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« Tout le monde galère à trouver un job » : un professeur de Berkeley constate la difficulté à décrocher un emploi pour les jeunes diplômés en informatique, la fin de l'âge d'or de l'emploi dans le secteur ?

Le , par Stéphane le calme

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Le constat est brutal : selon Hany Farid, professeur de sciences informatiques à Berkeley, « tout le monde » a désormais du mal à décrocher un emploi dans un secteur qui, il y a encore quelques années, garantissait presque automatiquement des débouchés prestigieux. La montée en puissance de l’IA, la contraction des besoins en profils généralistes et l’écart croissant entre formation et attentes industrielles traduisent une transformation profonde. Sommes-nous face à une crise passagère, ou à un tournant structurel de l’industrie numérique ?

Il y a à peine dix ans, décrocher un diplôme en informatique suffisait à ouvrir plusieurs portes. Les étudiants recevaient souvent plusieurs offres avant même la fin de leurs études, portés par la croissance insatiable des GAFAM, des startups et des grands acteurs du numérique. Aujourd’hui, le tableau s’assombrit.

« Pour les gens comme votre fils, qui, il y a quatre ans, se sont vu promettre qu'ils devaient étudier l'informatique, car cela leur garantirait une belle carrière. C'était un domaine d'avenir, mais cela a changé en quatre ans », a déclaré Hany Farid, professeur à l'université de Berkeley, lors d'un récent épisode du podcast « Particles of Thought » de Nova. « C'est stupéfiant. »

Farid et l'animateur, l'astrophysicien Hakeem Oluseyi, ont discuté des difficultés rencontrées par le fils de ce dernier, étudiant en dernière année d'informatique, pour trouver un emploi. Farid affirme observer la même situation à Berkeley, qui abrite l'un des meilleurs programmes d'informatique.

Hany Farid constate qu’à Berkeley, les étudiants se disent désormais « heureux d’avoir une seule offre », là où autrefois ils pouvaient en comparer cinq ou six. Ce changement n’est pas un simple hasard conjoncturel : il traduit un déplacement des priorités dans les entreprises. La logique du « recruter large » a laissé place à une sélectivité beaucoup plus stricte.

Le débat sur l'avenir de l'informatique fait rage dans la Silicon Valley. L'essor du vibe coding et la capacité de l'IA à créer des logiciels suite à des invites de commande en langage naturel n'ont fait qu'exacerber ces inquiétudes. Le président d'OpenAI, Bret Taylor, a suggéré que les étudiants apprennent des concepts en informatique qui vont au-delà des simples langages de programmation.


L’ombre de l’intelligence artificielle

L’IA est devenue le grand accusé de cette transformation. Avec des outils capables de générer du code, d’automatiser les tests, de simplifier l’intégration et de réduire les cycles de développement, certaines tâches confiées aux juniors sont absorbées par les machines.

Mais Farid nuance : l’IA n’est pas le seul facteur. Elle agit comme catalyseur d’un mouvement plus profond, celui d’une rationalisation de la tech. Les entreprises, après des années de croissance débridée, cherchent désormais à optimiser leurs effectifs. Résultat : les profils les plus « standard » souffrent d’une concurrence accrue, tandis que les postes restants se concentrent sur les niches hautement spécialisées (sécurité, data engineering, IA appliquée, infrastructures distribuées).

Une formation qui peine à suivre le rythme

L’université et les écoles d’ingénieurs sont, elles aussi, dans la tourmente. Les cursus mettent en avant des fondamentaux indispensables — algorithmique, structures de données, systèmes — mais tardent à intégrer les outils et pratiques qui façonnent le quotidien des entreprises : pipelines de données, MLOps, déploiement cloud natif, supervision, sécurité à grande échelle.

Le fossé se creuse entre les attentes des recruteurs et les compétences réelles des diplômés. Les entreprises veulent des ingénieurs immédiatement opérationnels, capables d’intégrer un projet IA en production ou de gérer des infrastructures cloud. Les étudiants sortent avec une solide culture théorique, mais souvent sans expérience concrète à la hauteur.


Un marché saturé et polarisé

Un autre facteur accentue la difficulté : la saturation. Après une décennie où l’informatique a attiré des cohortes entières d’étudiants, le marché absorbe aujourd’hui un volume de talents supérieur à ses besoins immédiats.

Les postes se raréfient, mais pas pour tout le monde. Les profils « élite » des grandes universités ou les spécialistes des secteurs de pointe trouvent encore des opportunités. En revanche, les diplômés d’écoles intermédiaires ou ceux qui n’ont pas complété leur parcours par des projets concrets et visibles se retrouvent relégués dans la compétition.

On assiste donc à une polarisation : une minorité de talents captent une majorité d’offres, tandis qu’une majorité de diplômés bataillent pour décrocher leur première expérience.

La fin de l’âge d’or de l'emploi dans le secteur technologique ?

Pendant longtemps, savoir coder suffisait à décrocher un emploi. Ce n’est plus le cas. Farid lui-même explique avoir changé ses conseils aux étudiants. Là où il recommandait autrefois de se spécialiser à fond dans une discipline, il prône désormais une approche hybride : savoir faire plusieurs choses, être adaptable, anticiper les bascules technologiques.

Cette polyvalence devient cruciale. Les carrières linéaires — « apprendre Java, trouver un job, évoluer doucement » — sont remplacées par des parcours en zigzag, où il faut sans cesse mettre à jour ses compétences, explorer de nouveaux domaines, et combiner savoir-faire techniques et compréhension stratégique.

Des conséquences lourdes pour les jeunes générations

La première conséquence est psychologique. Beaucoup d’étudiants avaient choisi l’informatique pour la sécurité professionnelle qu’elle offrait. Ils découvrent un marché où rien n’est acquis, où les salaires d’entrée sont parfois négociés à la baisse, et où les stages ne se transforment plus automatiquement en embauches.

La seconde est structurelle. Si les jeunes peinent à trouver leur place, le risque est de voir une génération découragée, ou contrainte de se réorienter vers des métiers adjacents (consulting, gestion de produit, design, support technique). Le secteur pourrait perdre des talents qui, mal accompagnés, quittent l’industrie avant d’y avoir réellement contribué.

Enfin, la troisième conséquence touche à l’innovation. En réduisant trop drastiquement le nombre de recrutements juniors, les entreprises pourraient se priver d’un vivier essentiel pour préparer les innovations de demain. Un marché trop sélectif finit par se fragiliser à long terme.


Président de la Réserve fédérale : « l'IA peut être en partie responsable » de la situation

La hausse spectaculaire du chômage chez les Américains de moins de 25 ans, en particulier chez les jeunes diplômés, est devenue l'un des sujets économiques les plus préoccupants de l'année 2025. Les récentes analyses des économistes, des banquiers centraux et des analystes du marché du travail indiquent qu'il s'agit là d'un défi propre aux États-Unis, qui s'explique davantage par une économie « sans embauche, sans licenciement » que par la seule ascension rapide de l'intelligence artificielle.

Pour de nombreux travailleurs de la génération Z, la difficulté à trouver un emploi peut être source d'isolement et alimenter le doute de soi. Mais cette frustration a récemment été confirmée par des personnalités de haut rang : le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a fait écho aux préoccupations des économistes concernant le ralentissement du marché du travail, déclarant aux journalistes lors de sa conférence de presse régulière à l'issue de la réunion du Comité fédéral de l'open market qu'il s'agissait actuellement d'un « marché du travail intéressant », ajoutant que « les jeunes diplômés, les minorités et les personnes issues de milieux défavorisés ont du mal à trouver un emploi ». Notant un faible taux de recherche d'emploi, ainsi qu'un faible taux de licenciement, il a déclaré : « Vous avez un environnement où les licenciements et les...
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Avatar de Nym4x
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 11:09
L’IA a son niveau actuel et ses promesses marketing sont la plus grande escroquerie planétaire jamais conçue. Je ne vois pas comment on peut envisager de l’utiliser sérieusement pour du professionnel. A part en assistant de recherche et encore vu qu’elle a des hallucinations ce que n’a pas un moteur de recherche traditionnel ou une documentation.

Ma principale utilisation de l’IA : dégrossir un sujet que je ne connais pas puis chercher des sources pour ensuite approfondir le sujet.

Pour du code: me rappeler comment on fait quelque chose que je n’ai pas fait depuis longtemps. L’intérêt est que cela va vite et que je vois tout de suite si c’est correct. Aussi générer du code basique plutôt que le taper moi même : cela va plus vite.

Dernière tentative de faire coder deux IA hier matin sur un sujet que je ne maîtrise pas : webassembly en rust avec spin framework et fermyon cloud.

Résultat : 32 erreurs de compilations même les fichiers spin.toml et cargo.toml étaient erronés. Le pire étant l’utilisation de sqlx avec wasm pour accéder à une base de donnée postgres... Au lieu d’utiliser le sdk de spin.

Résultat: 2 heures de perdues pour tenter de faire générer une api avec un CRUD… J’ai recommencé ensuite l’après midi en utilisant la documentation spin et les exemples: 1,5 heure pour avoir l’api CRUD.
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Avatar de 3clipse
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 23:30
Mon enthousiasme sur l'IA a céder au scepticisme personnel.
Sur diffèrent type de projet son utilisation se résume à perdre du temps à affiner les prompts, pour au final s'arracher les cheveux.
ça part dans toutes les directions dès que la complexité augmente, casse les acquis et est très peu robuste par ailleurs en terme de répétabilité.
Pire encore, la plus proche des solutions est souvent la moins couteuse d'entre elles: deep seek.
Ca reste une avancée majeur dans plusieurs domaines ou il peut être très bon selon moi (aide documentaire, dégrossissement, analyses bornée de données, aide en coding pour les fioritures ingrates...)
mais il lui manque clairement des cases pour remplacer l'humain. Son utilisation n'a pas que des avantages non plus (abrutisation, appauvrissement des données...)
Ces investissements massif sonnent comme un casse tête à gérer pour les 7 magnifiques mais attendons de voir
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 2:03
Une étude a montré que les entreprises du NASDAQ qui n'utilisaient pas l'IA performaient moins bien en bourse que les autres. Le recours à l'IA est nécessaire pour créer de la valeur actionnariale, et ce indépendamment de son efficacité.

L'erreur que font beaucoup de travailleurs, et en particulier les cols blancs : c'est de croire que les dirigeants agissent toujours de manière rationnelle dans l'intérêt de l'entreprise, alors que leur fonction première est de satisfaire les désirs des actionnaires et des investisseurs.

Les cols blancs vont se faire laminer par l'IA, non parce qu'elle est plus performante, mais parce qu'elle est désirable dans le monde de la finance.
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 06/12/2025 à 10:52
Et là, on se pose et... On réfléchit 10 secondes (Surtout pas plus, cela dépasserait les capacités de concentration de la plupart des gens biberonnés aux réseaux sociaux!):

Comme la très grande majorité des entreprises virent leur personnel dès l'age de 45 ans, parce que devenu trop vieux à leur yeux, elles vont les trouver où ces "Talents" pas plus vieux que 35 ans (parce que au-delà on engage plus parce que... Trop vieux), expérimentés (cela va de soi)???

On se demande bien comment ces "talents" tant recherchés pourraient devenir un jour expérimenté si l'IA leur a enlevé la possibilité de commencer comme débutant!

En réalité, une entreprise qui remplace ses juniors par de l'IA fait une seule chose: Scier la branche sur laquelle elle est assise, pénaliser son développement futur!!!

Mais qu'est-ce que le futur quand le manager ne réfléchit pas plus loin qu'à son bonus trimestriel?
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 05/10/2025 à 14:51
Le cauchemar n'est pas que pour les jeunes qui ont cru à une carrière heureuse dans l'informatique...

Microsoft et ses copains comme Google ou Méta font vivre un cauchemar à leur utilisateurs depuis que les mots d'ordre de ces managers sont "non respect des utilisateurs et de leur vie privée", "espionnage de masse des données de l’utilisateur", "imposer de l'IA que les utilisateurs ne veulent pas", etc, etc, etc...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 08/12/2025 à 9:58
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Si les actionnaires veulent moins de salariés et plus d'IA, on vire les salariés et on promeut l'IA.

L'erreur que font tous les ingénieurs ou presque, c'est de croire que le monde est rationnel. Ils surestiment aussi grandement la valeur de leur travail. Non, c'est sociétés ne vont pas s'effondrer sans eux.
1. Les actionnaires veulent PLUS de frics. Ils n'ont que faire d'avoir plus ou moins de salariés ou d'IA!!!

2. Le monde est plus rationnel que ce que vous croyez. Après un certain temps, les mauvaises décisions prises par des mauvais managers se paient cash!!!

---

Exemple avec la multinationale de l'alimentaire Nestlé:

1. L'action Nestlé était une action dite "défensive". C'était une action à la croissance lente et continue avec une entreprise améliorant sa valeur de 4% chaque année.

2. Des actionnaires à l'américaine débarquent exigeant des rendements beaucoup plus élevés: "Fini les 4%, on veut du 15, 20%!

3. Nestlé change ses méthodes de "bon père de famille" pour se la jouer "loup de Wall street"

4. Comme les objectifs sont impossibles à atteindre, on change de dirigeant tous les 6 à 12 mois en allant chercher des "pointures" sur le marché, des mecs qui n'ont pas le début d'une expérience dans le domaine du "food"

Résultat? En 3 ans, la valeur de l'action Nesté s'est écroulé en perdant la moitié de sa valeur!!!
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 15/11/2025 à 1:45
comment surfacturer un client en lui vendant du pipeau avec un zeste de discours messianico-mystique
voila:
L’IA a son niveau actuel et ses promesses marketing sont la plus grande escroquerie planétaire jamais conçue.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 08/12/2025 à 12:42
Citation Envoyé par L33tige Voir le message
Et à vrai dire arrêtons d'etre hypocrite, 1600 en France c'est ridicule dans tous les cas
Je conseil au BAC+5, BAC+8 d'accepter le job à 1600€ net. Il faut bien une première expérience.

L'important c'est d'avoir un job qui demande ton diplôme.
Il existe une technique qui consiste à changer de job chaque année, l'augmentation devrait être supérieure à l'augmentation après le point annuel.
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Avatar de ludovicdeluna
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 30/09/2025 à 7:11
Bonjour,

Merci pour l'article.

Il y a de belles opportunités à travailler avec l'IA. Et c'est dommage de toujours tout ramener au code, car c'est là qu'elle est le plus basique et la moins efficace je trouve. À part pour des choses assez bateau, mais nul besoin de cramer une centrale pour ça.

Pour ceux qui ont vraiment la fibre en terme technologique, il y a toujours des emplois. Les solutions d'IA ne sont pas créées par des IA. Il faut des ingénieurs. L’entraînement et le raffinage des modèles ne sont pas pilotés par l'IA. Ce sont des experts (et des exploités, quelque part en Asie) qui font le travail.

J'ai parfois l'impression qu'on joue le jeu de dupe des grands industriels américains. Le patron de NVidia m'a amusé, avec son discours visant exclusivement un auditoire d'investisseurs afin d'augmenter la capitalisation de sa compagnie, et croître sa confortable plus-value. Et tout le monde le prend pour un devin.

J'avais imaginé que, à notre ère, nous ayons appris du passé moyenâgeux et de toutes nos superstitions & croyances. Avec les discours de plus en plus polarisés et extrêmes qu'on croise, quelque soit le domaine, je me suis visiblement trompé.
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 30/09/2025 à 13:18
Ça dépend par ce qu'on appelle la fin de l'âge d'or. Alors certes, il risque d'y avoir un sacré dégraissage parmi les développeurs "full stack" d'applis qui ne servent pas à grand-chose. Un peu à cause de l'IA, mais surtout parce que les entreprises rationalisent leurs dépenses IT et ne feront pas marche arrière.

Par contre, pour ceux ayant un bon niveau scientifique de base, tout reste à faire.
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