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Google fait l'objet d'une plainte antitrust déposée par un rival danois dans le domaine de la recherche d'emploi,
Le service "Google for Jobs" pourrait faire l'objet d'un examen de la part de l'UE

Le , par Bill Fassinou

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Le portail danois de recherche d'emploi en ligne Jobindex a porté plainte contre Google devant les régulateurs de l'Union européenne. Il allègue que la filiale d'Alphabet a profité de sa position dominante sur le marché de la recherche en ligne pour favoriser son propre service de recherche d'emploi. Les dirigeants de Jobindex estiment que l'entreprise a perdu 20 % du trafic de recherche d'emploi au profit du service de Google après son lancement au Danemark. La plainte pourrait relancer l'examen du service "Google for Jobs" par Margrethe Vestager, responsable de la lutte antitrust de l'UE.

Cela fait à peine 2 mois que Google a demandé à la deuxième plus haute juridiction européenne d'annuler une amende de 1,49 milliard d'euros infligée par les autorités antitrust de l'UE il y a trois ans pour avoir gêné ses rivaux dans le domaine de la publicité en ligne. Cette affaire est l'une des trois qui ont abouti à un total de 8,25 milliards d'euros d'amendes antitrust de l'UE sur le moteur de recherche. Dans sa décision de 2019, la Commission européenne a déclaré que Google avait abusé de sa position dominante pour empêcher les sites Web d'utiliser des courtiers autres que sa plateforme AdSense, qui fournissait des annonces de recherche.

La Commission a déclaré que les pratiques illégales se sont produites de 2006 à 2016. L'appel de Google doit encore être examiné par les autorités de l'UE, mais l'on apprend déjà que le leader mondial de la recherche est frappé par une nouvelle plainte pour abus de position dominante. Selon la plainte du danois Jobindex, Google a favorisé son propre service de recherche d'emploi, Google for Jobs, au détriment de ses concurrents qui existaient bien avant. Google for Jobs a été lancé en Europe en 2018, mais le service a été critiqué l'année suivante par 23 sites de recherche d'emploi qui ont porté l'affaire devant les autorités antitrust de l'UE.



Google for Jobs renvoie à des des offres d'emploi collectées auprès de nombreuses entreprises, ce qui permet aux candidats de filtrer, d'enregistrer et de recevoir des alertes sur les postes vacants, même s'ils doivent aller ailleurs pour postuler. Google place un grand widget pour cet outil en haut des résultats de recherche ordinaires sur le Web. Google a déclaré que le programme était ouvert à tout le monde. « Tout fournisseur d'emplois, petit ou grand, est en mesure de participer et les entreprises constatent une augmentation du trafic et des correspondances d'emplois grâce à cette fonctionnalité », a déclaré un porte-parole de Google.

Cependant, les critiques ont allégué qu'ils ont perdu des parts de marché après que le géant de la recherche en ligne a prétendument utilisé son pouvoir de marché pour pousser son nouveau service. C'est l'une des plaintes ayant valu à Google plus de 8 milliards d'euros d'amendes ces dernières années. Jobindex, qui faisait partie des 23 critiques formulées il y a trois ans, a déclaré dans sa nouvelle plainte lundi que Google avait détourné le marché danois hautement concurrentiel dans sa propre direction par des moyens anticoncurrentiels. Son fondateur et PDG, Kaare Danielsen, a déclaré que Jobindex avait subi d'importants "dégâts".

En effet, Danielsen a déclaré que Jobindex avait construit la plus grande base de données d'offres d'emploi au Danemark alors que Google for Jobs n'était entré sur le marché local que l'année dernière. Mais Jobindex aurait perdu 20 % de part de marché depuis. « Néanmoins, dans le court laps de temps qui a suivi l'introduction de Google for Jobs, au Danemark, Jobindex a perdu 20 % du trafic de recherche au profit des services inférieurs de Google. En plaçant ses propres services inférieurs en haut de la page de résultats, Google cache en fait aux chercheurs d'emploi certaines des offres les plus pertinentes », a déclaré Danielsen.

« Les recruteurs, à leur tour, peuvent ne plus atteindre tous les demandeurs d'emploi, à moins qu'ils n'utilisent les services d'emplois de Google. Non seulement cela entrave la concurrence entre les services de recrutement, mais cela porte directement atteinte au marché du travail, qui est le centre de toute économie », a-t-il ajouté. Jobindex a déclaré avoir constaté des exemples de parasitisme, certaines de ses propres offres d'emploi auraient été copiées sans son autorisation et commercialisées par le biais de Google for Jobs pour le compte de partenaires commerciaux de Jobindex. Il évoque des risques pour la vie privée des candidats et de ses clients.

Danielsen a exhorté la Commission européenne à ordonner à Google de mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles présumées, à infliger une amende à l'entreprise et à imposer des paiements périodiques pour garantir le respect des règles. De son côté, la Commission a déclaré qu'elle évaluerait la plainte de Jobindex conformément aux procédures standard. Cette plainte pourrait relancer l'examen du service Google for Jobs par Margrethe Vestager, responsable de la lutte antitrust de l'Union européenne. Il y a trois ans, Vestager avait déclaré qu'elle se penchait sur la question, mais elle n'a encore pris aucune mesure.

La plainte de Jobindex intervient également quatre ans après que Stepstone, le portail de l'emploi du groupe médiatique allemand Axel Springer, a déposé une plainte similaire contre Google. En outre, la plainte pourrait susciter l'intérêt de ses pairs, comme le site britannique de comparaison de prix Foundem, dont la plainte contre Google a incité de nombreux rivaux à se manifester et a déclenché une enquête de dix ans qui s'est soldée par une lourde amende pour Google. Toutefois, la plainte de Jobindex n'est pas la première poursuite à l'encontre de Google au sein de l'Union européenne depuis le début de l'année.

En février, le comparateur de prix suédois PriceRunner a poursuivi Google pour environ 2,1 milliards d'euros, affirmant que rien n'avait changé, même après que Google a été condamné à une amende de 2,42 milliards d'euros en 2017 pour avoir favorisé son propre service de comparaison de prix pour les achats. Au sein de l'Union comme en dehors, Google a été poursuivi à plusieurs reprises cette année pour toute une série de problèmes, allant de la pression exercée sur les fabricants de téléphones mobiles pour qu'ils favorisent ses propres applications à la distorsion des résultats de recherche sur Internet pour favoriser son service d'achat.

Google a été poursuivi en mars par un groupe de restaurants de Floride, aux États-Unis, alléguant que la société de technologie a créé des pages non autorisées pour capturer les commandes de nourriture plutôt que de les diriger vers le propre site du restaurant. Google utiliserait des tactiques « bait-and-switch » (en français « prix d'appel ») pour amener les clients à passer des commandes à emporter ou à récupérer via de « nouvelles pages Web non autorisées et de marque trompeuse », selon la plainte déposée au nom de Left Field Holdings, une entreprise de restauration qui gère Lime Franchises.

Le mois dernier, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a déposé une plainte contre Google pour atteinte à la vie privée. Le procureur a allégué que le moteur de recherche Google recueille des données sur les utilisateurs qui pensent pouvoir rester anonymes s'ils utilisent un mode de navigation privée. En réponse, Google a déclaré : « nous avons toujours intégré des fonctionnalités de confidentialité dans nos produits et fourni des contrôles robustes pour les données de localisation. Nous contestons fermement ces affirmations et nous nous défendrons vigoureusement pour rétablir la vérité ». La société a déclaré que la plainte était infondée.

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