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Président de la Réserve fédérale américaine et apocalypse IA : « la création d'emplois est pratiquement nulle »
Jerome Powell parle d'une crise provoquée par l'IA qui bloque toute croissance de l'embauche

Le , par Stéphane le calme

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Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a brossé un tableau sombre d'un marché du travail qui semble en bonne santé en surface (4,3 % de chômage, dépenses de consommation solides), mais qui perd discrètement de son élan en sous-surface. Une fois pris en compte le surcomptage statistique dans les données sur les salaires, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion du FOMC, « la création d'emplois est pratiquement nulle ». Il a établi un lien entre ce ralentissement et ce que les PDG disent désormais ouvertement aux investisseurs : l'IA leur permet d'en faire plus avec moins de personnel.

Il a noté « qu'un nombre important d'entreprises » ont récemment annoncé des licenciements ou des suspensions d'embauche, beaucoup d'entre elles citant explicitement l'IA comme raison.

« La plupart du temps, elles parlent de l'IA et de ce qu'elle peut faire », a déclaré Powell aux journalistes après la décision de la Fed de baisser les taux d'intérêt, avertissant que les grands employeurs signalent qu'ils n'auront pas besoin d'augmenter leurs effectifs pendant des années. « Nous surveillons cela de très près », a-t-il ajouté.

Ces commentaires interviennent alors que la Fed a réduit ses taux d'intérêt d'un quart de point, les ramenant à une fourchette comprise entre 3,75 % et 4 %, invoquant des « risques de ralentissement de l'emploi » alors même que l'inflation reste élevée. Powell a déclaré que l'économie américaine continuait de croître à un « rythme modéré », malgré le ralentissement des embauches. Il a décrit ces dépenses comme l'une des « principales sources de croissance de l'économie », stimulées par les entreprises qui construisent des centres de données et d'autres équipements liés à l'intelligence artificielle.

Powell a également rejeté l'idée selon laquelle toutes ces dépenses constitueraient une nouvelle bulle spéculative. Il a établi une distinction claire entre la forte augmentation actuelle des dépenses d'investissement et l'ère des dot-com, soulignant que « ces entreprises ont réellement des bénéfices ». Ces projets, a-t-il déclaré, ne sont toutefois pas particulièrement sensibles aux taux d'intérêt, car ils reflètent des paris à long terme sur une productivité accrue.

Dans le même temps, Powell a souligné que cet essor créait un dilemme politique pour la Fed. L'IA et l'automatisation stimulent la production, mais elles permettent également aux entreprises d'en faire plus avec moins de main-d'œuvre, ce qui affaiblit le marché du travail, même si le PIB reste positif.

« Nous sommes confrontés à des risques haussiers pour l'inflation et à des risques baissiers pour l'emploi », a-t-il déclaré. « C'est une situation très difficile pour une banque centrale, car l'un de ces risques appelle à une baisse des taux, tandis que l'autre appelle à une hausse. »


Le sénateur Bernie Sanders se demande à qui profite l'intelligence artificielle

Il redoute davantage une captation des bénéfices par la classe dominante. Pour lui, l’IA ne menace pas d’abord l’humanité en tant qu’espèce, mais les travailleurs en tant que classe. « Ce qui me terrifie, c’est que l’IA va être utilisée pour accroître encore davantage les profits des milliardaires, pendant que des millions de travailleurs seront licenciés, appauvris ou rendus obsolètes », martèle-t-il.

Selon lui, les leçons du passé sont claires. L’essor de la productivité au XXe et XXIe siècle n’a pas bénéficié équitablement à l’ensemble de la population. La richesse créée par les progrès technologiques, de l’informatisation à l’automatisation industrielle, a été accaparée par les grandes entreprises et leurs actionnaires. L’intelligence artificielle risque, selon Sanders, de pousser cette logique à son extrême.

Citation Envoyé par Bernie Sanders
Je pense que le débat sur l'IA ne tient pas compte de ce que nous avons observé au cours des 50 dernières années : une augmentation considérable de la productivité des travailleurs. Presque tous les bénéfices de cette productivité sont allés aux sociétés et aux entreprises qui ont développé cette technologie. En fait, les travailleurs d'aujourd'hui, en termes de salaires réels tenant compte de l'inflation, gagnent moins, et je crains fort que la quasi-totalité des nouveaux avantages de la productivité des travailleurs ne profitent à ceux qui sont en haut de l'échelle, au détriment des travailleurs. C'est une chose qui me préoccupe beaucoup.

Le premier point à souligner est donc le suivant : La technologie et l'IA ne sont ni bonnes ni mauvaises. Tout dépend de la manière dont elles sont utilisées et de qui en bénéficie. Si nous ne changeons pas la dynamique politique, les bénéfices iront à ceux qui sont en haut de l'échelle, au détriment des travailleurs. C'est pour moi la question la plus importante. Je veux que les travailleurs bénéficient de cette nouvelle technologie, et pas seulement ceux qui sont au sommet.

Depuis toujours, je veux dire depuis toujours dans l'existence humaine, les gens ont dû se battre pour mettre de la nourriture sur la table, pour cultiver des terres, pour produire de la nourriture, juste pour survivre. L'IA va changer tout cela, et nous voulons nous assurer que cela crée un avenir meilleur et plus riche pour les gens ordinaires, et pas seulement pour ceux qui sont en haut de l'échelle.

Un marché divisé

Les récentes annonces des entreprises illustrent l'avertissement de Powell. Amazon a annoncé cette semaine avoir licencié 14 000 cadres intermédiaires, soit environ 4 % de ses employés de bureau, dans le but de « supprimer des niveaux hiérarchiques ». Ces licenciements interviennent alors que l'entreprise investit massivement dans l'intelligence artificielle. Target, Paramount et d'autres grandes entreprises ont emboîté le pas en procédant à leurs propres réductions d'effectifs.

Selon un rapport de Challenger, Gray & Christmas, les employeurs américains ont annoncé près de 946 000 licenciements depuis le début de l'année, soit le total le plus élevé depuis 2020, dont plus de 17 000 sont explicitement liés à l'IA et 20 000 à l'automatisation.

« La création d'emplois est très faible, et le taux de recherche d'emploi pour les personnes sans emploi est très bas », a déclaré Powell.

Ce phénomène est si répandu que certains économistes ont inventé un nouveau terme, le « grand gel », pour décrire les conditions désastreuses du marché du travail. Avec un taux de chômage supérieur à 5 % chez les jeunes diplômés et l'IA qui menace d'automatiser les emplois de bureau de premier échelon, de nombreux travailleurs de la génération Z se tournent vers les études supérieures comme une pause stratégique.

Cet équilibre délicat, caractérisé par des investissements importants mais une faible embauche, est désormais au cœur des décisions de la Fed. Powell a déclaré que l'économie ressemblait de plus en plus à une courbe en K, les ménages à revenus élevés et les grandes entreprises bénéficiant de la bonne santé des marchés boursiers et des gains de productivité liés à l'IA, tandis que les consommateurs à faibles revenus reculent sous le poids de la hausse des coûts.

Il a cité des rapports anecdotiques provenant de grands détaillants et d'entreprises de consommation décrivant une « économie bifurquée », dans laquelle les Américains les plus riches continuent à dépenser sans compter, tandis que les plus démunis se tournent vers des produits moins chers. « Les consommateurs les plus modestes ont du mal à joindre les deux bouts, achètent moins et se tournent vers des produits moins chers », a déclaré Powell, soulignant que les effets inégaux de la croissance compliquent encore davantage l'équilibre à trouver par la Fed.

« Il n'existe pas de voie sans risque pour la politique monétaire », a déclaré Powell. « Nous naviguons aussi prudemment que possible entre nos objectifs en matière d'emploi et d'inflation. »


Une menace existentielle pour l’emploi

Bernie Sanders prévient que l’IA pourrait provoquer une crise du marché du travail bien plus violente que celle de la révolution industrielle. Alors que l’automatisation concernait principalement les tâches manuelles dans les usines ou les chaînes logistiques, l’IA générative menace désormais les métiers du tertiaire, de la rédaction à la programmation, en passant par le service client et même certaines fonctions médicales ou juridiques.

Dans ce contexte, Sanders réaffirme la nécessité de mesures fortes pour préserver la dignité des travailleurs.

Bernie Sanders critique ouvertement les dirigeants technologiques et les entreprises pour avoir « privilégié les profits au détriment du bien-être de leurs employés ». Il craint que l'IA ne fasse qu'enrichir davantage la « classe des milliardaires » et souligne que la productivité accrue due à l'IA devrait également bénéficier aux travailleurs, et non « seulement aux personnes qui possèdent la technologie et aux PDG des grandes entreprises ». Cette vision s'oppose directement à la tendance des entreprises technologiques à annoncer des profits records tout en procédant à des licenciements.

La vision de Sanders positionne l'IA non pas comme une force technologique neutre, mais comme un...
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 18:58
Vu que l'étude du MIT indique 95% des projets IA sont des échecs, comment croire les PDG de ces multinationales disant que l'IA leur permet de ne pas embaucher car elle permet de faire plus avec moins ? L'Europe n'a pas de projets IA hors régulation et n'embauche pas plus. Donc le ralentissement économique mondial est bien certainement plus à l'origine de ce grand gel des embauches. Bernie Sanders comme Jérôme Powell se trompent de coupable mais ont de bonnes conclusions tous les deux : baisser les taux et mieux répartir la richesse. L'IA va avoir un impact sur l'emploi d'ici 2030 mais pas jusqu'à présent quoi qu'on en dise. Trump veut faire un chèque de 2000$ aux américains sauf les hauts revenus prélevés sur les droits de douane source lesechos.fr. Il s'agit une bonne action mais il faudrait au moins indexer les salaires sur l'inflation qui est à plus de 3% aux Etats-Unis et à 2,7% en Europe pour relancer l'économie. La France fait figure d'exception dans ce domaine de l'inflation (1,7%) puisqu'étant largement en dessous de la moyenne européenne. Mais en tout cas, l'IA est très loin d'être responsable de la situation économique mondiale.
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 19:57
L'IA ne fait qu'aggraver une situation économie mondiale déjà déstabilisée.

Il y a juste une chose que je ne comprends pas. Comment vont-ils continuer à engranger des bénéfices quand tous les consommateurs seront au chômage ?
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Avatar de boboss123
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 9:02
Il y a des développeurs séniors ici qui gagnent vraiment du temps à utiliser l'IA ?
Bien souvent j'en perds plus que j'en gagne dès que ça devient technique.
Actuellement, je m'en sers plus comme relecteur de code et générateur de documentation que de générateur de code (vraiment pas confiance vu les énormités qu'il sort et donc il faut tout relire en essayant de comprendre ce qu'il veut faire, ce qui me fait perdre plus de temps que de créer mon propre code).
En génération de code, je m'en sers juste lorsque je découvre un nouveau langage de programmation ou une bibliothèque pour apprendre un peu plus rapidement : sur du basique, il arrive à aiguiller vers de bonnes directions (mais toujours avec pleins d'erreurs).
Ou sinon pour créer des scripts simples pour faire du traitement par lots.

Vous vous en servez pour quoi ?
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 12:35
Citation Envoyé par Boboss123
Vous vous en servez pour quoi ?
Pour faire de la recherche sur le net car je perds beaucoup de temps quand je le fais par moi-même.
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