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Fin du télétravail à 100 % : un tiers des DRH confrontés au déménagement de leurs salariés
Un défi pour les entreprises dont de nombreux salariés ont changé de lieu de résidence durant la pandémie

Le , par Nancy Rey

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17  0 
L'assouplissement du télétravail et le retour progressif des salariés en présentiel, prévus mercredi 9 juin, approchent à grands pas. Ces mesures font partie d'une des étapes du calendrier de déconfinement annoncé par Emmanuel Macron. À partir de cette date, le télétravail à 100 % ne sera plus la norme pour les salariés. Un nouveau protocole sanitaire entre en vigueur et les salariés vont pouvoir reprendre doucement le chemin des entreprises. Mais tous les salariés ne sont pas prêts à renoncer à l'autonomie acquise pendant la pandémie, car de nombreux salariés ont changé de lieu de résidence durant la pandémie. Un défi de taille pour les entreprises ! l’ANDRH (association nationale des DRH) révèle qu’un DRH sur trois fait face à des problématiques liées au déménagement de ses collaborateurs durant la crise sanitaire.

Besoin de se mettre au vert, de quitter son petit deux-pièces pour une maison avec jardin, envie d’adopter sa maison de vacances comme résidence principale. La pandémie a conduit de nombreuses familles à changer de cadre de vie et de (télé)travail. Mais, à partir du mercredi 9 juin, le télétravail à 100 % ne sera plus la norme pour les salariés qui pouvaient réaliser l'ensemble de leurs tâches à distance. Un nouveau protocole sanitaire entre en vigueur et les salariés vont pouvoir reprendre doucement le chemin des entreprises, un « nombre minimal de jours de télétravail par semaine » devant toutefois être fixé par les employeurs. Alors que les salariés vont amorcer un retour progressif au bureau, la patronne des DRH, Audrey Richard, révèle « 30 % des DRH sont confrontés à des salariés qui ont déménagé pour changer de ville et qui les mettent devant le fait accompli ».


Or, selon le code du travail, un employeur ne peut, en raison du lieu de résidence de son salarié, ni l’écarter d’une procédure de recrutement, de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise ni le sanctionner, le licencier ou le discriminer (notamment en matière de rémunération, de formation, d’affection, de renouvellement de contrat, etc.).
En principe, le salarié a le libre choix de son domicile, car son lieu de résidence fait partie intégrante de sa vie privée. En la matière le Code du travail dispose que « nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ». Insérer une clause de résidence dans un contrat de travail est donc illicite et susceptible d’être invalidé par la justice.

Les salariés « nous disent : 'Regardez, je sais faire mon boulot chez moi et je suis plus productif'. On ne peut pas leur dire le contraire », explique Audrey Guidez, DRH du groupe Aliénor. « Avant la crise, le télétravail n'était pas du tout dans notre culture, mais ça va le devenir. Les salariés ont prouvé qu'ils savaient le faire et se sont mobilisés pour répondre aux défis imposés par le contexte », témoigne de son côté un manageur de Total, qui estime que l'entreprise « va faire en sorte de maintenir une journée ou deux par semaine à la maison », ce qui « sera bénéfique pour l'entreprise et pour la vie familiale ».

Les entreprises doivent trouver des solutions de travail hybride

Les entreprises vont donc devoir trouver des solutions pour proposer des formules de travail plus flexibles à leurs collaborateurs, en particulier pour ceux qui se sont éloignés de leur lieu de travail. « Il n'y aura pas de retour en arrière possible. L'organisation de demain sera forcément hybride, entre travail en présentiel et à distance. D'ailleurs, le détail des accords de télétravail est aujourd'hui scruté par les candidats lors des entretiens », a estimé dimanche 6 juin dans Le Parisien la présidente de l'ANDRH, Audrey Richard, qui indique que « 30 % des DRH sont confrontés à des salariés qui ont déménagé pour changer de ville et qui les mettent devant le fait accompli ».

Le vice-président de l'ANDRH, Benoît Serre, interrogé à son tour, milite pour « deux jours à la maison et trois au travail afin de passer plus de temps au bureau que chez soi » pour conserver « une dynamique d'entreprise » et limiter le départ des salariés. « Il faut réorganiser les équipes, redéfinir les métiers, trouver des accords et former, notamment les manageurs et les encadrants intermédiaires, particulièrement exposés à ces changements », ajoute-t-il.

Le nouveau protocole sanitaire, qui entre en vigueur mercredi, laisse aux entreprises la main pour fixer, dans le cadre du dialogue social, le nombre de jours de télétravail et de présentiel par semaine. « On ne revient pas sur site pour travailler comme avant, mais uniquement pour travailler en collectif. Pour le manageur, tout reste à faire », précise Audrey Richard.

Source : Le Parisien

Et vous ?

Que pensez-vous de l’assertion de Audrey Richard « L'organisation de demain sera forcément hybride, entre travail en présentiel et à distance » ? Partagez-vous ce point de vue ?
Allez-vous reprendre le travail en présentiel ou rester en télétravail ?
Si vous allez reprendre le travail en présentiel, combien de jours souhaiteriez-vous rester en télétravail ?
Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?

Voir aussi :

La ministre du Travail Élisabeth Borne annonce la fin du télétravail systématique dès le 9 juin, « Il ne s'agit pas d'abandonner le télétravail ! Cette pratique reste recommandée »

Un groupe d'employés d'Apple rejette le projet de retour au bureau et demande une politique de travail à distance plus flexible, dans une lettre interne adressée à Tim Cook

Êtes-vous pour rester en télétravail de façon permanente après la crise de coronavirus ? 71 % d'un échantillon de près de 440 dirigeants français ne veulent pas le pérenniser dans leurs entreprises

Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux. Une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 12:22
j'ai eu le cas dans ma boite, j'ai simplement dit à mon manager que si j'ai pas du télétravail 3j/sem je me casse. il a bien du s'y faire, d'autant que mon chef lui s'en fou complétement.

Aujourd'hui le télétravail c'est un argument d'embauche, tout aussi important que le salaire. Plus jamais je ferais un taff 100% au bureau.
Si les boites ne veulent pas se priver de talents elles devrons mettre en place le télétravail sinon byebye.

Pour moi 3 conditions:
1) le télétravail doit pouvoir être possible dans le métier qu'on exerce (pas possible pour les ouvriers par exemple)
2) Le télétravail doit être un choix du salarié !
3) Le télétravail ne dois pas nuire à la productivité ni à la qualité du travail

le reste c'est du blabla de vieux réfractaires.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 11:17
Juste sur ce point :
Or, selon le Code du Travail, un employeur ne peut, en raison du lieu de résidence de son salarié, ni l’écarter d’une procédure de recrutement, de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise ni le sanctionner, le licencier ou le discriminer (notamment en matière de rémunération, de formation, d’affection, de renouvellement de contrat etc.).
Dans le contrat de travail, le lieu de travail est indiqué, une personne peut choisir librement sont lieu de résidence, mais doit respecter les horaires de travail qui sont dans son contrat. Si le contrat ne stipule pas de télétravail autorisé (car la période qui s'achève est exceptionnelle, et le télétravail est une obligation légale, mais ne modifie en aucun cas les contrats initiaux), lors du retour à la normale (on n'y est pas encore), si le patron dit, "présentielle obligatoire", la personne se doit d'être à son poste aux horaires précisés dans son contrat. Si la distance entre son lieu de travail et sa nouvelle résidence ne le lui permet pas, c'est à lui de se débrouiller. Son patron n'a aucune obligation d'accepter du télétravail. Et, s'il ne se présente pas, pour cause d'éloignement trop important, c'est un motif de licenciement !
21  3 
Avatar de gagaches
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 11:48
@jon
C'est beaucoup plus compliqué que cela.

Techniquement, la demande du gouvernement "d'imposer le télétravail" ne repose sur aucune loi.
Cela a été de la bonne intelligence et finalement surtout un calcul : "100% télétravail vs on ferme et plus de pognon qui rentre".

Les entreprises ont donc "forcé" les employés sans clause de télétravail à partir en télétravail à 100%, sans forcément de compensation, sans indemnité de l'usage personnel pour le professionnel, ...

Peu importe la situation, les entreprises et leurs RH ont validé que le fonctionnement en télétravail à 100% était possible et permettait à la société de tourner.

Là, la situation est très compliquée car :
- effectivement, les entreprises n'ont aucun droit sur le lieu de résidence
- l'argumentaire du "il n'est pas possible de faire du télétravail" n'est plus vrai pour une clause de licenciement (puisque la personne a été en télétravail pendant 1,5 an sans problème)

Au niveau légal, ça va être un bras de fer et les entreprises n'ont aucunes armes pour forcer ces salariés.

Par exemple, j'entends et je lis un peu partout que "les employés seraient pour un retour à 3 jours présentiel / 2 jours télétravail".
C'est un sondage et une moyenne.

Et de là, le télétravail à 100% qui gene tant disparait des possibilités et de la norme.

Laissez le choix au salarié et s'adapter en conséquence ? Mon dieu, quelle horreur

Bref, affaire à suivre mais le battage médiatique pour le retour à 3 jours de présentiel après 1,5 an chez soi ne m'étonne pas.
Il va falloir CONVAINCRE.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 12:14
Je suis d'un avis similaire à gagaches

Il y a le contrat de travail qui définissait un certains nombres de règles et de l'autre côté la pandémie qui a obligé a prendre des mesures pour continuer de faire tourneer les entreprises et le pays.

Pour certains, le télétravail les a été un bouleversement (ne plus voir ses amis, ne pas pouvoir sortir dans un coin tranquille [je ne suis pas parisien et je regarde peux les infos mais je suppose que les parcs étaient bien remplis], plus d'activité physique [tout le monde n'aime pas courir/faire du sport seul]). Le déménagement s'est donc imposé comme une solution.

Si le salarié a été productif en télétravail, l'entreprise a peu d'argument pour lui donner envie de revenir (lien social, être informé des choses dans la société, il y a la climatisation).
Je pense que les entreprise ont une sensation de pouvoir/contrôle quand les salariés sont en présentiel.
Pour ceux qui préfèrent le télétravail, ce choix devrait être pris en compte dorénavant.

Dans mon cas, je souhaite adopter un mode hybride car :
- on est 3-4 par bureau et donc je me déconcentre facilement quand quelqu'un parle dans le bureau (et je n'aime pas avoir un casque sur la tête toute la journée)
- j'ai la chance d'avoir un grand bureau chez moi
- mes collègues sont sympas mais même à midi pendant leur repas, la majorité est sur leur smartphone donc les conversations sont courtes
- je peux aller faire des courses le midi, pratiquer de mon instrument, faire du jardinage
- je peux cuisiner ce que je veux comme une tartiflette sans parfumer tous les locaux et avoir une réflexion
- le jogging c'est confortable
- quand j'ai un coup de barre l'après midi, une sieste de 10 minutes et je suis de nouveau d'attaque
- réduction des couts de transport
- réduction du risque d'accident lié à la voiture
- niveau transport, c'est mieux pour la planète et on n'a pas les bouchons/les transports en commun bondés

Je vois plus une nouvelle organisation pour les entreprises (qui font du développement) à chercher. Selon moi, il serait raisonnable :
- que l'équipe se voit 1x par semaine
- que les horaires soient plus flexibles avec une part fixes et une part variable (j'ai actuellement des horaires stricts et je ne suis pas sur du support en plus) au niveau de l'embauche/débauche et reprise le midi (ex : pouvoir commencer entre 7h30 et 9h car ça arrive que l'on soit réveillé tôt, la pause imposée à 12h30, reprise entre 13h30 et 14h30 et débauche le soir plus ou moins tôt en fonction de l'heure d'embauche. Il y a donc entre 9h-12h30 et en début d'après midi ou il est possible de communiquer avec la personne).
9  0 
Avatar de Arya Nawel
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 12:25
Ne nous leurrons pas non plus le teletravail fait aussi le bonheur des entreprises ,on peut citer pele mele ,une moins grande influence des syndicats et donc des problemes sociaux qui pourraient remonter a la surface.
Un tres gros avantage au niveau des couts de location immobiliere ,plus besoin de posseder d'enormes surfaces de locaux c'est le salarie qui les fournit. Il ne reste a l'entreprise qu'a mettre en place une nouvelle organisation du travail.
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Avatar de imperio
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 14:13
Citation Envoyé par Math71 Voir le message
C'est quand même incroyable ce qu'on fait ces "salariés". Il n'y a eu aucune concertation sur le TT, donc s'ils étaient en 100% présentiel, ils doivent y retourner (dans la logique).

La ces personnes imposent à leur employeur le TT, c'est juste n'importe quoi !

Mais c'est notre monde qui est comme ça, je fais ce qu'il me plait et je m'en fou des autres !

Le gouvernement s'il souhaite relancer l'économie et pas couler le pays, ne pourra pas accepter le licenciement sur ce simple motif....

Donc on fait quoi ? On laisse le salarié faire ce qu'il veut ? L'employeur faire ce qu'il veut ? On ne peux pas trouver de juste milieu, certains employés l'imposent à leur employeur....

Ce monde est magnifique....

Il y avait juste une chose à faire avant de déménager, c'était le dialogue ! Mais maintenant il est impossible.

Je n'ai qu'une chose à dire : Ceux qui ont déménager, sans demander quelques chose à leur employeur, vous êtes de belles ordures et ne mérité aucun respect !
Belle conclusion dis donc... Le travail (pour lequel tu as été embauché et payé) a été fait, du coup je ne vois pas pourquoi on viendrait nous ordonner de revenir. Il n'y a aucun argument pour soutenir une telle chose. Donc oui, on laisse le salarié "faire ce qu'il veut" (i.e., faire son travail comme il l'a toujours fait, mais pas au bureau).
7  1 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 08/06/2021 à 15:04
Citation Envoyé par Math71 Voir le message
Vous connaissez le dialogue ? La base de tout ? Non vous vous en fichez, vous préférez imposer aux autres votre vision, c'est beau... (Je ne sais pas ce que vous pensez réellement, donc ne le prenez pas pour vous si vous ne vous sentez pas concerné)

C'est si compliqué que ça de parler ? D'écouter le point de vue des autres ? De ne pas penser qu'à sa petite personne ???

Maintenant, on va m'imposer le TT alors que je suis contre, juste parce que des co*****s ont décidé de faire ce qu'ils voulaient...
Certains développeurs sont plutôt renfermés et le dialogue n'est pas forcément quelque chose où ils sont à l'aise.
De plus, il peut arriver que tu ais une direction où le dialogue est difficile (ne se rend pas disponible, trop fermée, ...) donc ils ont peut être aussi fait ça pour leur forcer la main car ils n'avaient pas de retour.

T'imposer le télétravail, j'espère pas. Je souhaite que ta direction prennent en considération les 4 profils qui se sont dégagés de cette pandémie (100% présentiel, hybride, 100% télétravail, ceux qui sont indifférents) afin de revoir un peu leur organisation.

Avant cette pandémie, le télétravail était presque tabou et quasiment impossible à négocier à l'embauche. Suite à cette pandémie, il est ressortit globalement quelque chose de positif du télétravail donc il est normal que certains cherchent à en faire une possibilité/un droit.
Il a fallut que j'attende le 3e confinement pour le télétravail alors qu'à mon embauche j'avais demandé un fonctionnement hybride et on m'avait dit OK mais pas au début car je devais être formé (normal) car je ne maitrisait pas le métier ni le framework maison. Ca faisait plus de 6 mois que je demandais du TT et je n'avais pas de réponses à ses mails-ci.
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Avatar de MarieKisSlaJoue
Membre expert https://www.developpez.com
Le 09/06/2021 à 10:32
Je suis quand même abasourdie par l’amateurisme des RH. Je veux dire, je savais déjà que c’était rarement les couteaux les plus aiguisé du tiroir, mais ils ont maintenant eu plus d’un an de réflexion pour établir une politique de travail hybride dans l’entreprise qui peut se décider littéralement en une après-midi (Avec les pauses café).
Si certains employer se trouve plus efficace en full remote et qu’il ny a pas eu de soucie dans leur équipe depuis 1 an, qu’il y reste.
Si certain employer veulent parfois êtres en remote et parfois au bureau, qu’on les laisse gérer leur jour de présence.
Si certain employer veulent retourner au bureau, qu’on les accueille.

Voila fin du débat, qu’on vire ces incompétents. 1 an de remote et incapable d’établir une stratégie ? Vous imaginez vous avoir un 1 an pour faire un POC et au bout 1 an n’avoir rien apris et ne toujours pas savoir comment implémenter votre solution ?
7  1 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 09/06/2021 à 7:55
Télétravail et nomadisme sont deux choses bien différentes. À l’occasion de la pandémie, les entreprises se sont ouvertes au télétravail, pas au nomadisme.

À quelques exceptions près, déménager à 500km quand son entreprise est située en Région Parisienne est vu d’un très mauvais œil. Il va y avoir un certain nombre de virés pour l’exemple dans les mois à venir. La loi travail a plafonné les indemnités aux prud’hommes si bien que les entreprises peuvent facilement les budgéter.
6  1 
Avatar de Glutinus
Inactif https://www.developpez.com
Le 09/06/2021 à 9:32
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Juste sur ce point :

Dans le contrat de travail, le lieu de travail est indiqué, une personne peut choisir librement sont lieu de résidence, mais doit respecter les horaires de travail qui sont dans son contrat. Si le contrat ne stipule pas de télétravail autorisé (car la période qui s'achève est exceptionnelle, et le télétravail est une obligation légale, mais ne modifie en aucun cas les contrats initiaux), lors du retour à la normale (on n'y est pas encore), si le patron dit, "présentielle obligatoire", la personne se doit d'être à son poste aux horaires précisés dans son contrat. Si la distance entre son lieu de travail et sa nouvelle résidence ne le lui permet pas, c'est à lui de se débrouiller. Son patron n'a aucune obligation d'accepter du télétravail. Et, s'il ne se présente pas, pour cause d'éloignement trop important, c'est un motif de licenciement !
Et encore, à vérifier car je ne suis plus salarié, je crois me souvenir que le lieu habituel est indiqué sur le contrat de travail, et le règlement intérieur indique des dispositions complémentaires (et sans évoquer, pour la grosse partie de prestataires, l'ordre de mission etc. qui est une dérogation supplémentaire).

Personnellement, je ne vois pas où est le "débat". Tout le monde sait qu'employeur / employés tirent la couette selon leur position de force. Quand ça l'arrange, l'employeur veut bien que tu fasses du télétravail [anecdote, ce n'était pas un employeur mais un client, mais il voulait me refiler son vieux portable d'astreinte pourri pour que je vérifie un traitement le soir à minuit, alors qu'il était pingre pour les astreintes le week-end. Oui c'est de l'arnaque, j'appelle ça du télétravail bénévole payé à la tape dans le dos :mouarf:] mais dès qu'il veut te fliquer il sortira tous les arguments du monde. Lors du retour à du présentiel, il rappellera sans doute la dynamique de travail de groupe, ne manquera pas de rappeler qu'il peut embaucher un juju pour te remplacer.

D'un autre côté, l'employé peut tirer son épingle du jeu dès qu'il a la mainmise sur un projet important, qu'il est l'unique sachant d'une application, qu'il fait le suivi de prod de cette vieille appli préhistorique depuis 10 ans et que personne ne veut mettre la main dans le cambouis, qu'il a... fait de la lèche pour être copain-copain.

Donc cette idée de "fait accompli" ça me fait doucement marrer. Si l'employé a fait copain-copain, s'il a les clés du camion, il pourra négocier. Sinon ça va finir en prud'hommes, syndicats, placardisation, proposition de rupture conventionnelle, techniques crasseuses d'abandon de poste... de la même manière que si on était en présentiel.
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