Selon les derniers chiffres de l’enquête 2019 sur les besoins en main-d’œuvre de Pôle Emploi, les métiers de l’informatique se placent à la cinquième position dans le classement des métiers les plus recherchés en France, avec plus de 46 000 projets d’embauches cette année. Le nombre de profils qualifiés est insuffisant pour répondre à la demande, et est en constante augmentation.
« Confirmée par l’APEC (Association pour l'emploi des cadres), la demande en compétences IT ne cesse de croître dans un contexte de transformation numérique et organisationnelle des entreprises. Les évolutions technologiques en cours de maturation autour de la data, de la cybersécurité ou de l’intelligence artificielle participent largement à ce mouvement, de même que les activités d’ingénierie adossées à l’industrie autour de l’usine du futur. Mais si la demande est forte, la pénurie de talents aux profils IT l’est tout autant ! » , a déclaré Amyne Berrada, CEO de Pipler, « La pénurie de talent est aujourd’hui un phénomène mondial qui n’épargne pas les recruteurs français. Si l’on trouve aussi bien un « poissonnier », un « Data Scientist » qu’un « ingénieur forage eaux profondes » sur Pipler, il n’est pas étonnant de voir que les 5 profils les plus pénuriquesb (les plus recherchés par les clients de Pipler) appartiennent tous au secteur de l’IT », a-t-elle ajouté.
Notons que ces métiers sont dits « pénuriques » du fait du nombre de profils qualifiés insuffisant pour répondre à la demande, elle-même en augmentation.
1. L'analyste de données
Responsable des opérations liées aux bases de données, on le retrouve dans de nombreux secteurs comme la finance, la banque, la médecine ou encore le marketing. C’est un des nouveaux métiers du numérique.
- Nombre de profils : 1 800 profils, dont 63 % en Ile de France ;
- Ses compétences clés : R, Python, Sql, Machine Learning, Sas, Matlab, Bases de données, Data Mining ;
- Son niveau d'étude : 5 ans ;
- Sa moyenne d’âge : 30 ans ;
- Nombre moyen d’expériences : 7 ans ;
- Sa fidélité au poste : ils restent en poste 19 mois en Ile de France contre 22 mois en province ;
- Son aptitude à changer de poste : 72 % sont « Prêt à bouger ».
2. L'ingénieur en cybersécurité
Expert et responsable de la sécurité des systèmes d'information, c’est un profil plébiscité et au cœur de la stratégie des entreprises.
- Nombre de profils : 4 100 profils, dont 47% en Ile de France ;
- Ses compétences clés : bonnes connaissances générales dans la sécurité des systèmes d’information, bases en développement logiciel, Python, Perl, C, OS Windows / Linux, outils d’analyse de protocoles réseaux : Wireshark
- Son niveau de diplôme : 5,6 ans ;
- Sa moyenne d’âge : 31 ans ;
- Nombre moyen d’expériences : 7,1 ans ;
- Sa fidélité au poste : Ils restent en poste 28 mois en Ile de France contre 29 mois en province ;
- Son aptitude à changer de poste : 64 % sont « Prêt à bouger ».
3. Le développeur web
C’est un profil très demandé. Il construit entièrement les sites web.
- Nombre de profils : 18 200 profils, dont 40 % en Ile de France (et 29 % à Paris) ;
- Ses compétences clés : Expert des langages de programmation orientés web : PHP, Ruby, ASP, C#… Connaissances des framework orientés web (Symfony, Zend), Maîtrise du HTML et de ses dérivés, Maîtrise des outils de CMS (Content Management System) : JQuery, Angular JS… Veille sur les évolutions technologiques (web & multimédia) ;
- Son niveau de diplôme : 4,8 ans ;
- Sa moyenne d’âge : 28 ans ;
- Nombre moyen d’expériences : 5,2 ans ;
- Sa fidélité au poste : Ils restent en poste 23 mois en Ile de France contre 24 mois en province ;
- Son aptitude à changer de poste : 76 % sont « Prêt à bouger ».
4. L'ingénieur commercial
Ses compétences sont diverses puisqu'il doit être à la fois incollable sur la partie technique des produits et avoir la fibre commerciale. Il existe une multitude de synonymes propres à chaque entreprise. Il est donc extrêmement difficile de les identifier. Le plus dur n’est même pas de les identifier, mais plutôt de trouver un bon ingénieur commercial.
- Ses compétences clés : les compétences techniques d’un bon ingénieur commercial sont liées à son secteur d’activité, il n’est donc pas possible, pour ces compétences techniques, de présenter un modèle général. Voici les softskills d’un bon ingénieur commercial : Très bonnes compétences techniques, Sens de la vente (capacité d’écoute, courtoisie, facilité à généraliser, éloquence, bon relationnel), Dynamique, autonome, mobile et très disponible, Esprit rigoureux et synthétique, Résistance au stress due à la pression du chiffre, Bonne culture économique pour analyser les enjeux des entreprises, Réactif et curieux, pour se préparer aux évolutions du marché, Maîtrise de l’anglais ;
- Son niveau de diplôme : 4,8 ans ;
- Sa moyenne d’âge : 29 ans ;
- Nombre moyen d’expériences : 6,8 ans ;
- Sa fidélité au poste : Ils restent en poste 35 mois en Ile de France contre 37 mois en province ;
- Son aptitude à changer de poste : 64 % sont « Prêt à bouger » en Ile de France, contre 61 % en province.
5. L'administrateur système
De plus en plus de sociétés font appel à un « administrateur système » pour gérer cette masse de données toujours plus importante. Et, à l’instar de l’ingénieur commercial, l’intitulé de poste de l’administrateur système est très souvent différent d’une entreprise à une autre.
- Ses compétences clés : Systèmes d’exploitation : Windows, Linux, Unix, …, Bases de données : Oracle, SQL, …, Réseaux : certifications Cisco, routage, protocoles réseaux, …, Langage de programmation : Python, Bash, Perl, …
- Son niveau de diplôme : 4,6 ans ;
- Sa moyenne d’âge : 29 ans ;
- Nombre moyen d’expériences : 6,4 ans ;
- Sa fidélité au poste : ils restent en poste en moyenne 35 mois ;
- Son aptitude à changer de poste : 65 % sont « Prêt à bouger » en Ile de France, contre 50% en province.
« La demande en compétences IT ne cesse de croître dans un contexte de transformation numérique et organisationnelle des entreprises. Les évolutions technologiques en cours de maturation autour de la data, de la cybersécurité ou de l'intelligence artificielle participent largement à ce mouvement, de même que les activités d'ingénierie adossées à l'industrie autour de l'usine du futur » analyse Amyne Berrada, CEO de Pipler.
Source : Yatedo
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