Le professeur Maupin de l'université de Binghamton et ses collègues se sont concentrés sur un groupe d’étudiants en MBA dans le cadre d’une étude pour tenter d’apporter réponse à ces questions. Les étudiants ont fait l’objet de répartition au hasard dans des équipes au début du semestre pour travailler sur des projets et des travaux de classe. Vers la fin du semestre, les étudiants ont été invités à former leurs propres équipes et à évaluer les raisons pour lesquelles ils avaient choisi chaque membre de leur groupe.
« Nos résultats suggèrent que lorsque les gens sentent qu'ils peuvent vous faire confiance, même si vous n'êtes pas nécessairement le meilleur travailleur, ils seront plus enclins à vouloir travailler avec vous. Ils savent que les problèmes interpersonnels seront probablement moins nombreux dans ce cas », souligne le professeur Maupin.
Les conclusions de l’étude suggèrent que les tiers capables d’exhiber à la fois compétence et d’intelligence interpersonnelle sont les plus susceptibles de s’intégrer en entreprise. Viennent ensuite celles qui sont capables de faire montre d’intelligence interpersonnelle, ce, même si elles ne sont pas les plus compétentes. « Les gens peuvent être prêts à faire quelques sacrifices en termes de performance afin de vivre une expérience d'équipe vraiment positive », ajoute-t-elle pour expliquer la possible mise à l’écart d’individus qui n’ont que leur compétence à faire valoir au sein des organisations.
De façon traditionnelle, l’exercice en tant que professionnel de l’informatique en général est conditionné par le passage du postulant par une formation qui mène à un diplôme dans le domaine. Là où l’on a coutume de citer les mathématiques comme faisant partie des connaissances requises pour intégrer un de ces cursus de formations, il faut dire que l’on oublie souvent de parler des traits de personnalité essentiels pour devenir un acteur de la filière : l’ouverture aux nouvelles expériences, la ténacité, l’abandon de l’égo, la démonstration d’un réel intérêt et de la passion pour lé métier. L’étude de l’université de Binghamton vient étendre cette liste avec l’intelligence interpersonnelle, car être bon développeur c’est aussi savoir s’intégrer à son milieu de travail, ce qui implique de savoir travailler en équipe.
Des niveaux de base de courtoisie et d’empathie humaine sont nécessaires pour que tout effort de groupe fonctionne. Le dirigeant d’Apple fait partie des tiers qui sont d’avis que les collègues construisent de meilleures relations de travail par exemple quand ils prennent le déjeuner ensemble, prennent le temps de discuter de divers sujets, même les plus banals ou alors participent à des exercices destinés à développer l’esprit d’équipe. Cet état de choses stimule la créativité et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle son entreprise comme d’autres poursuivent la bataille pour un retour des employés au bureau après la pandémie de coronavirus.
Source : Etude
Et vous ?
Compétence ? Intelligence interpersonnelle ? Laquelle de ces qualités vous a été la plus utile au cours de votre carrière ? Laquelle vous a permis de vous intégrer dans chacune des entreprises pour laquelle vous avez travaillé ? Partagez votre expérience.
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