Le PDG de KPMG, Paul Knopp, a averti que l'intelligence artificielle (IA) entraînera des « perturbations de l'emploi » à long terme, selon une enquête de son cabinet. La recherche révèle que 58 % des consommateurs estiment que l'IA générative a un impact significatif sur leur vie professionnelle. Knopp a souligné que bien que 76 % des milléniaux et de la génération Z estiment que leur emploi est déjà fortement impacté par l'IA, il n'y a pas encore eu de perte d'emploi notable. Les résultats de l'enquête montrent également que 65 % des dirigeants d'entreprise pensent que l'IA générative aura un impact élevé sur leur organisation dans les trois à cinq prochaines années.
Malgré ces préoccupations, Knopp reste optimiste quant à la capacité de l'économie à absorber les changements technologiques. Il souligne que les inquiétudes des répondants portent davantage sur l'amélioration de leur santé mentale que sur les perturbations de l'emploi. La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, partage ces inquiétudes et estime qu'un "tsunami" d'impact sur l'emploi est imminent avec l'essor de l'IA. Un rapport récent de son cabinet estime que 60 % des emplois mondiaux pourraient être affectés par l'intelligence artificielle dans un proche avenir.
Le secteur technologique a inauguré la nouvelle année par une série de suppressions d'emplois, coïncidant avec une augmentation des investissements dans l'IA. Récemment, Google a licencié plusieurs centaines de travailleurs, annonçant son intention de se concentrer davantage sur l'IA. Certains de ces licenciements ont touché des équipes liées à la publicité, au matériel et à Google Assistant, l'un des premiers outils d'IA de l'entreprise. Des rumeurs circulent sur une possible évolution vers un assistant d'IA plus avancé en remplacement de Google Assistant.
Les grandes entreprises technologiques justifient actuellement des licenciements massifs en mettant en avant le regain d'intérêt pour l'intelligence artificielle. Au cours des deux dernières années, elles ont procédé à des centaines de milliers de licenciements dans le but d'économiser des ressources financières et de les réallouer au développement d'outils d'IA capables de pourvoir les postes vacants. Les perspectives d'emploi pour la nouvelle année demeurent incertaines, suscitant des inquiétudes quant à une poursuite des licenciements. L'IA a entraîné une diminution des opportunités d'emploi dans divers secteurs de l'industrie technologique, impactant notamment les ingénieurs logiciels, bien que la demande pour les compétences en IA demeure élevée.
Des dirigeants de grandes entreprises américaines de divers secteurs ont participé aux sessions du Forum économique mondial, dont le PDG de Microsoft, Satya Nadella, la directrice informatique d'Alphabet, Ruth Porat, l'investisseur milliardaire Ray Dalio, le PDG d'OpenAI, Sam Altman, et le PDG de Salesforce, Marc Benioff, selon le programme. Le département d'État a annoncé que Blinken soulignerait la nécessité d'instaurer une paix et une sécurité durables au Moyen-Orient, l'engagement continu des États-Unis envers le peuple ukrainien, ainsi que leur attachement à la sécurité transatlantique et à l'ordre international basé sur des règles.
L'événement a vu la participation de plusieurs présidents de pays, dont le Français Emmanuel Macron, l'Israélien Isaac Herzog et l'Ukrainien Volodymyr Zelenskyy, selon les informations du WEF de la semaine dernière. Le Premier ministre chinois Li Qiang et la présidente de l'Union européenne Ursula von der Leyen, ainsi que de nombreuses autres personnalités, étaient également attendus.
Alors que les consommateurs et les dirigeants américains expriment leurs inquiétudes quant à l'impact de l'intelligence artificielle sur le lieu de travail, le PDG de l'un des plus grands cabinets de conseil américains a mis en garde contre des perturbations « à long terme ». « Je pense qu'à long terme, il y aura une perturbation de l'emploi, sans aucun doute », a déclaré Paul Knopp, PDG de KPMG, mardi, depuis le Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
« Soixante-seize pour cent des milléniaux et de la génération Z ont déclaré que leur emploi était déjà fortement impacté par l'IA générative, et il n'y a pas eu de perte d'emploi significative à ce jour », a-t-il poursuivi. « Je pense donc que cela signifie que nous sommes en train de l'intégrer dans le courant dominant, et que la main-d'œuvre est encore très flexible aujourd'hui. »
Les enjeux de la domination des géants technologiques
Le constat de Knopp selon lequel il n'y a pas encore eu de perte d'emploi significative malgré cette perception souligne peut-être une phase de transition dans l'intégration de l'IA dans le marché du travail. Sa vision optimiste quant à la capacité de l'économie à absorber ces changements technologiques est encourageante, mais elle pourrait également être perçue comme une tentative de minimiser les préoccupations existantes.
Les points de vue exprimés reflètent une diversité d'opinions sur l'impact de la technologie, en particulier l'intelligence artificielle, au sein de notre société. Certains analystes mettent en avant des préoccupations notables, soulevant notamment le problème potentiel d'une inégalité de traitement des grandes entreprises pendant les crises économiques, et pointant du doigt une concentration du pouvoir économique.
En parallèle, d'autres expriment leur frustration face à ce qu'ils perçoivent comme une montée du pessimisme au sein des discussions technologiques. Cela amène à se questionner sur la nécessité cruciale de trouver un équilibre entre une critique constructive et une perspective plus positive envers les avancées technologiques.
La question de la domination des grandes entreprises technologiques, telles qu'Apple et Google, sur le web, est également mise en avant. Cela souligne l'importance d'une régulation gouvernementale pour superviser ces puissances technologiques, tout en alertant sur les dangers potentiels d'une concentration excessive de pouvoir dans le domaine technologique.
La mise en avant du fait que les répondants semblent davantage préoccupés par l'amélioration de leur santé mentale que par les perturbations de l'emploi soulève des questions importantes sur la nature du travail à l'ère de l'IA. Cela peut indiquer une acceptation émergente de l'automatisation des tâches routinières, permettant aux travailleurs de se concentrer sur des aspects plus créatifs et significatifs de leur travail.
Cependant, la déclaration de Kristalina Georgieva du Fonds monétaire international, prévoyant un « tsunami » d'impact sur l'emploi avec l'essor de l'IA, souligne la nécessité de prendre au sérieux ces préoccupations. Le chiffre avancé par son rapport, estimant que 60 % des emplois mondiaux pourraient être affectés par l'IA, accentue l'urgence d'une réflexion approfondie sur la manière dont la société peut anticiper et s'adapter à ces changements technologiques majeurs.
Il est crucial de trouver un équilibre entre l'optimisme nécessaire pour favoriser l'innovation et la prévoyance indispensable pour atténuer les éventuelles perturbations socio-économiques.
Source : KPMG
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Affirme le PDG d'un cabinet de Big Four
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Le , par Bruno
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