
et les intentions d'embauche pour le deuxième trimestre 2021 sont à la hausse, selon un rapport de ManpowerGroup
En France, comme ailleurs dans le monde, les campagnes de vaccinations ont démarré afin de consolider la lutte contre la propagation du Covid-19. Ainsi, les employeurs commencent déjà par préparer le retour aux vieilles habitudes de travail, même si l'on estime que le télétravail est là pour rester. Un récent rapport de ManpowerGroup a révélé que plus de la moitié des travailleurs (51 %) devraient retourner au bureau d'ici 12 mois ; 36 % devraient travailler en mode hybride, avec davantage de travail à la maison, et seulement 4 % des employeurs disent que leurs employés seront en télétravail, totalement ou la plupart du temps.
ManpowerGroup (anciennement Manpower) est une entreprise multinationale spécialisée dans le conseil en ressources humaines, le recrutement, le travail intérimaire et les services aux infrastructures informatiques. Dans un rapport publié mardi, ManpowerGroup a exploré les perspectives d'emploi au deuxième trimestre 2021 dans de nombreux pays. L'enquête est menée tous les trimestres dans le but de mesurer les intentions des employeurs d'augmenter ou de réduire le nombre d'employés dans leurs effectifs au cours du prochain trimestre.
Pour cette fois, l'enquête, qui a interrogé plus de 42 000 employeurs, a révélé que les perspectives d'embauche pour le deuxième trimestre 2021 s'améliorent dans 24 marchés sur 43. Les employeurs annoncent des perspectives d'emploi plus positives qu'au trimestre dernier dans 24 pays, plus faibles dans 16 et inchangées dans 3. Les employeurs d'Inde, de Hong Kong et des États-Unis sont les plus optimistes quant au retour du niveau d'embauche prépandémique d'ici la fin 2021, tandis que les employeurs d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Pologne sont les moins optimistes. Voici les points forts du rapport.
Principales observations de ManpowerGroup
- nouvelles méthodes de travail : durant les 6 à 12 prochains mois, les entreprises s'attendent à ce que 51 % des employés retournent sur leur lieu de travail la plupart du temps, 36 % proposent un mode de travail hybride avec davantage de travail à distance, 5 % offrent des horaires flexibles, 4 % passent au travail à distance et 4 % sont indécis ;
- niveau d'embauche avant la pandémie : à mesure que les déploiements de vaccins progressent, 77 % s'attendent au retour du niveau d'embauche observé avant la pandémie d'ici la fin de 2021 ;
- perspectives d'embauche : les plus fortes sont signalées à Taïwan, aux États-Unis, en Australie et à Singapour ; les plus faibles au Panama, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud ;
- politique de vaccination : alors que de plus en plus de vaccins sont approuvés et déployés, 43 % des employeurs ne prévoient pas d'imposer la vaccination, 23 % l'encourageront en promouvant ses avantages, 16 % prévoient d'exiger que les employés se fassent vacciner, 14 % sont indécis et 4 % exigeront la vaccination pour les travailleurs occupant des fonctions spécifiques.
« Nous continuons à voir les preuves d'une reprise à deux vitesses, où les personnes ayant des compétences demandées et les organisations qui se numérisent le plus prospèrent, tandis que les autres risquent de prendre du retard. Alors que davantage de vaccins sont approuvés et que les employeurs ont mis en place des protocoles de sécurité solides pour éviter les arrêts complets sur les lieux de travail où les personnes doivent être présentes, nous voyons le début d'un plus grand optimisme en matière d'embauche pour les mois à venir », a déclaré Jonas Prising, PDG de ManpowerGroup.
« Nous avons encore un long chemin à parcourir dans cette reprise, mais ces résultats indiquent des tendances positives dans de nombreux secteurs. C'est le moment d'équiper les gens avec les compétences numériques et générales dont les employeurs ont besoin, car la demande est susceptible d'augmenter alors que les organisations continuent d'accélérer leurs plans de numérisation », a-t-il recommandé.
Un avenir post-Covid avec beaucoup plus de flexibilité
Les conclusions du rapport de ManpowerGroup reflètent brièvement celles d'un rapport publié en février par Motus, leader mondial des solutions pour les entreprises dont la main-d'œuvre est mobile. Le rapport a examiné les tendances qui influenceront le travail à distance en 2021 et au-delà. Ainsi, Motus a constaté que le travail à distance ne sera plus un "luxe". Au contraire, les employeurs le voient désormais comme un mode de travail au même titre que le travail au bureau. Environ 67 % d'entre eux s'attendent à ce que les politiques de travail à domicile restent en place à long terme ou de manière permanente.
« Bien que de nombreux employeurs se soient prononcés contre le travail à distance avant la pandémie, le travail à distance doit devenir une solution à long terme. Le bureau en centre-ville d'hier a cédé la place au bureau à domicile de demain, et ce, de manière plus sûre et plus productive que nous n'aurions pu l'imaginer dans un passé récent », a déclaré l'entreprise. Selon Ken Robinson, responsable des études de marché chez Motus, aujourd'hui, près de 56 % des employés américains ont un emploi compatible avec le travail à distance, ce qui ouvre la voie à une main-d'œuvre à distance durable.
En outre, Motus a découvert que les employeurs envisagent un monde postpandémique avec beaucoup plus de flexibilité dans la manière de travailler. Ainsi, le rapport révèle que 87 % des chefs d'entreprise prévoient de réévaluer leur stratégie immobilière au cours des 12 prochains mois. Cela inclut la consolidation de l'espace et/ou l'ouverture de sites satellites pour favoriser des environnements de travail flexibles. Motus rappelle en effet que, malgré les avantages du télétravail, l'interaction en face à face reste importante pour les employeurs lorsqu'il s'agit de maintenir leur culture organisationnelle.
Ainsi, l'utilisation d'une politique hybride garantit que les équipes peuvent bénéficier à la fois de l'amélioration de la concentration dans un environnement distant et de la collaboration en personne. « D'un point de vue financier, la décentralisation du bureau offrira également aux employeurs la possibilité de réaffecter leurs dépenses aux avantages sociaux des employés, aux ressources pour les employés qui ont besoin d'aide pour s'adapter à un horaire de travail hybride et au remboursement des dépenses liées à l'activité professionnelle comme le téléphone, les bureaux à domicile et l'Internet », a déclaré Robinson.
Source : ManpowerGroup
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