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Le PDG d'Amazon demande à ses employés de retourner au bureau cinq jours par semaine à partir de l'année prochaine,
Mais fait face au mécontentement des employés qui craignent de perdre leur flexibilité

Le , par Mathis Lucas

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Les employés d'Amazon devront être au bureau cinq jours par semaine à partir de l'année prochaine. Le PDG Andy Jassy a expliqué dans un mémo envoyé lundi au personnel que l'entreprise a pris cette décision pour favoriser une culture de la collaboration. Précédemment, Amazon exigeait que les employés soient présents au bureau au moins trois jours par semaine. Jassy a déclaré que les 15 derniers mois au cours desquels le personnel est retourné au bureau au moins trois jours par semaine ont renforcé la conviction de l'entreprise quant aux avantages de cette mesure. La décision controversée et certains y voient une tentative d'obliger les gens à démissionner.

Amazon revient à sa politique d'avant la pandémie et met fin au télétravail

Amazon tente depuis la fin de la pandémie de rappeler ses employés au bureau à temps plein. Les ordres de retour au bureau d'Amazon ont déclenché une vague de mécontentements parmi les employés, et certains ont voulu résister, notamment ceux qui pensent que leur travail ne nécessite pas une présence sur les lieux. Cependant, Amazon a progressivement durci le ton contre les contestations ; des documents divulgués à la fin de l'année dernière ont révélé que les employés d'Amazon qui refusent de se conformer à la politique de retour au bureau (3 jours par semaine) peuvent perdre leurs promotions.


Dans un mémo interne envoyé au personnel lundi, le PDG Andy Jassy a annoncé que la société reviendra à sa politique de travail d'avant la pandémie à partir de l'année prochaine. Cela signifie que les employés auront l'obligation d'être présents au bureau 5 jours par semaine. La politique actuellement en vigueur exige que les employés soient présents au bureau au moins 3 jours par semaine. « Nous allons recommencer à être au bureau comme avant », a écrit Jassy.

Il a ajouté : « avant la pandémie, il n'était pas acquis que les gens puissent travailler à distance deux jours par semaine, et ce sera également le cas à l'avenir ; nous nous attendons à ce que les gens soient au bureau en dehors de circonstances atténuantes ». Amazon donne aux employés jusqu'au 2 janvier pour commencer à adhérer à la nouvelle politique :

Citation Envoyé par Andy Jassy, PDG d'Amazon

Lorsque nous nous penchons sur les cinq dernières années, nous continuons à penser que les avantages d'être ensemble au bureau sont considérables. Nous avons observé qu'il est plus facile pour nos coéquipiers d'apprendre, de modéliser, de pratiquer et de renforcer notre culture ; la collaboration, le brainstorming et l'invention sont plus simples et plus efficaces ; l'enseignement et l'apprentissage mutuel sont plus transparents ; et les équipes ont tendance à être mieux connectées les unes aux autres.

Les 15 derniers mois où nous sommes retournés au bureau au moins trois jours par semaine ont renforcé notre conviction quant aux avantages du travail en entreprise. Nous comprenons que certains de nos coéquipiers peuvent avoir organisé leur vie personnelle de telle sorte que le retour au bureau cinq jours par semaine nécessitera quelques ajustements. Afin d'assurer une transition en douceur, nous allons rendre cette nouvelle attente active à partir du 2 janvier 2025.
Jassy a ajouté qu'Amazon prévoit de simplifier sa structure d'entreprise en réduisant le nombre de responsables afin de supprimer des couches et d'aplanir les organisations. Chaque organisation de l'équipe S devra augmenter le ratio entre les contributeurs individuels et les managers d'au moins 15 % d'ici la fin du premier trimestre 2025. Les contributeurs individuels sont des employés d'Amazon qui ne gèrent généralement pas d'autres membres du personnel.

Il a indiqué que chaque équipe réexaminera sa structure dans le cadre du processus et qu'il est possible qu'elle identifie les rôles qui ne sont plus nécessaires. Tout changement ou ajustement sera annoncé au niveau de l'équipe. Jassy a expliqué qu'Amazon procédait à ces changements pour renforcer sa culture d'entreprise et s'assurer qu'elle resterait flexible. À la suite de ce mémo, les actions d'Amazon ont baissé dans les échanges de l'après-midi.

Amazon a rapidement augmenté ses effectifs pendant la pandémie avant que Jassy ne prenne les rênes et n'institue des réductions généralisées de coûts. Au deuxième trimestre, Amazon comptait 1,53 million d'employés après des licenciements, soit une croissance de 5 % seulement par rapport à l'année précédente. À titre de comparaison, la main-d'œuvre d'Amazon a augmenté de 14 % pour atteindre 1,52 million d'employés au deuxième trimestre 2022.

L'impact potentiel de cette décision sur les employés et Amazon lui-même

Cette décision a suscité des critiques acerbes à l'égard d'Amazon et de son PDG. Certaines personnes affirment qu'ils ont du mal à saisir le bien fondé des ordres de retour au bureau, car leurs emplois peuvent s'exercer entièrement à distance. D'autres estiment que les ordres de retour au bureau sont le fait d'investisseurs de la Tech qui ont aussi des parts dans l'immobilier. « Je me demande quels investisseurs en immobilier d'entreprise (qui détiennent probablement aussi des parts considérables dans ces entreprises) tirent les ficelles », a écrit un critique. Pour d'autres, il s'agit d'une tentative visant à réduire les effectifs.


« Ils veulent dire qu'ils procèdent à des licenciements. L'année dernière, mon employeur s'est montré très strict en matière de retour au bureau, insistant sur la nécessité de passer trois jours au bureau et de licencier les travailleurs à distance. Environ neuf mois plus tard, il a abandonné cette politique et a réembauché 75 % des mêmes travailleurs à distance qu'il avait licenciés et auxquels il avait accordé une année d'indemnités de licenciement », note un critique.

Certains experts du travail affirment que la suppression du travail à distance par les entreprises pourrait entraîner une désaffection des employés, car depuis la pandémie, de nombreux salariés en sont venus à dépendre de la flexibilité offerte par le travail à domicile, au moins une partie du temps. Sur LinkedIn, l'historien de l'économie Dror Poleg a également émis l'hypothèse que la nouvelle politique d'Amazon vise à pousser certains employés à quitter l'entreprise.

« Les entreprises utilisent les ordres de retour au bureau lorsqu'elles veulent réduire leurs effectifs. Le moyen le plus simple de licencier des employés est donc de les forcer à retourner au bureau », a-t-il déclaré. Selon un rapport du New York Times, un certain nombre de travailleurs d'Amazon sont consternés par la convocation à retourner au bureau. Le rapport indique que beaucoup ont exprimé leur mécontentement dans un canal de messagerie interne.

« La situation dans son ensemble est très déprimante et démotivante, c'est le moins que l'on puisse dire », peut-on lire dans l'un des messages, selon le rapport. Par ailleurs, certains analystes ont souligné qu'il n'est pas surprenant qu'Amazon, qui a toujours appliqué des règles plus strictes que ses homologues à sa main-d'œuvre d'entreprise, soit à l'avant-garde du retour au bureau. Le géant de Seattle a notamment combattu le désir des employés de syndiquer.

Au fil des ans, Amazon a évité les campus d'entreprise cossus et les avantages somptueux pour les employés, courants dans les entreprises technologiques, tout en donnant aux directeurs des objectifs d'attrition concernant le nombre de personnes qui devraient quitter leurs équipes. Ainsi, la simplification de la structure d'entreprise annoncée par le PDG dans son mémo interne de lundi fait craindre de nouveaux licenciements massifs dans les semaines à venir.

Un site interne destiné aux employés d'Amazon, consulté par le New York Times, indique que l'assiduité sera contrôlée au moyen de badges d'entreprise et que les employés devront retourner au bureau même s'il n'y a pas beaucoup de membres de leur équipe sur place. L'entreprise s'efforce de rendre les salles de conférence plus accessibles et ajoute environ 3 500 « cabines téléphoniques » dans les bureaux afin d'accueillir les employés supplémentaires.

Certains dirigeants font marche arrière face à la révolte des travailleurs

De nouveaux rapports indiquent que les dirigeants d'entreprises font marche arrière face à la révolte des travailleurs après avoir tenté en vain d'imposer le retour au bureau. Selon une analyse de Flex Index, seulement 3 % des entreprises imposent actuellement des ordres stricts de retour au bureau à temps plein. Cette proportion a considérablement diminué par rapport à l’année dernière, où 8 % des organisations appliquaient ces politiques. Les PDG semblent reconnaître la nécessité de flexibilité et de choix pour leurs employés. Ces derniers ignorent de plus en plus les ordres de retour au bureau et démissionnent.

Les travailleurs sont clairs sur le sujet : « le travail au bureau à temps plein n'est plus compatible avec leur mode de vie, et il n'est pas non plus nécessaire pour produire une meilleure version de leur travail ». Selon une étude du cabinet McKinsey, 80 % des salariés interrogés se disent satisfaits du télétravail et 41 % se disent plus productifs qu’avant. Les répondants expliquent en effet télétravail offre de nombreux avantages, tels que la réduction des temps de trajet, la flexibilité des horaires, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ou encore la réduction des coûts liés aux locaux et aux déplacements.

Face à ce constat, certains employeurs ont adopté une politique de télétravail permanente ou hybride, qui combine des jours en présentiel et des jours à distance. C’est le cas par exemple de Facebook, Shopify ou encore Microsoft. Ces entreprises considèrent le télétravail comme un avantage concurrentiel pour attirer et fidéliser les meilleurs talents, notamment dans le secteur du numérique où la demande est forte et l’offre limitée, un marché très tendu.

Le rapport de Flex Index a révélé que 79 % des 2 670 entreprises interrogées proposent un mode de travail flexible en 2024, soit une légère augmentation par rapport aux 75 % d’entreprises en 2023. La plupart des entreprises semblent également accorder plus de choix à leurs employés en matière de politiques de travail. Selon le rapport, plus de la moitié (56 %) des entreprises interrogées ont également adopté un modèle de « choix de l’employé » en 2024.

Il s'agit d'une forme de politique de présence au bureau qui permet aux membres du personnel de façonner leurs arrangements de travail en fonction de leurs besoins individuels. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 38 % d’entreprises utilisant le même modèle en 2023, ce qui en fait désormais la politique la plus populaire parmi les entreprises. Cette approche favorise le maintien d'un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle tout en favorisant la productivité.

En revanche, seuls 18 % des entreprises appliquent un « modèle hybride structuré » dans lequel elles imposent les jours où leurs employés doivent se rendre au bureau. Les modèles entièrement à distance sont également en baisse. Flex Index a constaté que seulement 23 % des entreprises ne proposent pas de lieu physique pour que les employés puissent se rendre en personne. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 37 % en 2023.

Certaines entreprises ont été vivement critiquées pour leur gestion des politiques de retour au bureau. Dell Technologies, par exemple, a menacé de refuser les promotions ou les changements de poste aux employés refusant de revenir au bureau. Cette approche a suscité une réaction majeure de la part de la main-d’œuvre, montrant ainsi l’importance de la communication et de la compréhension mutuelle.

Source : mémo interne du PDG d'Amazon, Andy Jassy

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Avatar de d_d_v
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 19/09/2024 à 9:18
Guignolesques, ces articles à répétition concernant le retour au présentiel. Effectivement, quand tu dois te lever 1 heure plus tôt pour te taper 1 heure dans les embouteillages, et perdre 1 heure pour rentrer, tu dois être vachement productif dans ton open-space bruyant dans lequel tu es obligé de travailler avec un casque
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