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Des anciens employés de Google affirment que les licenciements pour avoir protesté contre un contrat avec Israël étaient illégaux.
Ils ont déposé une plainte auprès du NLRB, l'office américain du travail

Le , par Stéphane le calme

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Dans un développement récent qui soulève des questions sur la liberté d’expression et les droits des travailleurs dans l’industrie technologique, un groupe d’anciens employés de Google affirme avoir été licencié de manière illégale pour avoir protesté contre un contrat controversé entre Google et le gouvernement israélien. Les employés concernés ont participé à des manifestations internes contre le Projet Nimbus, un contrat lucratif qui prévoit la fourniture de services de cloud et d’intelligence artificielle à Israël. Selon les manifestants, ce contrat, d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, serait utilisé de manière préjudiciable dans le cadre du conflit israélo-palestinien

Un groupe de travailleurs de Google, filiale d'Alphabet Inc., a déposé une plainte auprès de l'office américain du travail, affirmant que l'entreprise technologique a licencié illégalement une cinquantaine d'employés pour avoir protesté contre son contrat d'informatique dématérialisée avec le gouvernement israélien.

La plainte d'une page déposée lundi en fin de journée auprès du National Labor Relations Board (NLRB) des États-Unis allègue qu'en licenciant les travailleurs, Google a porté atteinte à leur droit de revendiquer de meilleures conditions de travail, conformément à la législation américaine sur le travail. Le National Labor Relations Board est une agence fédérale indépendante qui protège les droits des employés du secteur privé à s'associer, avec ou sans syndicat, pour améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail.

Un avocat des travailleurs a déclaré dans la plainte que Google « a exercé des représailles à l'encontre d'environ 50 employés » en les licenciant ou en les mettant en congé administratif. Le mois dernier, Google a déclaré avoir licencié 28 employés pour avoir organisé des manifestations dans ses bureaux à New York et à Sunnyvale, en Californie.

Les actions de Google, a écrit l'avocat des travailleurs, étaient « en réponse à leur activité de concert protégée, à savoir la participation (ou la participation perçue comme telle) à une manifestation pacifique et non perturbatrice qui était directement et explicitement liée à leurs conditions de travail ».

Google parle de dégradation de biens publiques, un argument très vite réfuté

Dans une déclaration aux médias, un porte-parole de Google a avancé que ce comportement était « totalement inacceptable » : « Il s'agit d'un cas très clair d'employés qui perturbent et occupent des espaces de travail, et qui font en sorte que d'autres employés se sentent menacés et en danger », a déclaré le porte-parole. « Nous avons soigneusement confirmé et reconfirmé que chaque personne dont l'emploi a été supprimé était directement et définitivement impliquée dans les perturbations à l'intérieur de nos bâtiments. »

Dans une note interne datée du 17 avril, Google a déclaré que les manifestants avaient occupé des bureaux et dégradé des biens de l'entreprise : « Un tel comportement n'a pas sa place sur notre lieu de travail et nous ne le tolérerons pas », a écrit l'entreprise.

Cependant, le groupe No Tech for Apartheid, qui a organisé les manifestations, soutient que les sit-in étaient pacifiques et que les employés n’ont ni endommagé de propriété ni menacé d’autres travailleurs. « Cette excuse pour éviter de nous confronter directement à nos préoccupations et tenter de justifier ses licenciements illégaux et de représailles est un mensonge », a déclaré le groupe, accusant Google de valoriser davantage son contrat avec le gouvernement israélien que le bien-être de ses employés. Les travailleurs avaient exprimé leur désaccord avec le projet Nimbus, un contrat de 1,2 milliard de dollars conclu entre Google et Amazon pour fournir des services d'intelligence artificielle et de cloud computing à Israël.

Mais Google a déclaré aux médias le mois dernier que le travail de l'entreprise n'était pas orienté vers des projets militaires hautement sensibles ou classifiés concernant les armes ou les services de renseignement : « Nous avons été très clairs sur le fait que le contrat Nimbus concerne des charges de travail exécutées sur notre cloud commercial par des ministères du gouvernement israélien, qui acceptent de se conformer à nos conditions de service et à nos règles d'utilisation acceptable », a déclaré un porte-parole de Google.


Un projet cloud très critiqué

Le contrat a suscité la réprobation et la condamnation des actionnaires des entreprises et de leurs employés, qui craignent que le projet ne conduise à de nouvelles violations des droits de l'homme des Palestiniens dans le contexte de l'occupation en cours et du conflit israélo-palestinien. Plus précisément, ils s'inquiètent de la manière dont la technologie permettra une surveillance accrue des Palestiniens et la collecte illégale de données les concernant, et facilitera l'expansion des colonies illégales d'Israël sur les terres palestiniennes.

Ariel Koren, qui travaillait comme responsable marketing pour les produits éducatifs de Google et s'opposait ouvertement au projet, s'est vu imposer un ultimatum : déménager à São Paulo dans les 17 jours ou perdre son emploi. Dans une lettre annonçant sa démission à ses collègues, Koren a écrit que Google « réduit systématiquement au silence les voix palestiniennes, juives, arabes et musulmanes qui s'inquiètent de la complicité de Google dans les violations des droits de l'homme des Palestiniens, au point d'exercer des représailles formelles contre les travailleurs et de créer un environnement de peur », reflétant son point de vue selon lequel l'ultimatum était une mesure de représailles pour son opposition au projet et son organisation contre celui-ci.

La pétition No Tech For Apartheid a recueilli 96798 signatures, qui « répond à l'appel de plus de 1000 travailleurs de Google et d'Amazon à se soulever contre le contrat, connu sous le nom de Projet Nimbus » et « exige qu'Amazon et Google cessent de faire des affaires avec l'apartheid israélien et d'alimenter le bombardement génocidaire des Palestiniens à Gaza ».


Dans une lettre ouverte, les travailleurs de Google ont écrit :

[QUOTE]Nous sommes des employés musulmans, palestiniens et arabes de Google, rejoints par des collègues juifs antisionistes. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la haine, aux abus et aux représailles dont nous sommes victimes sur notre lieu de travail en ce moment.

Alors que nous pleurons la perte continue et incessante de vies palestiniennes innocentes, y compris celles de nos proches, notre chagrin collectif est exacerbé par les campagnes de haine, d'abus et de représailles au sein de Google. Les Palestiniens ont été publiquement traités d'"animaux" sur les plates-formes de travail officielles de Google, tandis que les dirigeants sont restés les bras croisés[...].

L'autorisation par la direction de Google de commentaires déshumanisants et racistes à l'encontre des Palestiniens en tant que peuple sur les plates-formes de travail officielles de Google. Par exemple, les appels sincères de Googlers à faire des dons à une organisation caritative parrainée par Google pour fournir de la nourriture et des médicaments aux habitants de Gaza ont été accueillis par de nombreux commentaires déshumanisant les habitants de Gaza, les qualifiant d'"animaux", ne tenant pas compte de leur situation critique et appelant les Googlers à boycotter les opérations de secours aux civils en raison du fait que les écoles et les hôpitaux palestiniens étaient utilisés à des fins de "terrorisme".

Des responsables de Google ont utilisé leur rang de manière inappropriée pour interroger, dénoncer et tenter de faire licencier des Googlers musulmans, arabes et palestiniens qui expriment leur sympathie pour le sort du peuple palestinien assiégé. Par exemple, un responsable de Google s'est entretenu avec plusieurs employés musulmans de Google pour leur demander s'ils soutenaient le Hamas et s'ils niaient que le Hamas était responsable de la crise humanitaire en Israël-Palestine. Des cadres partageant les mêmes idées ont affiché la nécessité de "se soutenir[/...]...
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 12:34
ca fera du boulot pour d'autres
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Avatar de d_d_v
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/05/2024 à 9:11
Google reste ferme sur sa position : le lieu de travail n'est pas un champ clos pour les luttes politiques, idéologiques, littéraires
Marrant de la part d'une entreprise qui fait la promotion du wokisme, du transgenrisme, adepte de la religion du vaccin (censure de tous les "complotistes" dont la fermeture des chaînes youtube qui osaient mettre en doute l'efficacité des "vaccins", etc.
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 14:55
J'ai rien contre la Palestine mais voir des américains refuser de travailler pour Google à cause d'Israël et de la Palestine alors qu'eux même vivent dans le pays de la guerre permanente, qui se trouve aussi être le pionnier de la surveillance généralisée, c'est un peu l'hopital qui se fout de la charité
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 15:27
Citation Envoyé par Jules34 Voir le message
J'ai rien contre la Palestine mais voir des américains refuser de travailler pour Google à cause d'Israël et de la Palestine alors qu'eux même vivent dans le pays de la guerre permanente, qui se trouve aussi être le pionnier de la surveillance généralisée, c'est un peu l'hopital qui se fout de la charité
et je ne comprends pas d'ou vient cette sur enchère avec la Palestine.
Ok c'est triste ce qui se passe dans cette région du monde, mais c'est pareil en ukraine, en arménie, éthiopie, yémen, myanmar, syrie, le sahel, l'afganistan et tant d'autres...

Aller un meeting de la gauche c'est allé à une élection palestinienne, pour rentrer dans une fac faut pas être juif et soutenir la Palestine, ça devient n'importe quoi cette histoire.
Bien que les usa soit surement les seuls a pouvoir calmer le jeu, je vois pas en quoi ces protestations font faire fléchir Joe. Voter Trump peut être lui n'aime pas la guerre mais je vois mal ces gens voter pour Trump
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Avatar de Leruas
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 18:11
Google recrute autant d'étudiants en science-po, histoire, sociologie que cela ?
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/01/2025 à 14:58
A relier avec le récent investissement de NVIdia de 500 millions de $ dans un nouveau laboratoire israélien de recherche sur l'IA...

Avec la guerre ils ont eu l'occasion de tester pleins de trucs qu'on croirait sorti d'un mauvais film :
- Analyse d'énormes volumes de données de remontée d'image issus de tout ce qu'ils peuvent attraper (satellite/frone/webcam/selfie sur réseau sociaux etc etc) pour rechercher par IA un type spécial de tissus que les militants du hamas utilisent pour enterrer des armes mais aussi je pense pour identifier des militants du hamas.
- Prédire la probabilité pour qu’un Palestinien soit membre du Hamas avec l'IA LAVENDER.
- L'IA HASBORA (évangile en français...) génère des listes de cibles potentielles H24:
Ainsi que l'expliquait il y a quelques mois l'ancien chef d'état-major Aviv Kochavi, le programme Habsora avait été utilisé pour générer une centaine de cibles par jour, dont la moitié avaient effectivement été engagées. Il rappelait, à titre de comparaison, que jusqu'alors une cinquantaine de cibles étaient identifiées chaque année dans les territoires palestiniens. Alchemist facilite les ripostes en cas d'attaque visant le territoire israélien; Depth of Wisdom cartographie les sols et les sous-sols de la bande de Gaza (pour repérer les tunnels du Hamas); Habsora définit les cibles les plus pertinentes; tandis que Fire Factory génère en temps réel des plans de frappe par avions et par drones, en fonction du type de cible. C'est grâce à ces technologies de pointe que l'armée israélienne est désormais capable de frapper plusieurs centaines de cibles par jour.
Ils ont une sacrée longueur d'avance car ils peuvent mettre en production assez rapidement toute les saloperies idées qu'ils ont sans trop avoir peur de représailles, ils ont après tout l'alibi "parfait".

Ma peur c'est que dans dix ans c'est pour la société civile et on aura un drone à chaque feu rouge et Israël et les Américains seront les leaders occidentaux de cette technologie, que nos dirigeants achèteront à prix d'or pour faire taire la "haine illégale" en union européenne fédérale, qui aura décrété un blocus commercial de 1 000 ans contre la Chine et la Russie

Le respect des droits humains devrait-il primer sur les opportunités économiques pour des contrats de cette ampleur ?
Il y a cette phrase en théologie qui résume bien le problème : ce que l'homme peut, il le fait... malheureusement. Mais j'ai du mal à comprendre comment à terme les juristes vont faire pour faire s'accorder ces nouvelles machines à tuer avec le premier des droits humain, le droit à la dignité.
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