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Une application de bureau invisible est disponible pour aider les développeurs à réussir les entrevues techniques
Que des intervenants de la filière génie logiciel estiment mal conduites par les entreprises

Le , par Patrick Ruiz

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Les entrevues techniques – une forme d’entretien au cours de laquelle les candidats écrivent du code pour résoudre un problème – sont monnaie courante dans l’industrie du génie logiciel. Des entreprises bien connues comme Facebook, Google ou encore Microsoft s’appuient sur celles-ci pour le recrutement de leurs employés. Les retours des intervenants de la filière font état de ce que ces entretiens sont mal conduits. Conséquence : certains font front en proposant des solutions pour aider leurs pairs à les passer. C’est dans cette optique que s’inscrit une application de bureau invisible que proposent des étudiants.

« Interview Coder est une application de bureau entièrement gratuite et open-source, indétectable, qui fournit en direct des solutions alimentées par GPT lors des entretiens techniques. Notre objectif ? Faire en sorte que suffisamment d'ingénieurs utilisent cet outil pour forcer les grandes entreprises technologiques à enfin réparer leur processus d'entretien défectueux », indiquent les têtes derrière l’outil.

Matt Stancliff liste des raisons pour lesquelles il estime que les entrevues techniques riment avec échec

« D'après tous les entretiens que j'ai ratés au fil des ans (je ne pense pas avoir jamais réussi un véritable « entretien de codage », où que ce soit ?), l'objectif du recrutement dans le secteur de la technologie est de trouver des personnes dont le niveau se situe entre 100 et 115, puis de rejeter tous les autres parce qu'ils représentent un risque trop important.

Si vous échouez aux étranges entretiens obligatoires de performance à la demande, remplis de tâches aléatoires sans rapport avec le rôle réel du poste, les intervieweurs supposent immédiatement que vous êtes un 0 à 55, mais ils ne peuvent pas vraiment dire si vous êtes plutôt dans la fourchette des 120 à 200 - surtout dans le cas où, eh bien, si l'intervieweur a moins d'expérience ou moins de connaissances ou moins de capacités que le candidat, alors l'intervieweur ne peut tout simplement pas détecter les personnes très performantes ?

Personnellement, j'ai eu des entretiens où le responsable de l'embauche ne savait apparemment pas comment les choses fonctionnaient, mais il était également en charge de l'architecture du produit ? Vous demandez pourquoi leur plateforme a une douzaine de fonctionnalités cassées lorsque vous essayez de l'utiliser (et qu'elle vous facture des milliers de dollars par mois pour des services qui n'ont même pas été fournis), mais on vous répond simplement par un regard vide parce que le « lead senior engineering manager product architect » de 24 ans ne sait pas vraiment comment fonctionnent les systèmes, les plateformes, l'architecture, les réseaux, les dns, les ssh, la surveillance, l'utilisabilité, l'observabilité, la fiabilité ou la planification de la capacité ? Ensuite, bien sûr, on vous rejette sous un faux prétexte de « manque d'expérience » alors que vous essayez de promouvoir le développement de correctifs pour leur plateforme apparemment en déclin.

L'embauche dans le secteur technologique moderne, en raison des craintes persistantes de l'ensemble de l'industrie de ne pas embaucher des « personnes secrètement incompétentes », est devenue un jeu qui ne permet pas de juger de manière significative l'expérience et l'impact des individus. La plupart des entretiens d'embauche dans la technologie sont aussi pertinents pour les performances professionnelles que si, pour embaucher un boulanger, il fallait l'interroger sur la manière dont les orbitales d'électrons lient le gluten travaillé, puis rejeter les boulangers qui ne dessinent pas immédiatement une configuration orbitale valide.

Je me souviens avoir renoncé à passer un entretien chez Google après qu'un recruteur ait aboyé des questions sur la théorie des graphes dans un haut-parleur de mauvaise qualité, avec son ordinateur portable juste à côté du microphone, de sorte que tout ce que l'on pouvait entendre était une frappe bruyante et un homme en colère qui se plaignait que vous ne répondiez pas assez vite à ses questions hors de propos. L'ensemble du secteur accepte en quelque sorte que les candidats vivent des entretiens négatifs et dégradants sur le plan personnel, au cours desquels les candidats sont minés par un vague sentiment de supériorité sociale de la part des intervieweurs. Bien sûr, ce serait formidable d'avoir des rémunérations de 30 000 dollars par jour dans les grandes entreprises technologiques, mais il y a longtemps qu'elles ont décidé de préférer embaucher les mauvaises personnes qui passent les bons tests plutôt que d'évaluer les gens en fonction de leur expérience, de leurs capacités et de leur ambition », souligne-t-il.

Un rappel des critères qui permettent d’estimer si un tiers est un bon développeur semble s’imposer à l’intention des recruteurs

  • Une aptitude à apprendre : l’un des faits sur lesquels peu de place est laissé pour une antithèse est que la technologie est très évolutive. De nouveaux langages sortent pour répondre à des besoins bien spécifiques, d’autres enrichissent leurs bibliothèques. La technologie est en constante évolution et refuse de demeurer statique. La résultante est très simple : ce qui semble être à la pointe de la technologie aujourd’hui en matière de logiciel ou de matériel peut s’avérer obsolète dans les années voire les mois à venir. Bien sûr, il y a des langages de programmations qui résistent à l’influence du temps, mais ce sont là des exceptions, pas des règles. A ce rythme, les développeurs qui ne se contentent pas d’acquérir des bases dans les nouvelles technologies qui font leur apparition mais qui gardent dans leurs veilles technologiques des outils pour mettre à jour leurs connaissances sur des plateformes qu’ils maitrisent déjà possèdent un réel avantage. « Observez les développeurs que vous connaissez. Ceux qui trainent sur les forums, posent souvent des questions et s’essaient à de nouvelles plateformes sont ceux qui sont le plus susceptibles de réussir dans leurs carrières ».
  • Une palette de connaissance étendue : pour certains intervenants de la filière du développement de logiciels, l’expertise dans un ensemble de domaines peu fourni, que ce soit du côté logiciel ou du côté matériel, ne suffit pas. « Un développeur ardu a au moins une certaine expertise dans les serveurs, les clients desktop ainsi que les appareils mobile » a-t-il soutenu. « Vous voulez développer pour le Web? Préparez-vous à connaître Javascript, HTML, CSS, SQL, Node.js, PHP ou ASP.NET, et bien plus encore. Le développement de jeux correspond plus à votre goût ? Non seulement vous aurez besoin d'une solide compréhension de C ++, mais en plus d’une connaissance de UX, de la modélisation, de l’Intelligence Artificielle, et ainsi de suite ».
  • Les bugs et les essais : avoir les capacités de concevoir un nouveau logiciel est une chose, mais il faut en sus savoir comment le rendre aussi meilleur que possible. Même si cela ne nécessite pas de se spécialiser en assurance qualité, un développeur devrait néanmoins être en mesure de résoudre des problèmes rapidement, surtout lorsqu’il est dans une équipe. Si les testeurs assurance qualité sont généralement bien informés dans les langages de programmation les plus populaires, ils disposent en plus d’un éventail de compétences non techniques, parce que la résolution des problèmes de logiciels nécessite souvent l’interaction avec des personnes diverses.
  • Avoir des compétences non techniques : les compétences non techniques incluent la communication, l'engagement, la flexibilité, l'efficacité et la capacité d'observer son environnement de façon à avoir des idées sur une manière de procéder. Alors que certains développeurs pourraient reléguer les compétences non techniques au second rang, il va de soi qu’ils devront interagir avec des êtres humains sur une base régulière. Dans ce cas, il est donc préférable d’apprendre quelques tours pour que lesdites interactions se passent sans accros


Source : Interview-coder

Et vous ?

Que pensez-vous de l’outil proposé par ces étudiants ? Moyen légitime de contourner un processus mal conduit ou artifice de tricherie ?
Quels sont les critères qui permettent de déterminer si un candidat est un bon développeur? Comment doivent-ils être pris en compte dans le processus global des entretiens d’embauche ? L’entretien technique est-il pertinent dans cet ensemble ?
Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients des entretiens techniques ? Pensez aux aspects positifs et négatifs de ce processus d’évaluation.
Pensez-vous que les entretiens techniques reflètent réellement les compétences d’un candidat ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Quelles alternatives pourraient être plus efficaces pour évaluer les candidats ? Explorez des méthodes alternatives, telles que des projets pratiques, des tests de codage en ligne ou des évaluations basées sur des réalisations concrètes.
Comment les entreprises peuvent-elles réduire le stress associé aux entretiens techniques ? La pression peut affecter les performances. Partagez vos idées pour rendre le processus plus convivial.
Quelles compétences devraient être évaluées lors d’un entretien technique ? Discutez des compétences techniques spécifiques (par exemple, résolution de problèmes, communication, collaboration) qui devraient être prises en compte.

Voir aussi :

Faut-il faire coder les candidats durant les entretiens d'embauche ? Certains « développeurs » ne peuvent pas développer
Comment sortir gagnant d'un entretien d'embauche ? Les dix erreurs à éviter, selon Experteer
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Emploi : vous pourriez être évalué par une IA lors de votre prochain entretien d'embauche chez Unilever, Golman Sachs, etc.

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