Le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a insisté à plusieurs reprises pour que les employés retournent au bureau à temps plein, ne laissant aucun doute sur le fait qu'il considère le travail à distance comme une aberration. Mais le jour où le géant de la banque d'investissement a rouvert ses bureaux américains en février, après les avoir fermés pendant la vague Omicron, seulement 50 %, soit environ 5000 des 10 000 travailleurs du bâtiment, sont retournés à son siège de New York, malgré un préavis de plus de deux semaines. Le tableau chez Goldman Sachs se présente dans un contexte où les sondages révèlent une tendance pro télétravail importante.
La posture de Goldman Sachs sur la question travail à distance est aux antipodes de celle d’une entreprise comme Twitter dont les employés peuvent travailler à domicile pour toujours ou de là où ils se sentent le plus productifs et créatifs. Twitter rouvrira ses bureaux à partir de la mi-mars. L’entreprise était déjà l’une des rares sinon la seule à permettre à ceux de ses employés dont le poste le permet de rester en télétravail de façon permanente. Elle le réitère en quelque sorte dans le cadre de sa dernière sortie avec une précision supplémentaire : l’employé sera libre de choisir la formule qui lui convient.
Grosso modo, c’est l’approche hybride qui tend à s’imposer. Apple s’illustre en la matière avec le lancement d’un programme pilote de travail hybride avec 4 semaines de travail à distance maximum par an. Si l’entreprise s’arrime à la donne actuelle, elle montre néanmoins son penchant pour le travail en présentiel au bureau à propos duquel Tim Cook est d’avis qu’il « facilite la créativité et la productivité en comparaison au travail à distance. » « « Lorsque cette pandémie prendra fin, de nombreuses entreprises continueront à fonctionner en mode hybride. Le travail à domicile restera très critique », indique-t-il.
Quid des chiffres ?
Les nouvelles à propos du dispositif qui se met en place chez Google tombent dans un contexte où de récents sondages font état de ce que les travailleurs lancés sur la formule à distance ne veulent plus retourner au bureau. Les personnes en télétravail aiment de plus en plus cette formule et indiquent sans détour préférer continuer à domicile même si les craintes liées au coronavirus s’estompent. Le nombre de personnes qui citent les fermetures des bureaux pour cause de pandémie comme raison majeure de travailler à domicile est en baisse. C’est désormais plus une question de choix. C’est ce qui ressort d’un récent sondage sur un échantillon de 5889 travailleurs américains.Ce dernier - qui indique que des tiers optent pour le télétravail pour certains des ses avantages - fait suite à un autre selon lequel des travailleurs sont même prêts à accepter des réductions de salaire pour demeurer sur la formule.
Parmi ceux qui ont un lieu de travail à l'extérieur de leur domicile, 61 % déclarent désormais qu'ils choisissent leur domicile comme lieux d'exercice plutôt que leur lieu de travail. Un précédent sondage du Pew Research Center plus tôt dans la pandémie avait mis en avant une tendance inverse : 64 % indiquaient qu'ils travaillaient à domicile parce que leur bureau était fermé.
D’une étude à l’autre, les avantages mis en avant en faveur du volet télétravail reviennent : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement.
Cette publication fait suite à un sondage sur developpez.com qui a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. C’était une espèce de redite du positionnement des travailleurs de divers pays qui ont exprimé leur faveur à l’approche télétravail. Dans un contexte où les appels au travail en présentiel se multiplient, certains travailleurs lancés sur la formule télétravail se disent prêts à accepter des baisses de salaires pour poursuivre suivant cette approche. C’est ce qui ressort d’un sondage d’Ivanti selon lequel près de 50 % (d’un échantillon de 1000 travailleurs) le feraient.
Près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées dans le cadre de ce sondage déclarent qu'elles préféraient travailler à distance plutôt que d'être promues et près de la moitié (48 %) ont déclaré qu'elles accepteraient une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler de n'importe où. Pour confirmer la tendance, seuls 12 % des répondants ont déclaré vouloir retourner dans un bureau à temps plein à l'avenir.
Et vous ?
Que pensez-vous de ces tendances ? Sont-elles cohérentes avec la réalité dont vous êtes au fait ?
Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
Êtes-vous en télétravail ? Accepteriez-vous une diminution de votre salaire pour y rester après la pandémie ? Que pensez-vous de l’approche travail à distance de façon générale ?
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Dans un contexte où les employés en télétravail ne veulent plus du bureau
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Le , par Patrick Ruiz
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