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Les pertes d'emplois à Wall Street pourraient dépasser les 200 000, alors que l'IA remplace des postes de travail

Le , par Bruno

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L'intelligence artificielle (IA) est en train de redéfinir le paysage économique mondial, et le secteur des services financiers, longtemps considéré comme un bastion d'activités humaines spécialisées, n'y échappe pas. Si certains voient dans l'IA une opportunité pour améliorer l'efficacité et les bénéfices, d'autres s'inquiètent de son impact potentiel sur l'emploi. Les critiques variées sur ce sujet révèlent des perspectives divergentes, mais convergent sur quelques constats clés.

Premièrement, bien que l'IA ne remplace pas encore les actionnaires ou les investisseurs individuels, elle a déjà automatisé une part significative de l'analyse et de la gestion financière via des algorithmes et des modèles statistiques. Cependant, l'idée que l'IA pourrait prendre des décisions financières de manière totalement indépendante reste hypothétique, car elle nécessite des éléments que seules les entités humaines possèdent actuellement, comme la capacité à gérer des ressources monétaires en toute autonomie.

Deuxièmement, l'impact de l'IA sur la productivité semble plus complexe qu'une simple réduction des effectifs. Si elle permet d'accomplir plus rapidement des tâches répétitives et routinières, elle ne diminue pas nécessairement la quantité totale de travail. Dans des domaines comme la conception de systèmes ou le développement de jeux vidéo, par exemple, l'augmentation de la productivité a souvent été associée à une augmentation des attentes en matière de qualité et de sophistication, nécessitant davantage de main-d'œuvre qualifiée.


Enfin, bien que l'IA soit susceptible de transformer en profondeur les opérations dans les banques, elle ne signale pas une fin imminente pour la majorité des emplois. Elle promet plutôt une reconfiguration des rôles, en remplaçant certaines tâches routinières par des outils automatisés tout en créant de nouvelles opportunités pour les travailleurs capables d'interagir avec ces technologies. Cependant, l'histoire récente rappelle que les promesses de transformation radicale doivent être abordées avec prudence, les gains réels en efficacité et en coût étant souvent contrebalancés par des défis tels que la gestion du changement et les besoins accrus en supervision.

Tomasz Noetzel, analyste en intelligence artificielle, souligne que les fonctions du back-office, du middle-office et des opérations sont les plus exposées, tandis que les services à la clientèle et les tâches liées à la connaissance des clients pourraient également être impactés. « Les emplois routiniers et répétitifs sont particulièrement menacés », explique-t-il, tout en précisant que l’IA transformera les rôles plutôt que de les éliminer totalement. Près de 25 % des répondants anticipent une baisse d’effectifs comprise entre 5 % et 10 %. Parmi les entreprises concernées figurent Citigroup, JPMorgan Chase et Goldman Sachs.

Ces changements pourraient néanmoins améliorer les performances financières. Bloomberg Intelligence estime que d’ici 2027, les bénéfices avant impôts des banques pourraient augmenter de 12 % à 17 %, soit jusqu’à 180 milliards de dollars supplémentaires, grâce à des gains de productivité permis par l’IA. Par ailleurs, 80 % des personnes interrogées s’attendent à une hausse d’au moins 5 % de la productivité et des revenus générés par l’IA générative dans les prochaines années.

Les banques, ayant déjà modernisé leurs systèmes pour optimiser les coûts depuis la crise financière, explorent désormais les outils d’IA de nouvelle génération pour maximiser leur efficacité. Un rapport de Citigroup publié en juin souligne que le secteur bancaire est particulièrement exposé, avec 54 % des emplois potentiellement automatisables.

Cependant, certaines entreprises insistent sur le fait que l’IA modifie les rôles plutôt qu’elle ne les supprime totalement. Teresa Heitsenrether, responsable des initiatives en IA chez JPMorgan, a affirmé que l’adoption de l’IA générative avait jusqu’ici contribué à accroître les emplois, démontrant que cette transition pourrait également ouvrir de nouvelles opportunités.

L’automatisation : une menace grandissante pour l’emploi

Le rapport « Future of Jobs 2025 » du Forum économique mondial brosse un tableau préoccupant de l’avenir du marché de l’emploi, mettant en avant l’impact croissant de l’automatisation. Il révèle que d’ici 2030, l’automatisation dans les entreprises pourrait atteindre des niveaux inédits, et 41 % des entreprises interrogées envisagent de réduire leurs effectifs au profit de l’intelligence artificielle au cours des cinq prochaines années. Ce constat amplifie les craintes des travailleurs face à l’effet potentiellement dévastateur de l’IA sur l’emploi, notamment après deux années marquées par des licenciements massifs dans les secteurs technologiques.

Selon le rapport, publié le 8 janvier 2025, la montée en puissance de l’IA génère une inquiétude croissante quant à la sécurité de l’emploi. Goldman Sachs estime que l’IA générative pourrait affecter jusqu’à 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde dans les années à venir. De nombreuses entreprises prévoient d’intégrer davantage l’automatisation et de favoriser une collaboration homme-machine, modifiant profondément la dynamique du travail.

En parallèle, les entreprises ne se contentent pas de réduire leurs effectifs : 77 % d’entre elles prévoient de recycler et d’améliorer les compétences de leurs employés d’ici 2030. Ce recyclage vise à permettre aux travailleurs de s’adapter aux outils d’IA, tels que les chatbots comme ChatGPT ou les générateurs de contenu vidéo comme Sora, afin d’optimiser leur collaboration avec ces technologies émergentes.

Une transformation inégale du marché du travail

Malgré ces efforts, des questions subsistent quant à l’efficacité du recyclage pour préserver un grand nombre d’emplois. Le Forum économique mondial souligne que l’IA et les énergies renouvelables transforment la demande sur le marché du travail : si certains métiers spécialisés ou technologiques voient leur demande augmenter, d’autres, comme celui de graphiste, subissent un déclin. « Les avancées technologiques redéfinissent les priorités du marché de l’emploi. Si elles offrent de nouvelles opportunités, elles posent également des défis majeurs pour les travailleurs, en particulier ceux dont les tâches sont les plus facilement automatisables », conclut le rapport.

Le constat selon lequel les emplois répétitifs sont les plus menacés par l'IA est largement reconnu, comme l'illustrent certaines des réflexions évoquées. Ces tâches, souvent simples à automatiser, seront progressivement prises en charge par des algorithmes ou des robots conversationnels. Cependant, l'idée que l'IA puisse « remplacer complètement » les travailleurs humains est discutable. Plusieurs des observations suggèrent que l'IA agira davantage comme un catalyseur de transformation que comme un outil d'éradication des emplois. Par exemple, la montée en sophistication des outils n'a pas réduit la taille des équipes dans des secteurs tels que le développement de jeux ou l'ingénierie mécanique, mais a permis des créations plus ambitieuses et complexes.

Les défis d’une transformation partielle

L'idée que l'IA puisse améliorer la productivité sans nécessairement réduire les effectifs mérite réflexion. Comme le souligne un commentaire pertinent, une augmentation de 5 % de la productivité pourrait simplement se traduire par une production ou une analyse supplémentaire, ce qui reflète la dynamique concurrentielle des marchés. L’objectif n’est pas uniquement de réduire les coûts, mais également de surpasser la concurrence en produisant des résultats plus sophistiqués et différenciés.

En revanche, certains secteurs pourraient connaître une externalisation accrue, comme le montre l'exemple historique de la délocalisation en Inde. Cependant, les enseignements tirés de cette période montrent que les économies initiales promises par l'externalisation sont souvent compensées par des coûts de gestion supplémentaires et une perte de talent local. Cela pourrait s’appliquer également à l’automatisation excessive si elle n’est pas bien encadrée.

Enfin, il est essentiel de souligner que les outils d’IA ne sont pas des solutions magiques. Les tâches complexes, les décisions stratégiques et la gestion des relations humaines restent des domaines où l’humain conserve un avantage. Comme l’ont fait remarquer certains, l’IA travaille pour les humains, mais ne les remplace pas. De plus, les efforts de recyclage et de formation, bien qu’indispensables, risquent de ne pas suffire à combler les pertes si les suppressions d'emplois sont trop importantes ou si l'accompagnement des travailleurs est insuffisant.


Conclusion

En conclusion, bien que l'IA risque de provoquer des pertes d'emplois importantes dans certains domaines financiers, son véritable impact résidera surtout dans sa capacité à transformer les processus et à redéfinir les standards de performance. L'avenir dépendra largement de la capacité des entreprises, des gouvernements et des individus à s'adapter efficacement à cette transition technologique incontournable.

Si l’IA offre des perspectives économiques prometteuses pour les banques, son déploiement devra s’accompagner d’une gestion responsable. Cela implique non seulement une refonte des processus, mais également un investissement soutenu dans le développement des compétences humaines pour garantir une transition équilibrée. À défaut, le risque d’une polarisation accrue du marché du travail persiste, opposant des emplois à forte valeur ajoutée à une précarité croissante.

Source : Bloomberg Intelligence

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Selon vous, l'IA pourra-t-elle un jour gérer des ressources financières de manière totalement autonome, et quels seraient les mécanismes de contrôle pour garantir des décisions éthiques et responsables ?

L'augmentation de la productivité grâce à l'IA entraîne-t-elle systématiquement une amélioration de la qualité des services, ou risque-t-elle de créer une surcharge de travail et des attentes irréalistes pour les employés ?

Voir aussi :

Un rapport indique que 41 % des entreprises du monde entier prévoient de réduire leurs effectifs d'ici à 2030 en raison de l'IA, les employeurs recherchant de plus en plus les compétences liées à l'IA

Emploi informatique 2022 : les langages les plus demandés et les mieux payés

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Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 11/01/2025 à 17:17
Il y a une mauvaise information sur ce que sont les Transformers, ce que la presse "spécialisée" appelle à tort les IA.
Cela contribue grandement à la croyance générale que les "IA", qui n'en sont pas, vont remplacer les humains.

Mon avis est qu'il va y avoir un éclatement de la bulle quand les investisseurs vont être face à la réalité plutôt que dans le rêve qui est actuellement en place.
Les Transformers ont un réel potentiel et ils sont très utiles dans le monde du travail, seulement actuellement ils sont clairement surévalués.
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