Depuis la fin de la pandémie, Amazon a entamé une politique de retour au bureau à temps plein. Amazon exigeait d'abord que ses employés soient présents au bureau au moins trois jours par semaine. Puis le 16 septembre 2024, son PDG Andy Jassy a annoncé que les employés d'Amazon devront être au bureau cinq jours par semaine à partir de janvier 2025, pour favoriser une culture de la collaboration.
Cette décision d'Andy Jessy a déclenché une vague de mécontentements parmi les employés. Des centaines d'employés du géant du commerce en ligne se plaignent de l'impact négatif sur leur vie et leur productivité au travail de cette décision, et espèrent que l'entreprise reviendra sur sa décision. En parallèle, ils se lancent à la recherche d’emplois qui leur offrent plus d’options en matière de télétravail.
Mais les grandes entreprises ne vont pas toutes dans le sens d'Amazon. Ce début d'octobre, les dirigeants de Google ont annoncé qu'ils n'imposeront pas de plan strict de retour au bureau. Les employés du géant de la technologie craignaient de perdre leur horaire de travail hybride après qu'Amazon a exigé que son personnel retourne au bureau cinq jours par semaine.
Lors d'une réunion publique organisée fin septembre, les dirigeants de Google ont assuré aux employés que l'entreprise ne suivrait pas l'exemple d'Amazon et n'imposerait pas aux employés de revenir au bureau cinq jours par semaine.
Lors de la dernière réunion mensuelle "TGIF" (Thank God It's Friday) de Google, au cours de laquelle les employés soumettent leurs questions, la demande la plus fréquente aurait été que Google s'engage à nouveau à appliquer sa politique de travail hybride à la lumière du nouveau mandat d'Amazon. Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a annoncé que tous les employés de l'entreprise devraient être au bureau cinq jours par semaine à partir de janvier. Salesforce est également revenu à un horaire de travail au bureau de cinq jours par semaine à compter du 1er octobre.
La politique actuelle de Google, quant à elle, veut que les employés soient au bureau "au moins" trois jours par semaine. Un vice-président de Google aurait déclaré aux employés présents à l'assemblée générale que le système actuel fonctionnait et qu'aucun changement n'était prévu. Bien que cela aille à l'encontre de la tendance des grandes entreprises technologiques à appliquer des règles plus strictes en matière de RTO, Sundar Pichai, PDG d'Alphabet, a indiqué que la politique resterait flexible tant que le personnel resterait productif pendant les jours d'éloignement.
En parallèle, un cadre de Microsoft a également annoncé au personnel qu'il n'y aura pas de retour au bureau à la manière d'Amazon si la productivité ne baisse pas. Chez Microsoft on considère que c'est le résultat qui importe. Le tableau n’est toutefois pas étonnant étant donné que le géant technologique a pris position sur la question en soulignant par le passé que ce qui compte c’est le résultat fourni par les employés en télétravail. L’évocation du cas Amazon ravive donc le débat sur la comparaison de la productivité des employés en télétravail et au bureau.
Source : Google
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