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Même si l'essor de l'IA les terrifie, 34 % des travailleurs de la génération Z acceptent une offre d'emploi mais ne se présentent pas à leur premier jour,
Selon les résultats d'un sondage

Le , par Stéphane le calme

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Même si l'essor de l'IA les terrifie, 34 % des travailleurs de la génération Z acceptent une offre d'emploi mais ne se présentent pas à leur premier jour,
suite à des séries d'entretiens interminables et des recruteurs lents à répondre

Dans un monde de plus en plus numérique, les pratiques trompeuses ne sont pas seulement limitées aux rencontres en ligne ou aux réseaux sociaux. Aujourd'hui, un phénomène inquiétant s'étend au marché du travail, connu sous le nom de "Career Catfishing". Ce terme, issu du jargon internet, désigne une tendance croissante où des employés ou employeurs manipulent la réalité de leur engagement professionnel. Une statistique révélatrice illustre ce phénomène : 34 % des travailleurs de la Génération Z ne se sont tout simplement pas présentés à leur premier jour dans un nouvel emploi.

Contexte

La génération Z, souvent appelée les zoomers, regroupe les personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, généralement entre 1997 et 2012. Elle succède à la génération Y et précède la génération Alpha. Elle est définie comme une génération née alors que les communications numériques étaient déjà bien installées dans la société ; les individus de la génération Z n’ont donc pas connu le monde sans Internet. La génération Z est jeune, surinformée et surtout très à l’aise dans l’utilisation des nouvelles technologies.

Selon un rapport publié en janvier par CVGenius, une plateforme de rédaction de curriculum vitae en ligne, les Zoomers, jeunes adultes âgés de 27 ans et moins, acceptent une offre d'emploi mais ne se présentent pas le premier jour. « Notre enquête a révélé que les travailleurs de la génération Z, en particulier, ont opté pour des moyens créatifs de se faire passer avant leur emploi », expliquent les experts basés au Royaume-Uni, qui ont interrogé 1 000 employés de toutes les générations.

L'essor de l'IA serait en train de mettre à mal la génération Z

L'avènement de l'IA permet à certaines entreprises de réduire les besoins liés en main-d'œuvre, mais entraverait également les débuts de carrière des jeunes de la génération Z. Les systèmes d'IA tels que ChatGPT auraient commencé à s'emparer des tâches « subalternes » que les entreprises confient aux jeunes diplômés (en stage ou nouvellement employés) pour leur permettre d'acquérir de l'expérience. De récentes observations semblent montrer que ce phénomène a pris de l'ampleur et que les systèmes d'IA empiètent sur la formation des jeunes employés et le développement de leur carrière. En outre, les entreprises réduiraient les investissements dans le mentorat.

Plusieurs sondages ont révélé que les membres de la génération Z sont particulièrement préoccupés par l'effet de l'IA sur leur carrière. Dans une enquête menée par le site d'offres d'emploi ZipRecruiter, environ 76 % des membres de la génération Z ont indiqué qu'ils craignaient de perdre leur emploi au profit de ChatGPT. Selon le rapport, les jeunes travailleurs se dirigent vers une catastrophe professionnelle. Ils sont peut-être plus à l'aise que leurs collègues plus âgés pour utiliser ChatGPT et d'autres technologies d'IA, mais l'obsession managériale pour l'IA menace de saper la capacité des jeunes employés à lancer une carrière.

La réaction de certains individus de la génération Z dans les processus d'embauche

Sur un marché du travail de plus en plus concurrentiel, certains membres de la génération Z réagissent de manière atypique à des situations inhabituelles. Confrontés à des séries d'entretiens interminables, à des employeurs lents à répondre et à un processus d'embauche globalement frustrant, une fraction de la cohorte a pris l'habitude de « ghoster » leurs employeurs (selon l'étude, il s'agit de « disparaître d'un emploi sans démissionner officiellement »).

Près d'un tiers (34 %) des membres de la génération Z optent pour ce que l'on appelle le « career catfishing ». Selon une enquête menée par CV Genius auprès de 1 000 salariés britanniques, cela signifie qu'un candidat a accepté un poste et ne s'est jamais présenté. Les résultats ont montré que le « career catfishing » est l'une des nombreuses stratégies utilisées par les employés pour obtenir plus d'autonomie au travail.

Citation Envoyé par Enquête
Selon notre enquête, de nombreux travailleurs de la génération Z explorent des stratégies audacieuses pour donner la priorité à la flexibilité et aux objectifs personnels :
  • 1 membre de la génération Z sur 3 (34 %) a accepté une offre d'emploi mais ne s'est pas présenté à son premier jour sans communiquer avec son nouvel employeur, ce qui est connu sous le nom de « career catfishing ».
    • 1 membre des milléniaux (les personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990) sur 4 (24 %) a également agi de la sorte, contre 11 % pour la génération X et 7 % pour les baby-boomers (les personnes nées en Occident pendant la période du baby boom, après la Seconde Guerre mondiale).
  • 38 % des membres de la génération Z ont disparu d'un emploi sans démissionner officiellement, ce que l'on appelle le « ghosting », contre 26 % des milléniaux, 15 % des membres de la génération X (les personnes nés entre 1965 et 1979) et 10 % des baby-boomers.

Les jeunes n'hésitent pas à prendre des libertés, grâce à des modes telles que le « quiet quitting » (faire le strict minimum au travail) ou le « coffee badging » (se rendre à contrecœur au bureau le temps de prendre un café et de passer son badge avant de rentrer chez soi pour terminer sa journée de travail). Même si cela signifie être au chômage jusqu'à ce que le bon emploi (et le bon salaire) se présente.

Quelque 74 % des employeurs admettent aujourd'hui que le ghosting fait partie du paysage de l'embauche, selon une enquête Indeed réalisée en 2023 auprès de milliers de demandeurs d'emploi et d'employeurs.


« La filière des employés débutants est en panne », estime Jourdan Hathaway

À l'heure actuelle, la génération Z est confrontée à une lutte acharnée pour décrocher un poste à temps plein au niveau débutant. La promotion 2025 devrait postuler à davantage d'emplois que la promotion précédente, puisqu'elle a déjà soumis 24 % de candidatures supplémentaires en moyenne l'été dernier par rapport à l'année précédente. En outre, la promotion 2024 a postulé à 64 % d'emplois en plus que la cohorte précédente, selon la plateforme d'emploi Handshake. Pour rendre les choses encore plus sombres, le nombre d'offres d'emploi a diminué par rapport aux niveaux de 2023, générant une frénésie plus grande et une concurrence plus intense pour les postes listés.

Selon un rapport du fournisseur de formation technologique General Assembly, seuls 12 % des cadres moyens pensent que les travailleurs débutants sont prêts à rejoindre le marché du travail. Environ un sur quatre déclare qu'il n'embaucherait pas les employés débutants d'aujourd'hui.

Pourtant, ce n'est pas vraiment la raison d'être des postes de débutants, souligne Jourdan Hathaway, directeur général de General Assembly. Par définition, il s'agit d'un poste qui nécessite un investissement dans un jeune adulte, explique-t-il. « La filière des employés débutants est en panne », écrit Jourdan Hathaway dans un communiqué. « Les entreprises doivent repenser la manière dont elles recrutent, forment et intègrent leurs employés.


Le paysage particulièrement compétitif de l'embauche pourrait forcer les membres de la génération Z à accepter le premier emploi qu'ils peuvent obtenir parce que le marché du travail est si désastreux (pour ensuite le regretter et ne pas se présenter au travail le premier jour).

Cela dit, ne pas se présenter au travail pourrait s'avérer insoutenable à long terme. Comme de nombreux jeunes travailleurs avant eux, les membres de la génération Z ont acquis une mauvaise réputation auprès des employeurs. Selon un rapport de Resume Genius, les responsables du recrutement les ont qualifiés de génération la plus difficile avec laquelle travailler.

Dans l'ensemble, cependant, la génération Z ne devrait pas être la seule à être blâmée. Le ghosting en entreprise est devenu de plus en plus courants ces derniers temps. Trois employés sur quatre au Royaume-Uni déclarent avoir brusquement interrompu la communication avec un employeur potentiel en 2023, selon une enquête du site d'emploi Indeed. Les jeunes générations sont plus enclines à adopter un tel comportement pour « se sentir maîtres de leur carrière », révèle le rapport. L'autonomie peut s'avérer difficile à obtenir sur un marché où les candidats à l'emploi sont nombreux, à un moment où il est d'autant plus important de décrocher un emploi de débutant.


Les employeurs déplorent le manque de motivation et d'initiative des jeunes diplômés de la génération Z

Les employeurs affirment que de nombreux travailleurs de la génération Z ne sont pas préparés au monde du travail. Une enquête a révélé [URL="https://emploi.developpez.com/actu/363399/"]qu'une entreprise sur six hésite à embaucher[/url="https://emploi.developpez.com/actu/363399/"]...
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 22/01/2025 à 10:56
L'article parle de l'IA un peu maladroitement sans que ça apporte de valeur ajouté, bien sûr que ça joue mais je pense que le malaise au travail de la génération Z est bien plus profond que ça.

On parle d'une génération qui n'est vraiment pas habituées aux rapports sociaux "classique" et des environnements de travail. C'est une génération qui n'a pas du tout socialisée comme les précédentes puisque numérisées dès le départ.

Nous on le voit dans de plus en plus de débutant qu'on recrute en cabinet, ils nous disent d'emblée qu'ils sont mal à l'aise en groupe, n'aiment pas prendre la parole, n'aiment pas le contact client. On finit sur des situations ingérables car au début on se dit qu'on les laissera derrière un ordi à faire un semblant de prod mais très rapidement la protection qu'on leur donne va générer une frustration chez eux : normal ils sont derrière un PC toute la journée et ils se font chi**.

Enfin c'est pas une généralité on a encore des gens de 20 ans qui savent s'exprimer, démontrent une "aisance sociale" et c'est ces skills qui payent... C'est les fameuse compétences de "savoir vivre" des recruteurs.

Alors je dis pas que l'IA ne les angoisses pas mais entre ça, le climat et les luttes sociales il faut quand même relativiser, on bosse en France c'est quand même pas le bagne, on est pas dans la jungle avec Che Guevara. Pour moi c'est un peu des prétextes à ne pas vouloir s'intégrer dans un groupe. Parce qu'il faut aussi voir la peur de l'engagement dans cette génération, le CDI est une malédiction pour eux.

Et puis il y a l'éléphant dans la pièce : cette génération n'est pas totalement abrutie non plus et je ne crois pas que la situation actuelle les motives/leur fasse envisager le travail avec sérénité. Ils savent qu'ils seront sous payés dans un monde de plus en plus inégalitaire, que ce sera dur et que c'est plus une nécessité/une fatalité qu'un rêve d'ascension sociale... Sans parler des boîtes et des RH à la con, qui vendent une politique de boite géniale alors que ca se tire dans les pattes à tous les étages. Moi même à 34 ans je me pose régulièrement des questions sur cette "rat race" étrange à laquelle on perd nos vies joue.

Enfin je pense que le ghosting est une conséquence de l'hypocrisie de ce monde : que voulez vous que des débutants disent à des recruteurs menteurs/hypocrites ? Dans un monde ou la vérité est tout le temps masquée personne ne prend le temps de dire ce qui le motive réellement puisque de toute façon tout le monde vous prends pour une huitre, dès lors pas besoin de se justifier puisque la personne en face n'en AURA RIEN A FOUTRE !
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