En effet, dans le domaine des technologies de l’information, la pression est quasi permanente lorsqu’il s’agit d’achever les projets dans des délais serrés, de respecter le cahier des charges du client, d’intégrer de nouvelles exigences non définies au départ, ce, tout en respectant les contraintes d’avant-projet. Ainsi, du fait de ces différentes pressions, de nombreux travailleurs de la filière perdent au fil des années le goût pour le travail, car ils n’arrivent plus à suivre le rythme. En effet, la programmation informatique sollicite beaucoup le cerveau ; d’où les cas de fatigue mentale. Ceci c’est sans compter les cas où les travailleurs de la filière ont l’impression que leur travail n’est pas gratifiant, ce qui peut constituer une cause supplémentaire de fatigue mentale. Le phénomène a concerné 57,16 % des participants d’une enquête menée par Blind (une application de revue anonyme des conditions de travail et de messagerie instantanée utilisée par les employés de nombreuses entreprises technologiques telles que Microsoft) au courant de l’année 2018.
Quelles astuces pour s’en prémunir ?
- Savoir faire respecter l’échange d’une capacité de travail contre une rémunération, ce, pour respecter la nature même du contrat de travail, ce qui devrait permettre de ne pas aller au-delà de ses limites ;
- éviter la culture du surmenage dont certains se vantent : même s’il est vrai que la durée légale de travail journalier s’élève à 7 heures dans certains pays et 8 heures maximum dans d’autres, il est également démontré qu’après 4 heures de travail, la productivité décroît fortement. À long terme, cela devient insoutenable pour le développeur qui doit fournir des efforts de réflexion au quotidien ;
- apprendre à s’adapter : cela passe par un choix judicieux des tâches à effectuer et permet de travailler moins longtemps ;
- s’appuyer sur la technique Pomodoro : elle consiste à déterminer le temps imparti pour effectuer un travail et à faire des pauses régulières après une durée définie. Par exemple, pour 25 minutes de travail, il est recommandé d’avoir 5 minutes de pauses. Cela permet d’évacuer le stress tout en restant concentré sur l’objectif à atteindre et le temps réservé pour le travail ;
- s’adonner à la procrastination de temps en temps : la manœuvre permet de se déconnecter des difficultés liées aux tâches à effectuer sur le lieu de service. Ça peut passer par la lecture d’un livre ou d’un article qui n’a rien à voir avec son travail ;
- prendre part à des rencontres : cela permet de s’extirper de la solitude que peut entraîner l’exercice dans la filière de la programmation informatique et de bénéficier des retours d’autres travailleurs de la filière ;
- s’équiper en conséquence : se munir d’un ordinateur aux caractéristiques suffisantes pour optimiser en temps sur des phases de travail comme les longues compilations par exemple. Entrer en possession d’un casque pour se couper du bruit extérieur dans le cas d’environnements de travail perturbés. Disposer d’un fauteuil confortable, d’une table et de moniteurs bien positionnés ;
- dompter ses outils de travail : maîtriser les raccourcis de ses outils – EDI, éditeur de texte, lignes de commande du système d’exploitation. Automatiser les tâches banales ou rébarbatives. Cela permet d’avancer bien plus rapidement en cas de pépin et d’éloigner la fatigue mentale ;
- accorder du temps à d’autres activités que la programmation : prendre part à des manifestations culturelles, sportives, à la pêche, à la photographie, etc. Procéder ainsi peut permettre au développeur de capter des lumières sur des aspects d’un travail sur lequel il bute depuis belle lurette ;
- penser à se réorienter : les horizons sont divers – administration système, architecture des systèmes d’information, etc. Les explorer peut permettre de se découvrir de nouvelles passions ;
- exécuter les tâches quotidiennes connues comme pouvant vous procurer une sensation de bien-être : par exemple, achever les activités de tests de code, d’écriture de commentaires, d’amélioration des noms de variables dégagera des endorphines qui aideront à se maintenir sur le créneau de travail ;
- rester actif : nul besoin de se lancer dans un programme de gymnastique qui ne sera pas suivi sur le long terme. Il suffit de changer quelques habitudes : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ; se rendre au travail en vélo plutôt qu’en voiture si la distance le permet ; être inventif en matière d’intégration d’activités sportives à sa routine quotidienne.
Et vous ?
Avez-vous déjà vécu cette situation ? Quel pouvait, selon vous, en être la cause ?
Comment cela se manifeste-t-il dans votre cas ?
Comment pouvez-vous expliquer une telle présence du burn-out dans les milieux technologiques ?
Que pensez-vous des solutions proposées ? Y en a-t-il que vous ne trouvez pas pertinentes ? En avez-vous d'autres ?
Pensez-vous plus ou moins vivre cette situation aujourd’hui ? Si non, comment avez-vous fait pour vous en éloigner ?
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