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Les diplômés en informatique ont du mal à trouver un emploi dans la tech, tandis que les entreprises comme Microsoft licencient leurs employés et adoptent des outils de codage basés sur l'IA

Le , par Stéphane le calme

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13  0 
L'heure est grave pour les jeunes diplômés en informatique. Alors que les géants de la technologie comme Amazon et Microsoft licencient à tour de bras et que les outils d'IA comme GitHub Copilot et ChatGPT font leur apparition, le rêve du job à six chiffres s'éloigne. Un nombre croissant de diplômés en informatique, se retrouvant sans emploi dans leur domaine de prédilection, se tournent vers des emplois du secteur des services.

La montée en puissance des outils d'intelligence artificielle est un facteur qui sème le doute chez les jeunes diplômés, ces logiciels pouvant aider à la résolution de problèmes complexes, sont de plus en plus utilisés par les entreprises.

Si l'on pourrait penser que ces outils ne font qu'aider les développeurs à être plus productifs, certains craignent qu'ils ne remplacent à terme une partie du travail des programmeurs. Pour les jeunes diplômés dont les compétences se limitent à du codage basique, c'est une menace réelle. Les entreprises pourraient chercher à embaucher moins de développeurs débutants, car les développeurs expérimentés pourraient faire le même travail plus rapidement et avec l'aide des outils d'IA.


Depuis des décennies, l'industrie de la technologie était une terre promise pour les programmeurs. Des salaires mirobolants, des avantages sociaux alléchants, et une demande constante faisaient du diplôme en informatique un véritable sésame pour l'emploi. Les jeunes développeurs pouvaient s'attendre à une embauche rapide et à un salaire de débutant bien au-dessus de la moyenne. C'est ce qui a incité un nombre croissant d'étudiants à se lancer dans des études en informatique, créant une bulle qui semble maintenant éclater.

Au début des années 2010, une multitude de milliardaires, de dirigeants du secteur technologique et même de présidents américains ont exhorté les jeunes à apprendre le codage, arguant que ces compétences technologiques contribueraient à améliorer les perspectives d'emploi des étudiants ainsi que l'économie. Les entreprises technologiques ont promis aux diplômés en informatique des salaires élevés et toutes sortes d'avantages.

« En général, leur salaire de départ est supérieur à 100 000 dollars », auquel s'ajoutent 15 000 dollars de primes d'embauche et des actions gratuites d'une valeur de 50 000 dollars, a déclaré Brad Smith, un haut dirigeant de Microsoft, en 2012, lors du lancement d'une campagne de l'entreprise visant à inciter davantage de lycées à enseigner l'informatique.

Les incitations financières, associées à la possibilité de travailler sur des applications populaires, ont rapidement alimenté un boom de l'enseignement de l'informatique, de la programmation informatique et des processus tels que les algorithmes. L'année dernière, le nombre d'étudiants de premier cycle se spécialisant dans ce domaine a dépassé les 170 000 aux États-Unis, soit plus du double du nombre enregistré en 2014, selon la Computing Research Association, une organisation à but non lucratif qui recueille chaque année des données auprès d'environ 200 universités.

Mais aujourd'hui, la généralisation des outils de programmation IA, qui peuvent générer rapidement des milliers de lignes de code informatique, combinée aux licenciements dans des entreprises comme Amazon, Intel, Meta et Microsoft, assombrit les perspectives dans un domaine que les leaders technologiques ont promu pendant des années comme un passeport pour une carrière en or. Ce revirement fait dérailler les rêves d'emploi de nombreux nouveaux diplômés en informatique et les pousse à se précipiter vers d'autres emplois.


« Je viens d'obtenir mon diplôme en informatique, et la seule entreprise qui m'a contactée pour un entretien est Chipotle »

Ayant grandi près de la Silicon Valley, Manasi Mishra se souvient avoir vu des dirigeants du secteur technologique inciter les étudiants à étudier la programmation informatique sur les réseaux sociaux. « Le discours était le suivant : si vous apprenez à coder, travaillez dur et obtenez un diplôme en informatique, vous pouvez prétendre à un salaire de départ à six chiffres », se souvient Mme Mishra, aujourd'hui âgée de 21 ans, qui a grandi à San Ramon, en Californie.

Ces promesses en or de l'industrie ont incité Mishra à coder son premier site web à l'école primaire, à suivre des cours d'informatique avancés au lycée et à se spécialiser en informatique à l'université. Mais après un an de recherche d'emplois et de stages dans le domaine technologique, Mishra a obtenu son diplôme de l'université Purdue en mai sans avoir reçu d'offre.

« Je viens d'obtenir mon diplôme en informatique, et la seule entreprise qui m'a contactée pour un entretien est Chipotle », a déclaré Mishra dans une vidéo TikTok intitulée « Get Ready With Me » (Préparez-vous avec moi) publiée cet été, qui a depuis été visionnée plus de 147 000 fois.

Les étudiants en informatique et en génie informatique connaissent les taux de chômage les plus élevé

Selon un rapport de la Banque fédérale de réserve de New York, parmi les diplômés universitaires âgés de 22 à 27 ans, les étudiants en informatique et en génie informatique connaissent les taux de chômage les plus élevés, respectivement 6,1 % et 7,5 %. Ce taux est plus de deux fois supérieur à celui des diplômés récents en biologie et en histoire de l'art, qui n'est que de 3 %.

« Je suis très inquiet », a déclaré Jeff Forbes, ancien directeur de programme pour l'enseignement de l'informatique et le développement de la main-d'œuvre à la National Science Foundation. « Les étudiants en informatique qui ont obtenu leur diplôme il y a trois ou quatre ans auraient dû repousser les offres des meilleures entreprises, alors qu'aujourd'hui, ces mêmes étudiants ont du mal à trouver un emploi, quel qu'il soit. »

En réponse aux questions du New York Times, plus de 150 étudiants et jeunes diplômés — issus d'établissements publics tels que les universités du Maryland, du Texas et de Washington, ainsi que d'universités privées comme Cornell et Stanford — ont partagé leurs expériences. Certains ont déclaré avoir postulé à des centaines, voire des milliers, d'emplois dans le secteur technologique auprès d'entreprises, d'organisations à but non lucratif et d'agences gouvernementales.

Le processus peut être ardu, les entreprises technologiques demandant aux candidats de passer des évaluations de codage en ligne et, pour ceux qui obtiennent de bons résultats, des tests de codage en direct et des entretiens. Mais de nombreux diplômés en informatique ont déclaré que leurs mois de recherche d'emploi se terminaient souvent par une grande déception, voire pire : les entreprises les ignoraient complètement.

Certains ont critiqué le secteur technologique, affirmant qu'ils se sentaient « manipulés » quant à leurs perspectives de carrière. D'autres ont qualifié leur expérience de recherche d'emploi de « sombre », « décourageante » ou « démoralisante ».


Le revirement de situation

Ce qui était une rareté s'est transformé en une dure réalité. De nombreux diplômés en informatique, après des mois de recherche d'emploi, sont forcés de se tourner vers des boulots dans la restauration rapide ou d'autres services. Des emplois qui, malgré un salaire plus bas, leur permettent au moins de payer leurs factures. Ces emplois, qui ne demandent pas des diplômes d'études supérieures, sont un signal clair du revirement du marché du travail.

La situation est encore plus difficile pour les diplômés qui ont contracté des prêts étudiants pour financer leurs études. Les mensualités de ces prêts, conçues pour être remboursées avec un salaire de développeur, deviennent un fardeau colossal avec un salaire au salaire minimum.

L’IA générative sape les promesses de longue date de l’informatique

L'IA s'est révélée encore plus précieuse pour générer du code informatique que pour générer un essai ou une dissertation. Dans les entreprises telles que Microsoft et Amazon, les manageurs pensent que l'IA est parfaitement adaptée pour remplacer le type même de personne qui l'a construite. Une étude récente du cabinet d'études Pew Research Center a révélé que les Américains pensent que les ingénieurs en informatique seront les plus touchés par l'IA générative.

« C'est tellement contre-intuitif. C'était censé être le travail de l'avenir. Le moyen de rester à la pointe de la technologie était d'aller à l'université et d'acquérir des compétences en codage », a déclaré Molly Kinder, membre de la Brookings Institution qui étudie l'effet de l'IA sur l'économie. L'époque où l'on disait « Apprenez à coder » pourrait bien toucher à sa fin. Si l'on en croit les chiffres, il se pourrait que nous ayons dépassé l'apogée de l'informatique.

Si cela se produit à grande échelle, nous ne sommes pas seulement confrontés à un ralentissement du recrutement dans le secteur technologique. Nous assistons plutôt à une refonte complète du modèle de carrière traditionnel : « commencer au bas de l'échelle et gravir les échelons ».

Bien que l'emploi des 22-27 ans dans d'autres domaines ait légèrement augmenté au cours des trois dernières années, l'emploi dans les domaines de l'informatique et des mathématiques dans la même tranche d'âge aurait chuté de 8 %. Il n'y a pas si longtemps, les diplômés des meilleurs programmes de sciences informatiques, tels que ceux de Stanford, UC Berkeley et Carnegie Mellon, auraient été disputés par des recruteurs de Google, Amazon, etc.

Aujourd'hui, les diplômés doivent faire beaucoup plus d'efforts pour trouver du travail. William Gropp, qui dirige le National Center for Supercomputing Applications à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign, a déclaré à propos de la crise : « je peux dire, en tant que père d'un titulaire d'une maîtrise en sciences informatiques spécialisé dans l'apprentissage automatique et toujours à la recherche d'un emploi, que le secteur n'est plus ce qu'il était ».

S'agit-il d'une crise passagère ou d'un changement structurel ?

L'industrie technologique connaît aujourd'hui un taux de chômage exceptionnellement élevé, alors que l'IA générative remplace certains travailleurs et s'occupe des...
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/08/2025 à 15:55
Citation Envoyé par KinsedWINNER Voir le message
Je me pose la question : comment peut-on laisser des milliers de jeunes diplômés dans le chômage sous prétexte de l’IA, alors que nos gouvernants ne disent rien ?
L’humain a toujours sa place en toutes choses, même si l’IA est très avancée.
Parce que l'humain est un poste de charge important dans une entreprise.
Et que les charges c'est mal, ça limite les bénéfices.
Aujourd’hui, les grandes entreprises doivent comprendre qu’aucun système informatique n’est infaillible et que, même avec le développement avancé de la technologie, nous devons placer l’homme au centre de tout. L’humain doit rester la priorité.
Souviens toi France Telecom fin des 2000's.
Les managers ont poussé des gens au suicide pour éviter les frais liés à un licenciement.
Est-ce que c’est l’IA qui est au service de l’homme, ou bien l’homme au service de l’IA ?
Si le taux de chômage augmente à cause de l’IA, est-ce que les géants de l’informatique pensent vraiment qu’ils seront à l’abri de la faillite ?
Qui doit construire l’avenir de l’humanité : l’IA ou l’homme ?
Dans notre monde l'IA et l'homme sont au service des grands patrons.
Face à toutes ces interrogations, il est urgent que nos dirigeants se réveillent afin que l’IA ne détruise pas notre humanité et ne devienne pas une menace pour nous, les hommes.
L’IA doit rester au service de l’homme, et non provoquer le chômage.
Ils sont bien réveillés et roule à plein allure, le mur devant est un mirage.
Comme le mur du réchauffement climatique.
Comme le mur de la révolte populaire.
Comme le mur de la guerre mondiale.
Faites leur confiance ils savent ce qui est bon pour nous et ils ont prévu de nous l'imposer (ceci est l'un des précurseur du fascisme).

Et pour ceux qui pensent qu'on perd de la compétence, la vraie question est la compétence perdue est elle si critique?
Ma réponse est oui, absolument.
D'autres l'ont déjà assurée (dans le sens couvert par une assurance) donc non.
3  0 
Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 13/08/2025 à 21:40
@KinserWINNER bienvenu dans le monde capitaliste, avec (selon le terme de Karl Marx), l’armée industrielle de réserve… ou selon Joseph Schumpeter, la destruction créatrice.
La principale nouveauté est le degré de qualification du personnel évincé…
Autant une standardiste remplacée par un autocommutateur pouvait se recaser dans un emploi équivalent sans beaucoup de formation. Autant une réorientation d’un BAC+5 est plus compliquée.
2  0 
Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 14/08/2025 à 9:25
Citation Envoyé par floyer Voir le message
La principale nouveauté est le degré de qualification du personnel évincé…
Autre nouveauté intéressante, c'est que l'armée de réserve n'est plus constituée d'humains, mais d'algorithmes*. Enfin, plus uniquement d'humains.

edit : j'ai dit une bêtise; en fait c'est pas nouveau, c'était déjà le cas avec les machines dès la première révolution industrielle.

* je préfère utiliser le terme "algorithmes" que celui de "intelligence artificielle"; je trouve que c'est plus simple (rasoir d'Ockham tout ça).
1  0 
Avatar de olsimare
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/08/2025 à 21:27
Salut.

Avec 40 ans de dev derrière moi dans un foultitude de langages, je donne mon avis.

Il y a des langages qui me dégoute, je hais le JS, bon, soit...

De fait, j'utilise ChatGPT ou Copilot pour me faire du code JS.

Ca à l'air bien à première vue, mais comme je regarde quand même ce qui est généré, et que je suis capable de le comprendre, au final, ça marche pas si bien et pour un prompt de 2min, je passe 2h à faire un code propre derriére.

Mais si on ne laisse pas les juniors devenir experts en coding, qui demain va vérifier que le code généré par IA est fonctionnel et sécurisé ?

Bref, on ne devrait utiliser ces outils qu'à partir du moment ou on est capable de "challenger" leurs conneries.
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Avatar de KinsedWINNER
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 12/08/2025 à 12:54
Je me pose la question : comment peut-on laisser des milliers de jeunes diplômés dans le chômage sous prétexte de l’IA, alors que nos gouvernants ne disent rien ?
L’humain a toujours sa place en toutes choses, même si l’IA est très avancée.
Aujourd’hui, les grandes entreprises doivent comprendre qu’aucun système informatique n’est infaillible et que, même avec le développement avancé de la technologie, nous devons placer l’homme au centre de tout. L’humain doit rester la priorité.

Est-ce que c’est l’IA qui est au service de l’homme, ou bien l’homme au service de l’IA ?
Si le taux de chômage augmente à cause de l’IA, est-ce que les géants de l’informatique pensent vraiment qu’ils seront à l’abri de la faillite ?
Qui doit construire l’avenir de l’humanité : l’IA ou l’homme ?

Face à toutes ces interrogations, il est urgent que nos dirigeants se réveillent afin que l’IA ne détruise pas notre humanité et ne devienne pas une menace pour nous, les hommes.
L’IA doit rester au service de l’homme, et non provoquer le chômage.
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 12/08/2025 à 14:09
Ça veut tout et rien dire Génie Informatique aussi. Un codeur de site web est un informaticien, un programmateur de FPGA aussi, mais mis à part ça ils n'ont absolument rien à voir.

Autant l'IA peut se substituer en partie au premier, autant elle ne sera d'aucune aide pour le second puisque les compétences requises vont bien au-delà de la simple connaissance d'un langage informatique quand on fait de l'embarqué.
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Avatar de OrbePal
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 12/08/2025 à 16:41
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Ça veut tout et rien dire Génie Informatique aussi. Un codeur de site web est un informaticien, un programmateur de FPGA aussi, mais mis à part ça ils n'ont absolument rien à voir.

Autant l'IA peut se substituer en partie au premier, autant elle ne sera d'aucune aide pour le second puisque les compétences requises vont bien au-delà de la simple connaissance d'un langage informatique quand on fait de l'embarqué.
Est-ce que tu peux préciser ta pensée?
La recherche avance bien sur l'automatisation dans le domaine de l'embarqué https://www.dac.com/. Au départ les IAs ne produisaient pas du très bon code HDL, mais depuis elles se sont bien améliorées.
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 14/08/2025 à 22:01
JavaScript n’est pas non plus mon language préféré… loin de là. Mais c’est le seul language supporté nativement par les navigateurs… les alternatives (transpilateurs comme TypeScript, ReScript, OCaml, Elm… ou compilateurs WASM) me semblent trop complexes pour des petits trucs (afficher un bandeau quand on scroll, empêcher la validation d’un formulaire non conforme…), mais pour un projet conséquent, je serais tenté par ces alternatives.

Et un avantage de JavaScript est qu’il est bien connu des LLM… on a probablement plus de chance de succès qu’avec disons Elm.
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