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Malgré l'abondance de talents tech, seules quelques centaines de personnes dans le monde seraient capables d'entraîner des modèles d'IA complexes, avec des salaires pouvant atteindre 500 000 dollars

Le , par Mathis Lucas

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L'industrie technologique fait face à une contradiction frappante : malgré l’abondance de diplômés et de professionnels, les entreprises d'IA peinent à trouver les profils qu’elles recherchent. Les postes liés à l’IA restent souvent vacants pendant des semaines, voire des mois. Les entreprises expliquent qu’il existe très peu de personnes capables de construire et d’optimiser des modèles d’IA complexes. Seules quelques centaines de personnes dans le monde possèderaient les compétences nécessaires pour accomplir ce travail hautement spécialisé. Face à cette rareté, les entreprises se livrent une véritable guerre des talents, proposant des rémunérations élevées.

Un fossé s'est creusé sur le marché de l'emploi technologique entre ceux qui possèdent des compétences en IA et tous les autres. Selon les analystes, il est rare, voire inédit, que le marché de l'emploi offre autant de talents technologiques. Pourtant, de nombreuses entreprises affirment avoir du mal à trouver de bons spécialistes pour construire leurs modèles d'IA. Elles se livrent une bataille acharnée pour arracher les quelques meilleurs talents disponibles.

Selon un récent rapport du Wall Street Journal, qui s'appuie sur des données fédérales, les universités américaines ont plus que doublé le nombre de diplômes en informatique délivrés entre 2013 et 2022. Puis sont venues les vagues successives de licenciements chez Google, Meta, Amazon et d'autres entreprises. Le Bureau of Labor Statistics prévoit que les entreprises emploieront 6 % de programmeurs informatiques en moins en 2034 par rapport à l'année dernière.

En théorie, tout cela devrait signifier qu'il existe une offre abondante d'ingénieurs motivés et compétents prêts à être embauchés. Mais dans leur quête effrénée de la suprématie dans le secteur d'IA, les employeurs affirment qu'il n'y a pas assez de personnes possédant les compétences les plus demandées par les entreprises. Les rares personnes considérées comme des spécialistes en IA peuvent prétendre à des salaires de plusieurs millions de dollars par an.

Au deuxième niveau de compétence en IA, ces experts peuvent gagner près d'un million de dollars par an. Pour la plupart des autres, trouver un emploi est difficile. Désormais, tout le monde a du mal à décrocher un emploi en informatique, un secteur qui garantissait jadis presque automatiquement des débouchés prestigieux.

Les demandeurs d'emploi jugent les critères de recrutement trop rigides

Les demandeurs d'emploi frustrés affirment que les entreprises pourraient élargir le vivier de talents en IA avec un peu d'imagination. L'argument est que les entreprises devraient accepter que relativement peu de personnes aient une expérience spécifique en IA, car cette technologie est très récente. Elles devraient plutôt se concentrer sur l'identification de candidats possédant des compétences transférables et laisser ces personnes apprendre sur le tas.

https://youtu.be/gsFArk2EQrs

Souvent, cependant, les entreprises technologiques semblent attendre les candidats idéaux ayant une solide expérience en apprentissage automatique. Cette rigidité exclut de nombreux candidats pourtant compétents et capables d’évoluer rapidement, ce qui entretient la pénurie de talents. De nombreux postes liés à l'IA restent vacants pendant des semaines, voire des mois, ou sont retirés des sites d'emploi pour être republiés peu de temps après.

« Nous parlons de quelques centaines de personnes dans le monde, tout au plus », selon Cristóbal Valenzuela, directeur général de Runway, qui fabrique des outils d'IA pour les images et les vidéos. Son entreprise est prête à payer des centaines de milliers de dollars aux meilleurs talents en IA.

Runway propose des salaires de base pouvant atteindre 440 000 $ pour un responsable de l'ingénierie et 490 000 $ pour un directeur du machine learning. Selon Cristóbal Valenzuela, une offre d'emploi comme celle-ci peut attirer 2 000 candidats en une semaine et il y a de fortes chances qu'il n'en retienne aucun. Beaucoup de personnes qui prétendent maîtriser l'IA ne produisent que du « workslop », c'est-à-dire des travaux génériques et de mauvaise qualité.

Cristóbal Valenzuela passe beaucoup de temps à lire des revues universitaires et à parcourir les portfolios GitHub, et à recruter des personnes dont le travail l'impressionne. Les startups doivent faire face à la concurrence féroce des grandes entreprises comme Meta qui dépensent des milliards dans le recrutement.

Les entreprises exigent des travailleurs un engagement à toute épreuve

En plus de compétences hors du commun, les entreprises qui tentent de s'imposer dans le domaine hyperconcurrentiel de l'IA recherchent un engagement frôlant le fanatisme. Daniel Park recherche trois nouveaux membres pour sa startup de neuf personnes. Il affirme qu'il attendra un an ou plus s'il le faut pour pourvoir des postes dont le salaire de base annoncé peut atteindre 500 000 $. Il recherche des « prodiges » prêts à travailler sept jours sur sept.

La plupart des membres de l'équipe de Daniel Park vivent ensemble dans une maison de six chambres à San Francisco. Si cela semble être une existence solitaire, les membres de l'équipe de Daniel Park pourraient être en mesure de résoudre leur propre problème. Son entreprise, appelée Pickle, vise à développer des compagnons IA personnalisés similaires à Jarvis, le compagnon de Tony Stark dans la saga de science-fiction « Iron Man ».

« Il y a une course à l'IA, et le fait est que les débutants ne vous aideront pas à la gagner », explique Matt Massucci, PDG de la société de recrutement technologique Hirewell. « Il existe ce concept d'ingénieur 10x, c'est-à-dire un ingénieur capable de faire le travail de 10 personnes. C'est ce que les entreprises recherchent vraiment et ce pour quoi elles sont prêtes à payer ». Mais dans la communauté, les travailleurs dénoncent ces critères de recrutement.

Il ajoute que les entreprises peuvent automatiser certaines tâches d'ingénierie de bas niveau, ce qui leur permet de libérer davantage de fonds pour recruter des talents hautement qualifiés. Cette dynamique crée une poignée de privilégiés grassement rémunérés et un grand nombre de laissés-pour-compte.

Mark Zuckerberg a procédé à un braconnage intensif de spécialistes de l'IA au cours des douze derniers mois. Le PDG de Meta a recruté à prix d’or des chercheurs de premier plan, parfois avec des offres de plusieurs centaines de millions de dollars et d'autres avantages alléchants. Son objectif est de rassembler les meilleurs talents au sein d'une même équipe afin d'améliorer la position de Meta dans la course à l'IA, voire dominer le secteur.

Les travailleurs du secteur de la technologie perdent le pouvoir face à l'IA

L'essor de l'IA générative permet aux entreprises d'automatiser des tâches et de rationaliser les opérations. Amazon prévoit de réduire son effectif au cours des prochaines années en raison de « l'efficacité accrue » permise par l'IA. Des entreprises comme Shopify et Duolingo ont indiqué que les futures embauches dépendraient de la possibilité d'automatiser les tâches, bien que certaines entreprises font marche arrière dans leur stratégie en matière d'IA.

En avril, la plateforme d'apprentissage Duolingo a annoncé qu'elle va remplacer ses travailleurs contractuels par l'IA. Le PDG a informé que le recrutement ne se fera que si une équipe ne peut pas automatiser une plus grande partie de son travail. Mais il a adouci son message après le tollé suscité par sa note de service sur les réseaux sociaux, précisant que son entreprise continue à recruter au même rythme qu'auparavant.

De nombreuses entreprises s'orientent vers l'utilisation des agents d'IA, c'est-à-dire des robots autonomes capables de prendre des décisions et d'accomplir des tâches à la place des humains, comme payer une facture ou réacheminer des stocks si une catastrophe naturelle perturbe un itinéraire de transport routier. Ainsi, Walmart déploierait de tels agents d'IA afin de réduire jusqu'à 18 semaines le délai de production de ses vêtements en interne.

Le secteur est frappé par ce que les experts appellent la « Grande Hésitation ». Ce phénomène succède à la « Grande Démission » et se caractérise par une prudence accrue des entreprises en matière d'embauche, exacerbée par l'incertitude économique et l'essor de l'IA. Les entreprises prolongent leurs processus d'embauche, font appel à des travailleurs contractuels ou attendent les candidats qui remplissent toutes les conditions, et même plus.

Les entreprises remplacent massivement leurs travailleurs par l'IA

Selon un rapport de Goldman Sachs en 2023, [URL="https://intelligence-artificielle.developpez...
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Avatar de Nym4x
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 11:09
L’IA a son niveau actuel et ses promesses marketing sont la plus grande escroquerie planétaire jamais conçue. Je ne vois pas comment on peut envisager de l’utiliser sérieusement pour du professionnel. A part en assistant de recherche et encore vu qu’elle a des hallucinations ce que n’a pas un moteur de recherche traditionnel ou une documentation.

Ma principale utilisation de l’IA : dégrossir un sujet que je ne connais pas puis chercher des sources pour ensuite approfondir le sujet.

Pour du code: me rappeler comment on fait quelque chose que je n’ai pas fait depuis longtemps. L’intérêt est que cela va vite et que je vois tout de suite si c’est correct. Aussi générer du code basique plutôt que le taper moi même : cela va plus vite.

Dernière tentative de faire coder deux IA hier matin sur un sujet que je ne maîtrise pas : webassembly en rust avec spin framework et fermyon cloud.

Résultat : 32 erreurs de compilations même les fichiers spin.toml et cargo.toml étaient erronés. Le pire étant l’utilisation de sqlx avec wasm pour accéder à une base de donnée postgres... Au lieu d’utiliser le sdk de spin.

Résultat: 2 heures de perdues pour tenter de faire générer une api avec un CRUD… J’ai recommencé ensuite l’après midi en utilisant la documentation spin et les exemples: 1,5 heure pour avoir l’api CRUD.
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 2:03
Une étude a montré que les entreprises du NASDAQ qui n'utilisaient pas l'IA performaient moins bien en bourse que les autres. Le recours à l'IA est nécessaire pour créer de la valeur actionnariale, et ce indépendamment de son efficacité.

L'erreur que font beaucoup de travailleurs, et en particulier les cols blancs : c'est de croire que les dirigeants agissent toujours de manière rationnelle dans l'intérêt de l'entreprise, alors que leur fonction première est de satisfaire les désirs des actionnaires et des investisseurs.

Les cols blancs vont se faire laminer par l'IA, non parce qu'elle est plus performante, mais parce qu'elle est désirable dans le monde de la finance.
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Avatar de 3clipse
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 23:30
Mon enthousiasme sur l'IA a céder au scepticisme personnel.
Sur diffèrent type de projet son utilisation se résume à perdre du temps à affiner les prompts, pour au final s'arracher les cheveux.
ça part dans toutes les directions dès que la complexité augmente, casse les acquis et est très peu robuste par ailleurs en terme de répétabilité.
Pire encore, la plus proche des solutions est souvent la moins couteuse d'entre elles: deep seek.
Ca reste une avancée majeur dans plusieurs domaines ou il peut être très bon selon moi (aide documentaire, dégrossissement, analyses bornée de données, aide en coding pour les fioritures ingrates...)
mais il lui manque clairement des cases pour remplacer l'humain. Son utilisation n'a pas que des avantages non plus (abrutisation, appauvrissement des données...)
Ces investissements massif sonnent comme un casse tête à gérer pour les 7 magnifiques mais attendons de voir
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