La pandémie du coronavirus a bouleversé la façon de travailler de millions de personnes à travers le monde. En raison de cette dernière, Twitter a fait passer ses employés en télétravail de façon permanente, ce, même après la levée des restrictions en lien avec la pandémie de coronavirus. Est-ce un exemple à suivre ? Des travailleurs de divers pays expriment leur faveur à l’approche dans le cadre de sondages. En Europe, l’Allemagne entend même légiférer pour faire du télétravail un droit légal.
L’un des sondages les plus récents à propos de télétravail est celui de la firme Robert Half. Ce dernier fait état de ce que près de 34 % des professionnels américains lancés en télétravail préféreraient démissionner plutôt que de retourner au bureau à plein temps. La majorité (49 %) des participants au sondage (qui a porté sur un échantillon de plus de 1000 travailleurs) a exprimé sa faveur à une approche hybride.
Un sondage de Gartner publié à mi-parcours du mois de mars 2020 révèle que 88 % (d’un échantillon de 800) des organisations disséminées à travers le monde ont fait passer leurs employés en mode télétravail. C’est un changement d’habitude qui casse avec la norme en vigueur avant le début de la pandémie : le travail en présentiel sur un lieu de service. Désormais, l’adoption en masse du télétravail est envisagée par bon nombre d’observateurs comme l’un des changements phares du post-pandémique. Des sondages réalisés dans divers pays semblent leur donner raison ; du moins, pour ce qui est des souhaits des travailleurs pour le futur.
De façon ramassée en effet, la majorité des travailleurs de divers pays exprime sa faveur à rester en mode télétravail après la pandémie. C’est plus de la moitié des participants à une enquête de Zippia aux USA qui affiche ce positionnement. Pareil pour la France où presque deux travailleurs sur trois souhaitent davantage travailler à distance après la crise.
Sur les 500 Américains qui ont pris part à l’enquête de Zippia, plus de 51 % préfèrent demeurer en télétravail plutôt que de se rendre dans un bureau. Dans le dernier sondage de Deskeo qui prend en compte les retours de 2915 professionnels, 62 % des sondés expriment clairement leur envie de poursuivre avec le travail à distance après la pandémie. En fait, la dernière publication de Deskeo révèle comme un changement de mentalité. En effet, elle fait suite à un précédent sondage (réalisé sur le même panel) qui avait mis en avant le fait que 76 % des participants regrettaient leur bureau une semaine après le lancement du confinement en France.
« Notre premier sondage réalisé après quelques jours de confinement nous indiquait que les trois quarts (76 %) des Français en télétravail forcé regrettaient déjà leurs bureaux. Après quatre semaines d’expérimentation nationale du home office, les Français ont non seulement pris l’habitude de travailler de chez eux, mais ils voudront le faire plus souvent après le confinement », commente commente Frank Zorn, cofondateur de Deskeo.
Seuls 12 % des sondés dans la dernière enquête de Deskeo ne souhaitent pas changer leurs habitudes et attendent de retrouver leur ancien rythme de travail. L’enquête Zippia pour sa part a révélé que 32 % des participants US souhaitent retrouver le bureau.
Qu’on soit aux USA ou en France, les arguments mis en avant en faveur du télétravail par les tiers en confinement sont : les gains de productivité et de temps, ainsi que le calme. En effet, d’après Zippia, plus de 44 % des sondés disent être plus productif en mode travail à distance. Si Deskeo ne fait pas dans le détail avec un chiffre lié à la productivité, l’opérateur de bureau flexible présente un autre susceptible de justifier le lien entre productivité et télétravail. D’après l’entreprise française en effet, 27 % des participants à sa dernière enquête valorisent le fait de pouvoir travailler au calme pour plus de concentration. Quant à ce qui est du dernier avantage, 38 % des participants au sondage Deskeo apprécient plus le télétravail pour ceci qu’il évite de perdre du temps dans les transports.
Reste que ce sont les entreprises qui décident. Grosso modo, les avis à l’échelle globale sont mitigés quant à ce que le télétravail fera l’objet d’adoption en masse après la pandémie.
Une majorité des sondés (58,8 %) par Zippia pense que leur société ne sera pas favorable au télétravail. En revanche, 17,2 % pensent que leur entreprise sera plutôt totalement favorable.
Une majorité des sondés (55 %) par Deskeo pense que leur société sera favorable au télétravail. Dans le détail, 4 % déclarent que leur employeur sera tout à fait d’accord et 51 % plutôt favorable. En revanche, 36 % pensent que leur entreprise sera plutôt contre et 8 % totalement opposée.
Sources : Robert Half, Zippia, Deskeo
Et vous ?
Que pensez-vous des tendances que ces sondages mettent en avant ? Sont-elles pertinentes ?
Que pensez-vous des arguments mis en avant en faveur du télétravail ?
Voyez-vous le télétravail s'imposer comme la norme après la crise de coronavirus ?
Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
Voir aussi :
Microsoft autorise ses employés à travailler à domicile, alors que la nouvelle épidémie de coronavirus continue de se propager dans les pays du monde entier
En Chine, le coronavirus force la plus grande expérience de travail à domicile au monde, le télétravail semble être la seule solution dont disposent les entreprises
Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux. Une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google
La crise du coronavirus : un afflux massif vers le travail à domicile crée une opportunité pour les pirates informatiques, selon des experts en cybersécurité
Êtes-vous pour rester de façon permanente en télétravail après la crise de coronavirus ?
34 % des travailleurs à distance préféreraient démissionner plutôt que de retourner au bureau à plein temps
Êtes-vous pour rester de façon permanente en télétravail après la crise de coronavirus ?
34 % des travailleurs à distance préféreraient démissionner plutôt que de retourner au bureau à plein temps
Le , par Patrick Ruiz
67 % | ||
32 % | ||
1 % |
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !