Le nombre de demandeurs d'emploi avec ou sans activité (A, B et C) a baissé un peu plus fortement, de 0,9 %, à 5836 millions (-52 100). Sur un an, le recul est de 2 %. La baisse est surtout marquée pour les demandeurs d'emploi en catégorie C (ayant travaillé plus de 78 heures par mois) avec un recul de 2,4 % (-0,4 % sur un an).
En marge de la publication de statistiques publiques sur l’emploi, Syntec Numérique a souligné que le secteur du numérique reste dynamique.
En matière d’emploi salarié, les services informatiques (hors logiciels) voient cette année encore leurs effectifs croître : +6,5 % au 1er trimestre 2019 (vs 1,4 % sur l’ensemble du secteur). Sur les quatre derniers trimestres, le rythme de croissance de l’emploi dans le secteur est en accélération avec +7,1 %, une croissance 6 fois plus forte que dans l’ensemble du secteur privé (+1,2 %).
Sur l’année 2018, la branche des services informatiques et logiciels a créé plus de 34 000 emplois nets. C’est la 9e année consécutive de croissance dans le secteur qui a créé près de 151 000 nouveaux emplois depuis la crise de 2009. Des emplois un peu moins concentrés en Île-de-France en 2018 (50,7 % vs 52,1 % en 2013), au profit des régions.
« Syntec Numérique se félicite de la poursuite des belles performances du secteur. Les chiffres sont là pour le démontrer. Les opportunités d’emploi dans le numérique sont nombreuses au sein de nos entreprises.C’est pourquoi notre organisation professionnelle se mobilise largement en faveur de l’attractivité,de la formation et de la reconversion vers les métiers du numérique », a déclaré Godefroy de Bentzmann, Président de Syntec Numérique.
Concernant les chiffres clés du secteur numérique, Syntec note :
- 510 000 salariés en 2018
- 150 800 postes créés depuis 2009 (Bipe exploitation données Acoss 2018)
- 25,8 % ont moins de 30 ans
- 93,1 % de CDI (Bipe exploitation données Acoss 2018)
- 72,4 % de cadres (Bipe exploitation données Acoss 2018)
- 49,4 K € de rémunération brute moyenne (temps plein)
Les cadres et les moins de 30 ans constituent respectivement 72,4 % et 25,8 % des effectifs IT, selon des données Acoss exploitées par le cabinet BIPE. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque, selon l’Apec, les recruteurs recherchent avant tout des jeunes diplômés et des cadres ayant de 1 à 5 ans d’expérience professionnelle.
Un durcissement des règles d'indemnisation
Ces chiffres sont publiés dans un contexte bien particulier. En effet, le premier volet sur l'accès à l'indemnisation entre en vigueur au 1er novembre La réforme, très critiquée par les syndicats qui y voient comme Laurent Berger (CFDT) « un système d'accroissement de la pauvreté », modifie en particulier la durée minimale de travail exigée pour ouvrir des droits.
Tout d'abord, la durée requise pour pouvoir être indemnisé par Pôle Emploi : il faudra avoir travaillé 6 mois dans les 24 mois qui précèdent l'entrée au chômage, et non plus, comme jusque-là, 4 mois dans les 28 derniers mois. L'Unedic a calculé qu'avec ce resserrement, 9 % des chômeurs perdront tout droit à indemnisation, tandis que les autres mettront plus de temps avant de la toucher. Deuxième mesure phare de cette première salve de la réforme, l'instauration de la dégressivité des allocations chômage pour les salaires supérieurs à 4500 euros brut par mois. Après six mois à taux plein, le chômeur subira un abattement de 30 % avec un plancher fixé à 2261 euros nets par mois.
Toutefois, ces premières mesures de durcissement s'accompagnent également de nouveaux droits pour certains. Ainsi, à partir du 1er novembre, les salariés démissionnaires ayant au moins cinq ans d'ancienneté dans leur entreprise pourront bénéficier de l'assurance-chômage pour réaliser un projet professionnel. Autre nouveauté, les travailleurs indépendants pourront toucher, sous certaines conditions, une indemnisation de 800 euros par mois pendant six mois.
Source : Syntec Numérique
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
Syntec dévoile les performances de l'industrie française du numérique, après une croissance de + 4,1 % en 2018, le cabinet table sur + 4,2 % en 2019
Les chauffeurs des voitures autonomes de Waymo intimidés et menacés en Arizona, la crainte de se retrouver au chômage serait à la base de ces méfaits
France : EY et Syntec Numérique présentent la 8ème édition du Top 250 des éditeurs de logiciels avec une croissance de 12 % et un CA de 15 Md€
Pôle emploi : le chômage recule de 2,9 % chez les développeurs au premier trimestre 2018, mais est en hausse de 8,3 % sur un an