
Google a commencé à demander à ses employés de travailler à domicile en mars afin de limiter la propagation du coronavirus. Comme la pandémie ne montre aucun signe de ralentissement, en particulier aux États-Unis, Google a repoussé à plusieurs reprises la date limite de réouverture complète de ses bureaux : 1er juin 2020 puis janvier de l'année prochaine. Désormais, c’est septembre 2021 qui est retenu.
En mai, Jack Dorsey a déclaré que tous les employés de Twitter dont les postes le permettent pourront travailler à distance en permanence. En juillet, Fujitsu a annoncé son intention de fermer la moitié de ses bureaux au Japon d'ici la fin de l'année 2022, ce qui touchera 80 000 employés. Dell s'attend à ce qu'au moins 60 % de ses 165 000 employés travaillent à distance - au moins de façon partielle - après la fin de la pandémie.
En fait, le télétravail est considéré comme l’un des plus grands changements que le coronavirus induira dans la société. De façon brossée, on s’achemine vers une économie différente de celle de la période qui précède la survenue de la pandémie de coronavirus. « Cette crise sanitaire est venue accélérer un certain nombre de changements technologiques déjà en cours. En général, les changements technologiques provoquent une augmentation de la productivité. Sur le long terme, les retombées font l’objet de partage à grande échelle. Toutefois, cela pourrait ne pas être le cas sur le court terme. […]. Nous nous acheminons vers une économie différente ; une qui s’appuiera plus sur les évolutions technologiques », déclare le Président du conseil des gouverneurs du système de Réserve fédérale américaine.
C’est un avis qui rejoint celui d’experts qui anticipent sur ceci que le mode de vie, le social et le relationnel, l’environnement professionnel, l’économie, voire la politique et la gouvernance seront impactés, ce, avec un accent sur des termes comme le télétravail, la télémédecine, la gouvernance électronique, le vote électronique, la réalité augmentée ou encore l’adoption des monnaies cryptographiques par les gouvernements.
En France, le président appelle donc les administrations publiques et le secteur privé à s’appuyer sur le télétravail de façon massive ; un appel qu’a réitéré le Premier ministre Jean Castex lors d’une récente sortie devant les députés : « Le recours au télétravail doit être le plus massif possible. Dans le secteur privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l'être 5 jours sur 5. » Néanmoins la question qui se pose en France est celle de savoir si cet objectif peut-être atteint si la mesure n’est pas contraignante pour les décideurs desdites structures.
Le ministre allemand du Travail pour sa part l’a déjà fait savoir lors d’une sortie au cours du mois d’avril de l’année en cours : les employés devraient avoir le droit de travailler depuis leur domicile, ce, surtout que la pandémie de coronavirus l’impose désormais. Un projet de loi est en gestation pour aller dans ce sens. Hubertus Heil annonce sa publication dans les semaines à venir. Dans les chiffres, 88 % des organisations ont encouragé ou obligé leurs employés à travailler à domicile, d’après un sondage de Gartner.
Source : NYT
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