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Stack Overflow Developer Survey 2025 : ce que révèlent les salaires des développeurs français face à l'Allemagne et aux États-Unis
La place grandissante mais controversée de l'IA dans leur quotidien

Le , par Stéphane le calme

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12  0 
Chaque année, le Developer Survey de Stack Overflow fait office de baromètre pour la communauté mondiale des développeurs. Avec près de 50 000 réponses issues de 177 pays pour cette édition 2025, l’enquête ne se limite plus à une photographie des langages les plus utilisés ou des frameworks préférés. Elle propose désormais une cartographie fine des salaires, des usages de l’intelligence artificielle et des dynamiques de carrière. Pour les développeurs français, ces données sont particulièrement précieuses : elles permettent non seulement de se situer par rapport à leurs pairs européens, mais aussi de comprendre les écarts persistants avec les États-Unis, où les rémunérations atteignent des sommets.

Les grandes lignes du rapport global

Le Developer Survey 2025 met en avant des tendances structurantes pour l’ensemble du secteur. D’abord, les salaires médians montrent des disparités nettes selon les profils. Les cadres supérieurs et C-level dépassent les 130 000 dollars annuels, tandis que les engineering managers suivent de près, autour de 130 000 dollars également. Les ingénieurs spécialisés en IA/ML se situent autour de 90 000 dollars, ce qui reflète la forte demande pour ces compétences, bien qu’un certain plafonnement semble apparaître face à l’explosion de l’offre de profils récemment formés.

En comparaison, les développeurs back-end gravitent autour de 80 000 dollars, et les développeurs front-end autour de 62 000 dollars. Des métiers comme la conception d’applications dopées à l’IA ou l’IA embarquée affichent des niveaux similaires, ce qui traduit une spécialisation encore en cours de consolidation.

Ces chiffres doivent être lus avec un prisme régional : un manager aux États-Unis peut percevoir jusqu’à 200 000 dollars, contre un peu plus de 100 000 en Allemagne et encore légèrement moins en France. Le fossé transatlantique persiste, notamment du fait de la compétition féroce que se livrent les géants américains pour recruter et retenir les talents.

Le rapport 2025 confirme une tendance de fond : l'intégration massive de l'intelligence artificielle dans les flux de travail des développeurs. Plus de 80 % des professionnels utilisent désormais des outils d'IA au quotidien, un chiffre en forte progression. L'IA est devenue un outil d'apprentissage, 44 % des développeurs l'ayant utilisée pour apprendre une nouvelle technologie ou un nouveau langage.

Cependant, le rapport met en lumière un paradoxe. Si l'adoption explose, la confiance, elle, s'effrite. Seulement 29 % des développeurs déclarent avoir une confiance « relative » dans les outils d'IA, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes. La raison principale ? Des « solutions d'IA qui sont presque justes, mais pas tout à fait ». Cela se traduit par une augmentation du temps passé à déboguer du code généré par l'IA, ce qui tempère l'enthousiasme initial. En tant que professionnels, cela souligne l'importance de la vigilance et de la vérification, l'IA restant un assistant et non un remplaçant.

France, Allemagne, États-Unis : une comparaison éclairante

Pour la première fois, le site donne des chiffres pour les salaires annuels médians. Dans le contexte européen, l’Allemagne apparaît comme un point de référence. Avec près de 9 % des réponses au sondage, elle est l’un des pays les mieux représentés après les États-Unis. Les salaires allemands se situent généralement au-dessus de ceux pratiqués en France, en particulier pour les postes de management ou les spécialistes cloud et IA. L’Allemagne bénéficie d’un tissu industriel solide et d’une forte demande pour accompagner sa transformation numérique, ce qui tire les rémunérations vers le haut.

La France, quant à elle, représente environ 4 % des participants. Les niveaux de salaire y sont structurellement plus bas que dans le monde anglo-saxon. Un développeur français senior gagne souvent 20 à 30 % de moins qu’un Allemand, et près de deux à trois fois moins qu’un Américain de niveau équivalent. En revanche, l’écart de coût de la vie et la stabilité des contrats jouent en faveur de la France, où la sécurité de l’emploi reste plus valorisée que l’hyper-compétition salariale.

Aux États-Unis, le paysage est tout autre. L’explosion des besoins en ingénierie, notamment dans les domaines de l’IA générative et du cloud, a fait bondir les rémunérations. La tension est telle que des profils intermédiaires se retrouvent propulsés à des salaires supérieurs à 120 000 dollars annuels, avec des bonus et avantages en sus.

Les salaires médians des développeurs français connaissent des variations notables selon les spécialisations. La hiérarchie des rémunérations est la suivante (le rapport les communique en dollars) :
  • Développeur en jeux vidéo et graphisme : environ 76 000 €
  • Data Engineer : 68 000 €
  • Ingénieur IA/ML : 62 900 €
  • Développeur Back-End : 62 000 €
  • DevOps : plus de 60 000 €
  • Développeur Mobile : 54 500 €
  • Développeur Front-End : 53 000 €
  • Data Scientist : 52 000 €
  • Développeur Full Stack : 50 000 €
  • Développeur en systèmes embarqués : 49 000 €
  • Professionnel des applications d'entreprise : 47 000 €

Ces chiffres donnent un bon aperçu des rôles les plus valorisés sur le marché français, avec une nette domination des métiers liés à l'IA, à la data et aux infrastructures. L’étude précise que l’écart salarial entre les États-Unis et les autres pays est important pour les postes les mieux rémunérés.

Pour les développeurs qui envisagent une carrière à l'étranger, la comparaison des salaires est primordiale. Le rapport 2025 de Stack Overflow confirme que les salaires médians américains restent considérablement plus élevés que ceux de leurs homologues européens. Par exemple, un ingénieur en infrastructures cloud aux États-Unis gagne un salaire médian 48 % plus élevé que son homologue allemand.

Si l'Allemagne propose des salaires attractifs, elle est classée comme le pays où la satisfaction au travail est la plus basse (19 %), loin derrière les États-Unis (29 %). La France se positionne sur un marché salarial qui, bien que plus modeste que celui des États-Unis, offre une qualité de vie et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée souvent cités comme des atouts.


Technologies dominantes et désirées
  • Python gagne en adoption, avec une progression de +7 points en 2025 (lié à son usage en IA, science des données, backend)
  • LLM & agents IA : Claude Sonnet (Anthropic) est le plus admiré, suivi par OpenAI GPT, Gemini Reasoning
  • L’adoption des outils IA s'accélère, mais la confiance s'effrite : seule une minorité (≈ 3 %) accorde une confiance « élevée » aux résultats produits par ces outils, tandis que 46 % les jugent peu fiables
    • 84 % des développeurs utilisent désormais des outils IA (contre 76 % l’an dernier)
    • L’un des freins majeurs reste le débogage de code généré par l’IA : 45 % des développeurs jugent perdre du temps à corriger des erreurs


L'IA : omniprésente mais pas encore totalement fiable

L’autre enseignement majeur de ce rapport réside dans l’usage des outils d’intelligence artificielle par les développeurs. En 2025, plus de 84 % déclarent avoir recours à des solutions de génération de code ou d’assistance par IA, contre 76 % un an plus tôt. La progression est fulgurante et touche tous les profils, des juniors aux architectes expérimentés.

Cependant, cette adoption massive ne s’accompagne pas d’une confiance aveugle. Près de la moitié des développeurs affirment ne pas faire confiance aux résultats fournis par les IA, et 45 % estiment perdre du temps à corriger le code produit. Le phénomène de « débogage inverse » devient un vrai sujet : plutôt que de gagner du temps, les développeurs doivent parfois décortiquer des morceaux de code approximatifs, ce qui engendre frustration et scepticisme.

Fait notable, ce sont les développeurs les plus expérimentés qui manifestent la plus grande défiance. Ils considèrent l’IA comme un outil utile pour accélérer certaines tâches, mais pas comme un substitut...
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 23:44
On parle du salaire brut ou net ? Parce qu'à net équivalent, le salaire brut allemand est 20 à 30% plus élevé que le brut français. Cela s'explique par le fait que les charges patronales n'existent pas outre-Rhin.
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/08/2025 à 14:51
Et GPT5 est du niveau doctorant d'après Sam Altman... à 200$/mois !

Si je dis que je suis sorti de l'école avec juste un Bac+2 et que j'ai passé un doctorat en autodidacte dans la physique quantique l'an dernier ? Ca ne me sert plus à rien mais pour le fun j'ai poussé la recherche comme un philosophe de la Grèce antique qui avait déjà déterminé l'atome. L'IA de Thales m'a aidé en mathématiques car je n'ai pas le niveau. Mais ma thèse a été validée par le CERN.

La recherche est hyper mal reconnue en France alors que comme le rapportait Luc Julia devant la commission du Sénat en juin, nous sommes les meilleurs. La Silicon Valley s'arrache littéralement les français. En France, après un doctorat, il faut partir dans une boîte privée qui a :

- un salaire à proposer
- des avantages en nature
- des moyens à mettre à disposition du chercheur

Je sais que Thales dispose de tous ces moyens tant en biotechnologie, IA, quantique, etc... et recrute des doctorants pour les aider à passer leur thèse dans différents domaines. Mais j'imagine bien Airbus, Safran, Dassault, SANOFI, etc... avoir les mêmes moyens. Il s'agit de ces grosses organisations privées de faire en sorte de rentabiliser le système éducatif français au lieu de voir nos cerveaux s'expatrier. Il ne faut plus rien attendre de l'Etat. Ou bien que de la paperasse pour faire la moindre expérience ou obtenir un budget de recherche. L'Europe encore peut-être mais pas beaucoup comparativement aux US ou à la Chine. Vouloir attirer des chercheurs américains, très bien. Soit. Mais déjà vouloir retenir les docteurs européens et français. Vous savez qu'en Allemagne, le titre de Docteur est sur la carte d'identité ?

Aux Etats-Unis, un PhD qui veut monter sa start-up, les millions affluent direct. Je vois qu'en France, l'Academic Researcher, le chercheur, est payé moins de 40 000$ alors que le doctorant touche déjà plus de la moitié. Misérable.
Pourtant sans la recherche pas de croissance, de PIB, d'aura du pays. Un pays sans recherche académique, c'est un pays sans avenir...
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/08/2025 à 9:34
Est-il plus intéressant pour un développeur français de rester en France avec un salaire moindre mais plus de sécurité, ou de viser l’étranger, quitte à perdre en stabilité ?
ca dépends de l'age.

pour un jeune sans attache je recommande d'aller voir ailleurs après les études.
pays bas, suisse, canada, usa, singapour, australie.... d'y rester quelques années le temps de se faire un bon capitale et de maitriser l'anglais (bon boost pour la carrière).
et ensuite soit d'y rester soit de rentrer en france en sachant que votre niveau de vie va (beaucoup) baisser.

j'ai fait ce choix trop tard, après 30ans, après femme/enfant, c'est bien plus galère et long a mettre en place mais je regrette pas. Ca m'a pris 1.5ans de paperasse pour faire le move. à 23ans sortie d'école sa aurait été bien plus simple.
en France et c'est valable dans beaucoup de métier, vous allez vous tuer à la prepa/école d'ingénieur pour un salaire misérable de 2000€ net par mois en début de carrière (et encore c'est parfois moins). Vous méritez mieux.

enfin, il y'a des gros risques d'instabilité, d'éclatement même de la zone euro et de guerre civile en france et uk, sans parler du poids de la dette que vous devrez rembourser, et avec un risque de faire comme Malte/Grèce: confiscation des comptes bancaire,...etc.
sans parler de la retraite, personne ne peut dire d'ici 40ans quel sera les règles du jeux (quel age partir et avec quel pension), bref beaucoup d'incertitude, un pays hautement instable, un salaire bas, tous ça juste pour une sécurité de l'emploie qui est très relative. Ca veut pas le coup.
déja qui peut dire quelle politique sera mené dans a peine 1mois en france, le gouvernement peut se faire renverser ou pas, avec on ne sait qui qui va succéder, avec on ne sait quel programme politique. HYPER INSTABLE, une vrai poudrière.

pour un senior de 50-60ans, je dirais globalement plutôt de rester et de sécuriser son épargne. Maintenant il n'y a pas d'age pour une belle opportunité.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/08/2025 à 12:21
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Ces chiffres doivent être lus avec un prisme régional : un manager aux États-Unis peut percevoir jusqu’à 200 000 dollars, contre un peu plus de 100 000 en Allemagne et encore légèrement moins en France. Le fossé transatlantique persiste, notamment du fait de la compétition féroce que se livrent les géants américains pour recruter et retenir les talents.
Les managers ne méritent pas autant.
Même en France ils gagnent trop.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Le Developer Survey 2025 confirme que la France dispose d’une communauté de développeurs active et engagée, mais qui reste encore en retrait sur le plan salarial par rapport à ses voisins. Le marché américain, lui, continue d’aimanter les talents par ses rémunérations, malgré les incertitudes économiques et les coupes budgétaires récentes dans certaines entreprises tech.
Ça ne concerne pas que le développement.
En France, il y a plein de gens qui ont un BAC+5, un job qui nécessite ce BAC+5 et qui gagnent même pas 2 400€ net/mois, même après plusieurs années.

Il y a des histoires dans ce genre aussi :
"Je gagnais 1.800 euros brut après un bac+8, bon courage pour attirer les chercheurs (à 300.000 dollars l'année) qui veulent fuir Trump"
Il faut savoir qu'en 2025, les coupes budgétaires pour l'enseignement supérieur et la recherche sont de 493,3 millions d'euros. Il y a une diminution du nombre de nouveaux doctorants de 10% depuis 2011. Les chercheurs se battent avec des techniques de bouts de ficelle qui ne sont plus utilisées aux Etats-Unis. Il pleut dans les couloirs des laboratoires français, les chercheurs utilisent des techniques des années 80 pour réduire les budgets quitte à mettre en danger la vie des techniciens et étudiants. Et on peut multiplier les exemples.
Si tu veux un gros salaire il ne faut pas travailler en France.

=====
Ça ne doit pas être propre à la France, mais souvent l'argent est mal redistribué dans les entreprises, au sommet de la hiérarchie ils se gavent (alors que la plupart sont des parasites qui ne produisent que dalle), et le reste des travailleurs de l'entreprise gagne très peu.
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Avatar de Appealdev
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 21:27
Je trouve étonnant qu'un développeur full stack soit moins payer qu'un dev front-end ou back-end, alors que ce profil est censé maîtriser les 2 aspects.

De même la catégorie logiciel embarqué qui est quasiment tout en bas du classement... alors qu'il s'agit d'un des domaines du développement logiciel les plus ardu et nécessitant une formation pas si courante, sans compter que ce job tombe quasiment tout le temps sous la convention de la métallurgie qui assure une grille relativement avantageuse (46k mini sorti d'école).

J'imagine que le sondage doit comporter des biais vis à vis des différentes populations liées aux catégories delimitées.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/09/2025 à 7:55
Citation Envoyé par Appealdev Voir le message
Je trouve étonnant qu'un développeur full stack soit moins payer qu'un dev front-end ou back-end, alors que ce profil est censé maîtriser les 2 aspects.

De même la catégorie logiciel embarqué qui est quasiment tout en bas du classement... alors qu'il s'agit d'un des domaines du développement logiciel les plus ardu et nécessitant une formation pas si courante, sans compter que ce job tombe quasiment tout le temps sous la convention de la métallurgie qui assure une grille relativement avantageuse (46k mini sorti d'école).

J'imagine que le sondage doit comporter des biais vis à vis des différentes populations liées aux catégories delimitées.
dans ces stats les gens sont mis dans des grosse cases, donc ça généralise parfois des trucs faux.
Python par exemple apparaitrait souvent dans les langages les mieux payé mais c'est faux. C'est pas être dev python qui rapporte de la tune mais c'est les métiers liés a l'ia qui font gonfler la moyenne.

Et c'est souvent des moyennes, que je trouve bien moins intéressante que la médiane. La moyenne est souvent plus élevé que la médiane dans les stats sur les salaires/revenus.
le salaire moyen en france par exemple et de mémoire dans les 2300€ et la médiane à 2100€, j'ai pas le chiffre précis en tete et j'ai pas envie de chercher, mais je veux juste dire qu'on peut vite arriver à une différence de +200€ par exemple.

enfin cas classsique: idf mélangé avec la province, ce qui fait la encore gonflé les chiffres par rapport à un dev de province.

d'une façon générale: il faut comprendre ces statistiques, quoi et mesuré/comment et pas juste regarder le chiffre.
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Avatar de Piraaate
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 27/08/2025 à 11:23
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
On parle du salaire brut ou net ? Parce qu'à net équivalent, le salaire brut allemand est 20 à 30% plus élevé que le brut français. Cela s'explique par le fait que les charges patronales n'existent pas outre-Rhin.
A priori rémunération brute:
What is your current total annual compensation (salary, bonuses, and perks, before taxes and deductions) in terms of your day-to-day currency?
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