Les calculateurs sont ouverts aux membres des équipes de travail d’une entreprise donnée ainsi qu’aux candidats placés en file d’attente. Les postulants et les tiers d’une entreprise désireux de passer en télétravail à temps plein négocient donc leurs salaires en connaissance de cause. Il leur suffit d'entrer les données individuelles dans le calculateur de rémunération et celui-ci propose une fourchette de rémunérations correspondant à la situation de la personne concernée. Celle-ci dépend de divers facteurs : lieu de résidence, niveau, devise, taux de change, etc.
Le travailleur a le choix : faire la navette entre le bureau et son domicile dans le cadre du travail en présentiel ou passer en télétravail à temps plein et voir son salaire diminuer. C’est en raison de la mise en œuvre de formules de ce type que des employés qui font le choix du travail à distance à temps plein peuvent se retrouver avec des baisses de salaires fonction de la distance entre leur bureau et le lieu à partir duquel ils sont en télétravail.
Grosso modo, l’idée pour les entreprises lancées sur ladite approche est de rémunérer les travailleurs en fonction de leur choix (télétravail) et des conditions salariales en vigueur dans leur région d’installation.
« GitLab s'efforce de payer à des taux locaux plutôt que de verser un salaire de San Francisco à tous les membres de l'entreprise, quel que soit leur lieu de travail. Si nous payons tout le monde au salaire de San Francisco pour leurs rôles respectifs, nos coûts de rémunération augmenteraient considérablement, et nous serions obligés d'embaucher beaucoup moins de personnes. Nous ne serions alors pas en mesure de produire autant que nous le souhaiterions. Si nous commencions à payer tout le monde au taux le plus bas possible, nous ne serions pas en mesure de retenir les personnes que nous voulons garder », commente GitLab.
Les tests sur l’approche se poursuivent dans un contexte où les travailleurs seraient prêts à faire de sérieux sacrifices. La récente enquête de Breeze y relative a porté sur 1000 adultes américains qui occupaient un emploi (ou en recherchaient un) pouvant être exercé entièrement à distance.
65 % des répondants ont déclaré être prêts à accepter une baisse de salaire de 5 % pour avoir la possibilité de travailler à distance à temps plein. Certaines personnes n'ont pas hésité à accepter une baisse de salaire encore plus importante, une sur sept se disant prête à renoncer à 25 % de son salaire pour pouvoir travailler à domicile pour toujours.
En moyenne, environ 45 % des personnes interrogées seraient prêtes à échanger certaines prestations d'assurance, telles qu'une assurance pour les yeux, les dents ou la santé, contre un travail à distance à plein temps. Les Américains interrogés ont également déclaré qu'ils seraient prêts à passer plus de temps au travail s'ils pouvaient le faire depuis leur domicile.
Sources : Reuters, Gitlab
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