En mai 2024, des rapports ont révélé que Tesla prévoyait de licencier 601 employés supplémentaires en Californie dans le cadre des réductions d'effectifs de 6 020 personnes dans ces usines en Californie et au Texas. Selon le PDG de Tesla, Elon Musk, l'objectif de l'entreprise en termes de licenciement est de plus de 10 % de ses effectifs mondiaux, qui s'élevaient à plus de 140 000 personnes à la fin de 2023.
Pour rappel, Tesla est une multinationale américaine spécialisée dans l'automobile qui conçoit, fabrique et vend des véhicules électriques à batterie (BEV), des dispositifs stationnaires de stockage d'énergie par batterie, de l'échelle domestique à l'échelle du réseau, des panneaux solaires et des bardeaux solaires, ainsi que des produits et services connexes. Son PDG, Elon Musk, est la personne la plus riche du monde ; en décembre 2024, Forbes estime sa valeur nette à 430 milliards de dollars.
Mais de nouveaux rapports viennent éclairer sur la situation de Tesla. En effet, Tesla aurait remplacé certains de ses employés américains licenciés par des travailleurs étrangers utilisant des visas H-1B, que le PDG Elon Musk s'efforce maintenant d'augmenter. Fin décembre 2024, Elon Musk a fait campagne en faveur de l'augmentation du nombre de visas H-1B, qui servent à faire venir des travailleurs étrangers aux États-Unis pour des "professions spécialisées".
Elon Musk a notamment posté sur sa plateforme X :
La raison pour laquelle je suis en Amérique avec tant de personnes critiques qui ont construit SpaceX, Tesla et des centaines d'autres entreprises qui ont rendu l'Amérique forte, c'est à cause du H1B.
Faites un grand pas en arrière et allez vous faire foutre. Je vais me lancer dans une guerre sur cette question que vous ne pouvez pas comprendre.
Faites un grand pas en arrière et allez vous faire foutre. Je vais me lancer dans une guerre sur cette question que vous ne pouvez pas comprendre.
Qu'est-ce que le visa H-1B ?The reason I’m in America along with so many critical people who built SpaceX, Tesla and hundreds of other companies that made America strong is because of H1B.
— Kekius Maximus (@elonmusk) December 28, 2024
Take a big step back and FUCK YOURSELF in the face. I will go to war on this issue the likes of which you cannot…
Les travailleurs étrangers qualifiés doivent être parrainés par une entreprise pour obtenir le visa H-1B, qui dure trois ans et peut être prolongé jusqu'à six ans, après quoi le titulaire doit présenter une nouvelle demande. Le titulaire du visa doit conserver son emploi auprès du sponsor du visa pour conserver son visa de travail. Le travailleur devra quitter le pays si son emploi prend fin pour quelque raison que ce soit. Cette disposition a suscité certaines critiques, car elle confère un pouvoir considérable à l'employeur et peut conduire à une version moderne de la servitude sous contrat.
Bien qu'il y ait des avantages évidents à faire venir des travailleurs qualifiés aux États-Unis, les avis sont partagés car ces travailleurs sont souvent moins bien payés que les travailleurs américains, ce qui exerce une pression négative sur les rémunérations, en particulier dans l'industrie technologique, sans parler des questions morales liées à la détention de visas au-dessus de la tête des travailleurs étrangers.
C'est pourquoi le Congrès américain a imposé un plafond de 65 000 visas limitant le nombre de visas H-1B pouvant être délivrés chaque année fiscale, auquel s'ajoutent 20 000 visas supplémentaires pour les étrangers sortant de programmes d'études supérieures dans les universités américaines.
Mais Tesla est un gros utilisateur de ces visas et son PDG, Elon Musk, a utilisé sa nouvelle influence politique pour promouvoir l'augmentation du plafond des visas H-1B. Il s'est heurté à une vive opposition de la part de ses nouveaux amis de la droite de l'échiquier politique américain, qui considèrent que ce visa est utilisé pour voler des emplois aux Américains. Pour être honnête, Musk n'est pas venu aux États-Unis avec un visa H-1B. Il est venu avec un visa d'étudiant et, plus tard, son propre frère a admis qu'ils étaient des immigrés clandestins au début du lancement de leur startup Zip2 aux États-Unis.
L'utilisation de visas H-1B par Tesla
Plusieurs employés et anciens employés de Tesla ont révélé que Tesla avait intensifié son recours aux visas H-1B pour remplacer les travailleurs américains qu'elle avait laissés partir lors d'une vague de licenciements au début de l'année. Selon certains rapports, environ 15 000 employés américains ont été licenciés chez Tesla aux alentours d'avril 2024. Tous les services ont été touchés, mais les licenciements se sont concentrés au Texas et en Californie, où Tesla compte le plus grand nombre de travailleurs.
Des employés actuels et anciens de Tesla ont déclaré que de nombreux travailleurs américains licenciés ont été remplacés par des travailleurs étrangers munis de visas H-1B. Ces affirmations sont étayées par les données du ministère américain du travail, qui montrent que Tesla a demandé plus de 2 000 visas H-1B pendant la période où elle a licencié des travailleurs américains. Le nombre de visas H-1B étant limité à 65 000 par an pour l'ensemble des États-Unis, Tesla a tenté d'en obtenir plus de 3 % à elle seule.
Les travailleurs de Tesla ont déclaré que de nombreux employés licenciés étaient des ingénieurs plus expérimentés, mieux rémunérés, et qu'ils ont été remplacés par des ingénieurs juniors de pays étrangers, moins bien payés.
Fait intéressant, une récente étude a identifié la Tesla Model S et la Tesla Model Y comme deux des voitures les plus dangereuses sur la route en fonction du taux de mortalité des occupants. La Tesla Model S présente un taux d'accidents mortels 3,7 fois supérieur à celui de la voiture moyenne, et 4,8 fois supérieur à celui du SUV moyen. Le constructeur automobile a enregistré 5,6 accidents mortels par milliard de miles parcourus par ses véhicules, devançant de peu Kia, avec 5,5 par milliard de miles, comme marque ayant le taux global le plus élevé d'accidents mortels.
Si Tesla a rappelé en décembre 2023 plus de 2 millions de véhicules équipés de son système d'aide à la conduite Autopilot, l'enquête qui s'en suivit a identifié au moins 20 accidents dans des véhicules Tesla équipés de la version mise à jour de l'Autopilot. Les nouveaux cas d'accidents semblent similaires à ceux qui ont entraîné le rappel. Ces chiffres représentent-ils donc une coïncidence ou le résultat de cette nouvelle politique de recrutement ?
Source : Les données du ministère américain du travail
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