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« Déménagez près des hubs ou quittez l'entreprise » : Amazon crée la polémique avec sa politique de retour au bureau
Qui s'accompagne d'une clause de « démission volontaire » en cas de refus

Le , par Stéphane le calme

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Amazon demande aux employés de se rapprocher du bureau central (“hub”) de leurs équipes individuelles. Ceux qui refusent devront soit trouver une nouvelle équipe, soit quitter l’entreprise par une « démission volontaire ». La nouvelle politique a surpris certains employés, surtout ceux qui ont été embauchés en virtuel ou qui ont déménagé dans des lieux éloignés pendant la pandémie. Certains ont vu leurs offres d’emploi annulées ou retirées.

Amazon demande à certains employés de son siège social de déménager dans d’autres villes dans le cadre de sa politique de retour au bureau, qui impose aux travailleurs d’être au bureau trois jours par semaine. Un porte-parole d’Amazon a confirmé vendredi que des déménagements avaient lieu, mais n’a pas commenté les rapports de plusieurs médias selon lesquels la grande enseigne de la technologie exigeait que certains employés de petits bureaux déménagent vers des bureaux principaux situés dans des villes plus grandes. Amazon n’a pas fourni de détails sur le nombre d’employés qui devront déménager.

Les déménagements représentent une escalade des efforts de la société pour ramener les travailleurs au bureau. En février, Amazon a introduit une nouvelle politique qui obligerait les travailleurs à être au bureau trois jours par semaine. La politique est entrée en vigueur en mai, provoquant la protestation de centaines d’employés du siège social devant le siège de la société à Seattle. Amazon avait auparavant permis aux chefs d’équipe de déterminer comment leurs équipes travaillaient.

Amazon a déjà supprimé 27 000 emplois au cours des derniers mois.


Un ultimatum donné aux employés

La nouvelle politique d’Amazon s’inscrit dans le cadre de son plan de retour au bureau, annoncé en février dernier par le PDG Andy Jassy. Ce dernier a assuré avoir pris sa décision de ramener les travailleurs après avoir observé ce qui fonctionnait pendant la pandémie. Entre autres choses, il a déclaré que l’équipe de direction avait observé comment le personnel se comportait et avait parlé aux dirigeants d’autres entreprises. Il a déclaré qu’ils avaient conclu que les employés avaient tendance à être plus engagés en personne et à collaborer plus facilement.

Il a également précisé que chaque équipe aurait un “hub” assigné, c’est-à-dire un bureau central où la majorité des membres devraient se rendre.

Or, certains employés ont découvert récemment que leur “hub” se situait dans une ville ou un pays différent de leur lieu de résidence actuel. C’est le cas, par exemple, d’un manager qui a déclaré des hubs à Seattle, New York, Houston et Austin pour son équipe, selon un message Slack obtenu par Insider. Ceux qui ne souhaitent pas se rapprocher de l’un de ces hubs devront soit trouver une nouvelle équipe qui leur permette de rester dans leur ville, soit quitter l’entreprise par une « démission volontaire ».

Cette mesure a provoqué la colère et l’incompréhension de nombreux salariés, qui se sentent trahis par leur employeur. Certains ont vu leurs offres d’emploi annulées ou retirées, alors qu’ils avaient été embauchés en virtuel ou qu’ils avaient obtenu l’autorisation de déménager dans un autre pays pendant la pandémie. D’autres craignent pour leur avenir professionnel et personnel, s’ils doivent choisir entre abandonner leur famille, leurs amis ou leur logement, ou renoncer à leur poste chez Amazon.

Une remise en cause de la culture d’innovation d’Amazon

Au-delà du mécontentement des employés concernés, la politique de « démission volontaire » d’Amazon soulève aussi des interrogations sur la culture d’innovation de l’entreprise. En effet, Amazon doit une grande partie de son succès à sa capacité à investir dans des projets ambitieux et visionnaires, qui ne génèrent pas forcément des bénéfices immédiats, mais qui lui permettent de se positionner comme un leader dans des secteurs variés, comme le cloud, la publicité ou les assistants vocaux.

Or, certains employés se demandent si Amazon va continuer à encourager et à soutenir ces initiatives, ou s’il va privilégier les équipes qui apportent des revenus directs ou qui sont considérées comme « les plus sûres ». Un manager senior chez Amazon depuis plus de 10 ans a confié à Recode que cette situation était « très dommageable pour l’esprit "Penser grand" et "Inventer et simplifier" de cette entreprise ». Ces deux expressions font partie des 16 principes de leadership qui sont censés guider le travail chez Amazon.

Face à la polémique, le porte-parole d’Amazon, Brad Glasser, a déclaré que la société fournirait des « avantages de réinstallation » aux travailleurs qui sont invités à déménager et qu’elle examinerait les demandes d’exception au cas par cas. « Il y a plus d’énergie, de collaboration et de connexions depuis que nous travaillons ensemble au moins trois jours par semaine, et nous l’avons entendu de la part de nombreux employés et des entreprises qui entourent nos bureaux », a déclaré Glasser dans un communiqué préparé. « Nous continuons à chercher les meilleurs moyens de rassembler plus d’équipes dans les mêmes lieux, et nous communiquerons directement avec les employés lorsque nous prendrons des décisions qui les affectent. »

Mais ces explications risquent de ne pas suffire à apaiser les tensions internes et à préserver la réputation d’Amazon sur le marché du travail.


Les entreprises de la tech multiplient leurs efforts pour faire revenir leurs travailleurs en présentiel

Meta

Meta, la maison-mère de Facebook, a également accentué ses efforts pour faire venir des travailleurs au bureau, avertissant que les employés actuellement affectés à un bureau doivent retourner au travail en personne trois jours par semaine à partir de septembre. Toutefois, un porte-parole de Meta a déclaré que la politique mise à jour n'était pas gravée dans le marbre et que les employés désignés comme travailleurs à distance seront autorisés à conserver leur statut à distance.

Salesforce

Salesforce, pour sa part, tente d'attirer le personnel dans les bureaux en proposant de faire un don de 10 $ à un organisme de bienfaisance local pour chaque jour où un employé revient au bureau du 12 juin au 23 juin, selon un message interne Slack rapporté.

Un porte-parole de Salesforce a déclaré : « Redonner est profondément ancré dans tout ce que nous faisons, et nous sommes fiers de présenter Connect for Good pour encourager les employés à nous aider à collecter plus d'un million de dollars pour les organisations à but non lucratif locales ».

Google s'oppose au télétravail à 100 %

Google exprime de plus en plus sa désapprobation des configurations de travail à distance, exprimant sa préférence pour la collaboration en face à face. Maintenant que plusieurs années se sont écoulées depuis que le personnel de bureau du monde entier a été contraint de travailler à domicile, de nombreuses entreprises révoquent les privilèges du 100 % télétravail et demandent à leurs employés de retourner au bureau, au moins certains jours de la semaine.

La directrice des ressources humaines de Google, Fiona Cicconi, a écrit un courriel aux employés le mois dernier, dans lequel il était indiqué que l'entreprise prévoyait de doubler le temps en présentiel estimant « qu'il n'y a tout simplement pas de substitut qui remplace efficacement la réunion en personne ».

« Bien sûr, tout le monde ne croit pas aux "conversations magiques dans les couloirs", mais il ne fait aucun doute que travailler ensemble dans la même pièce fait une différence positive », lit-on dans l'e-mail de Cicconi. « Beaucoup des produits que nous avons dévoilés à I/O et Google Marketing Live le mois dernier ont été conçus, développés et construits par des équipes travaillant côte à côte ».

Dans sa note, elle rappelle également aux employés qu'ils doivent venir au bureau trois jours par semaine s'ils ne sont pas déjà désignés comme distants et « qui sont constamment absents du bureau », précisant que les responsables peuvent tenir compte de leurs absences dans les évaluations de performances. Meta a récemment publié un avis similaire à ses employés.

Cicconi a même demandé aux travailleurs à distance déjà approuvés de reconsidérer leur situation : « Nous savons qu'un certain nombre de personnes sont passées au travail entièrement à distance pour de nombreuses bonnes raisons, car nous nous sommes tous adaptés à la pandémie. Pour ceux qui vivent à distance et à proximité d'un bureau Google, nous espérons que vous envisagerez de passer à un horaire de travail hybride. Nos bureaux sont l'endroit où vous serez le plus connecté à la communauté Google. À l'avenir, nous n'examinerons les nouvelles demandes de travail à distance que par exception. »

Aux États-Unis, l'entreprise vérifiera périodiquement si les employés adhèrent à la politique de présence au bureau à l'aide des données des badges, et les dirigeants examinent actuellement les exigences locales à mettre en œuvre dans d'autres pays, indique l'un des documents. Si les travailleurs ne suivent pas la politique après une période prolongée, les ressources humaines communiqueront avec eux sur les « prochaines étapes ».

À l'avenir, a déclaré Cicconi, le nouveau travail entièrement à distance ne sera accordé que « par exception uniquement »

Source : lettre interne Amazon

Et vous ?

Que pensez-vous de la politique de « démission volontaire » d’Amazon ?
Si vous étiez employé chez Amazon, accepteriez-vous de déménager près du hub de votre équipe ou de quitter l’entreprise ?
Selon vous, cette politique va-t-elle nuire à la culture d’innovation d’Amazon et à sa réputation sur le marché du travail ?
Avez-vous déjà été confronté à une situation similaire dans votre carrière ? Si oui, comment l’avez-vous vécue ?
Quels conseils donneriez-vous aux employés d’Amazon qui sont affectés par cette politique ?

Voir aussi :

Les entreprises qui exigent une présence à temps plein au bureau peinent à recruter des employés, d'après un récent sondage qui relance le débat sur les avantages et les inconvénients du télétravail

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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/08/2023 à 14:05
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Ces candidats, ces postulants, mon groupe n'en veut pas. Nous cherchons des vrais talents qui ont une volonté orientée de s'impliquer dans la vie de la société, qui ne se limite pas seulement à son petit espace de vie et de confort, mais qui pense aux conséquences de son travail sur les collègues qui ne sont pas dans le même service et qui dépendent de son travail.
Donc, en conclusion, vous ne cherchez pas de «talent» particulier mais des personnes assez malléables pour répondre à vos exigences - ce qui demande essentiellement de l'abnégation mais pas particulièrement de «talent».
13  1 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 7:05
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Je suis un de ces dirigeants qui ne privilégie pas le télétravail. Et oui, notre groupe a du mal à recruter, nous sommes obligés de nous passer de candidats qui arrivent avec cette condition de télétravail avant même de connaître les enjeux du poste proposé.
Ces personnes ont raison, si pour elles le télétravail est important, cette condition passe avant les enjeux du poste.
Il vaut mieux commencer par ça :
- Quelle est votre politique de télétravail ?
- Nous n'en proposons pas.
- Très bien, nous pouvons nous arrêter là, votre entreprise ne m'intéresse pas.

Pourquoi le candidat devrait perdre plus de temps ?

Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
  • L'échange spontané au détour d'un blague bien placée, d'un café ou d'une clope pour ceux qui fument. Personnellement, cela n'engage que moi ce commentaire, le télétravail permet peut-être de le faire en lançant un meeting spontané; mais tout cela me paraît bien artificiel.
On ne parle pas de télétravail à 100%.
On parle de télétravail 1, 2 ou 3 jours par semaine, donc il y a aura toujours beaucoup de présence physique au bureau.

Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Si votre priorité et vos arguments sont l'équilibre vie perso / vie pro, la soi distante productivité augmentée, vous ne faites qu'évoquer des exigences personnelles qui n'ont aucune implication dans la vie de la société pour laquelle vous travaillez et pour laquelle elle vous verse un salaire en conséquence de vos choix.
Tous les candidats qui ont refusé de travailler pour votre entreprise ont raison.
Les exigences personnelles sont plus importantes que l'entreprise.

Ça ne sert à rien de sacrifier sa vie pour son travail, on l'a vu avec les employés de Google, Amazon, Méta, Microsoft, etc, parfois il y a des plans de licenciements massifs et c'est "Am stram gram" pour savoir qui est viré.
Des travailleurs étaient très bien évalué, l'entreprise était très satisfaite de leur travail, et hop viré !
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 16/01/2024 à 22:37
Citation Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ Voir le message
5 000 km de distance, quasiment du Pacifique à l'Atlantique, 2 heures de décalage horaire...
Austin, le Texas, ses fusils, ses rednecks...
Où est le problème ?
San Diego = une ville de l'état de Californie qui est un des états américains ayant les impôts et taxes les plus élevés des USA

Austin = une ville de l'état du Texas qui se caractérise pas l'absence complète de tout impôt ou taxe concernant les entreprises installées sur son sol

Où est le problème? Ben, il y en a plus... Apple a résolu le problème: Préserver son bénéfice

Quand à ses employés, ce n'est pas un problème, juste une gène passagère...
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 9:43
"Ce qui demande essentiellement de l'abnégation" : c'est une qualité, en effet. En tant que qualité morale et de vertu sans aller jusqu'au sacrifice de soi-même. Nous avons tous du y faire face lors de la crise sanitaire : infirmier(e)s, médecins, personnels de secours, pour la partie santé. Transporteurs, grande distribution, et services essentiels à la continuité sociale. Toutes ces personnes ont bien fait preuve d'abnégation, nous les avons remerciés, applaudis. Ont-ils reçu en retour ce qu'ils ont investis? Sans doute pas, j'en conviens. Mais notre débat ne porte pas sur ce sujet.
A vrai dire je ne suis absolument pas d'accord que ce soit hors sujet, je dirais même que c'est le coeurs du problème.

Les gens demandent de l'équilibre aujourd'hui dès l'ébauche du contrat. Pourquoi ? Parce qu'ils savent très bien ce qui c'est passé pour la génération avant eux et ce qui se passe encore aujourd'hui, à savoir une abnégation pas récompensé.

A cause de tout ça, il y a littéralement un défaut de confiance entre employé / employeur, en conséquence, les employés vont exiger des conditions brutes dans le contrat plutôt que faire confiance à un employeur qui "demande de l'abnégation mais promet de ne pas en abuser".

De fait vous ne subissez pas nécessairement de soi disant "mauvais profils" mais des profils qui réagissent avec la vision d'un employeur forgé dans un contexte de décennies de personnes exploités et jeter après usage.

Et pour info, je ne fais pas de télétravail. Par empathie par les autres ? Non, simplement c'est pas pour moi, du coup c'est parfaitement égoïste.
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Avatar de grunk
Modérateur https://www.developpez.com
Le 24/01/2024 à 7:41
C'est évident qu'une politique de télétravail adaptée avec des personnes consentantes c'est au moins aussi efficace qu'une politique sur site adaptée.
On y gagne alors en confort de vie et souvent en productivité.

Là où ça ne marche pas c'est quand on veux appliquer au télétravail les méthodes qu'on croyais efficace avant , du genre micro management , glorification du presenteisme, etc ...
On ajoute a ça des profils qui ont besoin de ce management (vous savez ce collègue qui branle plus rien dès que le chef est plus là) et c'est la recette de l'échec.

Je crois au 100% télétravail puisque je le pratique mais j'ai plus de mal a croire qu'une entreprise traditionnelle arrive à se transformer complètement sans douleurs
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Avatar de AoCannaille
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 09/08/2023 à 11:57
Pour ma part, tant que les entreprises restent aussi ingrates vis à vis des employés et ne s'engagent pas dans le bien être de l'employé, je ne vois pas pourquoi les employés s'engageraient dans la vie de l'entreprise.

Pour les entreprises on reste un numéro, une charge, dont on se débarassera dés que l'occasion se présente. En informatique c'est encore pire, on est considéré comme remplaçable en un claquement de doigts, ce qui n'est pas tout à fait vrai, mais qui n'empêche pas d'être remplacés pour autant. Les entreprises les plus regardantes éviteront de virer mais mettront dans un placard en attendant que l'on y crève ou que l'on prenne la porte de nous même.

Je ne parle même pas des fameuses "perspectives d'évolutions" qui ne sont qu'une mise ne concurrence avec nos collègues, déclenchant un environnement malsain où ceux qui ont les dents qui rayent le parquet marchent sur les autres et s'entretuent pour des titres pompeux qui justifient un salaire plus élevé. Pourtant, plus on monte, moins on produit, donc moins on rapporte à l'entreprise...

Je ne vois vraiment pas pourquoi on attendrait de moi, productif de l'entreprise, d'être disponible pour m'engager dans ce monde de loups au dessus. Ma santé mentale vaut mieux que les bénéfices d'une entreprise.
9  2 
Avatar de fredinkan
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/08/2023 à 16:23
Citation Envoyé par Plume-Noire Voir le message
Pour en revenir au débat initial, vous opposez deux concepts qui ne sont pas compatibles entre eux pour pointer du doigt une politique de télétravail assumée par une entreprise qui tente d'établir une forme d'équité entre ceux qui peuvent télétravailler (équipes techniques de maintenance, ingénieurs, développeurs, DBA, etc.) et ceux qui, dans la même société, ne le peuvent pas (par exemple : des caissières, des opérateurs à quai de déchargement, manutentionnaires logistiques, etc.).
Pourtant, vous travaillez dans la même société, mais vous vous préoccupez de défendre votre privilège de télétravail en argumentant de la sorte, au détriment de vos collègues qui ne peuvent pas en bénéficier?
Et je profite également de réagir sur ce point, ayant une femme qui, de par son métier, se doit de travailler en présentiel.

D'un point de vue employé:

Le télétravail est maintenant vu comme un "avantage social":
Pour les couples vivant les deux cette expérience, il s'agit d'un très gros plus qui va certainement leur améliorer leurs condition de vie (santé et argent).
Pour les couples vivant avec un seul des deux ayant cet avantage, il est possible que le couple tente de se relocaliser plus près du travail de celui qui ne le peut pas. C'est également vu comme une amélioration de vie et sera
bénéfique géralement aux deux membres du couples.
Pour ces 2 cas, la fatigue diminuée (nous commençons d'ailleurs à avoir des statistiques là-dessus qui montrent que les télétravailleurs sont plus productifs car moins fatigués par les transports).

Les couples dont les deux membres doivent travailler en présentiel vont généralement avoir plus de mal à l'assumer, mais cela restera au même titre que pour tout avantage donné à un profil dans l'entreprise. Nous pouvons voir les cas des bonus à la réussite de projet ou ce genre d'artifices (qui ne marchent pas). Pour ces profils, il n'y aura pas de choix que d'avoir une "paix sociale" via un avantage qui sera vu comme équivalent (ou pas, avec les risques encourus)

D'un point de vue employeur:

Le problème du retrait du télétravail est le même que le retrait de tout "avantage social". Il s'agit d'une plus-value donnée à l'employée face à la concurrence. Le marché du travail reste un marché et si un profil compétent n'est pas satisfait de ce qu'il y gagne, il ira ailleurs. Personne ne peut l'en blâmer.

En travaillant sur la motivation, on peut réduire la pression induite par ce "nouvel avantage". Il peut incomber de cette façon, à l'employeur de leur donner un avantage spécifique à leur nécessiter de travailler en présentiel. Cet avantage ne devant pas être retiré de la rémunération d'un télétravailleur sous peine de les voir partir (comme dans le cas où on lui retire l'avantage du télétravail).

Le point est très difficile à juger et au vu de la difficulté des grands comptes à imposer ce retour au bureau, il est clair que personne n'a encore trouvé la solution "miracle" permettant de gérer ce point. Cela pourait être un excellent débouché pour une société de conseil
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 15/08/2023 à 16:11
Les dirigeants invoquant souvent le besoin d’une collaboration plus présentielle.
La collaboratrice, le collaborateur :
Je doute que votre vision puisse amener notre entreprise, vers l’expansion de son activité ainsi que de son chiffre d’affaire.

Le dirigeant : si vous n’êtes pas contente, content, de ma vision, traversez la rue !

Sincèrement.
Je reste fidèle à mon point de vue.
À mon analyse, que je ne suis pas le seul a constater.
Il y a des métiers, qui ne peuvent se faire en distanciel.
Il y a des métiers, qui peuvent se faire en distanciel.

Alors, pourquoi cette volonté absolue de présentiel , pour les métiers qui peuvent se faire en distanciel ?

Le choix, des employé(e)s, devrait être privilégié.
Présentiel.
Hybride
Distanciel .
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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/01/2024 à 17:08
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Apple aurait demandé à des dizaines d'employés de San Diego de déménager à Austin sous peine d'être licenciés, selon un rapport
2 000 km de distance, quasiment du Pacifique à l'Atlantique, 2 heures de décalage horaire...
Austin, le Texas, ses fusils, ses rednecks...
Où est le problème ?
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/06/2024 à 20:50
Les meilleurs trouvent plus facilement des postes mieux payés avec des meilleurs conditions de travail.
Les moins bon reste.

Ceux qui pantouflardes en attendant la retraite ne vont pas changer et le feront au bureau.
Ceux qui sont en démission silencieuse depuis des années ne vont pas changer non plus.
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