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La « pire » conjoncture pour les jeunes diplômés : l'ombre grandissante de l'IA qui grignote les emplois de postes juniors
Quelles compétences cultiver pour rester pertinent en début de carrière ?

Le , par Stéphane le calme

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La « pire » conjoncture pour les jeunes diplômés : l'ombre grandissante de l’IA qui grignote les emplois de postes juniors,
quelles compétences cultiver pour rester pertinent en début de carrière ?

La conjoncture économique actuelle présente un défi de taille pour les jeunes diplômés entrant sur le marché du travail. Selon plusieurs analyses, les promotions actuelles de diplômés se heurtent à des difficultés sans précédent pour décrocher leurs premiers emplois, marquant ainsi le pire marché de l'emploi de niveau d'entrée depuis des années. Cette situation est exacerbée par une série de facteurs économiques, mais l'ombre la plus préoccupante est sans aucun doute l'intelligence artificielle et la perspective imminente qu'elle finisse par automatiser de nombreuses tâches actuellement dévolues aux employés débutants. Mais tout n’est pas perdu. En adoptant une stratégie adaptée à cette nouvelle donne, les jeunes talents peuvent non seulement rebondir, mais aussi tirer profit de la mutation en cours.

Contexte

Historiquement, les postes de niveau d'entrée ont servi de tremplin, permettant aux jeunes professionnels d'acquérir une expérience précieuse, de développer leurs compétences et de construire leur réseau professionnel. Ces rôles offrent souvent une introduction aux opérations commerciales, aux interactions avec les clients et aux aspects fondamentaux d'un secteur donné. Cependant, le paysage de l'emploi évolue rapidement, et l'émergence de l'IA est en train de redéfinir la nature même du travail de niveau d'entrée.

L'IA, avec ses capacités d'apprentissage automatique et de traitement des données, est de plus en plus capable d'accomplir des tâches répétitives, basées sur des règles et nécessitant peu d'autonomie décisionnelle. Ces types de tâches correspondent précisément à une grande partie du travail traditionnellement confié aux jeunes diplômés. De la saisie de données et du service client de base à l'analyse préliminaire et à la gestion de documents, l'IA peut potentiellement effectuer ces tâches plus rapidement, avec une plus grande précision et à un coût potentiellement inférieur pour les entreprises.

Les conséquences pour les jeunes diplômés sont multiples. La raréfaction des postes de niveau d'entrée signifie une concurrence accrue pour ceux qui restent disponibles. Les employeurs peuvent se permettre d'être plus sélectifs, exigeant parfois des compétences et une expérience que les nouveaux diplômés ne possèdent pas encore. Cette situation peut entraîner des périodes de chômage prolongées ou le recours à des emplois sous-qualifiés, freinant la progression de carrière et la stabilité financière des jeunes.

La situation des jeunes diplômés

Le taux de chômage des diplômés âgés de 22 à 27 ans a atteint 5,8 % au début du printemps, selon les données de la Banque fédérale de réserve de New York, son niveau le plus élevé depuis environ quatre ans, et bien au-dessus de la moyenne nationale.

Les entreprises ont réduit le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur qu'elles prévoyaient d'embaucher ce printemps ; il est désormais plus difficile de décrocher un poste de débutant dans l'une des grandes banques que d'entrer à l'université de Harvard. (Chez Goldman Sachs Group Inc, le taux d'acceptation pour la promotion de stagiaires de 2024 n'était que de 0,9 %). En fait, selon Oxford Economics, depuis le milieu de l'année 2023, 85 % de la hausse du taux de chômage est due aux nouveaux arrivants sur le marché du travail.

Pour ceux qui commencent leur carrière, même une courte période sans travail peut avoir des effets à long terme. Selon le Center for American Progress, un organisme de recherche sur les politiques publiques, une personne qui connaît six mois de chômage à l'âge de 22 ans peut s'attendre à gagner environ 22 000 dollars de moins au cours de la décennie suivante. C'est un moment délicat pour une cohorte qui a déjà vu des années clés de son éducation perturbées par la pandémie de Covid-19.

« J'ai été totalement déconcerté par le marché de l'emploi », déclare Jack McDonagh, 21 ans, diplômé de l'université Fordham le mois dernier et à la recherche d'un poste dans le domaine du marketing à New York. « Vous ne pouvez pas comprendre à quel point le marché est compétitif tant que vous n'avez pas postulé à 50 emplois et que vous n'avez reçu aucune réponse ». Les entreprises d'un grand nombre de secteurs, y compris la société énergétique Chevron, le fabricant de chaussures Nike et les géants de la technologie Microsoft et Amazon.com ont licencié des employés ; le gouvernement fédéral a fait de même.

Toutes les filières ne sont pas touchées de la même manière. Le taux de chômage parmi les diplômés de l'enseignement supérieur qui ont étudié les services de construction, par exemple, n'était que de 0,7 % selon les données les plus récentes ; pour les sciences de la nutrition, c'est un taux impressionnant de 0,4 %, selon les données de la Fed de New York. Toutefois, les diplômés en génie informatique, qui figuraient autrefois parmi les spécialités les plus recherchées, affichent le troisième taux de chômage le plus élevé pour les jeunes diplômés, soit 7,5 %, après les diplômés en anthropologie et en physique. Et si l'emploi dans les domaines de l'informatique et des mathématiques pour les plus de 27 ans a augmenté de 0,8 % depuis 2022, selon Oxford Economics, il a chuté de 8 % pour les diplômés plus récents.


L'IA : un « briseur » d'emplois de premier échelon

L'IA y est pour quelque chose. Dans une récente enquête menée auprès de cadres sur LinkedIn, plus de 60 % d'entre eux ont déclaré que l'IA finira par prendre en charge certaines des tâches actuellement assignées aux employés débutants, en particulier les rôles les plus banals et les plus manuels. Des PDG comme Dario Amodei d'Anthropic prévoient que l'IA pourrait éliminer jusqu'à la moitié de tous les emplois de bureau de premier échelon, entraînant une augmentation du chômage de 10% à 20% dans les cinq prochaines années. Pour sa par, Mark Zuckerberg, président-directeur général de Meta Platforms Inc., a parlé publiquement de l'utilisation d'ingénieurs en IA pour effectuer une grande partie du codage de base, de niveau intermédiaire, dès cette année.

Concrètement, l'IA prend en charge des tâches qui étaient traditionnellement le pain et le beurre des jeunes recrues :
  • Service client et support : les chatbots et assistants virtuels gèrent de plus en plus les requêtes initiales.
  • Saisie et traitement des données : ces rôles sont fortement automatisés.
  • Débogage de code simple et révision de documents : dans le domaine de la tech et du droit, l'IA accélère considérablement ces processus.
  • Mises à jour de tableaux et recherches de données financières : les juniors analystes à Wall Street voient leurs tâches répétitives assumées par l'IA.

Cela signifie que les entreprises peuvent désormais faire effectuer des tâches qui nécessitaient auparavant plusieurs employés juniors par un seul expert ou un outil d'IA. Pour les nouveaux diplômés, cela réduit les opportunités de « faire ses preuves » et d'acquérir les compétences de base nécessaires pour progresser.

Anna Steinmeyer, 23 ans, pense que les progrès de l'IA expliquent en partie pourquoi elle a du mal à trouver un emploi à temps plein. Cette native de Chicago, diplômée de l'American University au printemps 2024, postule chaque semaine à 10 ou 20 offres d'emploi, mais n'arrive presque jamais à l'étape de l'entretien. La plupart des emplois qu'elle recherche sont des postes d'assistante administrative ou des postes dans des agences de marketing. Bien qu'elle ait espéré obtenir un emploi dans le domaine de la production théâtrale, elle a élargi ses recherches, car « beggars can’t be choosers » (ceux dans le besoin n'ont pas le luxe de choisir), dit-elle. « La croissance et l'évolution de la technologie ont rendu certaines de ces tâches obsolètes », explique Steinmeyer. « Il est plus facile d'utiliser la technologie que de payer une personne ».


37 % des employeurs préfèrent embaucher une IA plutôt qu'un jeune diplômé de la génération Z

Selon une enquête de la Hult International Business School, environ 37 % des employeurs ont déclaré qu'ils préféraient embaucher l'IA plutôt qu'un jeune diplômé. Dans le cadre de l'étude, 1 600 employeurs ont été interrogé et 96 % d'entre eux ont déclaré que la plupart des formations universitaires ne préparent pas du tout les gens à leur travail.

Au total, 89 % d'entre eux ont déclaré qu'ils évitaient d'embaucher des jeunes diplômés.

Ce sentiment reflète un décalage croissant entre les études universitaires et les compétences dont les employés ont besoin pour réussir en début de carrière. Dans l'enquête de Hult, 77 % des jeunes diplômés ont déclaré avoir appris davantage en six mois de travail qu'au cours de leurs quatre années d'études.

L'enquête a également révélé que les entreprises, malgré leur recours privilégié à l'IA, peinent à trouver des talents. La quasi-totalité des dirigeants, soit 98 % d'entre eux, ont déclaré que leur organisation avait du mal à trouver des talents.

En ce qui concerne les raisons pour lesquelles ils ne veulent pas embaucher de jeunes diplômés, 60 % d'entre eux déclarent que les travailleurs n'ont pas d'expérience pratique et 55 % qu'ils ne travaillent pas bien au sein d'une équipe.

En réfléchissant à leur propre expérience universitaire, 94 % des jeunes diplômés regrettent leur diplôme et 43 % se sentent condamnés à l'échec parce qu'ils n'ont pas choisi le bon diplôme.

Les juniors n'ont pas les connaissances essentielles pour créer des logiciels sécurisés

De nombreux rapports indiquent que les employeurs se plaignent de l'état déplorable des connaissances informatiques des employés de la génération Z. Un rapport publié en février 2024 par la Linux Foundation Research et de l'Open Source Security Foundation (OpenSSF) indique que de nombreux développeurs n'ont pas les connaissances et les compétences essentielles pour développer efficacement des logiciels sécurisés. Près d'un tiers des développeurs logiciels ne sont pas familiers avec les pratiques de développement de logiciels sécurisés. Le rapport indique que l'éducation et la formation sont requises.

Par ailleurs, selon une étude publiée en 2023 par Dell Technologies, les membres de la génération Z estiment que l'école ne leur donne pas les compétences nécessaires pour survivre dans un monde numérique. Ils reconnaissent la nécessité de développer des compétences numériques pour leur future carrière, mais les membres de la génération Z sont frustrés par le fait que leur éducation ne les ait pas suffisamment préparés au monde du travail.

Selon le rapport, 37 % des répondants à l'étude ont déclaré que l'enseignement scolaire ne leur a pas permis d'acquérir les compétences technologiques dont ils avaient besoin pour la carrière qu'ils envisageaient. Environ 44 % des répondants pensent que les entreprises doivent travailler plus étroitement avec le secteur public, principalement avec le secteur de l'éducation, pour répondre à leur soif d'apprentissage, notamment autour des compétences numériques.

Les cadres interrogés par Intelligent dans le cadre de son enquête ont également déclaré que les jeunes diplômés doivent renforcer leurs compétences techniques et leur éthique de travail. En outre, alors qu'ils rencontrent des difficultés pour faire décoller leurs carrières, les travailleurs de la génération Z se tournent vers ChatGPT pour obtenir des conseils sur le sujet. Une grande partie d'entre eux considèrent d'ailleurs que les conseils de ChatGPT sont meilleurs.

Selon une enquête menée par Intoo et Workplace Intelligence, près de la moitié (47%) des employés de la génération Z disent obtenir de meilleurs conseils de carrière de ChatGPT que de leurs managers sur le lieu de travail. Les membres de la génération Z perçoivent leurs managers comme trop occupés, trop focalisés sur leur propre carrière, ou pas assez compétents ou intéressés pour aider leurs subordonnés à se développer professionnellement.

Les jeunes diplômés ne sont pas condamnés à l’invisibilité

Alors que l’intelligence artificielle redéfinit les contours du monde du travail, les jeunes diplômés se retrouvent face à un défi inédit : les postes d’entrée de gamme disparaissent progressivement, absorbés par l’automatisation et la rationalisation. Mais tout n’est pas perdu. En adoptant une stratégie adaptée à cette nouvelle donne, les jeunes talents peuvent non seulement rebondir, mais aussi tirer profit de la mutation en cours.

Adopter une posture proactive et construire son employabilité

Avec moins de postes de niveau d'entrée traditionnels, il faut être proactif :
  • Projets personnels et freelancing : créez vos propres projets ou proposez vos services en freelance. Cela permet non seulement d'acquérir de l'expérience et de construire un portfolio, mais aussi de démontrer votre autonomie et votre capacité à résoudre des problèmes.
  • L'entrepreneuriat : l'IA réduit les barrières à l'entrée pour la création d'entreprise. Les jeunes peuvent utiliser des outils d'IA pour développer des produits, des services ou des plateformes innovantes à moindre coût et avec plus de rapidité.

Développer des compétences "anti-IA" et "pro-IA"

L'erreur serait de chercher à concurrencer l'IA sur son propre terrain. Au lieu de cela, les jeunes doivent se concentrer sur ce que l'IA ne sait pas (encore) faire et sur la manière de travailler avec elle :
  • Compétences humaines inimitables : Cultivez la pensée critique, la créativité, l'intelligence émotionnelle, le leadership, la résolution de problèmes complexes et la communication interpersonnelle. Ces compétences sont essentielles pour des rôles qui exigent du jugement, de la stratégie et de l'interaction humaine.
  • Maîtrise des outils d'IA : Apprenez à utiliser l'IA comme un outil puissant. Cela inclut la compréhension des principes de base de l'IA, l'utilisation de logiciels et de plateformes basés sur l'IA, l'analyse de données générées par l'IA, ou même la programmation de prompts efficaces pour les modèles génératifs. Savoir "parler" à l'IA et interpréter ses résultats sera une compétence précieuse.
  • Compétences hybrides : Visez les domaines où les compétences techniques (souvent renforcées par l'IA) rencontrent des compétences humaines. Par exemple, un spécialiste du marketing qui sait analyser des données IA pour affiner une stratégie créative, ou un ingénieur qui utilise l'IA pour optimiser des processus de conception.

Adopter l'apprentissage continu comme philosophie de vie

Le diplôme n'est plus la fin de l'apprentissage, mais le début. Les jeunes doivent s'engager dans un apprentissage tout au long de la vie :
  • Formation constante : suivez des cours en ligne (MOOCs), obtenez des certifications dans des domaines émergents (cloud computing, cybersécurité, science des données, gestion de l'IA), et participez à des ateliers ou des bootcamps.
  • Veille technologique : restez informés des dernières avancées en matière d'IA et de leurs applications dans votre secteur. Lisez des articles, suivez des experts et participez à des conférences.
  • Développer des compétences transversales : ne vous enfermez pas dans une seule niche. La capacité à s'adapter à de nouvelles technologies et à de nouveaux secteurs est cruciale.

Source : données sur le marché du travail

Et vous ?

La situation est-elle pareille dans votre pays ?

Quelles compétences conseillez-vous aux jeunes diplômés de cultiver pour rester pertinent en début de carrière ?

Comment les systèmes éducatifs (universités, écoles techniques) devraient-ils adapter leurs programmes pour préparer efficacement les jeunes aux emplois de l'ère de l'IA ? Faut-il privilégier les compétences techniques, les compétences humaines, ou une combinaison des deux ?

Comment les entreprises peuvent-elles être encouragées à investir dans la formation de leurs employés débutants, plutôt que de simplement automatiser les tâches, afin de garantir un vivier de talents qualifiés pour l'avenir ?

Au-delà des aspects économiques, quelles sont les implications sociétales à long terme d'un marché du travail où les opportunités de niveau d'entrée se raréfient ?
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 2:46
L'IA a bon dos. Le vrai problème, c'est que le système éducatif produit des bac+3 et des bac+5 alors que la majorité des emplois disponibles est à niveau Bac.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 11:41
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
a moins d’être bien renseigné sur les salaires réels, l'évolution possible et les débouchés, je déconseille de partir dans des études longues bac+3/+5. Je vois pas l’intérêt de faire 5ans d'études pour galérer à trouver un 1er job et en France d’être payé au mieux 1800€ net voir au smic avec certains bac+5.[...]
C'est un horrible conseil à donner! Dans un marché concurrentiel où justement les juniors se "bradent", comment une personne avec un simple BAC pourrait-elle encore trouver un emploi??
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 15:21
Je rejoins en partie calvaire, à ce jour, s'orienter dans des filières tertiaires est moins rémunérateur qu'avant et le marché est généralement saturé (développeurs, RH, architecte, commerce, ...). Sinon, je dirais qu'il faut être à l'aise avec l'anglais et éventuellement une autre langue pour avoir de meilleures opportunités.

Les salaires étant bas, autant faire un CAP ou un bac pro voire aller jusqu'à bac+2 sont des filières +/- manuelles (génie électrique, maintenance industrielle, mécanique, ...)... car au final, le tangible a besoin de mains pour être fait.
3  0 
Avatar de popo
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 15:30
S'il y a bien un point sur lequel, je suis d'accord avec l'article, c'est que ce qu'on enseigne à l'école ne prépare pas vraiment à la réalité du monde du travail.
C'était déjà le cas lorsque j'ai terminé mes études mais j'ai l'impression que plus le temps passe, plus le gap devient important.

J'ai récemment eu un alternant (arrivé à bac +4, reparti après l'obtention de son bac +5), et j'ai été choqué de constater que même les reflex de bases (comme le nommage) n'étaient pas acquis.
J'ai du batailler plusieurs mois pour lui faire prendre le pas.

A l'époque où je passais juste le bac, le prof m'enlevais des points pour cela.
A croire que cela ne se fait plus, et c'est bien dommage.

Le conseil que je donnerai à un jeune (en tout cas pour le domaine de la technologie) serait de privilégier l'alternance.
Il est important de se confronter aux réalités du monde du travail car, d'après ma propre expérience, la différence entre la théorie et la pratique est assez large.
3  0 
Avatar de Annelore
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 19/06/2025 à 4:00
Partout, on ne s'inquiète QUE des jeunes. Aussi /protection, autant les couches pour enfant, on veille à faire très attention à l'état cutané des bébés, on renouvelle +++, etc. Autant, les personnes âgées, alors qu'elles, elles sont conscientes et ont le soucis de leur continence, de ne pas être mouillées, etc., ben on leur dit d'attendre que la protection soit saturée...

Juste pour info: on sera tous un jour à leur place...

Pour en revenir aux emplois et à l'IA: toutes les personnes qui se trouvent accidentées en un sens, mais pas suffisamment pour justifier une pension d'invalidité (et y'en a + qu'on ne croit, pour ce qui concerne la France), /autrefois, ne peuvent plus se reconvertir correctement: les offres de reconversion sont pris d'assaut par les trentenaires... qui ne laissent plus ou guère de place aux + âgés, quelque soit l'état de ces derniers.

Ensuite, si les séniors arrivent malgré tout à se reconvertir, ils sont en compétition avec ces jeunes juniors, donc les premières victimes de l'IA ne sont absolument PAS les jeunes mais les séniors. Ceux qui n'ont pas atteint l'âge de la retraite, pas atteint l'âge de l'indemnité rallongée (qu'on a repoussé, pas innocemment du tout), et qui se retrouvent au RSA ou ASS, et qu'on n'aide PAS. Souvent les + motivés à trouver un emploi, mais qu'on ne prend pas. Et on les a utilisés d'ailleurs pour pouvoir réduire le salaire des séniors (ceux en emploi) de 30%.
Ce qui va faire que la retraite à venir de ces personnes va chuter.
La génération d'avant a profité de tout: l'après-guerre et innovation, de peu d'écologie, de consommer tout +++, de tas d'offres pour un candidat, d'une retraite très correcte.
Ceux qui arrivent derrière, on a déjà réduit peu à peu leurs emplois, licenciement à répétition, usés, salaires qui chutent (passage à l'euro, etc.) et qu'on va priver de retraite ou fortement la réduire.
Les + à plaindre ne sont pas les jeunes et jeunes à venir car ils savent ce qu'ils les attendent et peuvent s'organiser à l'avance. Ce sont ceux qui ont actuellement la cinquantaine qu'on piétine +++.
En tout cas pour la France.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 12:57
Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
C'est un horrible conseil à donner! Dans un marché concurrentiel où justement les juniors se "bradent", comment une personne avec un simple BAC pourrait-elle encore trouver un emploi??
non ce n'est pas ce que je dis:
Je vois pas l’intérêt de faire 5ans d'études pour galérer à trouver un 1er job et en France d’être payé au mieux 1800€ net voir au smic avec certains bac+5.
quelle intérêt de faire des études qui débouche sur rien derrière ? J’appelle juste a être très vigilant avant de se lancer sur les débouchés après les études et les salaires réels (pas les salaires surgonflés donné par l'école qui a pour but de remplir toutes les places ou les profs qui n'y connaissent rien)

Les études, un diplôme ne donne aucune garantie d'un salaire. Il faut bien étudier le marché du travail et en prédire les tendances d'ici 5ans.
On peut faire des études plus courte dans d'autres domaine bien plus rémunérateur (cap électricien par exemple)

Le bac+5 dans la tech n'est plus un eldorado tranquille désormais, le secteur et en crise et faut bien réfléchir post bac a aller ou pas dans la tech.
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Avatar de Annelore
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 19/06/2025 à 4:36
Citation Envoyé par popo Voir le message
S'il y a bien un point sur lequel, je suis d'accord avec l'article, c'est que ce qu'on enseigne à l'école ne prépare pas vraiment à la réalité du monde du travail.
C'était déjà le cas lorsque j'ai terminé mes études mais j'ai l'impression que plus le temps passe, plus le gap devient important.

J'ai récemment eu un alternant (arrivé à bac +4, reparti après l'obtention de son bac +5), et j'ai été choqué de constater que même les reflex de bases (comme le nommage) n'étaient pas acquis.
J'ai du batailler plusieurs mois pour lui faire prendre le pas.

A l'époque où je passais juste le bac, le prof m'enlevais des points pour cela.
A croire que cela ne se fait plus, et c'est bien dommage.

Le conseil que je donnerai à un jeune (en tout cas pour le domaine de la technologie) serait de privilégier l'alternance.
Il est important de se confronter aux réalités du monde du travail car, d'après ma propre expérience, la différence entre la théorie et la pratique est assez large.
Normal. Comme je tente et ai tenté de me reconvertir sans succès... et suis en compétition pour les candidatures à la formation... Je sais ce qu'il se passe.
Autrefois, on ne cherchait pas tant que ça le capitalisme à outrance et avoir le beurre... ET l'argent du beurre. On acceptait le "OU".
En fait, si de leur côté les entreprises ne veulent pas vraiment former... ni payer... etc., les organismes de formation sont pareils!

On m'avait envoyé dans un "DAQ coloré industrie 2.0" "en amont de la qualification". PAYE PAR LA REGION.
Alors, déjà, que 5 personnes à prendre en charge...et, malgré ça, j'ai été discriminée (Française, senior, diplômée, pas une délinquante à surveiller et essayer de convaincre de changer, etc.).
Ensuite, j'ai vu le niveau des intervenants. A part 2 qui s'y connaissent dans leur domaine, le reste en savait peu et n'avait absolument RIEN à m'apporter.
On semble recruter ceux qui baratinent, voir mentent le + et qu'on peut payer au lance-pierre et qui ne risquent pas de critiquer ni vouloir améliorer et, à l'heure de la procrastinisation, de menacer leur propre emploi...

A part peut-être les Compagnons, pour les autres, chacun considère qu'en fait, c'est à l'autre de former...

J'ai récemment tenté d'entrer dans une formation accélérée de BTS dans le numérique, et, on m'a reprochée de ne pas avoir DÉJÀ les connaissances prévues dans le programme...
Et d'ailleurs, dans leurs tests, ils ne vérifiaient ni la probité de la personne, sa capacité d'analyse, etc. mais UNIQUEMENT ces connaissances/ce qui est sensé être enseigné dans le programme. Ils recherchent des personnes qui relèvent d'une VAE non d'une formation.

En même temps, leur jeter la pierre? Ils font comme tout le monde dans cette société: plus personne ne veut se mouiller, tout le monde veut tirer un maximum de profit, tjrs et tjrs +, avec une indifférence totale de ce qui finit au caniveau, qu'on considère qu'ils ont dû le chercher.

Donc on récolte ce qu'on sème...

Le progrès et narcissisme de chaque époque (péchés capitaux qui ne nous préoccupent plus trop, ou qu'on règle par des formes de sacrifice, ou extrêmes: comme plus de milieu, certains vont vers une des extrêmes et les autres vers l'autre...), font que l'on ne prête pas assez attention à l'Histoire et ce qu'elle enseigne... Toutes ces civilisations disparues, dites avancées et que impressionnant ce qu'elles étaient parvenues déjà à faire à l'époque et comment??? et qui a souvent survécu en grande partie aux aléas du temps et climat (contrairement aux ouvrages + récents...), on a PERDU leur savoir... On tente d'ailleurs de le deviner. De comment...
Les fables de La Fontaine destinées au roi Louis XIV, si on les relit ou se les rappelle... sont encore tellement vraies... APRES la révolution...!

Constat que le programme de médecine s'est détérioré et qu'on a jugé ceux de l'homéopathie etc. comme non-avenue... Le résultat? Ce que les appareils ne parviennent pas à expliquer, les médecins non plus. Ils ont besoin d'analyses pour se faire une idée, or les analyses coûtent cher... Autrefois? Les bons médecins vous regardaient, touchaient, palpaient et ils avaient déjà bcp d'éléments que nombreux déjà d'il y a quelques années, mais aussi d'aujourd'hui, ne voient et ne savent pas. Ausculter se résume à écouter la respiration, prendre la tension etc. (avec un appareil). Ils ne savent plus rien voir, à part des très rares exceptions. Et on en est qu'au début...😅

Quand j'avais tenté de faire un CS pour me reconvertir dans le conseil... (mais loupé, car le but de ce CS n'était en fait pas de bien nous former mais, comme ils nous l'ont montré à la fin, que l'organisme rentre dans ses sous et maintiennent leurs propres postes d'emploi... A nous avoir fait signer des actes de présence quand en réalité cours et TP annulés pour s'occuper des salariés d'une entreprise et donc percevoir double revenu: ceux de l'Europe + ceux de l'entreprise qui nous piquaient la place. Un peu comme procède aussi aujourd'hui le BTP avec les chantiers: ils prennent + qu'ils ne sont en mesure à en gérer en salariés-intérimaires, ils débutent les travaux, puis les stoppent et alternent d'un chantier à l'autre...), une des enseignantes en exploitation/production, m'avait demandé de m'occuper exceptionnellement de ces BTS, ceux qui allaient avoir le diplôme que je possédais déjà. Sans rien me dire de +, alors qu'ils allaient passer avant la fin de semaine leur épreuve finale.
Donc j'ai eu le réflexe de leur poser des questions comme celles que j'avais eues quand moi-même à passer mon BTS: pourquoi vous faites ça? Et si je modifie tel paramètre, ça provoque quoi? Vous réajusteriez comment?
Ils m'ont tous regardée comme choqués, et à me dire qu'on ne leur demande jamais d'être en mesure de répondre à de telles questions.
J'ai re-discuté derrière avec leur enseignante et elle m'a dit "tu vois? C'est dingue quand même..."
Le BTS actuel équivaut à un Bac pro d'autrefois au grand maxi. Whaou.

Et les personnes comme moi, on refuse aujourd'hui de les former...

Si quelqu'un d'une autre planète venait me dire que ma civilisation, mais cette fois mondiale... venait à finir comme les Incas, Aztèques, Mayas, Chinois d'autrefois, Egyptiens d'autrefois, etc. (Atlantes?) Je ne serais nullement surprise. Vraiment.
A chaque fois, notre narcissisme, vanité, etc. nous a fait mépriser nos anciens, tout virer plutôt que trier et conserver l'avant en + du maintenant (un supermarché qui a une panne d'électricité durable est totalement bloquée... elle n'a aucun plan B d'autrefois... et où elle pourrait ensuite, dans le "temps libre" réécrire derrière ce qui a été vendu..., etc.)
On ne sait ou ne saura plus ET programmer etc. et traire une vache, faire un fromage manuellement, calculer de tête, reposer une division, etc. Ou très peu (ceux qui aiment pouvoir avoir le tout et ses pieds et une voiture qu'il a le permis pour)

On le paiera. Probablement pire car on a atteint la mondialisation et on suit tous le même chemin.

On peut tjrs dire. Je ne vois pas pourquoi, à chaque civilisation, génération, il n'y aurait pas eu des personnes pour alerter... et qu'on n'écoute, au fond, jamais, car dépourvu d'humilité, d'esprit de prudence.

En +, aujourd'hui, on évalue... les connaissances... (disque dur) l'intelligence (processeur)... comme pour les robots. Mais la sagesse?

Bonne journée et bonne continuation à vous.
1  1 
Avatar de Annelore
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 19/06/2025 à 4:43
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
non ce n'est pas ce que je dis:

quelle intérêt de faire des études qui débouche sur rien derrière ? J’appelle juste a être très vigilant avant de se lancer sur les débouchés après les études et les salaires réels (pas les salaires surgonflés donné par l'école qui a pour but de remplir toutes les places ou les profs qui n'y connaissent rien)

Les études, un diplôme ne donne aucune garantie d'un salaire. Il faut bien étudier le marché du travail et en prédire les tendances d'ici 5ans.
On peut faire des études plus courte dans d'autres domaine bien plus rémunérateur (cap électricien par exemple)

Le bac+5 dans la tech n'est plus un eldorado tranquille désormais, le secteur et en crise et faut bien réfléchir post bac a aller ou pas dans la tech.
Disons que, parfois, les connaissances peuvent ouvrir l'esprit. C'est d'autant + intéressant quand on picore un peu dans tout. On réalise (malheureusement quelque part) + de choses.

Les études: c'est vrai que la base électrique est intéressante. Mais il faut aussi pouvoir physiquement. L'avantage du numérique, c'est qu'il ne demande pas forcément un physique, et la personne peut être autonome dès le départ, sans doute + qu'un électricien.

Côté électrique: à moins que fait exprès, y'a des progrès à faire, vu le nombre d'incendies dûs à des dispositifs électriques pourtant pas ancestraux. Certains + anciens à moins déclencher d'incendie (aussi surprenant que ça puisse paraitre) que des + récents où, justement, des personnes sont intervenues...!!!

Quand aux tarifs: les prix sont parfois sont si réhibitoires que sans doute moins de chantier que ce qui pourrait être!
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/06/2025 à 10:49
a moins d’être bien renseigné sur les salaires réels, l'évolution possible et les débouchés, je déconseille de partir dans des études longues bac+3/+5. Je vois pas l’intérêt de faire 5ans d'études pour galérer à trouver un 1er job et en France d’être payé au mieux 1800€ net voir au smic avec certains bac+5.
j'ai encore vu hier un freelance en it en france se brader à 200€ de tjm, a ce tarif autant être salarié

pendant ce temps un simple cap plomberie/électricité peut rapporter beaucoup plus.

de toute façon en 2025 faire un bac+5 n'a rien de rare, et des jeunes sortie d'école sans compétences/experience (autre que les enseignements et projet d'école) c'est encore moins rare, ce qui n'est pas rare ne vaut pas grand chose dans le monde de l'entreprise.

la douche froide va être violente pour certains: bac+5 payé au smic, vivant dans une vielle voiture (ouf plus de zfe)/en colloc et une retraite de 900€ à 75ans (+100€ de minimum vieillesse car l'état et trop bon).

il existe quelques domaine encore porteur: Médecine / Santé spécialisée, Finance de marché / banque d’investissement (attention a bien se renseigné et pas payer un hec 60000€ pour avoir un salaire au smic à la sortie), Notariat / Avocat d’affaires...
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