
Cela fait donc près de 30 % de cet échantillon de dirigeants qui expriment leur faveur à la pérennité du travail à distance. Précision : ils penchent tous pour une formule mixte (combinaison présentiel et travail à distance) avec une moyenne de 2,5 jours de télétravail.
La perception du télétravail est en corrélation nette avec la taille de l’entreprise. En effet, 80% des dirigeants des entreprises de plus de 1000 salariés se disent prêts à pérenniser le télétravail contre seulement 23 % de ceux des petites et moyennes entreprises. Le niveau de digitalisation plus faible des petites entreprises et des investissements en outils numériques qui ne sont pas forcément à la portée de ces entreprises est susceptible d’expliquer cette fracture. Grosso modo donc, les grandes entreprises, à l’inverse de celles avec des effectifs plus réduits, sont celles qui penchent le plus pour la pérennité du travail à distance.
Ces statistiques atterrissent dans un contexte où certains sondages font état de ce que des travailleurs à distance préféreraient démissionner plutôt que de retourner au bureau à plein temps. L’un des plus récents à ce propos est celui de la firme Robert Half. Ce dernier fait état de ce que près de 34 % des professionnels américains lancés en télétravail préféreraient abandonner leur poste plutôt que de retourner au bureau à plein temps. La majorité (49 %) des participants au sondage (qui a porté sur un échantillon de plus de 1000 travailleurs) a exprimé sa faveur à une approche hybride.
L’Allemagne entend légiférer pour faire du travail à distance un droit légal. La manœuvre vise à assurer la pérennité de l’approche dans le pays même après la pandémie de coronavirus. Le projet de loi, qui doit déjà avoir fait l’objet de publication, vise à garantir que les travailleurs ont la possibilité de travailler à domicile lorsque cela est possible, ainsi qu'à réglementer le travail à domicile. L'une des formules explorées est celle de la limitation des heures de travail. Il vise un renforcement des droits des travailleurs en matière de travail à distance et l’établissement de frontières plus claires entre vie personnelle et professionnelle pour les employés lancés sur ce créneau. Grosso modo, le projet de loi vise à répondre à la question de savoir : comment procéder pour tirer le meilleur parti des progrès technologiques afin de toujours garder la productivité des employés en télétravail à son meilleur niveau ?
En France, la classe dirigeante reconnaît que « le recours au télétravail est un mode d’organisation pertinent pour réduire la propagation du virus » et d’ajouter qu’ « il permet de limiter les contacts au travail, mais aussi aux abords du lieu de travail et dans les trajets domicile-travail. Sa mise en œuvre doit respecter un équilibre entre plusieurs objectifs. Tout d'abord, éviter la propagation du virus, mais aussi maintenir l'efficacité des organisations de travail et enfin, prévenir les risques liés à l'isolement des salariés. Cet équilibre doit se construire dans le dialogue social au sein de l'entreprise. » Toutefois, dans la pratique, la seule contrainte à laquelle les employeurs devront faire face en France sera de fixer un nombre de jours de télétravail.
Source : Viavoice
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