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Les entreprises technologiques multiplient leurs efforts pour ramener les employés au bureau.
Les tensions avec entre employeurs et employés sont de plus en plus vives

Le , par Stéphane le calme

3PARTAGES

19  0 
Trois ans après que les entreprises de la Silicon Valley ont ouvert la voie à l’adoption du télétravail au début de la pandémie, l’industrie technologique intensifie désormais la lutte pour ramener les employés au bureau. La situation provoque des tensions avec le personnel dans le processus.

Google s'oppose ouvertement au télétravail à 100 %

Google exprime de plus en plus sa désapprobation des configurations de travail à distance, exprimant sa préférence pour la collaboration en face à face.

Maintenant que plusieurs années se sont écoulées depuis que le personnel de bureau du monde entier a été contraint de travailler à domicile, de nombreuses entreprises révoquent les privilèges du 100% télétravail et demandent à leurs employés de retourner au bureau, au moins certains jours de la semaine.

Bien que Google ne s'est pas fait beaucoup entendre sur le retour à la « normale » qu'Amazon et Meta, la société a néanmoins été claire avec ses attentes. En effet, la directrice des ressources humaines de Google, Fiona Cicconi, a écrit un courriel aux employés en fin de journée mercredi, dans lequel il était indiqué que l'entreprise prévoyait de doubler le temps en présentiel estimant « qu'il n'y a tout simplement pas de substitut qui remplace efficacement la réunion en personne ».

« Bien sûr, tout le monde ne croit pas aux "conversations magiques dans les couloirs", mais il ne fait aucun doute que travailler ensemble dans la même pièce fait une différence positive », lit-on dans l'e-mail de Cicconi. « Beaucoup des produits que nous avons dévoilés à I/O et Google Marketing Live le mois dernier ont été conçus, développés et construits par des équipes travaillant côte à côte ».

Dans sa note, elle rappelle également aux employés qu'ils doivent venir au bureau trois jours par semaine s'ils ne sont pas déjà désignés comme distants et « qui sont constamment absents du bureau », précisant que les responsables peuvent tenir compte de leurs absences dans les évaluations de performances. Meta a récemment publié un avis similaire à ses employés.

Cicconi a même demandé aux travailleurs à distance déjà approuvés de reconsidérer leur situation : « Nous savons qu'un certain nombre de personnes sont passées au travail entièrement à distance pour de nombreuses bonnes raisons, car nous nous sommes tous adaptés à la pandémie. Pour ceux qui vivent à distance et à proximité d'un bureau Google, nous espérons que vous envisagerez de passer à un horaire de travail hybride. Nos bureaux sont l'endroit où vous serez le plus connecté à la communauté Google. À l'avenir, nous n'examinerons les nouvelles demandes de travail à distance que par exception. »

Aux États-Unis, l'entreprise vérifiera périodiquement si les employés adhèrent à la politique de présence au bureau à l'aide des données des badges, et les dirigeants examinent actuellement les exigences locales à mettre en œuvre dans d'autres pays, indique l'un des documents. Si les travailleurs ne suivent pas la politique après une période prolongée, les ressources humaines communiqueront avec eux sur les « prochaines étapes ».

À l'avenir, a déclaré Cicconi, le nouveau travail entièrement à distance ne sera accordé que « par exception uniquement ».

« Du jour au lendemain, le professionnalisme des travailleurs a été méprisé au profit de pratiques de suivi de présence ambiguës liées à nos évaluations de performance », a déclaré Chris Schmidt, ingénieur logiciel chez Google et membre du syndicat Alphabet Workers Union. « L’application pratique de cette nouvelle politique sera une confusion inutile parmi les travailleurs et un mépris pour nos diverses circonstances de vie ».

Dans une déclaration, Ryan Lamont, un porte-parole de Google, a déclaré que sa politique de travail au bureau trois jours par semaine se « passe bien, et nous voulons voir les Googlers se connecter et collaborer en personne, nous limitons donc le télétravail aux exceptions uniquement ». Lamont a déclaré que les dirigeants d’entreprise peuvent voir des rapports montrant comment leurs équipes adoptent le modèle de travail hybride, y compris des « données agrégées” sur les balayages de badges. Il a ajouté que maintenant que l’entreprise est depuis plus d’un an dans son modèle hybride, “nous intégrons formellement cette approche dans toutes nos politiques sur le lieu de travail”.


Les autres entreprises ne sont pas en reste

Google n'est pas la seule entreprise technologique à faire face à la résistance des employés. D'autres entreprises technologiques se demandent également comment obliger les travailleurs à venir au bureau après s'être habitués à une plus grande flexibilité. Le bras de fer est aggravé par le fait que les entreprises technologiques ont licencié des dizaines de milliers d'employés au cours de l'année écoulée, portant un coup dur au moral des employés. Il faut dire qu'en quelques mois, plus de 70 000 employés du secteur ont été licenciés. En janvier, 37 000 travailleurs ont été licenciés chez Twitter, 18 000 chez Amazon et 11 000 chez Meta, la maison-mère de Facebook.


Amazon

Chez Amazon, les tensions ont franchi un cap il y a quelques jours tandis que des centaines d'employés de bureau ont organisé une grève pour attirer l'attention sur leurs griefs, y compris le mandat de retour au bureau de trois jours qui a été mis en œuvre en mai.

Ce mois-là, un courriel a fait l'objet de fuite, révélant que les propres employés d'Amazon ne sont pas satisfaits de la politique de l'entreprise en matière de climat. Un groupe de travailleurs accuse Amazon de contribuer activement à l'accélération de la crise climatique. Le courriel met en évidence la frustration et les préoccupations de ces travailleurs concernant l'impact environnemental d'Amazon. Le groupe énumère notamment cinq domaines de préoccupation concernant les initiatives en matière de climat du leader mondial du commerce électronique. En outre, le groupe prévoyait de ce mettre en grève fin mai afin de protester contre cette situation.

Une travailleuse actuelle d'Amazon qui a pris la parole lors de la grève a déclaré qu'elle avait lancé une chaîne interne Slack appelée « plaidoyer à distance » parce qu'elle voulait un espace où les travailleurs pourraient discuter de l'impact de la nouvelle politique de retour au bureau sur leur vie.

« Avant que je réalise ce qui se passait, cette chaîne comptait 33 000 personnes », a déclaré la travailleuse, qui s'est identifiée uniquement comme Pamela, à la foule lors de l'événement. Pamela a qualifié la chaîne Slack prônant le travail à distance « la plus grande expression concrète de l'insatisfaction des employés de toute l'histoire de notre entreprise ».

Mais les critiques des employés n'empêchent pas les entreprises technologiques, qui ont dépensé des milliards sur des campus tentaculaires au fil des ans et prêchent souvent la valeur des interactions fortuites sur le lieu de travail, d'aller de l'avant avec leurs politiques de retour au bureau.

En réponse au mouvement de grève, Amazon avait précédemment déclaré que certains travailleurs pourraient « prendre du temps » pour s'adapter au fait d'être au bureau plus de jours. Mais la société a également déclaré qu'elle était « satisfaite de la façon dont le premier mois de retour de plus de personnes au bureau s'est déroulé » et a vanté « l'énergie, la collaboration et les connexions supplémentaires qui se produisent » au bureau.

Meta

Meta, la maison-mère de Facebook, a également accentué ses efforts pour faire venir des travailleurs au bureau, avertissant que les employés actuellement affectés à un bureau doivent retourner au travail en personne trois jours par semaine à partir de septembre. Toutefois, un porte-parole de Meta a déclaré que la politique mise à jour n'était pas gravée dans le marbre et que les employés désignés comme travailleurs à distance seront autorisés à conserver leur statut à distance.

Salesforce

Salesforce, pour sa part, tente d'attirer le personnel dans les bureaux en proposant de faire un don de 10 $ à un organisme de bienfaisance local pour chaque jour où un employé revient au bureau du 12 juin au 23 juin, selon un message interne Slack rapporté.

Un porte-parole de Salesforce a déclaré : « Redonner est profondément ancré dans tout ce que nous faisons, et nous sommes fiers de présenter Connect for Good pour encourager les employés à nous aider à collecter plus d'un million de dollars pour les organisations à but non lucratif locales ».

Convaincre les employés de revenir ne sera pas une mince affaire

Mais il faudra peut-être plus que des contributions caritatives temporaires pour convaincre certains travailleurs qu'il vaut la peine de revenir. Schmidt, l'ingénieur logiciel de Google, a déclaré que même si vous allez au bureau, rien ne garantit que vous aurez des personnes dans votre équipe avec qui travailler ou même un bureau pour vous asseoir.

Il faut rappeler que Google réduit son empreinte immobilière dans le cadre d'une réduction des coûts plus large. Fin février, Google a demandé à ses employés dans sa division cloud de partager leurs bureaux à partir du prochain trimestre, évoquant « l'efficacité immobilière ». Afin de partager un bureau entre plusieurs employés, Google a encouragé le personnel à alterner leurs journées de travail, comme les lundis et mercredis ou les mardis et jeudis. Les jours sans bureau attribué, les employés sont autorisés à venir au bureau, mais ils devront être dans un environnement de travail partagé.

« De nombreuses équipes sont réparties, et pour certains d'entre nous, il se peut qu'il n'y ait personne avec qui collaborer dans nos bureaux physiques », a déclaré Schmidt. « Actuellement, les travailleurs de New York n'ont même pas assez de bureaux et de salles de conférence pour que les travailleurs puissent les utiliser confortablement ».

« Une politique unique ne répond pas à ces circonstances », a-t-il ajouté. « Nous méritons d'avoir une voix dans l'élaboration des politiques qui ont un impact sur nos vies afin d'établir des conditions de travail claires, transparentes et équitables pour nous tous ».

Conclusion

La bataille sur le retour au bureau dans les entreprises technologiques soulève des questions sur l’avenir du travail et la culture d’entreprise dans un secteur qui se targue d’être innovant et progressiste. Alors que certaines entreprises cherchent à préserver les avantages de la collaboration en personne, d’autres reconnaissent que le télétravail offre plus de choix et de flexibilité aux employés. Il reste à voir comment ces politiques divergentes affecteront la satisfaction, la productivité et la rétention des employés à long terme.

Sources : communiqué de Google, CNN

Et vous ?

Quelle est votre expérience du télétravail pendant la pandémie?
Préférez-vous travailler au bureau ou à distance? Pourquoi?
Quels sont les avantages et les inconvénients du télétravail pour vous?
Comment votre entreprise gère-t-elle le retour au bureau? Êtes-vous satisfait de sa politique?
Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, encourager les employés à retourner au bureau ? Devrait-elle être volontaire ou imposée ? Pourquoi ?
Comment le télétravail a-t-il affecté votre équilibre entre vie professionnelle et vie privée, votre santé mentale et votre créativité?

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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/08/2023 à 14:05
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Ces candidats, ces postulants, mon groupe n'en veut pas. Nous cherchons des vrais talents qui ont une volonté orientée de s'impliquer dans la vie de la société, qui ne se limite pas seulement à son petit espace de vie et de confort, mais qui pense aux conséquences de son travail sur les collègues qui ne sont pas dans le même service et qui dépendent de son travail.
Donc, en conclusion, vous ne cherchez pas de «talent» particulier mais des personnes assez malléables pour répondre à vos exigences - ce qui demande essentiellement de l'abnégation mais pas particulièrement de «talent».
13  1 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 7:05
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Je suis un de ces dirigeants qui ne privilégie pas le télétravail. Et oui, notre groupe a du mal à recruter, nous sommes obligés de nous passer de candidats qui arrivent avec cette condition de télétravail avant même de connaître les enjeux du poste proposé.
Ces personnes ont raison, si pour elles le télétravail est important, cette condition passe avant les enjeux du poste.
Il vaut mieux commencer par ça :
- Quelle est votre politique de télétravail ?
- Nous n'en proposons pas.
- Très bien, nous pouvons nous arrêter là, votre entreprise ne m'intéresse pas.

Pourquoi le candidat devrait perdre plus de temps ?

Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
  • L'échange spontané au détour d'un blague bien placée, d'un café ou d'une clope pour ceux qui fument. Personnellement, cela n'engage que moi ce commentaire, le télétravail permet peut-être de le faire en lançant un meeting spontané; mais tout cela me paraît bien artificiel.
On ne parle pas de télétravail à 100%.
On parle de télétravail 1, 2 ou 3 jours par semaine, donc il y a aura toujours beaucoup de présence physique au bureau.

Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Si votre priorité et vos arguments sont l'équilibre vie perso / vie pro, la soi distante productivité augmentée, vous ne faites qu'évoquer des exigences personnelles qui n'ont aucune implication dans la vie de la société pour laquelle vous travaillez et pour laquelle elle vous verse un salaire en conséquence de vos choix.
Tous les candidats qui ont refusé de travailler pour votre entreprise ont raison.
Les exigences personnelles sont plus importantes que l'entreprise.

Ça ne sert à rien de sacrifier sa vie pour son travail, on l'a vu avec les employés de Google, Amazon, Méta, Microsoft, etc, parfois il y a des plans de licenciements massifs et c'est "Am stram gram" pour savoir qui est viré.
Des travailleurs étaient très bien évalué, l'entreprise était très satisfaite de leur travail, et hop viré !
12  2 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 16/01/2024 à 22:37
Citation Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ Voir le message
5 000 km de distance, quasiment du Pacifique à l'Atlantique, 2 heures de décalage horaire...
Austin, le Texas, ses fusils, ses rednecks...
Où est le problème ?
San Diego = une ville de l'état de Californie qui est un des états américains ayant les impôts et taxes les plus élevés des USA

Austin = une ville de l'état du Texas qui se caractérise pas l'absence complète de tout impôt ou taxe concernant les entreprises installées sur son sol

Où est le problème? Ben, il y en a plus... Apple a résolu le problème: Préserver son bénéfice

Quand à ses employés, ce n'est pas un problème, juste une gène passagère...
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 29/06/2023 à 8:28
Que pensez-vous des résultats de ces différentes études ?
encore une étude américaine, difficile de le transposer au marché français.

Faites-vous du travail à distance ? Si oui, que feriez-vous si votre entreprise vous demande de revenir au bureau à temps plein ?
oui 3j/semaines, si demain c'est 100% bureau je cherche un autre boulot et entre temps j'en ferais le moins possible au bureau (il est plus facile de glandé au bureau qu'en remote).
Un employeur qui me sucre un avantage sans raison, c'est pour moi une trahison et un manque de confiance envers moi qui ne donne aucune envie de m’investir pour l’entreprise.

Pensez-vous que le télétravail est un risque pour les employés, en termes de perspectives de carrière ou d'opportunités d'apprentissage et de développement ?
en France non, ca fait 2ans que dans ma boite on a pas de prime d’intéressement (malgré la multiplication par 2 des dividendes des actionnaires) et les augmentations sont de l'ordre de 2% max. Le seul moyen d'évoluer en salaire en France c'est d’être déloyale envers son entreprise et de la quitter tous les 2-3ans.
En france toute les boites propose globalement le même package (carte resto, 10rtt, cheque vacance du CE) avec un salaire assez comprimé.

donc le seul moyen pour une boite de se démarquer c'est de proposer la semaine de 4j ou alors du full remote.
8  0 
Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 9:43
"Ce qui demande essentiellement de l'abnégation" : c'est une qualité, en effet. En tant que qualité morale et de vertu sans aller jusqu'au sacrifice de soi-même. Nous avons tous du y faire face lors de la crise sanitaire : infirmier(e)s, médecins, personnels de secours, pour la partie santé. Transporteurs, grande distribution, et services essentiels à la continuité sociale. Toutes ces personnes ont bien fait preuve d'abnégation, nous les avons remerciés, applaudis. Ont-ils reçu en retour ce qu'ils ont investis? Sans doute pas, j'en conviens. Mais notre débat ne porte pas sur ce sujet.
A vrai dire je ne suis absolument pas d'accord que ce soit hors sujet, je dirais même que c'est le coeurs du problème.

Les gens demandent de l'équilibre aujourd'hui dès l'ébauche du contrat. Pourquoi ? Parce qu'ils savent très bien ce qui c'est passé pour la génération avant eux et ce qui se passe encore aujourd'hui, à savoir une abnégation pas récompensé.

A cause de tout ça, il y a littéralement un défaut de confiance entre employé / employeur, en conséquence, les employés vont exiger des conditions brutes dans le contrat plutôt que faire confiance à un employeur qui "demande de l'abnégation mais promet de ne pas en abuser".

De fait vous ne subissez pas nécessairement de soi disant "mauvais profils" mais des profils qui réagissent avec la vision d'un employeur forgé dans un contexte de décennies de personnes exploités et jeter après usage.

Et pour info, je ne fais pas de télétravail. Par empathie par les autres ? Non, simplement c'est pas pour moi, du coup c'est parfaitement égoïste.
10  2 
Avatar de grunk
Modérateur https://www.developpez.com
Le 24/01/2024 à 7:41
C'est évident qu'une politique de télétravail adaptée avec des personnes consentantes c'est au moins aussi efficace qu'une politique sur site adaptée.
On y gagne alors en confort de vie et souvent en productivité.

Là où ça ne marche pas c'est quand on veux appliquer au télétravail les méthodes qu'on croyais efficace avant , du genre micro management , glorification du presenteisme, etc ...
On ajoute a ça des profils qui ont besoin de ce management (vous savez ce collègue qui branle plus rien dès que le chef est plus là) et c'est la recette de l'échec.

Je crois au 100% télétravail puisque je le pratique mais j'ai plus de mal a croire qu'une entreprise traditionnelle arrive à se transformer complètement sans douleurs
8  0 
Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 11:57
Pour ma part, tant que les entreprises restent aussi ingrates vis à vis des employés et ne s'engagent pas dans le bien être de l'employé, je ne vois pas pourquoi les employés s'engageraient dans la vie de l'entreprise.

Pour les entreprises on reste un numéro, une charge, dont on se débarassera dés que l'occasion se présente. En informatique c'est encore pire, on est considéré comme remplaçable en un claquement de doigts, ce qui n'est pas tout à fait vrai, mais qui n'empêche pas d'être remplacés pour autant. Les entreprises les plus regardantes éviteront de virer mais mettront dans un placard en attendant que l'on y crève ou que l'on prenne la porte de nous même.

Je ne parle même pas des fameuses "perspectives d'évolutions" qui ne sont qu'une mise ne concurrence avec nos collègues, déclenchant un environnement malsain où ceux qui ont les dents qui rayent le parquet marchent sur les autres et s'entretuent pour des titres pompeux qui justifient un salaire plus élevé. Pourtant, plus on monte, moins on produit, donc moins on rapporte à l'entreprise...

Je ne vois vraiment pas pourquoi on attendrait de moi, productif de l'entreprise, d'être disponible pour m'engager dans ce monde de loups au dessus. Ma santé mentale vaut mieux que les bénéfices d'une entreprise.
9  2 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 19/07/2023 à 13:27
Citation Envoyé par urumaru Voir le message
Et pour info, à 60k dans paris ou lyon, je ne prête même pas attention à ce type d'offre, qui devraient commencer à au moins 80/90k de base (en ce qui me concerne).
ah mais à 80k j'arrive dans vos locaux mon brave seigneur

malheureusement c'est pas le cas de 90% des boites... la pluspart propose des salaires bas, le salaire moyen en it en france c'est 40k je tient à rapeller.
ou encore la

donc bon quitte à être payer 40k autant le faire en full remote.
6  0 
Avatar de fredinkan
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/08/2023 à 16:23
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Pour en revenir au débat initial, vous opposez deux concepts qui ne sont pas compatibles entre eux pour pointer du doigt une politique de télétravail assumée par une entreprise qui tente d'établir une forme d'équité entre ceux qui peuvent télétravailler (équipes techniques de maintenance, ingénieurs, développeurs, DBA, etc.) et ceux qui, dans la même société, ne le peuvent pas (par exemple : des caissières, des opérateurs à quai de déchargement, manutentionnaires logistiques, etc.).
Pourtant, vous travaillez dans la même société, mais vous vous préoccupez de défendre votre privilège de télétravail en argumentant de la sorte, au détriment de vos collègues qui ne peuvent pas en bénéficier?
Et je profite également de réagir sur ce point, ayant une femme qui, de par son métier, se doit de travailler en présentiel.

D'un point de vue employé:

Le télétravail est maintenant vu comme un "avantage social":
Pour les couples vivant les deux cette expérience, il s'agit d'un très gros plus qui va certainement leur améliorer leurs condition de vie (santé et argent).
Pour les couples vivant avec un seul des deux ayant cet avantage, il est possible que le couple tente de se relocaliser plus près du travail de celui qui ne le peut pas. C'est également vu comme une amélioration de vie et sera
bénéfique géralement aux deux membres du couples.
Pour ces 2 cas, la fatigue diminuée (nous commençons d'ailleurs à avoir des statistiques là-dessus qui montrent que les télétravailleurs sont plus productifs car moins fatigués par les transports).

Les couples dont les deux membres doivent travailler en présentiel vont généralement avoir plus de mal à l'assumer, mais cela restera au même titre que pour tout avantage donné à un profil dans l'entreprise. Nous pouvons voir les cas des bonus à la réussite de projet ou ce genre d'artifices (qui ne marchent pas). Pour ces profils, il n'y aura pas de choix que d'avoir une "paix sociale" via un avantage qui sera vu comme équivalent (ou pas, avec les risques encourus)

D'un point de vue employeur:

Le problème du retrait du télétravail est le même que le retrait de tout "avantage social". Il s'agit d'une plus-value donnée à l'employée face à la concurrence. Le marché du travail reste un marché et si un profil compétent n'est pas satisfait de ce qu'il y gagne, il ira ailleurs. Personne ne peut l'en blâmer.

En travaillant sur la motivation, on peut réduire la pression induite par ce "nouvel avantage". Il peut incomber de cette façon, à l'employeur de leur donner un avantage spécifique à leur nécessiter de travailler en présentiel. Cet avantage ne devant pas être retiré de la rémunération d'un télétravailleur sous peine de les voir partir (comme dans le cas où on lui retire l'avantage du télétravail).

Le point est très difficile à juger et au vu de la difficulté des grands comptes à imposer ce retour au bureau, il est clair que personne n'a encore trouvé la solution "miracle" permettant de gérer ce point. Cela pourait être un excellent débouché pour une société de conseil
8  2 
Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 15/08/2023 à 16:11
Les dirigeants invoquant souvent le besoin d’une collaboration plus présentielle.
La collaboratrice, le collaborateur :
Je doute que votre vision puisse amener notre entreprise, vers l’expansion de son activité ainsi que de son chiffre d’affaire.

Le dirigeant : si vous n’êtes pas contente, content, de ma vision, traversez la rue !

Sincèrement.
Je reste fidèle à mon point de vue.
À mon analyse, que je ne suis pas le seul a constater.
Il y a des métiers, qui ne peuvent se faire en distanciel.
Il y a des métiers, qui peuvent se faire en distanciel.

Alors, pourquoi cette volonté absolue de présentiel , pour les métiers qui peuvent se faire en distanciel ?

Le choix, des employé(e)s, devrait être privilégié.
Présentiel.
Hybride
Distanciel .
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