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Les entreprises ont-elles de plus en plus de difficultés à recruter des informaticiens ?
Le rapport Pôle emploi

Le , par Patrick Ruiz

153PARTAGES

8  0 
L’étude annuelle Pôle emploi des besoins en main-d’œuvre pour l’année en cours vient de paraître. Le point de la situation dans le secteur des TIC …

Le secteur des technologies de l’information et de la communication pèse pour 3,9 % sur l’enveloppe globale de 2 693 000 projets de recrutement annoncés par les 1,7 million d’établissements qui participent à l’enquête Pôle emploi. Dans ce domaine qui regroupe 29 % des participants à l’enquête, le nombre de projets d’embauche augmente de près de 21 % de 2018 à 2019 : on passe de 87 113 projets de recrutements en 2018 à 105 451 en 2019. Interrogées entre septembre et octobre de l’année dernière, 51 % des entreprises de ce secteur qui prévoient d’intégrer des travailleurs à leurs effectifs anticipent sur des difficultés à y parvenir. En 2018, c’est 50 % des établissements participant à l’enquête qui faisaient des prévisions similaires.


L’étude regroupe les ingénieurs et cadres d’étude, les chercheurs et chefs de projet en informatique dans une famille de métier pour laquelle les recruteurs anticipent le plus sur des difficultés de recrutement. Dans les chiffres, cette catégorie du secteur des technologies de l’information et de la communication concentre 72,3 % de parts de projets difficiles. Ici, le métier d’employé et opérateur en informatique ferme la boucle avec ses 58,2 % de parts de projets difficiles. Le récapitulatif dans le tableau qui suit …

Nombre de projets totaux Nombre de projets difficiles Part des projets difficiles (en %) Nombre de projets saisonniers Part des projets saisonniers (en %)
Employés et opérateurs en informatique 9400 5500 58,2 400 4,1
Techniciens d'étude et de développement en informatique 14 600 8100 55,3 600 4,4
Techniciens de production, d'exploitation, d'installation, et de maintenance, support et services aux utilisateurs en informatique 11 500 7100 61,5 300 2,8
Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique, chefs de projets informatiques 47 300 34 200 72,3 500 1
Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance en informatique 3000 2000 66,6 100 2,8

La publication de ce rapport se fait pourtant dans un contexte où le taux de chômage en France tourne autour de 8,8 % au terme de l’année précédente. Pourtant, comme on peut le voir, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à anticiper sur des difficultés à recruter. Tous secteurs confondus, la part des projets de recrutement prévus difficiles a augmenté de 5,7 % par rapport à 2018 pour atteindre 50,1 %.


Pour l’année en cours, la pénurie ou le profil inadéquat des candidats sont les principales causes de difficultés anticipées de recrutement mises en avant par les employeurs.

« Près de six établissements recruteurs sur dix (57 %) s’attendent à rencontrer des difficultés de recrutement en 2019. Les motifs les plus souvent avancés sont liés aux candidatures : 79 % des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement mentionnent une « pénurie de candidat », et 77 % des candidatures au profil inadéquat. Cette part est plus importante dans les grands établissements, ce qui peut s’expliquer par le nombre parfois très important de recrutements envisagés par ces établissements.

35 % des recruteurs anticipant des difficultés mentionnent des conditions de travail défavorables (pénibilité du travail, horaires décalés, manque d’attractivité). Par ailleurs, 15 % citent des difficultés d’accès au lieu de travail, et autant des problèmes d’image du métier ou de l’entreprise. Au total, près de la moitié des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement citent l’un de ces trois critères. Les établissements agricoles ainsi que ceux de l’industrie sont les plus nombreux à envisager ce type de difficultés liées au poste de travail (respectivement 66 % et 54 %, contre 38 % des établissements du commerce).

Enfin, 18 % des établissements anticipant des difficultés de recrutement envisagent de possibles difficultés économiques (manque de budget), et 7 % des difficultés liées aux procédures internes de recrutement. Ces situations concernent plus souvent les petites structures qui n’ont pas nécessairement de service RH », précise le rapport.


Grosso modo, le rapport attribue l’inadéquation des profils des candidats à des facteurs comme le manque de compétences et d’expérience. Dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, 12 % des recruteurs anticipent ne pas parvenir à mettre la main sur l’employé idéal pour un job à cause du manque de compétences techniques en informatique. D’après ce qui ressort des résultats de l’enquête de Pôle emploi, des facteurs additionnels comme la difficulté à s’exprimer à l’oral, la présentation et le relationnel, le manque de motivation des candidats, l’importance des périodes de chômage peuvent étendre la liste.


L’enquête « Besoins en main-d’œuvre » (BMO) réalisée à l’initiative de Pôle emploi, avec l’appui du Crédoc peut faire office d’outil d’aide à la décision, notamment, pour des chercheurs d’emploi. Ces derniers pourront compléter les informations qui en ressortent avec celle disponible sur le portail Emploi développeur où de récentes publications donnent des indications sur les langages et les bases de données les plus demandés et les mieux payés.

Source : Pôle emploi

Et vous ?

Qu’en pensez-vous ?

Cette augmentation du nombre de postes à pourvoir marque-t-elle la réussite de la politique de Macron ?

La France est-elle réellement en manque d’informaticiens compétents ? Si non, quel est le fond du problème ?

Faut-il former plus d’informaticiens ?

Voir aussi :

Pôle emploi : le chômage recule chez les développeurs et informaticiens à la fin du premier trimestre 2017, mais est en hausse de 4,5 % en un an

Pôle emploi : le chômage chez les développeurs et informaticiens toujours à la hausse en septembre 2017 avec un taux de +9,18 % en un an

Pôle emploi : le chômage recule de 2,9 % chez les développeurs au premier trimestre 2018, mais est en hausse de 8,3 % sur un an

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Avatar de gangsoleil
Modérateur https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 14:12
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
79 % des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement mentionnent une « pénurie de candidat », et 77 % des candidatures au profil inadéquat.
Une pénurie de candidat lorsque le taux de chômage est relativement élevé, c'est signe d'inadéquation entre l'offre et la demande, ce que vient confirmer les candidatures inadéquates (reste à savoir ce qu'on entend par là, mais bon).

En revanche :

35 % des recruteurs anticipant des difficultés mentionnent des conditions de travail défavorables (pénibilité du travail, horaires décalés, manque d’attractivité). Par ailleurs, 15 % citent des difficultés d’accès au lieu de travail, et autant des problèmes d’image du métier ou de l’entreprise. Au total, près de la moitié des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement citent l’un de ces trois critères..
Ici, il s'agit bien de critères sur lesquels l'entreprise peut agir, ce n'est en rien le candidat qui peut y faire quoi que soit.


Enfin, 18 % des établissements anticipant des difficultés de recrutement envisagent de possibles difficultés économiques (manque de budget), et 7 % des difficultés liées aux procédures internes de recrutement. Ces situations concernent plus souvent les petites structures qui n’ont pas nécessairement de service RH », précise le rapport.
Donc ici, c'est encore plus fort : l'entreprise sait qu'elle paye moins que le marché, ou que ses procédures internes sont tellement pourries que ça l'empêche de recruter, mais c'est pas grave, on continue comme ça... hallucinant.
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Avatar de coolspot
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 19:41
La vache tous les 6 mois ta toujours ce genre d'etude à la noix avec la question "y-a-t-il des difficulté de recrutement". La réponse c'est juste non vu que les salaire des informaticien n'augmente qu'a peine. Par contre oui effectivement les entreprise ont toujours eu du mal a recruter le profil de jeune developpeur bac+5 sorti de l'école avec 10 ans d'expérience java payé 28k€ annuel
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Avatar de Koko22
Membre actif https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 14:33
Le marché de l'emploi est en faveur des employeurs, preuve et de 1) les métiers sont précarisés euh prestarisés et de 2, en 15 ans, les tarifs ont baissé.

En France, y'a trop de monde en développeur et c'est le métier à éviter, les tarifs sont en baisse constante.... Par contre, si tu maitrises un peu agile, AWS ou big data, la il y'a quelques tensions c'est vrai
12  1 
Avatar de Koko22
Membre actif https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 15:23
Dans les grands groupes, il y'a des grilles très stricte niveau TJM ou un développeur Bac+4/Bac+5 est nettement moins bien payé que quelqu'un faisant de la coordination, et ils n'ont aucun mal à en trouver. Et ceux malgré les prix en baisse depuis 15 ans avec un coût de la vie qui augmente.
En 15 ans, hormis quelques périodes ponctuelles, il y'a trop de développeurs..

Le vivier de développeur est énorme, les Portugais sont 2 fois moins chers, les Indien 5... Pour palier à ça , il y'a un recrutement massif de développeurs BAC+5 provenant du Maghreb pour faire tomber les tarifs en France sous un prétexte bidon de pénurie .
On m'a toujours appris que quand il y'a pénurie, les tarifs montent..

Il faut s'orienter vers des métiers considérés comme plus "noble".. On peut être pour ou contre, le système est ainsi..
10  0 
Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 19:56
...en somme, rechercher le fameux mouton à 5 pattes à toujours été difficile. C'est bien ça ?
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Avatar de grunk
Modérateur https://www.developpez.com
Le 15/04/2019 à 11:16
La France est-elle réellement en manque d’informaticiens compétents ? Si non, quel est le fond du problème ?
Pour moi il y'a 2 problèmes majeurs.

Le premier c'est que souvent les sociétés ne savent pas recruter. Chez nous on cherches des ingénieurs en dév en agence d'intérim ... Alors effectivement ca marche bien pour tous les autres postes de la société , mais pas pour ces profils très particulier (ou alors c'est des profils qui n'ont pas le niveau recherché). Les RH ne connaissent que ce mode de recrutement et ne veulent surtout pas aller sur les platerformes spécialisées , donc forcément on ne trouve pas.

Le second problèmes c'est qu'on rechercher le profils multi compétents (Dév fullstack + C++ + IOS + Android + node + placez ici la dernière techno à la mode) avec 10 ans d'expérience et si possible pour un smic (j'exagère à peine) ... Donc forcément y'a un problème.
9  0 
Avatar de Antjac
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 25/04/2019 à 10:58
Citation Envoyé par sebastiano Voir le message
Mais comment vous vous débrouillez pour vous vendre, franchement ?

J'ai juste un bac techno (STI électronique) et mon salaire dépasse les 50k sans problème. J'hallucine toujours quand je vois que des diplômés +/++ galèrent avec des CDD pour à peine plus que le Smic.

Le pire c'est que je n'ai rien d'exceptionnel, je suis quelqu'un de plutôt timide et qui n'a ni ego surdimensionné ni une confiance gonflée à bloc. C'est pour ça que les témoignages qui ressortent de ce forum m'étonnent, à force. Comment des gens avec un certain cursus triment autant pour toucher une misère ?
Pour travailler dans le milieu du recrutement... je peux te dire que ton cas est plus une exception qu'une généralité...
9  0 
Avatar de mister3957
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 25/04/2019 à 16:58
Il y a beaucoup d'entreprises qui achètent des gens comme ils font leurs courses sur le net.

Je coche telle, telle, telle techno puis je trie par le prix et je tape dans les premiers. Si le grossiste (SSII) X est dedans j'achète chez lui et tant pis pour le grossiste Y, il n'avait qu'à être compétitif sur ses produits (nous pro) quitte à compresser ses fournisseurs (nous perso).

Pour un acheteur, il vaut mieux onze imbéciles qui ne coûtent pas trop trop cher que dix expérimentés qui coûtent un peu plus cher parce que :
- Moins cher, c'est mieux que plus cher
- A onze ça ira plus vite qu'à dix, parce que onze c'est plus que dix

La SSII, pour gonfler ses marges, elle va :
- Pouvoir être compétitive sur le prix (le client final il ne sait pas que ce sont des imbéciles, un geek c'est un geek et puis c'est tout)
- Compresser les salaires (dans ce cas elle sait que ce sont des imbéciles et où il faut taper, comment il faut faire rêver, ils sont formés à ça)

C'est pourquoi un expérimenté qui connait la valeur de son travail et cherche une rémunération juste n'est pas très recherché parce que :
- Difficile à vendre à cause du prix (et la concurrence a de bons vendeurs aussi)
- Marges réduites
- Cher en interco, exigent dans les missions proposées

Le projet du client qu'il fonctionne ou pas, qu'est-ce qu'elle en a à faire la SSII ? Le sien à elle fonctionne, ça marge bien, ça prend des com' et tout, parfait ! Et si ça ne fonctionne pas, ce ne sera pas la faute de la SSII mais du client qui a accepté un imbécile (il est con celui là aussi).

Bref, payer correctement des gens expérimentés n'est pas très "business compliant" pour un modèle SSII. C'est bien en début de carrière, quand on est encore petit oiseau avec un salaire de petit oiseau qui pour le coup est juste.

Forcément dans l'ensemble, ça tire les prix vers le bas. Pour le client, un prix bas est normal pour lui (il le sait, il connait plein de SSII) et un prix juste est considéré comme aussi insolent qu'une baguette de pain à 10 balles.
9  0 
Avatar de GreatDeveloperOnizuka
Membre expert https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 15:33
Citation Envoyé par Koko22 Voir le message
Dans les grands groupes, il y'a des grilles très stricte niveau TJM ou un développeur Bac+4/Bac+5 est nettement moins bien payé que quelqu'un faisant de la coordination, et ils n'ont aucun mal à en trouver. Et ceux malgré les prix en baisse depuis 15 ans avec un coût de la vie qui augmente.
En 15 ans, hormis quelques périodes ponctuelles, il y'a trop de développeurs..

Il faut s'orienter vers des métiers considérés comme plus "noble".. On peut être pour ou contre, le système est ainsi..
Dépend, les devOps et co ça se recrute en interne et c'est assez tendu. Développeur c'est ultra large, un dév qui participe aux projets de la fondation Apache c'est pas la même chose qu'un dev reconverti via une formation AFPA (je dénigre personne hein). Il y a aussi les dev dans des technos moins sexy mais très utilisées qui mènent leurs barques et trouvent assez facilement (COBOL, VBA en commando) et d'autres qui sont dans des secteurs hyper concurrentiel où c'est à la limite de l'esclavage (jeux vidéo au hasard).

En gros il y a pénurie pour recruter un expert maîtrisant un max de techno à 4000 balles par mois à Paris et 2500 en province .
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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 17/04/2019 à 13:58
Citation Envoyé par Mathieu__ Voir le message

Un travailleur pour lequel l'entreprise lâche 100K euros par an voit 46k euros arriver sur son compte en banque aujourd'hui.
Attention à la propagande libérale. Les cotisations sont du salaire indirect. Tu as une assurance santé, une retraite, une assurance chômage, ... Cela contribue aussi fortement à réduire les inégalités ce qui est essentiel pour la résilience de la société dans son ensemble.

Quand on lisse les revenus avec ces services on arrive à des écarts bien moins importants avec les USA par exemple où il n'y a presque rien.
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