
Quelle est la pratique en vigueur dans votre entreprise ?
L’option télétravail s’est imposée avec la survenue de la pandémie de coronavirus dans plusieurs entreprises. Avec elle, le quotidien des travailleurs lancés sur ladite approche intègre de plus en plus d’outils de travail collaboratif à distance. En général, un logiciel dédié et une webcam font l’affaire. Question : faut-il que les employés soient obligés d’allumer leurs webcams lors des réunions en ligne ? La question divise entre justificatifs des employeurs et contre arguments des employés.
Le manque d’interaction sociale est l’une des raisons pour lesquelles les employeurs sont pour un retour au bureau. À défaut de rencontres physiques, une webcam peut constituer un excellent moyen de maintenir cette interaction. L’employeur peut alors donner l’exemple en allumant sa webcam au début d’une réunion en ligne. La manœuvre à elle seule pourrait déjà constituer un moyen d’amener les employés à aller dans le même sens.
Des outils de travail collaboratifs comme Sneek permettent aux employeurs d’atteindre cet objectif. L'interface du logiciel permet à l'employeur de disposer d'un "mur de visages" (pour chaque bureau), qui reste actif tout au long de la journée de travail et présente des photos des travailleurs prises par leur ordinateur portable toutes les une à cinq minutes. En fait, ce qu’il faut dire est que l’application permet aux employés de régler leur webcam pour qu’elle les photographie de façon automatique toutes les une à cinq minutes, selon la fréquence à laquelle leur patron l’exige. En sus, l’employeur peut initier un appel vidéo en direct avec un travailleur en cliquant sur sa photo, ce, même si ce dernier n’a pas accepté. C’est un paramètre par défaut du logiciel qui peut être modifié pour conditionner la réception de l’appel à une action manuelle, à condition que cela fasse partie des règles que l’employeur approuve.
En sus, certains employés sont pour que les webcams de tous les participants aux réunions en ligne soient allumées. De leur point de vue, une webcam éteinte lors d’une réunion en ligne est l’équivalent d’un mur entre participants d’une réunion avec interaction physique.
L’approche webcam allumée ne manque toutefois pas d’exhiber des tares. En effet, une récente étude de l’université d’Arizona débouche sur la conclusion selon laquelle l’extinction de la caméra lors des réunions en ligne peut tirer la productivité des employés vers le haut. La raison : ils sont plus capables de se concentrer sur le contenu de l’échange que sur leur apparence ou celle des autres participants. La publication se positionne à l’opposé de l’idée reçue selon laquelle une personne dont la webcam est éteinte peut être distraite, multitâche ou désengagée.
À cela s’ajoute la perception de surveillance active que certains employés peuvent avoir de l’approche webcam allumée. L’éditeur de Sneek indique à ce propos que : « Sneek n’a jamais été conçu pour espionner qui que ce soit. Sinon, nous serions la pire société d’espionnage surtout que nous avons baptisé notre application Sneek. Nous savons que beaucoup de gens trouveront que c'est une atteinte à la vie privée. Nous comprenons à 100 % que cette dernière ne soit pas la solution pour ceux qui regardent les choses de cette façon, mais il y a aussi beaucoup d’équipes désireuses de rester en contact lorsqu’elles travaillent. » Ainsi, d’après l’entreprise derrière l’application l’objectif poursuivi n’est pas l’intrusion à la vie privée, mais le maintien de la culture de bureau.
Source : Etude
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