
Publiée dans un contexte où les employés sont plutôt en quête de la flexibilité tirée du travail à distance
Plus de 60 % d’un échantillon de 3500 managers d’entreprises américaines envisageaient d’obliger leurs employés en télétravail en raison de la pandémie à retourner au bureau en 2022. 77 % du même lot entendaient employer les moyens forts (licenciements, réduction de salaire, etc.) pour atteindre cet objectif, d’après ce qui ressortait des résultats d’un sondage de GoodHire parus au deuxième trimestre de l’année en cours. Les employeurs sont entrain d’appuyer sur un nouveau levier qui devrait accélérer l’atteinte de leurs objectifs de retour des employés au bureau : diminuer les offres d’emplois avec des options de travail à distance.
Que ce soit en Allemagne, au Royaume-Uni, en Inde ou aux États-Unis, la tendance est la même : les employeurs publient désormais moins d’offres d’emplois avec des options de travail à distance. À contrario, les chiffres font montre d’un intérêt croissant des chercheurs d’emploi pour le télétravail.
Dans les cas des USA, après que les offres d'emploi avec des options à distance aient atteint un pic en février avec 20 % de toutes les annonces, elles ont chuté à 14 % en septembre, qui est la statistique la plus récente, selon les données de LinkedIn.
La manœuvre fait suite à une multiplication des appels de retour au bureau de plusieurs employeurs de par le monde, ce, malgré les concessions que les employés lancés sur la formule sont prêts à faire. En effet, les travailleurs lancés sur la formule télétravail disent être prêts à accepter de voir leurs salaires revus à la baisse pour poursuivre suivant cette approche. Selon un sondage d’Ivanti, près de 50 % (d’un échantillon de 1000 travailleurs) le feraient.
Près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles préféraient travailler à distance plutôt que d'être promues et près de la moitié (48 %) ont déclaré qu'elles accepteraient une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler de n'importe où. Pour confirmer la tendance, seuls 12 % des répondants ont déclaré vouloir retourner dans un bureau à temps plein à l'avenir.
Le débat en toile de fond est celui de la comparaison de la productivité des employés selon qu’ils sont en télétravail et au bureau. La question se posait déjà avant la survenue de la pandémie de coronavirus et revient sur la table avec acuité dans l’actuel contexte. Microsoft a initié un sondage sur un échantillon de 20 000 personnes dans des entreprises disséminées dans 11 pays pour y voir plus clair. Résultat : 87 % des participants à l’enquête disent être plus productifs en télétravail et 88 % des dirigeants émettent des doutes quant à ce que leurs employés en télétravail puissent être plus productifs que dans un bureau.
Pourtant, un employé dans un bureau est productif sur moins de 3 des 8 heures sur une journée de travail
L’étude d’Invitation Digital Ltd a porté sur près de 2000 (1989 pour être exact) employés de bureau (à temps plein) âgés de plus de 18 ans et disséminés sur l’ensemble du territoire du Royaume-Uni. En réponse à la question de savoir s’ils se considèrent productifs tout au long d’une journée de travail, la grande majorité (soit 79 %) a répondu non. D’après les résultats de l’étude, seul le cinquième (donc les 21 % restants) a répondu par l’affirmative. Le sondage a ensuite révélé que la durée moyenne de productivité sur le lieu de service est de 2 h 53 mns, soit moins de 3 h.
Que font donc les travailleurs avec moins de 3 h de productivité sur une journée de travail ?
La réponse courte est : ils sont pour la plupart du temps distraits. Invitation Digital Ltd a publié une liste non exhaustive des activités qui meublent le temps de cette catégorie de travailleurs, ce, en deux versions : l’une avec les pourcentages de répondants par activités et l’autre avec les temps mis à la réaliser :
- Surfer sur les réseaux sociaux - 47 % (des répondants au sondage) ;
- lire les sites Web d'actualités - 45 % ;
- discuter des activités en dehors du travail avec des collègues - 38% ;
- préparation de boissons chaudes - 31% ;
- Pauses cigarettes - 28 % ;
- messagerie texte et messagerie instantanée – 27 % ;
- manger par petits bouts - 25 % ;
- Faire de la nourriture au bureau - 24% ;
- téléphoner à son partenaire/à ses amis - 24 % ;
- recherche d'un nouvel emploi – 19%.
- Surfer sur les réseaux sociaux - 44 minutes (passées à le faire pendant la journée de travail) ;
- lire les sites Web d'actualités - 1 heure 5 minutes ;
- discuter des activités en dehors du travail avec des collègues - 40 minutes ;
- préparation de boissons chaudes - 17 minutes ;
- Pauses cigarettes - 23 minutes ;
- messagerie texte et messagerie instantanée – 14 minutes ;
- manger par petits bouts - 8 minutes ;
- Faire de la nourriture au bureau - 7 minutes ;
- téléphoner à son partenaire/à ses amis - 18 minutes ;
- recherche d'un nouvel emploi – 26 minutes.
65 % des participants à l’enquête d’Invitation Digital Ltd ont déclaré ne pas être en mesure de se passer de distractions sur une journée de travail. Plus de la moitié de ce lot de travailleurs a expliqué qu’il s’agit d’activités destinées à rendre leur journée de travail plus supportable.
Source : LinkedIn
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