
et une satisfaction des employés
Un nombre croissant de petites entreprises adoptent une semaine de travail de quatre jours. Les résultats d'un essai dans la branche japonaise de Microsoft suggèrent que cela pourrait fonctionner même pour les plus grandes entreprises. L'objectif de Microsoft est de promouvoir une « réforme de l'utilisation du temps » pour travailler plus efficacement en moins de temps.
L'entreprise a lancé au Japon un programme appelé « Work Life Choice Challenge », qui consistait à faire des essais sur une semaine de quatre jours et un week-end de trois jours. Dans un billet, l'entreprise a expliqué :
« Microsoft Japon place l'innovation en matière de style de travail au cœur de sa stratégie de gestion et a établi le "choix entre le travail et la vie personnelle" comme principe de base de sa propre réforme du style de travail. Le "choix travail – vie personnelle » vise à créer un environnement dans lequel chaque employé peut choisir (sélectionner) une variété de styles de travail flexibles en fonction des circonstances et des circonstances de travail et de vie. En mettant en œuvre de nouvelles pratiques internes pour promouvoir le "choix entre le travail et la vie privée", nous mettons tous les employés au défi de "travailler peu de temps, de bien se reposer et de bien apprendre" pour améliorer encore la productivité et la créativité ».
Microsoft a communiqué les résultats de son programme, s'appuyant sur un groupe d'indices qui montre des réductions ou de la minimalisation, un autre qui désigne les améliorations et un autre qui s'intéresse aux sentiments et impressions des employés.
Voici les chiffres communiqués par l'entreprise.
Indice réduction :
- Jours ouvrables durant le Work Life Choice Challenge : -25,4 % (par rapport à la même période l'année d'avant)
- Nombre d'impressions durant le Work Life Choice Challenge : -58,7 % (par rapport à la même période l'année d'avant)
- Consommation électrique durant le Work Life Choice Challenge : -23,1 % (par rapport à la même période l'année d'avant)
Indice amélioration :
- Taux de mise en œuvre des « réunions de 30 minutes » durant le Work Life Choice Challenge : + 46 % (par rapport à la même période l'année d'avant)
- Taux de mise en œuvre des « réunions à distance » durant le Work Life Choice Challenge : + 21 % (par rapport à avril-juin de la même année)
Dans l'indice satisfaction des employés, ces derniers ce sont plutôt montrés satisfaits ; plus de 90 % des 2 280 employés de Microsoft au Japon ont déclaré qu'ils avaient apprécié ces mesures. En plus de réduire les heures de travail, les managers ont exhorté le personnel à réduire le temps passé en réunion et à répondre aux courriels. Ils ont suggéré que les réunions ne durent pas plus de 30 minutes. Les employés ont également été encouragés à réduire le nombre de réunions physiques en passant plutôt par une application de messagerie en ligne (Microsoft Teams, bien sûr).
L'essai de 3 jours de week-end de Microsoft Japon a permis d'augmenter la productivité de 39,9 %. Cela signifie que même si les employés étaient au travail pour moins de temps, plus de travail a été fait ! Une grande partie de l'augmentation de la productivité est attribuée au changement des réunions. Avec seulement quatre jours pour tout faire pour la semaine, de nombreuses réunions ont été supprimées, raccourcies ou transformées en réunions virtuelles plutôt que présentielles.
L'initiative est opportune. Le Japon a longtemps été aux prises avec une culture sombre (et dans certains cas, fatale) de surmenage. Le problème est si grave que le pays a même inventé un terme pour le désigner: karoshi signifie la mort par surmenage dû à des maladies induites par le stress ou à une dépression grave. La question a attiré l'attention internationale en 2015, lorsqu'un employé du géant japonais de la publicité Dentsu s'est suicidé le jour de Noël. Les responsables de Tokyo ont déclaré plus tard que le membre du personnel avait effectué des heures supplémentaires excessives.
Si cette initiative a été menée en 2018, elle est encore plus d'actualité maintenant tandis que le monde fait face à une crise sanitaire qui conduit à d'énormes bouleversements dans la façon de vivre, mais aussi de travailler.
Ce n’est pas la première fois qu'une initiative note que la réduction du nombre de jours de travail à apporter de la croissance dans la productivité des employés. En octobre 2018, Perpetual Guardian, une société de fiducie en Nouvelle-Zélande, qui s’était engagée en début de la même année à laisser libre cours à ses quelques 250 employés de décider d’une journée de repos payé chaque semaine a remarqué une grande motivation et une productivité plus importante. Selon les déclarations de l’entreprise, après quelque temps de test, le dispositif de quatre jours sur cinq avait été un succès et cette dernière avait même émis l’idée de l’adopter à plein temps.
Selon le témoignage de deux universités d’Auckland qui avaient suivi les essais, durant toute la période de trois jours de repos par semaine, le niveau de productivité avait augmenté de 20 %, l’engagement des clients de 30 % ainsi que l’engagement des employés. En même temps, les niveaux de stress du staff ont été réduits et la conciliation travail-vie personnelle a été améliorée de 24 %. La société avait noté que ses revenus étaient restés stables durant toute la période de test, même si certains employés ont déclaré avoir eu plus de difficultés à accomplir leur travail dans un laps de temps réduit.
Certaines entreprises en France ont aussi déjà fait l'expérience de la semaine de travail de quatre jours. C'est le cas par exemple de l'entreprise "Je porte mon bébé" (JPMBB). Pendant quatre mois, les employés de la société n'ont travaillé que quatre jours payés pour cinq et cela s'est avéré payant. Olivier Sales, le cofondateur de l'entreprise, a expliqué que le succès de l'opération reposait sur une grande capacité d'organisation, de motivation et d'autonomie et sur des outils de gestion qui permettent aux employés d'être déchargés des tâches fastidieuses.
Une autre entreprise française Yprema, spécialisée dans le développement durable, a aussi fait l'expérience et a remarqué que 80 % des salariés font leurs 35 heures en quatre jours. Comme dans le cas de Perpetual Guardian, ce sont les salariés eux-mêmes qui choisissent leur troisième jour de congé. L'entreprise a fait remarquer qu'il a fallu mettre en place des binômes ou des trinômes pour que les dossiers soient toujours suivis par quelqu'un, mais ça marche, depuis plus de vingt ans maintenant.
Selon [URL="https://www.developpez.com/actu/238698/Les-travailleurs-seraient-beaucoup-plus-productifs-en-travaillant-4-jours-au-lieu-de-5-par-semaine-selon-une-etude-qu-en-est-il-des-informaticiens/"]les conclusions d[/url="https://www.developpez.com/actu/238698/les-travailleurs-seraient-beaucoup-plus-productifs-en-travaillant-4-jours-au-lieu-de-5-par-semaine-selon-une-etude-qu-en-est-il-des-informaticiens/"]...
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