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Simulation et évaluation de l’influence de documents d’aménagements sur la qualité des milieux écolo

Ile de France, Saint-Mandé (94160)
Mis en ligne le 30 novembre 2016 par MBrasebin (+ d'offres)
IGN - équipe COGIT
Type de contrat :Stage
Métier :Informatique générale
Type d'entreprise :Autre type d'entreprise (client final)
Localisation :Ile de France, Saint-Mandé (94160)
Salaire :48 000 €/an
Compétences requises :Java, R, SIG
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Poste à pourvoir

Mots-clés :simulation des évolutions urbaines, indicateurs environnementaux, documents de planification, séquence ERC, politiques publiques d’aménagement et environnementales

Contexte
Le développement des infrastructures et l’urbanisation représentent une des principales causes d’érosion de la biodiversité. Les récents engagements internationaux en matière de préservation de la biodiversité ont conduit de nombreux pays à s’engager à respecter un objectif de “non perte nette de biodiversité”. Dans ce cadre, la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) devient une obligation récemment renforcée dans le cadre de la loi sur la biodiversité de 2016. La séquence ERC oblige les aménageurs à évaluer les impacts environnementaux de leur projet d’aménagement, et le cas échéant, à proposer des mesures pour éviter, réduire, et en dernier recours, compenser leurs impacts résiduels. Ces obligations environnementales concernent différentes échelles et types de projets. L’évaluation environnementale doit être effectuée aussi bien pour les plans et programmes envisagés à l’échelle des Régions (notamment le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d'Égalité des Territoires (SRADDET) et le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)), des Métropoles et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à l’occasion par exemple de l’élaboration d’un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) et des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU et PLUi), que pour les projets ponctuels (de type infrastructures, zones d’activités) prévus localement. Dans des contextes de pressions foncières croissantes dans des zones où le tissu urbain gagne sur les milieux naturels et semi-naturels, la prise en compte des enjeux environnementaux devient de plus en plus importante. Les récents cas de blocages et de tensions entre acteurs locaux témoignent de la nécessité d’aborder ces questions d’aménagement du territoire de façon anticipée et planifiée. L’intégration de la séquence ERC dans les documents d’aménagement existants (principalement SRADDET, SCoT et PLU-i) devient alors un enjeu majeur dans l’élaboration des politiques territoriales en vue de mieux anticiper les futurs impacts sur la biodiversité et d’en assurer la préservation.

Dans cette objectif de mieux anticiper et planifier l’organisation du territoire, une des premières étapes de ce travail de stage consiste à évaluer l’impact environnemental des futurs projets d’aménagement prévus sur un territoire à partir d’indicateurs environnementaux déjà disponibles : couches SIG du SRCE, inventaires faune / flore Natura 2000, ZNIEFF, corine biotope, etc. Ce travail de stage se positionne particulièrement à l’échelle des Métropoles et des communautés d’agglomération (SCOT et PLUi).

Le travail nécessitera donc de : (1) simuler l’emprise spatiale des projets d’aménagement, et (2) en évaluer les impacts environnementaux sur un territoire. Le travail de simulation de l’emprise spatiale des projets s’appuiera sur l’outil générique développé par l’équipe COGIT (http://recherche.ign.fr/labos/cogit/, appelé SimPLU3D (https://github.com/IGNF/simplu3D), qui permet la génération de formes bâties à partir de contraintes issues de PLU.

L’évaluation des impacts environnementaux s’effectuera quant à elle sur la base de l’intégration d’indicateurs environnementaux comme la présence d’habitats d'espèces protégées et la superficie occupée par des réserves naturelles et des zones de conservation de la biodiversité. La construction de nouveaux indicateurs pourra venir accompagner ce travail comme par exemple des indicateurs de pression foncière et de changement d’usages des sols afin d’évaluer l’impact sur la biodiversité de l’aménagement. Le laboratoire du CEFE (http://www.cefe.cnrs.fr/) travaille actuellement sur l’élaboration de méthodes et d’indicateurs pour mieux évaluer l’impact environnemental des projets et des documents de planification, sous la forme de tableurs excel, en partenariat avec l’ONEMA (http://www.onema.fr/sites/default/files/pdf/MERCIe-Onema-CEFE-cnrs-aout2016.pdf). Il développe, en outre, dans le cadre d’une Thèse Cifre avec la Métropole de Montpellier (Charlotte Bigard) et d’un Post-Doctorat avec la Région Occitanie (Coralie Calvet) une démarche d’analyse spatiale originale basée sur les pressions et les enjeux écologiques (article en cours de C. Bigard).

Une des principales finalités du stage consiste à estimer dans quelle mesure il est possible de procéder à une évaluation environnementale d’un SCOT et d’un PLUi avec l’usage conjoint des outils de recherche mis à disposition par les équipes de recherche COGIT et CEFE. Pour valider les propositions, la mise en œuvre sera réalisée sur une commune de l’agglomération de Montpellier.

Déroulement du stage
La durée du stage est de 5 à 6 mois. Les principales tâches à réaliser seront les suivantes :
- Prise de connaissances des problématiques liées à l’aménagement du territoire et aux évaluations environnementales;
- Prise en main du simulateur SimPLU3D;
- Prise de connaissance de l’approche développée par le CEFE, méthode “MERCI” et la Loi biodiversité concernant la séquence ERC;
- Utilisation de la démarche d’analyse spatiale développée par le CEFE et la Métropole de Montpellier;
- Propositions d’une méthode synthétique pour évaluer l’impact environnemental d’un projet d’aménagement sur un territoire;
- Implémentation de la méthode et calcul d’indicateurs environnementaux sur le territoire d’étude;
- Tests, évaluations et validations des résultats.

Le stagiaire sera basé dans les locaux de l’IGN accessible par le Métro 1 à Saint-Mandé (94) limitrophe Paris. Le stage peut débuter entre février et mai et est gratifié.



Contacts
Mickaël Brasebin, chercheur IGN, 01 43 98 80 00 + 76 68, ​mickael.brasebin@ign.fr
Laurence Jolivet, chercheur IGN, 01 43 98 80 00 + 72 31, laurence.jolivet@ign.fr
Coralie Calvet, post-doctorante au CEFE, calvet@supagro.inra.fr
Charlotte Bigard, doctorante au CEFE, c.bigard@montpellier3m.fr
Sylvain Pioch, Maître de Conférence UM3 - CEFE, sylvain.pioch@univ-montp3.fr


Références
Brasebin, M., J. Perret, S. Mustière and C. Weber (2014) ​Simuler les évolutions urbaines à l'aide de données géographiques urbaines 3D, Revue Internationale de Géomatique, vol. 24, n. 2, pp. 159--180

Brasebin, M. (2014) Les données géographiques 3D pour simuler l'impact de la réglementation urbaine sur la morphologie du bâti, Thèse de doctorat, spécialité Sciences et Technologies de l'Information Géographique, Université Paris-Est, apr 2014

Pioch S., Barnaud G., Coïc B. (2015) « Liste des méthodes de dimensionnement des mesures compensatoires pour les zones humides ». In Restaurer la nature pour atténuer les impacts du développement. Analyse des mesures compensatoires pour la biodiversité. Levrel, Frascaria, Hay, Martin et Pioch (eds), Quae, 320p.

Pioch S., Jacob C., Bas C. (2015) « L’Unified Mitigation Assessment Method : une méthode intégrée de notation des fonctions écologiques ». In Restaurer la nature pour atténuer les impacts du développement. Analyse des mesures compensatoires pour la biodiversité. Levrel, Frascaria, Hay, Martin et Pioch (eds), Quae, 320p.

Profil recherché

M2 Informatique ou géomatique intéressé par la simulation et l'aménagement du territoire.

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