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Coding Bootcamp : on leur a promis un job de développeur, mais c'était une arnaque,
Aucun d'eux n'a eu ce job

Le , par Bill Fassinou

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26  0 
L’informatique est un domaine qui passionne et fait rêver plus d’un, surtout lorsque certains observent le train de vie des employés des startups de la Silicon Valley. D’après le New York Times (NYT), en Virginie-Occidentale, ils sont nombreux à avoir abandonné leur travail, ainsi que des étudiants à avoir abandonné leurs études pour suivre une formation lucrative mise en place par Mined Minds, une organisation à but non lucratif résidant dans l’État pour apprendre le codage informatique. À la fin de la formation, le but était de leur trouver un emploi dans une grande entreprise du pays, mais, à la grande surprise de ceux qui ont suivi le camp de formation, aucune des promesses faites par l’organisme n’a été tenue et, à présent, ces derniers portent plainte pour tromperie.

L’histoire remonterait au printemps 2017 où Mined Minds, une organisation à but non lucratif bien connue des autorités du pays et de l’État de Virginie-Occidentale a fait savoir qu’elle enseignerait la programmation informatique à l’école de Virginie-Occidentale à plusieurs personnes qui participeront à un camp d’apprentissage et s’engage de ce fait à leur trouver des emplois bien rémunérés dans de grandes entreprises. Selon le NYT, ils ont été nombreux à s’inscrire au projet de Mined Minds. De nombreuses personnes ont quitté leur emploi et d’autres sont des étudiants qui ont abandonné leurs études pour la perspective d’une carrière stable et lucrative. Seulement, selon le quotidien américain, cela n’est jamais arrivé.

Presque aucun de ceux qui se sont inscrits à Mined Minds ne travaille actuellement dans la programmation. La plupart ont décrit Mined Minds comme étant une opération erratique, dans laquelle les garanties s'évaporaient brusquement et les licenciements semblaient inévitables, laissant les gens recommencer à la base des emplois salariés qu'ils avaient laissés. De plus, le seul à avoir obtenu le diplôme promis par Mined Minds est aujourd’hui livreur. « C’était une affaire trop belle pour être vraie », a déclaré Billyjack Buzzard, âgé de 33 ans, qui était le seul ancien mineur de charbon de la Virginie-Occidentale à avoir terminé ses cours et obtenu un emploi dans le programme. Il a été renvoyé après 14 mois et est retourné miner sous terre. Ce sont là quelques-unes des raisons qui ont poussé certains anciens élèves du programme de Mined Minds à intenter une action en justice contre l’organisation.


D’après ce que rapporte le NYT, le modèle pour Mined Minds, du moins au début, était le suivant : un camp d'entraînement gratuit de 16 semaines pour le codage, suivi par des « apprentissages rémunérés » avec la branche à but lucratif du programme, une société de conseil en logiciels. Les apprentis ont travaillé à plein temps sur des projets pour des clients de l'entreprise, mais ont également été appelés à enseigner dans les classes où ils avaient obtenu leur diplôme quelques mois auparavant, a révélé le journal. Après avoir travaillé pendant quelques mois, les apprentis allaient soit occuper des emplois salariés dans la société Mined Minds, soit dans une grande entreprise de technologie telle que Oracle, une chose qui n’est jamais arrivée.

Pourtant, certains estiment que même si le programme avait abouti pour la plupart d’entre eux, ils auraient du mal à devenir de bons développeurs et à s'intégrer. Selon eux, il ne suffit pas d’un coding camp de seize semaines pour espérer travailler dans une firme comme Oracle. C’est comme l’a évoqué dans un article en 2015 Kamil Lelonek, lui-même développeur, que tout le monde ne peut pas être développeur et qu’il fallait disposer d’un minimum de prérequis. Selon lui, les gens se tournent le plus souvent vers le développement non pas par une véritable ambition, mais pour gagner énormément d’argent et ils pensent que savoir coder leur garantirait un emploi, leur épargnant ainsi le chômage. Cependant, continue-t-il, ce que ces gens oublient, c’est qu’être développeur ne signifie pas juste de savoir coder ou encore que finir un tutoriel ne fait pas de vous un développeur averti.

Les conclusions de Kamil Lelonek se résument à ce que la programmation n'est pas un secteur d'activité pour tout le monde, car devenir développeur requiert certaines conditions à savoir de l'abnégation, de la passion et l'envie d'apprendre. L'enthousiasme est crucial lorsque vous voulez faire votre travail de la meilleure façon possible. Vous devez comprendre la programmation, les concepts sous-jacents, l’architecture logicielle, et des modèles de conception. Une syntaxe ne suffit pas, sauf si vous voulez devenir un singe développeur. Le programme de Mined Minds a-t-il jugé ses recrues incompétentes en les recalant tous ou s’agit-il vraiment d’une tromperie comme ces derniers le clament ?

On ne saurait affirmer cela totalement. D’après les faits rapportés par le New York Times, les élèves ou étudiants du programme de Mined Minds manquaient de supports didacticiels pouvant leur permettre de réussir efficacement leur initiation à l’écriture du code informatique. Les étudiants seraient affectés à une tâche et passeraient les prochains jours à essayer de la résoudre, principalement par eux-mêmes. De plus, plusieurs d'entre eux ont témoigné que lorsqu’ils avaient des difficultés pour résoudre un problème donné ou lorsqu’ils avaient des questions et qu’ils demandaient de l’aide ou d’assistance, il leur a été répondu à plusieurs reprises de se « référer à Google ». Une chose qui a installé de la frustration au sein des membres du programme d’étude.

À part ces faits, il a également été rapporté par le journal américain que les soirées arrosées dans le camp de formation étaient répétitives et que le train de vie de certains membres fondateurs de l’organisation était à la limite de la démesure. Le NYT cite les voyages dans le monde entier, des clichés pris par certains membres de Mined Minds avec une vue depuis un bureau situé dans la Trump Tower de Chicago, les bouteilles de tequila qui sont toujours renouvelées au siège de la Virginie-Occidentale et des soirées festives en Pennsylvanie. Dans cet environnement, des étudiants ont déclaré avoir participé à des fêtes où l’alcool coulait à flots et ont été renvoyés après pour « consommation excessive d’alcool ». D’autres également ont déclaré avoir été renvoyés pour ne pas avoir établi assez de connexions LinkedIn ou pour ne pas avoir lu certains livres.


Le programme semble être tombé à l’eau et n’a jamais apporté les fruits pour lesquels il a été mis sur pied. En gros, il semble que ce programme n’a rien donné, mais a plutôt suscité la colère de ses recrues. À la limite, cela rappelle la Grande École du Numérique en France, une initiative du gouvernement français établie en 2015. En effet, le programme visait à rassembler au sein d’un même label, de nombreux organismes publics et privés pour offrir des formations liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au lieu de partir de zéro et créer une école pour dispenser ces formations, les autorités françaises ont préféré se tourner vers les écoles et centres de formation disponibles pour créer un réseau d’écoles pour la formation aux métiers du numérique.

Cela dit, pour 14 millions d'euros de subvention en 2017, le programme n’a donné que seulement 23 % de CDI à la sortie, une situation qui a inquiété plus d’un. Ils en sont venus à se demander si cette initiative en valait la peine ou était-elle simplement inutile. Si l’on se base sur le rapport sur l’exercice 2017 publié par la Grande École du Numérique en juin 2018, l’on peut se demander si ce réseau de formation aux métiers du numérique a atteint ses objectifs. Les 14 millions d’euros de subventions accordés par l’État français en 2017 pour aider à la formation des 9582 formés en 2017 n’ont donnés que seulement 563 personnes ayant eu un CDI, 283 qui ont eu un CDD, 207 travaillent en indépendant, etc. La question revenait à savoir si l’État français devrait-il continuer à soutenir ce projet ou repenser son approche pour être plus efficace ?

Pour le cas qui nous concerne actuellement, les anciens étudiants du projet de Mined Minds ont porté plainte contre ce dernier pour arnaque, soi-disant que leurs temps et les ressources qu’ils ont mis en œuvre pour cette formation constituent maintenant des investissements tombés à l’eau. Ils estiment que les organisations comme Mined Minds qui font un battage médiatique pour montrer qu’ils sont capables d’assurer un rôle important et qui après passent à côté de leurs objectifs sont nombreuses dans la région. « Ils viennent ici en promettant des choses qu’ils ne livrent pas. Les gens font cela tout le temps. Ils l'ont toujours fait aux Appalaches », a déclaré un ancien étudiant de ce programme. Ils appellent à ce que les autorités interviennent pour tenter de régler la situation.

Source : NYT

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?
Promettre à n'importe qui de pouvoir se reconvertir comme développeur est-il un miroir aux alouettes ?
Est-ce que 16 semaines pour apprendre à programmer, ce n'est pas un peu trop court par rapport à deux ans d'études en DUT informatique pour devenir développeur ?
La sélection par les maths, parfois décriée, du système éducatif français n'est-elle pas pertinente en fin de compte quand on voit les résultats nuls d'un système éducatif non sélectif ?

Voir aussi

Tout le monde ne peut pas devenir développeur, il faut d'abord disposer de certains prérequis

La Grande École du Numérique : 14 millions d'euros de subvention en 2017, mais seulement 23 % de CDI à la sortie. Initiative utile ou inutile ?

La France veut créer la « Silicon Valley » de Paris avec une nouvelle version du programme French Tech Visa qui n'exige aucun diplôme désormais

« Je ne pense pas qu'un diplôme de quatre ans soit nécessaire pour maîtriser le codage » A déclaré Tim Cook

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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 14/05/2019 à 14:33
Je ne sais rien faire et en quelques semaines je vais être le roi du monde. Bien des arnaques pyramidales existent sur ce principe, et elles sont illégales.

Je suis toujours scié de voir tant de gens sauter sur ce genre de promesses complètement intenables. Si c'était facile, alors tout le monde le ferait déjà. Ce qui n'exonère pas le fournisseur de vide de ses responsabilités(j'espère qu'ils vont prendre cher), mais les gros naïfs qui croient choper un salaire à 100k$ en quelques semaines d'efforts, euh, comment dire.....
13  0 
Avatar de Werel
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 25/05/2019 à 16:07
Bonjour,

J'ai vu le sujet sur le site assez rapidement, mais je ne souhaitais pas écrire sur le sujet, bien que sois une personne qu'il concerne. En effet, je suis allé dans un bootcamp français, à Montreuil, en 2017, et je reconnais trop de choses similaires. Le bootcamp était gratuit, car largement subventionné. Je me reconnais dans tout ce qui est dit, et le parallèle fait dans l'article entre des structures liées à la "grande école du numérique" et les bootcamps américains (et pas dans un sens favorable) est très judicieux.

D’autres également ont déclaré avoir été renvoyés pour ne pas avoir établi assez de connexions LinkedIn ou pour ne pas avoir lu certains livres

Il n'y a là rien qui me surprenne. Mon propre bootcamp fonctionnait sur la même logique. On était plus ou moins obligés d'avoir un compte LinkedIn et on avait tous un compte Twitter ou presque (même si on ne l'alimentait pas forcément). Au bout d'un moment, j'ai fini par l'interpréter selon une logique : pour "eux", il fallait nous vendre sur le marché des contrats pros (leur principal objectif, pour alimenter leurs stats). Et pour ça, il fallait "faire pro", même si ce n'était que du vent, avec des comptes LinkedIn et Twitter. On nous demandait aussi de faire de la veille sur JS, nodejs et react, même si on n'aurait pas su écrire 3 en binaire. Il fallait être capable de brasser du vent.

Les étudiants seraient affectés à une tâche et passeraient les prochains jours à essayer de la résoudre, principalement par eux-mêmes. De plus, plusieurs d'entre eux ont témoigné que lorsqu’ils avaient des difficultés pour résoudre un problème donné ou lorsqu’ils avaient des questions et qu’ils demandaient de l’aide ou d’assistance, il leur a été répondu à plusieurs reprises de se « référer à Google »

Idem pour nous, on était livrés à nous même.

Le niveau de compréhension que l'on avait par rapport à cette citation de l'article ? Vous devez comprendre la programmation, les concepts sous-jacents, l’architecture logicielle, et des modèles de conception. Une syntaxe ne suffit pas, sauf si vous voulez devenir un singe développeur. Que dire de nous par rapport à ça ?
Le niveau était crasseux, j'ai pas d'autre mot en tête et je mets dans le lot sur tout, au delà du crasseux sur tout ce qui relève de la compréhension de ce qu'est une machine, d'un OS, on ne parle même pas de savoir quoique ce soit sur la partie "sciences physiques" de l'informatique (à part savoir qu'un PC comporte du métal et utilise du courant électrique). Le niveau en algo était là aussi extrêmement bas, pitoyable, et je me mets là aussi dans le lot. Combien, sur les 29-30 de notre promo, au départ ont finalement assez appris pour ne serait-ce que maîtriser une boucle for imbriquée dans une autre boucle for ? De manière sûre 5/29, peut être jusqu'à 7/29, pas au delà.

Ce qu'on nous demandait ? Comme dans l'article, de travailler sur des choses pas du tout de notre niveau, et de pisser du template (genre "create react app" et en avant la musique) qu'on comprenait au tiers, et qu'on bidouillait ensuite pour modifier des variables dans du code qui nous apparaissait comme de la purée. Comprendre 10% de ce qu'on faisait n'était pas grave.

Quesl type de recruteurs espéraient-ils convaincre ?
Certains de mes camarades de classes ont candidaté en contrat pro (principalement) et en CDI auprès de sociétés/recruteurs qui cherchaient des personnes comprenant ce qu'elles faisaient, ayant des bases minimales en algo et une capacité minimale à écrire du code "à la main". Evidemment ça n'a jamais marché dans ces cas là. Un(e) de mes ex-camarades s'est vu(e) ainsi demander de donner sur papier la manière de coder une suite de Fibonacci en Javascript, ce qui a débouché sur un échec (et pas de contrat pro sur ce coup), sans même une tentative de résolution d'après ses dires. Evidemment, on pourrait parler d'un accident, mais ce n'était pas le cas. Notre "formateur" a trouvé cet épisode normal, et qu'au bout de 6 mois de "formation" à la programmation, un élève ne soit pas capable de coder une suite de Fibonacci apparaissait comme normal. A mon avis, il savait très bien que le business du bootcamp ne reposait pas sur l'insertion auprès d'équipes demandant de vrais programmeurs et que ce n'était pas grave, vu que l'ambition n'était pas du tout de convaincre des recruteurs du type de ceux qui considèrent qu'en 10 minutes avec un papier et un crayon, on sait à quoi s'en tenir sur un candidat.

Autre exemple, un(e) de mes ex-camarades, me demande, à l'époque où il/elle a décroché un contrat pro, si en javascript (c'était notre langage de formation (oui, on a appris la programmation avec le typage du javascript entre autres)), si on déclare un tableau, et qu'on le parcourt avec une boucle for linéairement mais partiellement ( genre tableau[i] avec i = la moitié de la longueur du tableau), on n'aura pas un message d'erreur. Je lui réponds que non, mais pas de manière très claire non plus, parce que je n'avais pas le niveau non plus pour formuler une phrase un peu plus claire du type ("non, parce que la poursuite de l'exécution de la boucle est une histoire d'évaluation de condition de continuation à true ou false")

Si je cite ces anecdotes, aucune volonté de railler des personnes n'ayant pas eu droit à une formation à la hauteur (je ne suis pas tellement meilleur moi-même). Au contraire, c'est parce que j'ai en tête des choses très précises par rapport à la précarité à court et long terme, sur les inégalités sociales et leur reproduction. Quel est l'avenir de ces personnes, leur capacité à rester dans le milieu à long terme sans sacrifier leur vie, sans bachoter framework web sur framework web soir et we ? Sans s'épuiser nerveusement, en ayant un bon rendement des heures de travail investies (alors qu'on manque totalement de fondamentaux et de compréhension des logiques sous-jacentes à telle ou telle convention d'un langage ou d'un framework, qui seulent permettent d'apprendre rapidement) ? Sans (presque tout le temps) la moindre connaissance en mathématiques ? Avec une capacité à changer de techno quand elle se démode très limitée ? Personnellement, je ne suis plus dans ce genre de problématiques (j'ai refait ma vie ailleurs on va dire), mais je n'aime pas penser à ça par rapport à des gens que j'ai connus.

Certains de mes ex-camarades ont eu des contrats pros, parfois même ensuite des CDI, soit auprès de recruteurs de type RH, soit auprès de gens connaissant l'informatique professionnelle (chefs de projets, gens connaissant la programmation). Les deuxièmes savaient évidemment que ces candidats avaient des hard skills au ras du plancher, forcément, mais je ne peux pas dire pourquoi ils les ont pris, parce que je ne viens pas de l'informatique et que je suis en face de raisons que j'ignore.

En ce qui concerne ma situation personnelle, je suis assez satisfait à l'heure actuelle. J'ai été on peut dire victime de dispositifs pour lesquels j'ai des mots très laids en tête, mais comme je pouvoir citer le nom de Simplon librement, sans risquer de poursuites, je dois surveiller mon langage. D'autant plus que Simplon a été un sujet de discussion (avec anciens intervenants) sur un atre forum et que le topic a été supprimé. Evidemment, je soupçonne que ce soit à la suite de pressions, voire de menaces de poursuites de Simplon, surtout que certains mots (je pense notamment à "escroquerie") des participants, auraient fourni un angle d'attaque pour des attaques en diffamation. Je suis d'ailleurs satisfait d'avoir au moins gardé une copie en PDF de toute la page de discussions, qui est bien au chaud sur mon PC.

Si j'ai un conseil à donner à un informaticien qui me lira, c'est que s'il connait des gens (proches, famille, relations) qui envisagent d'aller dans ce type de structure, qu'il les mette en garde, car il n'y a rien à en tirer de bon.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 14/05/2019 à 18:46
Citation Envoyé par DuyBinh Voir le message
C'est surtout moins cher que Supinfo ou epitech pour un enseignement équivalent voir meilleur.
Epitech a encore un bon salaire de sortie, par contre le salaire de sortie a baissé sur Supinfo depuis que c'est devenu de la merde : https://www.supinfox-arnaques.com/
Sur ce pour un étudiant qui a un bon niveau de maths en Bac S autant aller en école d’ingénieur post Bac (Insa, Politech,..) ou en DUT/Licence info puis Master ça donne un vrai diplôme (et pas un rncp) et ça coûte bien moins cher sans compter que des poursuites sont possibles (Doctorat, Mastère spécialisé).
Epitech c'est pour le fils à papa qui a pas le niveau pour aller en Fac, en école d'ingénieur ou même en DUT mais qui est trop fier pour aller se mélanger en BTS avec les prolétaires, et qui fait croire à ses parents qu'il va dans une école d'ingénieur, mais en fait c'est un BTS en 5 ans (2 ans d'études et 3 ans de stage)
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Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 14/05/2019 à 15:43
En même temps s'ils codent des fonctions aussi dégueulasses que celle présentée dans l'article, je ne m'étonne pas qu'ils ne se fassent pas recruter.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 26/05/2019 à 22:40
Tout à fait, un des rôles du système éducatif classique (et c'est pareil partout dans la monde) : Bac, écoles d'ingénieur, DUT, Fac, c'est la sélectivité.
Tous le monde n'est pas fait pour devenir développeur, sans sélection à l'entrée il y a forcément un gâchis colossal.
9  0 
Avatar de MarieKisSlaJoue
Membre expert https://www.developpez.com
Le 13/05/2019 à 21:29
Citation Envoyé par Pierre Louis Chevalier Voir le message
Je suis d'accord que la logique programmation n'est pas totalement la même chose que la logique mathématique, mais dans le cerveaux ça doit être des régions proches non ?

Dans les fait tu aura plus de chances de faire un bon développeur d'un gars qui à fait son Bac S que du gars qui à son CAP de boucherie et qui veux se reconvertir, c'est un peu ce que montre cette expérience.
Attention au conclusion basé sur des corrélations...
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 25/05/2019 à 22:24
Citation Envoyé par Jamatronic Voir le message
Un programmeur débutant et totalement autodidacte doit être capable de coder une fonction "fibo" au bout de quelques jours.
Donc là ce n'est pas la nullité de la formation qui est à incriminer... quand l'élève est débile, l'élève est débile.
Sauf que si la formation ne te donne pas les notions de base genre fonction ou variable, tu ne risques pas de le deviner. Et si tu dois l'apprendre tout seul, c'est que la "formation" ne sert à rien.

D'autre part, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les compétences de programmeur qu'on est "débile". Par contre, que la formation fasse croire à des gens qu'ils vont devenir programmeurs alors qu'ils ne sont pas faits pour cela, ça oui c'est débile.
8  0 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 26/05/2019 à 22:35
Le truc aussi, c'est que ça ne sélectionne pas à l'entrée. Werel parle de 7/29 qui comprennent un peu ce qui se passe. Ca colle avec les 23% de CDI des formés par la grande école du numérique. Les trois quarts des gens qui rentrent là-dedans n'ont pas le niveau pour piger quoi que ce soit.

J'ai quand même vu un infirmière de formation, recrutée juste pour paramétrer notre module maternité(en gros, choisir le design des écrans et la position des boutons, plus les enchainements), se mettre à mettre en place toute seule des interfaces réseau, parce-qu'elle en avait besoin. En quelques jours, en regardant l'existant, sans même avoir remarqué qu'une doc existait. Un truc que les 3/4 des gens ne sauront jamais faire, même si on les forme 6 mois correctement.. Ce n'est pas tout à fait de la programmation, mais ça demande des qualités intellectuelles pas si éloignées. Et ce n'est pas plus facile.

Ce qui me laisse perplexe. D'un coté, ces formations sont une arnaque sans nom. De l'autre, celui qui arrive à piger quand même ce qui se passe a clairement le niveau pour passer pro. Et mon vrai problème, c'est que même si les proportion ne sont pas les mêmes, on trouve quand même pas mal de gens qui sortent de vrais écoles avec de vrais profs et de vrais programmes(au sens programme d'enseignement, pas programme informatique), qui ont fait 3 ou 5 ans, qui ont leur diplôme, et qui ne sauront pas faire un fizzbuzz(difficulté probablement équivalente à un Fibonacci, quoique ne portant pas sur le même type d'abstraction). Dans les deux cas, une bonne partie du filtrage des candidats est effectué par le marché, pas par les organismes de formation. Et le marché en souffre.
7  0 
Avatar de GreatDeveloperOnizuka
Membre expert https://www.developpez.com
Le 14/05/2019 à 17:28
Citation Envoyé par caRameL67 Voir le message
Les écoles privées du genre Epitech, Supinfo etc. c'est très bien reconnu dans le monde pro...
C'est surtout moins cher que Supinfo ou epitech pour un enseignement équivalent voir meilleur. Donc éviter de débuter sa vie pro avec 20k de dettes
https://www.republicain-lorrain.fr/e...-reste-a-payer
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Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 14/05/2019 à 20:44
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message

La sélection par les maths, parfois décriée, du système éducatif français n'est-elle pas pertinente en fin de compte quand on voit les résultats nuls d'un système éducatif non sélectif ?
le débat à savoir s'il faut être plutôt matheux pour devenir informaticien et donc programmeur finit par être récurrent sur ce forum.

C'est évident que pour travailler sur un projet d'informatique de gestion comportant en grande majorité des écrans CRUD ( bref création,suppression,ajout...de données) pas besoin de faire maths sups et spé pour cela

Cependant c'est préférable d'avoir l'esprit un peu mathématiques car les maths permettent le mécanisme d'abstraction (mentale ) de manière aigüe et facilitent la conception d'objets...
et puis Alain Badiou nous dit que l'ontologie n'est ni plus ni moins que des maths..
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