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72 % des entreprises ont déclaré avoir perdu des membres de leur équipe informatique
Conserver les talents dans des rôles techniques est l'un des plus grands défis pour ces départements, selon Ivanti

Le , par Sandra Coret

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Une nouvelle étude de la plateforme d'automatisation Ivanti révèle que suivre la transformation numérique (32 %) et conserver les talents dans des rôles techniques (26 %) sont les deux plus grands défis auxquels les organisations sont actuellement confrontées.

L'étude montre également que 61 % des répondants affirment que le département informatique est essentiel à la croissance et à la stratégie commerciale de l'entreprise. Malgré cela, 72 % des personnes interrogées ont déclaré avoir perdu des membres de leur équipe informatique, 41 % d'entre elles citant une charge de travail élevée comme principale raison de leur départ.

Les autres sources de mécontentement sont les attentes irréalistes placées dans l'équipe (34 %), le manque de soutien de la part de la direction (32 %), le travail à distance qui n'est pas une possibilité (28 %), l'hésitation de la direction à adopter l'automatisation (26 %) et le manque de technologies essentielles pour faire efficacement leur travail (24 %).

"Les employés travaillent différemment de ce qu'ils ont fait dans les années précédentes, et nous continuerons à voir une évolution de la façon dont les gens travaillent à mesure que nous nous dirigeons vers l'avenir et au-delà de la pandémie", déclare Nayaki Nayyar, président et chef de produit d'Ivanti. "Les charges de travail et la pression à la performance qui ont été imposées aux équipes informatiques ne feront qu'augmenter. La seule façon d'alléger certaines de ces contraintes, et de retenir les talents techniques, est de mettre en œuvre l'automatisation des services informatiques afin que les membres de l'équipe puissent concentrer leur attention sur les activités qui font avancer l'entreprise et contribuent à la stratégie commerciale. "


Les organisations dont plus de la moitié des services informatiques sont automatisés sont plus susceptibles de penser que le département informatique est considéré comme essentiel à la croissance et à la stratégie commerciale de l'organisation (74 %). Dans ce même groupe, seuls 32 % des répondants estiment que l'équipe de direction considère que l'informatique n'est là que pour résoudre les problèmes de matériel ou de logiciel, contre 47 % pour l'ensemble des répondants.

Source : Ivanti

Et vous ?

Trouvez-vous ce rapport pertinent ?
Dans votre organisation, la perte de talents informatiques constitue-t-elle un défi de taille ? quelles sont les raisons qui poussent les employés à partir ?

Voir aussi :

91 % des responsables des ressources humaines s'inquiètent du taux de rotation du personnel, 50 % des employés des 12 derniers mois ont reçu deux autres offres d'emploi, selon Gartner

Travail hybride : quel impact sur les salariés ? Que peuvent faire les entreprises pour les soutenir et atténuer les risques ? Éléments de réponses

Selon la Fondation Linux, les entreprises cherchent désespérément à recruter des talents dans le domaine des logiciels libres, mais la rareté de ces talents a été aggravée par la crise sanitaire

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Avatar de Pyramidev
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/12/2021 à 2:05
Citation Envoyé par Sandra Coret Voir le message
Malgré cela, 72 % des personnes interrogées ont déclaré avoir perdu des membres de leur équipe informatique, 41 % d'entre elles citant une charge de travail élevée comme principale raison de leur départ.

Les autres sources de mécontentement sont les attentes irréalistes placées dans l'équipe (34 %), le manque de soutien de la part de la direction (32 %), le travail à distance qui n'est pas une possibilité (28 %), l'hésitation de la direction à adopter l'automatisation (26 %) et le manque de technologies essentielles pour faire efficacement leur travail (24 %).
Ces raisons sont valides, mais je ne vois pas la mention du pognon, qui est pourtant le facteur principal de turnover dans le monde du développement de logiciels. Actuellement, pour la majorité des développeurs, la manière la plus efficace de progresser dans sa carrière est de changer régulièrement d'entreprise, ce qui aurait été absurde dans une économie rationnelle.

Certes, quand on travaille dans une entreprise, on acquiert des connaissances réutilisables dans d'autres entreprises, ce qui interviendra dans la négociation du salaire quand on cherchera du travail ailleurs. Mais on acquiert aussi d'autres connaissances qui ne servent que là où on travaille.

Du coup, dans une économie rationnelle, les entreprises chercheraient à garder la plupart de leurs salariés en leur donnant un salaire au dessus du marché, car c'est plus rentable d'avoir quelques développeurs qui vont vite grâce à leurs vastes connaissances du système existant que de faire travailler un plus grand nombre de développeurs qui vont passer beaucoup de temps à découvrir le système en place.

Ce problème est bien illustré par l'article Why Don't Tech Companies Pay Their Engineers to Stay? dont voici un graphique qui montre la situation absurde dans la plupart des entreprises :

Le salaire qu'on gagne dans l'entreprise courante (en rouge) évolue moins vite que le salaire qu'on toucherait en changeant d'entreprise (en bleu) qui évolue moins vite que la productivité qu'on a dans l'entreprise courante (en vert).

Mais l'article ne dit pas comment raisonne un gestionnaire en charge du budget qui augmente peu ou pas ses développeurs. J'ai plusieurs hypothèses possibles :
  • "Les développeurs sont interchangeables. Qu'ils soient là depuis 3 mois ou 3 ans, cela ne fait pas vraiment de différence de productivité." Si le gestionnaire croit que c'est vrai sur un système devenu complexe, alors il vit dans un monde imaginaire complètement déconnecté des réalités du développement de logiciels.
  • "Ce développeur a un niveau en dessous de la moyenne de ceux qu'on recrute, donc il vaut mieux le laisser partir pour qu'un autre meilleur développeur le remplace." Mais, en général, un gestionnaire ne peut appliquer ce principe qu'à une partie des développeurs recrutés, pas à tous les développeurs.
  • "Ce développeur est rentable et serait plus payé ailleurs mais ne va pas partir, car c'est un pigeon qui ne connaît pas sa valeur sur le marché, ou car il sait qu'il peut gagner plus ailleurs mais ne veut pas bouger." Mais ce ne serait pas cohérent d'appliquer ce raisonnement à tous ses développeurs et se plaindre en même temps du turnover.
  • "Les développeurs ne seront pas plus payés ailleurs, donc il n'y a pas besoin de les augmenter." Ah, merde, si. Au bout d'un moment, le gestionnaire devrait s'en rendre compte.
  • "On a toujours augmenté peu les développeurs et les autres entreprises font pareil que nous. On ne va quand même pas changer nos habitudes de gestion de budget ! Ce serait une hérésie !" Cela explique bien l'inertie du système en place, mais pas de comment il est initié.

Pour les autres pays, je ne sais pas mais, en France, étant donné que la majorité des postes sont en SSII, je pense que l'hypothèse la plus crédible est que les gestionnaires en charge du budget voient les développeurs comme interchangeables.

Pour conclure, la raison pour laquelle les entreprises perdent des développeurs, en général, c'est qu'elles ne cherchent pas à les garder ! Sinon, les développeurs qui changeraient régulièrement d'entreprise gagneraient en moyenne moins que ceux qui restent longtemps dans la même entreprise.
13  0 
Avatar de JPLAROCHE
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 27/12/2021 à 8:34
Bonjour:
ayant eu à faire avec le Canada (ma femme est canadienne) pour l'entreprise bombardier
je devais travailler alors que j'arrivais à la retraite et j'ai demandé pourquoi outre le fait d'avoir la compétence pourquoi prendre un senior, la réponse est simple, on a regardés la France et comment le babyboum est géré, la France ils ont purement et simplement laissé partir le savoir sans remplacement voir favorisé et des raisonnements ça fonctionne profitons pour ne plus payer... , pour nous la compétence d'un senior est vital et permet de faire évoluer très vite des équipes jeunes. Bon ce n'est qu'une expérience vécue.
8  0 
Avatar de GreatDeveloperOnizuka
Membre expert https://www.developpez.com
Le 11/01/2022 à 12:30
Citation Envoyé par Escapetiger Voir le message
On va rappeler que tout le monde n'est pas fait pour passer indépendant au delà des seules qualités techniques, constitution d'un réseau, démarches commerciales, capacité à négocier, à se faire payer, gestion comptable, situation financière initiale, familiale, mobilité géographique, maîtrise de l'anglais « des affaires », etc.

Pour ce qui est de la réinternalisation, elle se fait au compte-goutte sur des niches bien précises, plutôt sur les dernières technologies considérées comme vitales et côté infrastructure (mon métier) par exemple, la tendance lourde est à l'externalisation chez un/ou des prestataires de service, ne restant en interne que des responsables d'activité (à qui il faut parfois «(ré)-expliquer» tellement le client à perdu de connaissance, de savoir-faire).
Justement avec le covid et la mondialisation, cette stratégie ne semble pas viable à long terme .

https://www.lesnumeriques.com/pro/ta...n-a169849.html

Ce qu'on a fait en Europe et en France a été d'outsourcer notre savoir-faire industriel en Chine et notre informatique à des ESN. On est passés d'un métier d'ingénieur à celui de manager. Dès lors, les gens qui prennent des décisions ne sont pas des gens qui savent faire.

Voyez-vous la France avoir une prise de conscience par rapport à ces questions ?
Au niveau du gouvernement, je ne suis pas très convaincu du désir de souveraineté numérique. Rappelons que dans le cadre de la présidence française de l’UE, la France sera chargée de la politique européenne pendant six mois. Quelle est notre doctrine ? Que propose-t-on à l’Europe ? Je pense que les citoyens, dans leur for intérieur, sont en train d'intégrer la question de la souveraineté. Pas que d'un point de vue économique : quand on leur dit que l'on va peut-être entrer en pénurie de pâtes à cause de la saison désastreuse au Canada sur le blé dur, que l'on a été en manque de médicaments, et que désormais la question de l'énergie va se poser également… Soudain, la question de cette vision souveraine des besoins fondamentaux, dont fait partie le numérique, va devenir essentielle, et j'espère que cela sera l'un des sujets de la campagne présidentielle à venir.
C'est simple si les gens veulent pas que la France devienne un pays musée et de marques de luxe, va falloir réinternaliser le savoir-faire. Mais si on le fait pas, faudra arrêter de chialer et d'arrêter les articles sur la pénurie de talent.
7  0 
Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 11/01/2022 à 11:54
Citation Envoyé par GreatDeveloperOnizuka Voir le message
Sauf que beaucoup de boites commencent à se rendre compte de l'importance de l'informatique donc pas mal de compétences sont réinternalisées. Les informaticiens sont aussi plus méfiant via les témoignages sur le net donc t'en as pas mal qui ok passent par des SSII mais se mettent en freelance pour ramasser + de pognon (c'est ton cas aussi si je me trompe pas ). Comme tu dis, reste les jeunes naïfs, les immigrés en attente de papier.

Il y a également une volonté politique de rivaliser avec les gros pays tech style USA ou Chine (la bonne blague ), donc à promouvoir le travail informatique.

Normalement, une fois ta carrière un peu avancée, tu restes pas en SSII sauf opportunité spécifique.
On va rappeler que tout le monde n'est pas fait pour passer indépendant au delà des seules qualités techniques, constitution d'un réseau, démarches commerciales, capacité à négocier, à se faire payer, gestion comptable, situation financière initiale, familiale, mobilité géographique, maîtrise de l'anglais « des affaires », etc.

Pour ce qui est de la réinternalisation, elle se fait au compte-goutte sur des niches bien précises, plutôt sur les dernières technologies considérées comme vitales et côté infrastructure (mon métier) par exemple, la tendance lourde est à l'externalisation chez un/ou des prestataires de service, ne restant en interne que des responsables d'activité (à qui il faut parfois «(ré)-expliquer» tellement le client à perdu a perdu de connaissance, de savoir-faire).
5  0 
Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 11/01/2022 à 22:14
Je suis d'accord avec mr GreatDeveloperOnizuka.

Le numérique à la française manque d'informatique "lourde" comme ont les anglo-saxons,les Allemands.
Il y a bien Cap mais pas de Salesforces,SAP,Microsoft, Oracle,Sage et j'en passe et des meilleurs bref des gros éditeurs capables de constituer un méga écosystème
4  0 
Avatar de Glutinus
Inactif https://www.developpez.com
Le 11/01/2022 à 11:08
Atos a été l'exemple d'avoir mis une grosse partie de ses oeufs dans le même panier... Lors de la crise de 2008, Renault a viré évidemment beaucoup de presta de son technopole et Atos a été bien ennuyé.

Citation Envoyé par GreatDeveloperOnizuka
Si ils veulent garder les "talents" ils ont qu'à payer + avec de meilleures conditions de travail
Si les grosses SSII fonctionnent depuis plus de 60 ans et restent majoritairement en croissance, pourquoi changer leur formule ? Recruter des jeunes naïfs, laisser faire la grogne et garder les bons petits soldats uniquement avec des petites tapes sur l'épaule ("pourquoi bosser autre part, t'es bien ici ?" des promesses ("tu seras chef de projet" des menaces ("tu seras placardisé".

Atos s'est cassée la gueule hier et depuis des mois et des mois, mais c'est pas le cas des autres grosses SSII... Alten ou Cap se portent bien mieux, Sopra Steria s'est remis du début du Covid et reste stationnaire...
3  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/01/2022 à 15:04
Le turnover aux Etats-Unis reste bien plus aigüe. Et pas que dans le numérique. Mais je ne retrouve pas la source.
1  0 
Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/01/2022 à 12:48
Citation Envoyé par marsupial Voir le message
Le turnover aux Etats-Unis reste bien plus aigüe. Et pas que dans le numérique. Mais je ne retrouve pas la source.
y'a pas qu'aux USA que le risque de turnover soit élevé...aujourd'hui lundi 10 janvier 2022 gros paquebot des services informatique du CAC40 chute de 17% à la bourse
Il manque plus de 420 millions d'euros de liquidités pour faire tourner la boite.
Comment va-t-on faire pour verser les salaires ?
le gros risque c'est la casse sociale...
Espèrons que d'autres ESN ne soient pas dans ce cas-là
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Avatar de GreatDeveloperOnizuka
Membre expert https://www.developpez.com
Le 10/01/2022 à 17:04
Citation Envoyé par Mat.M Voir le message
y'a pas qu'aux USA que le risque de turnover soit élevé...aujourd'hui lundi 10 janvier 2022 gros paquebot des services informatique du CAC40 chute de 17% à la bourse
Il manque plus de 420 millions d'euros de liquidités pour faire tourner la boite.
Comment va-t-on faire pour verser les salaires ?
le gros risque c'est la casse sociale...
Espèrons que d'autres ESN ne soient pas dans ce cas-là
Si ils veulent garder les "talents" ils ont qu'à payer + avec de meilleures conditions de travail. C'est aussi simple comme bonjour.
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Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/01/2022 à 18:41
Citation Envoyé par Mat.M Voir le message
y'a pas qu'aux USA que le risque de turnover soit élevé...aujourd'hui lundi 10 janvier 2022 gros paquebot des services informatique du CAC40 chute de 17% à la bourse
Il manque plus de 420 millions d'euros de liquidités pour faire tourner la boite.
Comment va-t-on faire pour verser les salaires ?
le gros risque c'est la casse sociale...
Espèrons que d'autres ESN ne soient pas dans ce cas-là
Citation Envoyé par GreatDeveloperOnizuka Voir le message
Si ils veulent garder les "talents" ils ont qu'à payer + avec de meilleures conditions de travail. C'est aussi simple comme bonjour.
Il s'agirait d'appeler un chat un chat, quelle société ? c'est de l'information publique - on peut la citer avec des astérisques - «étoiles» (*) dans son nom si besoin ...

Et quant au côté «simple comme bonjour», tu dépends de la santé de tes clients, de ton business model forcémment bancal depuis la mondialisation et la financiarisation de ton activité ...

Par ailleurs,
J'ai juste saisi « chute en bourse 10 pourcent ssii esn » dans mon moteur favori à l'instant T et ça retourne un article de 2013 de Capital :

Publications du jour : les SSII décoivent et chutent en Bourse - Capital.fr

et de mémoire, j'ai retrouvé celui-ci de 2011 :

« Capgemini montre à quel point la valorisation des SSII est tombée à un bas niveau. Les défauts des entreprises du secteur ont tendance à plomber leur cours de bourse.»

Source: Capgemini valorisé comme une société d'intérim - Le Figaro

On peut supposer sans être économiste que pour les SSII / ESN, il s'agit bien d'un problème structurel vs conjoncturel.
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