L’option télétravail qui s’est imposée avec la survenue de la pandémie de coronavirus est un souci pour les dirigeants d’entreprise qui sont d’avis que les employés doivent travailler au bureau car cela stimule la créativité. L’actuelle situation impose une vague de retards de retour au bureau. De récentes prévisions font état de ce que les bureaux pourraient être fermés sur une durée supplémentaire de 2 ans. Un motif d’inquiétude supplémentaire pour les dirigeants d’entreprise ?
Les reports de retour au bureau s’enchaînent dans l’univers des entreprises technologiques. Apple a informé ses employés que son retour prévu dans les bureaux américains serait reporté au moins jusqu'en janvier. Les géants Amazon et Facebook sont dans la même mouvance avec un report du retour au bureau au début de l'année prochaine. Lyft a pour sa part opté pour un rappel de ses employés à son siège de San Francisco en février de l’année à venir. Le tableau global soulève la problématique du rapport des employés au travail en présentiel dans un bureau. En effet, une série de récentes études prédit des vagues de démissions dans les entreprises après les confinements. Le dénominateur commun entre celles-ci réside dans l’une des raisons mises en avant par les participants à ces sondages : le besoin d’une ouverture plus importante de leur entreprise au télétravail – travail à distance à permanence ou plus de flexibilité pour la formule hybride.
Une enquête de Prudential Beneficial qui porte sur un échantillon de 1046 participants américains indique que 87 % sont désireux de poursuivre en télétravail à minima 1 jour dans la semaine. 73 % sont d’avis que les employeurs doivent continuer d’offrir et même étendre les options de travail à distance. 42 % de ce lot sont prêts à quitter leur emploi si l’option télétravail ne leur est pas offerte sur le long terme.
Ces chiffres s’alignent avec ceux d’un sondage de Microsoft sur un échantillon mondial de 31 000 employés disséminés dans 31 pays. « Le fait de pouvoir travailler à distance a ouvert de nouvelles possibilités pour de nombreux travailleurs. Si l’on n'a plus besoin d'être physiquement présent dans un bureau, l’employeur peut, en théorie, être situé n'importe où. C'est peut-être pour cette raison que 41 % des employés envisagent de quitter leur employeur actuel cette année », indique l’entreprise américaine. Les résultats de son enquête laissent penser que les employeurs pensent à s’arrimer à ce qui est susceptible de s’imposer comme le standard du post pandémique. En effet, 73 % des participants au sondage sont désireux de voir les options flexibles de télétravail demeurer et 66 % des décideurs pensent à aller dans ce sens.
Un sondage sur développez.com a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. C’était une espèce de redite du positionnement des travailleurs de divers pays qui ont exprimé leur faveur à l’approche télétravail. Les données plus récentes à disposition font état de ce que ce sera la formule mixte à défaut de télétravail à permanence. Un élément additionnel est de nature à concourir à cet état de choses. Selon une récente étude d’Ivanti sur un échantillon de plus de 1000 travailleurs, près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles préféraient travailler à distance plutôt que d'être promues et près de la moitié (48 %) ont déclaré qu'elles accepteraient une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler de n'importe où. Pour confirmer la tendance, seuls 12 % des répondants ont déclaré vouloir retourner dans un bureau à temps plein à l'avenir.
D’une étude à l’autre, les avantages mis en avant en faveur du volet télétravail reviennent : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement. Une récente publication met en avant un nouvel inconvénient : les employeurs pourraient retourner l’option télétravail en leur faveur et exiger plus d’heures de travail de leurs employés lancés sur cette option.
Source : WSJ
Et vous ?
Que pensez-vous de ces tendances ? Sont-elles cohérentes avec la réalité dont vous êtes au fait ?
Voyez-vous la formule mixte s’imposer comme standard après la pandémie ?
Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
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Le , par Patrick Ruiz
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