
D’après la commission Solarium qui opte pour les profils issus des bootcamps
La rubrique https://emploi.developpez.com ouvre la porte à la consultation de plus de 20 000 offres d’emploi de développeur ou en informatique pour tiers au sein de la francophonie. Des exigences reviennent au sein de ces dernières : le postulant doit posséder un diplôme universitaire de niveau bac+3/5 et plusieurs années d’expérience. C’est sans compter avec les descriptions des offres au sein desquelles les employeurs recherchent le mouton à cinq pattes. Résultat : les entreprises ont de la peine à recruter sans que le problème soit la pénurie de talents. Axer les recrutements sur les profils issus des formations intensives est la solution que préconise la Commission Solarium.
« Le gouvernement fédéral, tout comme les employeurs de la sphère de la cybersécurité, ne peut pas s’attendre à ce que chaque nouvel employé ait une expérience pratique, un diplôme universitaire de quatre ans et une liste de certifications industrielles », indique la Commission Solarium qui laisse ainsi filtrer que la filière IT souffre des mêmes maux en Amérique.
De façon traditionnelle, l’exercice dans la filière des technologies de l’information requiert de suivre le parcours classique d’une formation diplômante en informatique, au cours de laquelle, le futur développeur de métier acquiert les connaissances de base pour la carrière qu’il envisage. Le cursus est sanctionné par l’obtention d’un diplôme universitaire à bac+3/5 en général requis (en plus d’un certain nombre d’années d’expérience professionnelle) par les employeurs lors de la phase de recrutement. Dans une publication parue en septembre de l’année qui tire à son terme, la Commission Solarium fait état de ce que c’est en raison de ce type d’exigences que le gouvernement américain éprouve des difficultés à recruter les profils en cybersécurité dont il a besoin. Elle recommande donc d’ajuster les exigences de recrutement afin de permettre à des profils issus des formations intensives ou bootcamps d’être recrutés.
« Le gouvernement fédéral sera plutôt plus fort s'il s'appuie sur un large éventail de backgrounds et s'il crée des opportunités pour les employés d'acquérir des connaissances et de l'expérience dans le cadre de leur travail. Cet effort nécessitera de nombreuses approches innovantes, parmi lesquelles la Commission recommande tout particulièrement des programmes d'apprentissage et des possibilités de perfectionnement pour soutenir le développement des employés du secteur de la cybersécurité », indique-t-elle.
En 2015, Elon Musk et d'autres personnalités de l'industrie de la technologie ont créé OpenAI et l'ont déplacé dans des bureaux au nord de la Silicon Valley à San Francisco. Ils ont recruté plusieurs chercheurs ayant travaillé chez Google et Facebook, deux des entreprises qui mènent une poussée industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle. En plus des salaires et des primes à la signature, les géants de l'Internet rémunèrent généralement les employés avec des options d'achat d'actions considérables. OpenAI a dépensé environ 11 millions de dollars dans sa première année, avec plus de 7 millions de dollars consacrés aux salaires et autres avantages sociaux. C’est ainsi que des chercheurs de renom ont pu entrer en possession de rémunérations annuelles variant entre 300 000 dollars et 2 millions de dollars l’an. Grosso modo, la manœuvre laissait penser que la filière intelligence artificielle est réservée à des tiers ayant fait de longues études universitaires, des personnes nanties de doctorats. Seulement, Elon Musk a complété une offre d’emploi pour la division intelligence artificielle de Tesla à sa manière : « Un doctorat n'est absolument pas nécessaire. Tout ce qui compte, c'est une compréhension approfondie de l'intelligence artificielle et la capacité à mettre en œuvre les réseaux de neurones d'une manière réellement utile (c'est ce dernier point où l'on observe qu'il y a des difficultés). Pour le reste, je me fiche de savoir si vous êtes même parvenu à obtenir votre diplôme d'études secondaires. »
C’est un positionnement qui rejoint celui d’IBM qui suggère de recruter sur la base des compétences plutôt qu’en se fondant sur les diplômes universitaires. Même Tim Cook est d’avis qu’ « un diplôme universitaire de quatre ans n’est pas nécessaire pour maîtriser le codage informatique. » Après, la plus grosse difficulté est peut-être de répondre à la question : qu’est-ce qu’être compétent ?
Source : Commission Solarium
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