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« Le retour au bureau est mort », déclare un économiste de Stanford à propos des appels au retour au bureau des entreprises
Qui ravivent les comparaisons entre télétravail et présentiel au bureau

Le , par Patrick Ruiz

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La proportion de travailleurs rappelés au bureau a stagné, d'après des données publiées par un économiste de l'université de Standford. La situation est de nature à suggérer que le phénomène du travail à distance généralisé, qui a pris un envol considérable en raison de la pandémie de coronavirus, est devenu un élément permanent du secteur de l’emploi. C’est en tout cas, ce que pense le professeur Nick Bloom pour ce qui est du marché américain pour lequel il écrit : « le retour au bureau est mort. »



En mai 2020 - au début de la pandémie de Covid-19 - 61,5 % des journées de travail complètes et rémunérées ont été effectuées à domicile, selon une enquête sur les conditions de travail et les attitudes. Cette proportion a diminué de moitié environ jusqu'en 2022, les entreprises ayant rappelé leurs employés au travail en personne.

Toutefois, la situation a changé en 2023. La part des jours de travail à domicile rémunérés est restée totalement stable cette année, oscillant autour de 28 %, selon des données additionnelles publiées par le professeur Bloom. C'est encore quatre fois plus que les 7 % d'avant la pandémie. L'enquête sur les ménages du Bureau du recensement américain montre une tendance similaire, d'après le chercheur.



La sortie de l’économiste donne un aperçu du conflit qui se joue sur le marché du travail. Les employés qui ont gouté au télétravail pendant les confinements dus à la pandémie veulent poursuivre sur cette formule tandis que les employeurs veulent dans leur grande majorité les ramener au bureau. Le télétravail semble néanmoins être là pour rester si l’on s’en tient à un précédent rapport du gouvernement américain : plus d’un tiers des travailleurs américains continuent d’exercer depuis leur domicile en dépit des appels de retour au bureau des géants technologiques US.

Environ trois ans après que la pandémie de coronavirus a bouleversé les habitudes de travail aux États-Unis, près d'un tiers (35 %) des travailleurs dont l'emploi peut être exercé à distance travaillent tout le temps à domicile, selon une nouvelle enquête du Pew Research Center. Ce chiffre est certes en baisse par rapport aux 43 % de janvier 2022 et aux 55 % d'octobre 2020, mais en hausse par rapport aux 7 % seulement d'avant la pandémie.

La diminution du nombre d’employés en télétravail permanent est la résultante du rapport de force entre employeurs et employés, lequel a débouché sur le « compromis » du travail hybride. L’enquête du Pew Research Center révèle que 41 % des personnes ayant un emploi pouvant être exercé à distance ont un horaire hybride, c'est-à-dire qu'elles travaillent à domicile certains jours et au bureau, sur le lieu de travail ou sur le site de l'entreprise d'autres jours. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 35 % enregistrés en janvier 2022.

Parmi les employés lancés sur la formule travail hybride, la plupart (63 %) déclarent que leur employeur leur demande de travailler au bureau un certain nombre de jours par semaine ou par mois. Environ six travailleurs hybrides sur dix (59 %) déclarent travailler à domicile trois jours ou plus au cours d'une semaine normale, tandis que 41 % déclarent le faire deux jours ou moins.



Ces tendances représentent plus de télétravail que les employeurs ne sont enclins à permettre. En effet, les résultats de l'enquête de la Federal Reserve Bank of New York indiquent que les entreprises préfèrent en général moins de travail à distance que ce n'est le cas pour le moment. Et donc, dans l'ensemble, elles ont procédé à des changements exigeant davantage de travail au bureau. En effet, environ 25 % des entreprises de services interrogées dans le cadre de l’enquête de la Federal Reserve Bank of New York ont exigé des travailleurs qu'ils soient plus souvent au bureau au cours de l'année écoulée et 17 % déclarent qu'elles augmenteront les exigences en matière de présence au bureau au cours de l'année à venir.

En toile de fond, c’est le débat sur la productivité et la créativité des employés en télétravail qui a cours

Zoom, dont le logiciel de visioconférence a permis de lancer la plus grande expérience au monde de travail à domicile pendant la pandémie de la Covid-19, demande à ses employés de retourner au bureau. Motif : cela permet l’atteinte de leur maximum en capacité d’innovation et une meilleure connaissance les uns des autres. C’est une sortie en phase avec celle d’autres dirigeants comme Tim Cook selon lesquels « les employés doivent retourner au bureau, car cela stimule la créativité. » Le tableau ravive le débat sur la comparaison de la productivité et de la créativité des employés au bureau et ceux en télétravail.

L’on ne saurait penser à l’avènement du télétravail sans faire mention de Zoom. Ironie du sort : l’entreprise privilégie désormais le travail hybride au détriment du travail à distance : « Nous pensons qu'une approche hybride structurée, c'est-à-dire que les employés vivant près d'un bureau doivent être sur place deux jours par semaine pour interagir avec leurs équipes, est la plus efficace pour Zoom. En tant qu'entreprise, nous sommes mieux placés pour utiliser nos propres technologies, continuer à innover et soutenir nos clients internationaux », a déclaré un porte-parole de l'entreprise dans un communiqué.



Zoom est la dernière entreprise technologique à citer le besoin de collaboration en personne pour demander un certain temps de travail au bureau. Les dirigeants de Meta, Salesforce et Google ont avancé les mêmes arguments.



De récentes données du Bureau américain des statistiques du travail comptant pour l’entièreté de l’année 2022 font état de ce que les employés en télétravail à temps plein ont travaillé 2,5 heures de moins par jour que ceux dans les bureaux. En moyenne, ceux qui ont travaillé à distance l’ont fait 5,4 heures par jour contre 7,9 heures par jour pour ceux au bureau. De quoi conclure que le travail à distance rend les employés en télétravail moins productifs que ceux dans les bureaux ? La question divise quand on prend en compte que certaines études font état de ce qu’un employé dans un bureau serait productif sur moins de 3 des 8 heures sur une journée de travail.


Les employés sont-ils plus productifs en télétravail ou dans un bureau ? La question se posait déjà avant la survenue de la pandémie de coronavirus et revient sur la table avec acuité dans l’actuel contexte fait d’appels de retour au bureau par les grandes entreprises. Microsoft a initié un sondage sur un échantillon de 20 000 personnes dans des entreprises disséminées dans 11 pays pour y voir plus clair. Résultat : 87 % des participants à l’enquête disent être plus productifs en télétravail et 88 % des dirigeants émettent des doutes quant à ce que leurs employés en télétravail puissent être plus productifs que dans un bureau.


Les employés de Twitter pouvaient travailler à domicile pour toujours ou de là où ils se sentent le plus productifs et créatifs depuis le mois de mars 2022. C’est l’une des entreprises à avoir adopté l’une des politiques de travail à distance les plus souples en raison de la survenue de la pandémie de coronavirus. Cette donne a changé avec l’acquisition de Twitter par Elon Musk. L’une de ses premières mesures : fin du télétravail pour ceux qui continuent à faire partie des effectifs du réseau social après la suppression de la moitié des emplois. Ce dernier a ensuite confirmé son positionnement dans une sortie selon laquelle « le télétravail est une connerie qui pose un problème moral et est cause de baisse de productivité. »

« Je crois fermement que les gens doivent être plus productifs lorsqu’ils sont lancés sur la formule "présentiel au bureau" », a-t-il déclaré avant d’ajouter entre autres que « le télétravail pose un problème moral, car c’est une formule injuste pour les personnes qui ne peuvent travailler à domicile. »


Pourtant, certaines études font état de ce que le travail à distance n’a pas d’impact négatif sur la productivité des travailleurs

L'équipe de l'université du Texas a travaillé sur des données d’un logiciel fourni par une grande entreprise pétrolière et gazière de Houston. Pendant la période d'étude (de janvier 2017 à décembre 2018), l'entreprise a été contrainte de fermer ses bureaux en raison des inondations provoquées par l'ouragan Harvey, ce qui a obligé les employés à travailler à distance pendant une période prolongée.

Les chercheurs ont examiné les données technologiques des employés (le nombre total d'heures travaillées par employé, le temps de travail actif total, l'utilisation du clavier par minute active, l'utilisation de la souris par minute active, les mots tapés par heure et le nombre d'erreurs typographiques par mot tapé) avant, pendant et après l'ouragan Harvey. Ils ont constaté que, bien que l'utilisation totale des ordinateurs ait diminué pendant l'ouragan, les comportements professionnels des employés pendant la période de sept mois de travail à distance sont revenus aux niveaux d'avant l'ouragan. Cette conclusion suggérait que le travail à distance n'a pas d'impact négatif sur la productivité des personnes lancées sur la formule télétravail.

Néanmoins, le télétravail introduit un facteur « difficulté de collaboration à distance » avec un possible impact sur la productivité

Cette étude fait suite à celle de Hogan Assessments 43 % des travailleurs ont déclaré être plus productifs à domicile, 44 % ont déclaré être aussi productifs et seulement 13 % ont déclaré être moins productifs. Toutefois, le rapport montre que les travailleurs ont trouvé la collaboration à distance plus difficile, de sorte que le fait que la plupart des travailleurs aient déclaré se sentir aussi ou plus productifs est dû au fait qu'ils étaient plus productifs lorsqu'ils travaillaient seuls.



C’est une des brèches dans lesquelles s’engouffrent les chefs d’entreprise quand on sait qu’ils sont d’avis que les employés doivent retourner au bureau, car cela stimule la créativité : « la communication marche mieux face à face. » Les dirigeants sont convaincus que les collègues construisent de meilleures relations de travail par exemple quand ils prennent le déjeuner ensemble, prennent le temps de discuter de divers sujets, même les plus banals ou alors participent à des exercices destinés à développer l’esprit d’équipe.

En droite ligne avec ce positionnement, ces derniers évoquent un « impact sur la créativité. » Le mythe selon lequel un manque d’interaction sociale réduit la créativité et l’innovation reste profondément ancré. C’est d’ailleurs l’un des arguments sur lesquels s’appuyait Marissa Mayer pour s’ériger contre le télétravail lorsqu’elle a déclaré que « certaines des meilleures idées et décisions surviennent après des discussions à la cafétéria ou au couloir, après des rencontres avec les gens et des rendez-vous d’équipes impromptus ».

Toutefois, si des recruteurs estiment que les conversations dans le genre « peux-tu s’il te plaît vérifier ceci ? » sont importantes, des contradicteurs pointent le revers de la médaille. Ces derniers indiquent que des « interactions » peuvent se transformer en « interruptions » qui coûtent plus ou moins cher en termes de productivité et flux de créativité. Des tiers en télétravail avancent par exemple que « les distractions sont insupportables. Les téléphones qui sonnent, les gens qui débarquent et ressentent toujours le besoin d’interrompre pour absolument tout (que ça soit relié ou non au travail) et plusieurs appels à propos de projets qui ne sont pas liés qui résultent en changement de contexte. »

Un employé dans un bureau serait productif sur moins de 3 des 8 heures sur une journée de travail

L’étude d’Invitation Digital Ltd a porté sur près de 2000 (1989 pour être exact) employés de bureau (à temps plein) âgés de plus de 18 ans et disséminés sur l’ensemble du territoire du Royaume-Uni. En réponse à la question de savoir s’ils se considèrent comme productifs tout au long d’une journée de travail, la grande majorité (soit 79 %) a répondu non. D’après les résultats de l’étude, seul le cinquième (donc les 21 % restants) a répondu par l’affirmative. Le sondage a ensuite révélé que la durée moyenne de productivité sur le lieu de service est de 2 h 53 min, soit moins de 3 h.

Source : Nick Bloom

Et vous ?

Ces statistiques collent-elles avec la réalité dont vous êtes au fait ?
Êtes-vous personnellement plus productif en travaillant à distance ?
Quelles sont pour vous les difficultés majeures qui limitent votre productivité dans ce mode de travail ?
La collaboration entre vous et vos collègues a-t-elle été affectée par le travail à domicile ?

Voir aussi :

Le travail à domicile présente tant d'avantages que 48 % des travailleurs accepteraient une baisse de salaire pour continuer en télétravail, selon une étude

Le travail hybride sera-t-il la nouvelle norme pour les professionnels de la Tech ? une récente étude montre que 86 % de ces professionnels en Europe ne veulent pas rentrer au bureau à plein temps

L'option télétravail pourrait se poursuivre sur 2 ans à cause de la pandémie : motif d'inquiétude valable pour les patrons ? Ramener les employés au bureau pourrait être de plus en plus difficile

Le télétravail a fait grimper la productivité des salariés de 22 %, d'après une étude de l'institut Sapiens, qui souligne en sus que cela a permis une sauvegarde de 9 points du PIB français en 2020

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Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 11:37
De mon expérience en france, les syndicats dans les boites d'informatique n'ont jamais servie a rien, si on veut des augmentations ou du télétravail faut postuler ailleur et se barrer.
Dans la fonction publique, pareil ils défendent les "pas compétents, voire fainéants" pour que tout le monde ait la même carrière dans un même corps. C'est "louable" mais quand on s'investit, qu'on reste "compétent" et que le collègue d'à côté lui n'en branle pas une, et qu'il a au final les mêmes promotions que vous ça fout un peu les nerfs. Une fois un syndicat m'a répondu "On fait tous 1607H donc on est tous pareil".

Pour l'avancement de carrière ils ne servent à quasi rien, pour le reste harcèlement...oui ils peuvent servir (heureusement quand même).

PS Petite anecdote, une personne proche de ma famille, cadre C dans la fonction publique (les impôts), a vu un syndicat faire le forcing pour titulariser sur place (sans concours, sans mutation) une personne qui travaillait à la cantine. Au final, elle ne connaissait même pas son alphabet, impossible de lui faire faire du tri...ok elle élevait seul sont enfant mais à un moment donné ce n'est pas juste pour les autres.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 8:18
Citation Envoyé par totozor Voir le message

Heureusement les syndicats existent pour faire contre poids localement.
La question devient alors, quelle est la position des syndicats sur le télétravail? Chez nous l'un est pour l'autre est plutôt contre (mais il est encore plus contre le directeur donc je ne sais pas comment ils se positionneront).
Je comprends pas ce manque de cohérence, le but d'un syndicat n'est pas de représenté les salariés ? que veulent les salariés en majorité ?

De mon expérience en france, les syndicats dans les boites d'informatique n'ont jamais servie a rien, si on veut des augmentations ou du télétravail faut postuler ailleur et se barrer.
Meme dans le cas de harcèlements, je préconise de vite se barrer ailleurs. Le temps d'aller voir les syndicats, de monter un dossier solide, il se sera passé un temps énorme, pendant ce temps la souffrance au travail se sera encore plus accumulé, dans la tech on peut facilement trouver un poste dans le mois si bon profil, donc vite partir.

Il est facile pour un manager de te faire souffrir, aller au bureau 5j/semaines, imposé des horaires de merde, te demander d'aller chez le client tous les jours qui a 2h de routes, te donner du taff de merde....etc. ça peut durer des mois/des années.
le film De gré ou de force est un très bon film pour montrer cela, ceux qui sont partis en 1er sans subir l'enfer, s'en sont bien mieux sortie.

l'important c'est de toujours soigner sa carrière et d’être toujours vendable sur le marché du travail, même si on fait le job de ces rêves avec le salaire de ces rêves, la situation peut vite changer.
Ca passe par se former sur les technos les plus recherchés, des changements de postes/compétences vers des postes plus recherchés, et de faire des entretiens d'embauche de temps en temps pour s'entrainer.

je vois encore trop souvent des profils qui ont fait carrière toute leurs vie dans même boite, pourquoi pas le probleme n'est pas forcément la, mais ils sont non embauchage car ils ont bossé 20ans sur un projet legacy avec des technologies et méthode archaïque et il n'ont fait aucun entretiens d'embauche en 20ans, une catastrophe.
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 02/10/2024 à 0:52
Et au passage, ça permet de garder les employés les plus dociles. Habile !
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Avatar de esperanto
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 03/10/2024 à 18:12
Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
86 % d'entre eux ont déclaré qu'ils récompenseraient les employés au bureau par des affectations, des augmentations et des promotions. Cela suggère qu'ils ont l'intention de ne pas accorder ces mêmes avantages aux employés qui choisissent de travailler à domicile.
Donc le salarié doit évaluer les avantages et inconvénients. S'il juge que les évolutions promises sont insuffisantes, pourquoi abandonner le télétravail?
Sans même parler des promesses d'évolution jamais suivies d'effet, après quelques années on peut choisir de ne plus y croire.

Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a cité le renforcement de la culture d'entreprise comme l'une des principales raisons qui l'ont poussé à faire passer ses exigences en matière de présence au bureau de trois jours à un temps plein.
Sachant que dans notre métier on doit le plus souvent travailler pour une SSII mais chez un client, sans jamais ou presque mettre les pieds au "bureau" de son employeur, la culture d'entreprise pour moi elle a bon dos.

Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
Grosso modo, le tableau ravive le débat sur la comparaison de la productivité des employés en télétravail et au bureau. Cette situation confirme également que les chefs d'entreprise sont convaincus de leurs politiques de retours au bureau à temps plein.
Donc en gros le rapport nous dit que les employeurs sont convaincus de ce dont ils étaient convaincus depuis le départ, tout en citant une "comparaison de productivité" qu'ils se sont évidemment bien gardés de faire, des fois qu'elle leur donne tort...

Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
Les chefs d'entreprise interrogés ont peut-être été encouragés par le ralentissement du marché de l'emploi et par une récente vague de mandats de retour au bureau de la part de grands employeurs du secteur des technologies.
Le ralentissement en question, si tant est qu'il soit avéré, n'a rien à voir avec le télétravail. Simplement,

Le départ tout à fait prévisible d'une large cohorte d'employés qui ne veulent ou ne peuvent pas travailler au bureau cinq jours par semaine est un moyen indolore de réduire le nombre d'employés sans les tracas des licenciements.
simplement donc, juste un prétexte supplémentaire pour provoquer des départs volontaires et économiser les coûts d'un licenciement initialement prévu de toute façon. Hier la concurrence des indiens, aujourd'hui le télétravail. Demain un autre prétexte.

Citation Envoyé par archqt Voir le message
Dans la fonction publique, pareil ils défendent les "pas compétents, voire fainéants" pour que tout le monde ait la même carrière dans un même corps.
Pour avoir travaillé dans une institution publique mais via une SSII, chez nous c'était encore pire: non contents de défendre ouvertement le droit à glander des fonctionnaires devant les "externes", ils venaient nous solliciter, nous prier de bien vouloir les aider à défendre des avantages auxquels nous n'avions évidemment pas droit.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 05/12/2023 à 15:29
la mise en place d'un bastion et d'un vpn ca n'a rien de bien compliqué
ça peut être un choix politique, et ça peut limiter les risques (sans les anuuler complètement bien entendu) de ne pas ouvrir d'accès extérieur.

a n'a rien de bien compliqué. des centrales nucléaires sont pilotables a distance via internet je rappelle.
ça ça aurait plutôt tendance à m’inquiéter. Mais il n'y a pas forcément de corrélation absolue entre la peur et le danger.


une boite qui est incapable de te faire travailler a distance, c'est pour moi un red flag car ça veut dire que les mecs la bas sont incompétents
ou qui ont ce choix politique. Ca ferme la porte à ta candidature , mais dans l'absolu c'est un faux problème, la plupart des gens voulant ne faire que du télétravail ou du télétravail partiel trouveront une entreprise tout comme une entreprise refusant le télétravail trouvera des candidats.
C'est la loi de l'offre et de la demande, et que tu sois le demander ou l’offreur tu prends le "package" proposé avec ces éventuels avantage et éventuels inconvénients.

la fidélité en entreprise ne paie pas.
Sauf dans quelques cas de figure. Et tout dépend ce que tu cherches. C'est pas la même chose dans une multinationale ou dans une entreprise qu'on appele SARL de famille.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/06/2024 à 19:48
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Ils travaillent à partir d'hôtels, de plages et de terrains de camping, en utilisant parfois des arrière-plans virtuels et des réseaux privés virtuels pour brouiller les pistes.
C'est nul de faire ça !
Ce n'est absolument pas optimal.
Ce n'est pas rentable, tu paies une location de vacances alors que tu travailles toute la journée.

C'est pas comme ça qu'on doit prendre des vacances.
L'intérêt des vacances c'est d'être 100% déconnecté du travail, pas d'e-mail, pas de message, pas d'appelle, pas de collègue, pas de client, pas de hiérarchie, pas de réunion, rien.

La personne en télétravail va avoir une réunion de 17h à 18h, la réunion va déborder jusqu'à 19h30 et être extrêmement stressante, la soirée sera pourrie, la personne va être dégoutée et se dire "pourquoi je paie pour être là ?".
L'autre scénario c'est qu'il y a une livraison urgente et qu'il faut faire des heures supplémentaires chaque soir pour être dans les temps, il y a un manager qu'appelle à 22h30 pour prendre des nouvelles sur l'avancée du projet et l'appelle dure 45 minutes.

Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Partagez-vous l’avis de Microsoft à propos des employés en télétravail et selon lequel « le plus important c’est le résultat » qu’ils fournissent ?
En principe oui, car si on emploi quelqu'un c'est pour qu'il réalise un travail.
L'important c'est que le travail soit de qualité et réalisé dans les temps.

Que le type s'ennuie au bureau ou soit tranquille chez lui, ça n'a pas d'intérêt.
Ou alors tu paies des gens pour les faire souffrir et pas pour qu'ils produisent quelque chose.
Des entreprises préfèrent les lèchent bottes que les productifs. Ce qui est bête quand même. Ça sert à rien de faire se soumettre ses employés.

Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Selon vous, sur quels critères doit-on s’appuyer pour juger de la productivité d’un travailleur de la filière programmation informatique en particulier ?
Je ne sais pas mais ça doit être hyper compliqué.
Je suis déjà hyper nul pour estimer combien de temps une tâche va prendre, à chaque fois que j'ai essayé j'ai donné un temps trop long, parce qu'à chaque fois je me dis "ouais mais on ne sait pas, il peut y avoir des mauvaises surprises".

De toute façon ce n'est pas le plus productif qui est le mieux payé ou qui monte les échelons le plus vite.
Apparemment il y a des entreprises qui préfèrent un branleur qui est présent au bureau très tard le soir qu'un employé productif qui se débrouille pour terminer sa journée à 16h30 (il y a un contrat de travail, avec une durée de travail, si t'as fais tes heures, t'as fais tes heures, si c'est pour s'embêter à remplir des fiches d'heures supplémentaires ça ne vaut pas le coup).

Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Êtes-vous en télétravail ? Pour quelles raisons décideriez-vous de prendre des congés à l’insu de votre employeur tout en continuant à travailler pour ce dernier ?
Je ne pourrais pas.
Ce ne serait pas des vacances pour moi.

Pour moi ce serait aussi stupide que de faire un prêt à la consommation pour partir en vacances. (je ne penserais qu'à la dette, ben là je ne penserais qu'au travail et pas aux vacances)
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 04/10/2024 à 12:12
...et quand le marché se retournera à nouveau (ça finit toujours par arriver), les boites qui seront restées avec du télétravail auront un avantages stratégique massif.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 05/12/2023 à 16:21
De toute façon le télétravail partiel au moins devient la norme.

Perso je pense qu'un télétravail partiel est un bon compromis pour les 2 parties.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 03/06/2024 à 9:47
Prendre des vacances (c'est à dire ne pas travailler) pendant ses heures habituelles est évidemment mal.

En revanche, télétravailler ailleurs de temps en temps (chez ses parents, dans une loc hors période estivale, ...) ne me choque pas mais je trouve normal de prévenir l'employeur que ça ne sera pas de chez soi et que pendant la semaine il n'y aura pas d'heures supplémentaires afin de profiter un peu du changement de cadre.
Quand les ados sont en vacances et qu'ils sont à la maison en temps normal, travailler d'un endroit avec piscine ou autre activité à proximité pour avoir un minimum de calme est sensé.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 23/07/2024 à 19:47
Ca va surtout inciter les travailleurs à en faire le moins possible et pratiquer la démission silencieuse.
Pourquoi faire le moindre effort si il n'y a aucune récompense en retour ?

Si j'étais complotiste, je dirais que dans 1an nous auront une étude de dell qui prouve que les travailleurs a distance sont moins productif que ceux en présentiel et donc va forcer le retour au bureau.
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