roumanie avec le salaire de la bas et de consommer en conséquence.
Les boites sont très contentes d'avoir les européens de l'ouest et américains pour bien marger, c'est pas un roumain ou un indien qui acheter les voiture électrique a (je suis gentil) 20000€ minimum.
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Avatar de Leruas
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 11/11/2024 à 17:13
Pourquoi les salariés vivant dans l'état de New York sont obligés de retourner au bureau, alors que les salariés vivant au Texas par exemple, peuvent être en télétravail ?
Quand on fait une politique de retour, il faut la même règle pour tous, sinon ça ne sera pas bien vécu.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/11/2024 à 17:45
Citation Envoyé par weed Voir le message
autant recruter une personne qui personne qui habite à Casa
Dans les très grandes entreprises, il y a effectivement des gens très haut placé dans la hiérarchie qui veulent des prestataires au Maroc ou au Portugal.
Les chefs pour qui les prestataires français travaillent préfèreraient continuer de travailler avec des prestataires Français, mais ce sont des gens plus haut qu'eux dans la hiérarchie qui prennent la décision.

Entre le Maroc et la France c'est parfois pas le même fuseau horaire.
Ce ne sont pas les mêmes jours fériés.
Il y a des histoires de ramadan.

Les prestataires marocains les plus doués peuvent quitter le Maroc et aller au Canada par exemple.

=====
Bref, une entreprise parisienne pourrait embaucher un Français qui viendrait dans l'entreprise à Paris 1 jour par mois.
Il serait plus facile de travailler avec lui qu'avec un Marocain ou un Portugais.
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