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L'IA générative ferme les portes d'entrée du marché du travail : une étude de Stanford révèle une chute de 13 % des emplois juniors aux États-Unis
Une érosion silencieuse menace les jeunes travailleurs

Le , par Stéphane le calme

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15  0 
Depuis 2022, l’adoption accélérée de l’intelligence artificielle générative redessine les contours du marché du travail américain. Une étude publiée par l’Université de Stanford en août 2025 met en lumière une tendance préoccupante : les jeunes travailleurs de 22 à 25 ans, fraîchement diplômés ou débutants, subissent une baisse de 13 % de l’emploi dans les secteurs exposés à l’automatisation par l’IA. Contrairement aux discours apocalyptiques de suppression massive d’emplois, il ne s’agit pas d’un effondrement global du marché, mais d’un glissement silencieux affectant spécifiquement les premiers échelons professionnels.

Les chercheurs Erik Brynjolfsson, Bharat Chandar et Ruyu Chen ont exploité des millions de fiches de paie d’ADP, géant américain des services de paie couvrant 25 millions de salariés et 90 000 entreprises. Cette approche a permis une photographie fine et en temps quasi réel de l’impact de l’IA sur l’emploi.

Résultats :
  • 13 % de déclin de l’emploi junior dans les métiers exposés à l’IA générative (service client, comptabilité, support administratif, développement logiciel d’entrée de gamme).
  • Aucun recul significatif pour les travailleurs plus expérimentés, dans ces mêmes métiers.
  • Pas de baisse des salaires, mais une raréfaction nette des opportunités d’embauche pour les jeunes.

L’étude parle de « quiet erosion » (érosion silencieuse) : pas de licenciements spectaculaires, mais un tarissement progressif du pipeline de recrutement pour les nouveaux entrants.

Pourquoi avoir lancé cette étude ?

Les chercheurs expliquent :

« La prolifération de l'intelligence artificielle générative (IA) a suscité un débat mondial sur son impact potentiel sur le marché du travail. Ce discours, qui traverse les milieux universitaires, les politiques publiques, les entreprises et les médias grand public, va des prédictions utopiques d'une productivité accrue aux craintes dystopiques d'une suppression massive d'emplois, en passant par des opinions sceptiques selon lesquelles l'IA n'aura que des effets minimes sur l'emploi ou la productivité. Historiquement, les technologies ont affecté différemment les tâches, les professions et les secteurs d'activité, remplaçant certaines fonctions, en augmentant d'autres et en transformant encore d'autres. Ces effets hétérogènes suggèrent qu'il pourrait y avoir des « signaux d'alerte » annonciateurs d'effets plus généralisés de l'IA.

« Les capacités de l'IA ont connu des progrès rapides dans plusieurs domaines. Par exemple, selon le dernier rapport AI Index, les systèmes d'IA ne pouvaient résoudre que 4,4 % des problèmes de codage sur SWE-Bench, un benchmark largement utilisé en génie logiciel, en 2023, mais leurs performances ont atteint 71,7 % en 2024. L'IA s'est également améliorée sur d'autres benchmarks, notamment la compréhension du langage, la connaissance des sujets et le raisonnement. Dans le même temps, les systèmes d'IA sont de plus en plus largement adoptés. Selon Hartley et al. (2025), l'adoption du LLM au travail parmi les répondants américains âgés de plus de 18 ans a atteint 46 % en juin/juillet 2025.

« Compte tenu de ses capacités accrues et de son adoption généralisée, une préoccupation centrale, amplifiée par les gros titres récents, est de savoir si l'IA commence à supplanter le travail humain, en particulier pour les jeunes travailleurs débutants dans des professions très exposées telles que l'ingénierie logicielle et le service à la clientèle.

« Malgré l'intensité de ce débat, les données empiriques ont du mal à suivre le rythme des progrès technologiques, laissant de nombreuses questions fondamentales sans réponse.

« Cet article comble cette lacune empirique en s'appuyant sur un ensemble de données administratives à grande échelle et à haute fréquence provenant d'ADP, le plus grand fournisseur de logiciels de paie aux États-Unis. Notre échantillon se compose de registres de paie mensuels au niveau individuel jusqu'en juillet 2025, couvrant des millions de travailleurs dans des dizaines de milliers d'entreprises. Cette riche structure de panel nous permet de suivre la dynamique de l'emploi avec un haut degré de granularité, offrant une vue en temps quasi réel des ajustements du marché du travail. En reliant ces données à des mesures établies de l'exposition professionnelle à l'IA et à d'autres variables, nous pouvons quantifier les changements réalisés en matière d'emploi depuis l'adoption généralisée de l'IA générative.

« Cet article présente de manière systématique six faits clés qui ressortent des données, offrant une évaluation de la manière dont la révolution de l'IA remodèle la main-d'œuvre américaine ».

Pourquoi les jeunes sont les premiers touchés

  • La vulnérabilité des « tâches codifiées » : Les postes juniors reposent souvent sur des compétences techniques standardisées (saisie, tests logiciels simples, gestion de tickets). Or, ces tâches sont précisément celles que les LLM (Large Language Models) et autres systèmes d’IA générative automatisent le plus facilement.
  • La valeur du « savoir tacite » des seniors : Les employés expérimentés disposent d’un savoir tacite : jugement, intuition, capacité à naviguer dans la complexité organisationnelle. Ce type de compétence est encore hors de portée des IA. Ainsi, les seniors se voient moins menacés à court terme, tandis que les juniors se retrouvent en concurrence directe avec les algorithmes.
  • Les employeurs préfèrent embaucher une IA plutôt qu'un jeune diplômé de la génération Z : Historiquement, les postes juniors servaient de « pépinière de talents », permettant d’apprendre sur le terrain. Aujourd’hui, une partie de ces apprentissages est absorbée par l’IA, ce qui rend plus difficile l’acquisition d’expérience par les jeunes diplômés.

Le rapport a mis en évidence « des preuves précoces et à grande échelle qui corroborent l'hypothèse selon laquelle la révolution de l'IA commence à avoir un impact significatif et disproportionné sur les travailleurs débutants sur le marché du travail américain ». Les conclusions ont notamment révélé que les travailleurs âgés de 22 à 25 ans occupant des emplois les plus exposés à l'IA, tels que le service à la clientèle, la comptabilité et le développement de logiciels, ont vu leur taux d'emploi baisser de 13 % depuis 2022.

En revanche, l'emploi des travailleurs plus expérimentés dans les mêmes domaines et celui des travailleurs de tous âges dans des professions moins exposées, telles que les aides-soignants, est resté stable ou a augmenté. Les emplois pour les jeunes aides-soignants, par exemple, ont augmenté plus rapidement que ceux de leurs homologues plus âgés.

Les postes de superviseurs de production et d'exploitation de première ligne ont également enregistré une augmentation de l'emploi des jeunes travailleurs, bien que cette croissance ait été moins importante que celle des travailleurs âgés de plus de 35 ans.


Des résultats loin d'être uniformes

L'impact potentiel de l'IA sur le marché du travail est une préoccupation dans tous les secteurs et toutes les tranches d'âge, mais l'étude de Stanford semble montrer que les résultats seront loin d'être uniformes. L'étude a cherché à exclure les facteurs susceptibles de fausser les données, notamment le niveau d'éducation, le travail à distance, les emplois externalisés et les changements économiques plus généraux, qui pourraient avoir une incidence sur les décisions d'embauche.

Selon l'étude de Stanford, leurs conclusions pourraient expliquer pourquoi la croissance nationale de l'emploi chez les jeunes travailleurs stagne, alors que l'emploi global est resté largement résistant depuis la pandémie mondiale, malgré des signes récents de ralentissement.

Les jeunes travailleurs seraient particulièrement vulnérables, car l'IA peut remplacer les « connaissances codifiées » ou « théoriques » issues de l'éducation formelle. En revanche, l'IA serait moins capable de remplacer les connaissances acquises au fil de nombreuses années d'expérience. Les chercheurs ont également noté que toutes les utilisations de l'IA ne sont pas associées à une baisse de l'emploi. Dans les professions où l'IA complète le travail et est utilisée pour améliorer l'efficacité, les changements dans les taux d'emploi ont été modérés.

Cette étude, qui n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation par les pairs, semble apporter de nouvelles preuves que l'IA va remplacer des emplois, un sujet qui fait l'objet d'un débat animé.

Les secteurs les plus touchés
[LIST][*]Support client et centres d’appel : chatbots et IA conversationnelles réduisent le besoin d’agents débutants.[*]Comptabilité et administratif : l’IA traite factures, audits basiques et saisie de données.[*]Développement logiciel : GitHub Copilot, Replit et ChatGPT automatisent une partie du code...[/*]
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Avatar de Nym4x
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 11:09
L’IA a son niveau actuel et ses promesses marketing sont la plus grande escroquerie planétaire jamais conçue. Je ne vois pas comment on peut envisager de l’utiliser sérieusement pour du professionnel. A part en assistant de recherche et encore vu qu’elle a des hallucinations ce que n’a pas un moteur de recherche traditionnel ou une documentation.

Ma principale utilisation de l’IA : dégrossir un sujet que je ne connais pas puis chercher des sources pour ensuite approfondir le sujet.

Pour du code: me rappeler comment on fait quelque chose que je n’ai pas fait depuis longtemps. L’intérêt est que cela va vite et que je vois tout de suite si c’est correct. Aussi générer du code basique plutôt que le taper moi même : cela va plus vite.

Dernière tentative de faire coder deux IA hier matin sur un sujet que je ne maîtrise pas : webassembly en rust avec spin framework et fermyon cloud.

Résultat : 32 erreurs de compilations même les fichiers spin.toml et cargo.toml étaient erronés. Le pire étant l’utilisation de sqlx avec wasm pour accéder à une base de donnée postgres... Au lieu d’utiliser le sdk de spin.

Résultat: 2 heures de perdues pour tenter de faire générer une api avec un CRUD… J’ai recommencé ensuite l’après midi en utilisant la documentation spin et les exemples: 1,5 heure pour avoir l’api CRUD.
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Avatar de 3clipse
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 23:30
Mon enthousiasme sur l'IA a céder au scepticisme personnel.
Sur diffèrent type de projet son utilisation se résume à perdre du temps à affiner les prompts, pour au final s'arracher les cheveux.
ça part dans toutes les directions dès que la complexité augmente, casse les acquis et est très peu robuste par ailleurs en terme de répétabilité.
Pire encore, la plus proche des solutions est souvent la moins couteuse d'entre elles: deep seek.
Ca reste une avancée majeur dans plusieurs domaines ou il peut être très bon selon moi (aide documentaire, dégrossissement, analyses bornée de données, aide en coding pour les fioritures ingrates...)
mais il lui manque clairement des cases pour remplacer l'humain. Son utilisation n'a pas que des avantages non plus (abrutisation, appauvrissement des données...)
Ces investissements massif sonnent comme un casse tête à gérer pour les 7 magnifiques mais attendons de voir
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Avatar de JackIsJack
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 23/09/2025 à 7:00
Montrez-moi une vidéo youtube d'une personne qui développe une application réaliste* grace à une IA, de la conception jusqu'au déploiement.

(*une bdd, du back, du front, au moins un usage innovant et des centaines d'utilisateurs qui peuvent l'utiliser)
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 09/11/2025 à 2:03
Une étude a montré que les entreprises du NASDAQ qui n'utilisaient pas l'IA performaient moins bien en bourse que les autres. Le recours à l'IA est nécessaire pour créer de la valeur actionnariale, et ce indépendamment de son efficacité.

L'erreur que font beaucoup de travailleurs, et en particulier les cols blancs : c'est de croire que les dirigeants agissent toujours de manière rationnelle dans l'intérêt de l'entreprise, alors que leur fonction première est de satisfaire les désirs des actionnaires et des investisseurs.

Les cols blancs vont se faire laminer par l'IA, non parce qu'elle est plus performante, mais parce qu'elle est désirable dans le monde de la finance.
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 23/09/2025 à 1:53
C'est très réducteur de rapporter ça à l'IA. Mais oui, une crise de l'emploi est en cours chez les jeunes générations. D'ailleurs les vieux ne devraient pas se sentir à l'abri.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/09/2025 à 16:16
Tout d'abord il faut clarifier de quoi on parle. Si on parle de technos formées spécifiquement à une tâche donnée, ça peut faire l'affaire si c'est bien conçu. Mais dans la plupart des cas, on parle de LLMs, et là seule expertise qu'on peut attendre de cette techno est le traitement du langage naturel. Certainement pas la moindre expertise technique. Tous ceux qui privilégient l'usage d'un LLM pour gagner en vitesse sur des tâches nécessitant autre chose qu'une expertise en traitement du langage naturel font fausse route : ils oublient l'objectif premier de la tâche qu'ils délèguent. Car ils gagnent du temps en perdant au change la capacité à effectuer la tâche correctement, le LLM n'étant pas une experte en la matière (recrutement, évaluation technique, travaille en équipe, etc.).

Les LLMs ne font que générer du texte plausible : qui ressemble à ce que serait un texte correct. Le texte généré n'a aucune garantie d'être correct. Et les mettre devant leurs erreurs peuvent les faire s'excuser (c'est une réponse plausible quand la requête est une critique) mais sans garantir qu'il ne la refasse pas juste après (le texte faux reste toujours plausible pour la requête qui suit). C'est pourquoi les hallucinations sont non seulement possibles, mais statistiquement garanties : à un moment ça va forcément arriver.

L'étudiant doit apprendre, ce n'est pas en générant via un LLM qu'il apprendra quoi que ce soit.
L'enseignant doit s'assurer que les étudiants apprennent les bonnes choses, ce n'est pas un LLM qui fournit cette assurance.
Le postulant doit informer de son cursus factuel (CV) et sa motivation personnelle (LM) à rejoindre l'entreprise, ce n'est pas un LLM qui garantira le contenu de son CV et de sa LM à représenter son cursus et sa motivation.
Le recruteur doit trouver la bonne personne pour le job, ce n'est pas le LLM qui s'assurera de ça.

Oui un LLM peut aider à faire ces tâches, mais pas les faire à la place de l'auteur. Un LLM apporte un complément, une perspective alternative, qui soit offre des idées à creuser, soit fourni des informations qu'il faut valider (encore une fois, il n'est pas garanti que ce soit correct). Mais c'est à l'auteur de faire le travail final et à prendre la responsabilité du produit final.

L'étudiant peut utiliser le LLM pour apporter un regard critique à son devoir, et ainsi aller un cran plus loin si la critique est fondée (et donc approfondir son apprentissage).
L'enseignant peut utiliser le LLM pour apporter un regard critique à son cours ou à ses corrections, et ainsi parfaire le retour effectué aux élèves (si le LLM est pertinent, ce dont l'enseignant est seul juge et responsable).
Le postulant peut utiliser le LLM pour critiquer son CV/LM, et ainsi parfaire le contenu sans déroger à ses objectifs (si le LLM est pertinent).
Le recruteur par contre, je ne vois pas l'intérêt du LLM, par contre utiliser des algos de classification pour tagger les CV/LM avec des concepts pertinents, afin de les prioriser, ça oui.

L'usage extensif présenté ici est juste un moyen pour les auteurs ne cherchant pas à bien faire de générer du contenu tout aussi médiocre.
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Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/09/2025 à 8:10
Entre l’intelligence artificielle et la stupidité naturelle, cela va devenir très compliquer pour trouver un travail
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Avatar de Mister Nono
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/09/2025 à 15:55
Citation Envoyé par JC_DENTON Voir le message
Il faut prendre soin de sa société a la place d'en stigmatiser une partie, c'est que comme ça qu'on pourra commencer a traiter ses problèmes, c'est quelque chose que les anciennes générations ont du mal a comprendre.
Je suis de l'ancienne génération et celle-ci a beaucoup de valeurs comme le respect de chacun.

Pour avoir discuter avec des personnes de ma génération, je peux t'assurer que beaucoup ne souhaite pas le monde d'aujourd'hui tel qu'il est bien souvent : impersonnel, inhumain...

Quand on demande à un ancien ce qu'il regrette de sa jeunesse, souvent il regrette les valeurs humaines et nobles qui existaient alors, une société où le travailleur quel qu’il soit avait un avenir, le fait de pouvoir rêver et de réaliser ses rêves, d'avoir une famille unie et des enfants qui auront un beau métier... Une vie simple et motivante à la fois.
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Avatar de Mister Nono
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/09/2025 à 16:01
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Par exemple si il est précisé que le télétravail est impossible, ceux à qui ça pose problème ne postuleront pas.
Et pourtant l'IA est en télétravail. Il faudrait que le employeurs soient cohérents avec eux même.
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Avatar de Pat2kz
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 16/09/2025 à 11:09
jeune diplômé et pas capable de faire un CV manuscrit ??
quelle génération de flemmards
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