
Après deux ans de travail à distance suite à la pandémie de coronavirus, les entreprises tentent de revenir au travail sur site ou dans les bureaux. Certains dirigeants comptent même faire usage de moyens forts (licenciements, baisses de salaire, etc.) pour atteindre cet objectif : plus de 60 % d’un échantillon de 3500 managers d’entreprises américaines envisagent d’obliger leurs employés en télétravail en raison de la pandémie à retourner au bureau en 2022. 77 % du même lot entendent employer les moyens forts (licenciements, réduction de salaire, etc.) pour y parvenir. Néanmoins, un récent sondage fait état de ce que les patrons ne respectent pas leur propre recommandation de retour au bureau à l’endroit de leurs employés en télétravail.
L'enquête réalisée par Future Forum en avril 2022 auprès de plus de 10 000 aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni révèle que 35 % des non-cadres se rendent désormais au bureau chaque jour, alors que seulement 19 % des cadres font de même.
En sus, les résultats de l’enquête font état de ce que seulement 21 % des cadres et des non-cadres souhaitaient revenir au travail en personne, ce qui suggère qu'au moins certains non-cadres qui sont de retour au bureau ne veulent pas y être. Les cadres et les non-cadres ont également déclaré que l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée s'était détérioré au cours du premier trimestre, bien que les non-cadres aient signalé un déclin de l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée au moins cinq fois plus important que leurs patrons.
Le sondage met à nouveau en avant ce qui apparaît comme une constante de cette période d’appels de retour au bureau : les employés ne semblent plus être pour un retour à temps plein sur les sites de travail. C’est la formule hybride qui tend à s’imposer.
Les résultats de l’étude de Future Forum viennent à la suite d’un sondage sur développez.com qui a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. C’était une espèce de redite du positionnement des travailleurs de divers pays qui ont exprimé leur faveur à l’approche télétravail. Dans un contexte où les appels au travail en présentiel se multiplient les travailleurs lancés sur la formule télétravail disent être prêts à accepter de voir leurs salaires revus à la baisse pour poursuivre suivant cette approche. Selon un sondage d’Ivanti, près de 50 % (d’un échantillon de 1000 travailleurs) le feraient.
Près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles préféraient travailler à distance plutôt que d'être promues et près de la moitié (48 %) ont déclaré qu'elles accepteraient une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler de n'importe où. Pour confirmer la tendance, seuls 12 % des répondants ont déclaré vouloir retourner dans un bureau à temps plein à l'avenir.
Certains employés menacent même de démissionner s’ils sont obligés par leurs entreprises à retourner au bureau. C’est la situation à laquelle fait face Apple. L’entreprise pourrait être confrontée à une vague de démission dès la semaine prochaine en raison de sa politique du retour au bureau pour tout le monde. Plusieurs commentaires font état de ce que certains employés d'Apple sont fortement remontés contre cette idée et menacent de démissionner si la société ne changeait pas d'avis. De plus, ces derniers seraient également contre le modèle de travail hybride proposé par Apple. La société a déclaré que le retour au bureau était obligatoire pour les employés, mais qu'elle mettrait en place une politique de travail hybride et que les employés pourront être en télétravail au plus quatre semaines par an.
Source : Future Forum
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